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Ce n’est pas la taille qui compte . . .

Je suis certaine que cela vous ait déjà arrivé, ne serait-ce qu’une fois. Vous entrez dans une boutique, trouvez un jeans qui vous plaît, puis vous vous dirigez en direction de la salle d’essayage. Vous enfilez votre jeans en taille 38 comme d’habitude et la, surprise : impossible de fermer le bouton. Instantanément vous songez à vos excès des semaines passées. Mais rassurez-vous, ce n’est pas vous le problème. Vous n’avez pas soudenaiment pris 3 kilos, ceci est du à une absence de standards dans la mode.

Alors, oui, si vous étiez de faire un 38, laissez-moi vous dire, et bien que cette norme varie selon les boutiques. Eh oui, aussi étrange que cela puisse paraître d’une enseigne à l’autre, les centimètres ne sont pas les mêmes!

Dans la jungle des tailles :

Depuis l’apparition du prêt-à-porter au milieu du 19e siècle, les tailles des vêtements n’ont cessé de changer en raison de l’évolution des proportions corporelles. Aujourd’hui elles continuent de changer, d’une marque et d’un pays à l’autre pour s’adapter aux différents profils morphologiques.

Une réglementation inexistante :

Étant donné que les morphologies diffèrent selon les pays, aucune norme internationale ne sert de base.

C’est pourquoi selon les régions de globe, chacun à ses propres standards:

En Europe, il y a la norme ISO 8559. Cette norme fournie aux fabricants du prêt-à-porter des lignes directrices pour établir des profils de tailles.

Aux états unis, le Bureau national des normes américaines a publié en 1958 un guide détaillé des tailles. Les tailles désignées allaient de 8 à 22 et devaient habiller les femmes pesant de 98 à 192 lb (44,5 à 87 kg).

Au Canada, l’Office des normes générales a aussi standardisé les tailles dans les années 50, à la demande d’une association de consommateurs. Mais cette normalisation des tailles a été supprimée en 2012, étant donné qu’elles n’étaient plus utilisées.

Alors voilà le fond du problème, les morphologies ne cessent d’évoluer, et finalement le fait de vouloir les standardiser conduit à l’échec assuré.

Alors chaque marque définit sa propre grille de mesures, en fonction de la morphologie de la clientèle qu’elle vise.

Les tailles varient donc en fonction de l’endroit où les vêtements sont conçus. Par exemple, les tailles en Europe varient entre 30 et 50, alors qu’au Canada, elles varient entre 0 et 20, en plus des plus traditionnels Petit, Moyen, grand, très grand, etc.

Certaines enseignes interprètent aussi volontairement la souplesse des normes. On appelle cela faire du « vanity sizing ». Cela signifie qu’elles taillent généralement plus large afin de flatter l’ego des clients. En effet si habituellement je fais en 38, je vais (très certainement) me sentir un peu flattée si je parviens à rentrer dans une taille 36. Le fait de flatter les clientes encourage leurs actes d’achat.

C’est pourquoi de plus en plus de marques n’hésitent pas à sous-tailler leurs vêtements.

Le problème avec cette pratique de vanity sizing ou plus généralement de non-standardisation des tailles, c’est que cela rend le magasinage plus complexe,car nous n’avons plus de véritables repères.

C’est pourquoi finalement pour trouver le vêtement qui convient il faut toujours essayer trois tailles dans chaque boutique. À moins d’être fidèle à un nombre de magasins restreints, et de bien connaitre leurs tailles.

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Le problème du vanity sizing se fait d’autant plus ressentir lors d’achats effectués sur Internet.

En effet, même si sur le papier, c’est super pratique dans renouveler sa garde-robe depuis son canapé, ce type de magasinage, n’est pas efficace pour autant. Environ un tiers des commandes de vêtements passées en ligne sont retournées à cause des tailles inappropriées.

Enfin cette pratique de vanity sizing peut nous rendre mal à l’aise voir nous refiler des complexes!

Car lorsque l’égo est flatté c’est agréable, mais dans le sens inverse ça l’est moins. De plus, l’image corporelle véhiculée par l’industrie du prêt-à-porter est dans notre inconscient une norme. C’est pourquoi si on pense faire une taille 38 et qu’on ne rentre pas dedans, on va d’abord songer au kilo en trop, plutôt qu’aux pratiques marketings de ces entreprises. Cette pratique de vanity sizing peut avoir des conséquences sur l’estime de soi.

L’absurdité de la situation se fait aussi ressentir aux États-Unis.

Les étiquettes affichent désormais la taille 00 et parfois  000. L’entrée de cette nouvelle taille dans la gamme ne traduit pas une maigreur extrême des femmes, mais bien les limites du vanity sizing. Les enseignes à force d’avoir élargi leurs tailles se retrouvent contraintes à en créer des nouvelles pour répondre à toutes les morphologies tout en flattant leur ego.

Vous suivez? Les tailles 4 sont devenues des tailles 2, leurs tailles 2 sont devenues des tailles 0, alors les femmes les plus minces se sont retrouvées évincées du marché. Ainsi, afin de ne pas les exclure, les enseignes ont créé les tailles 00 et 000 afin de pouvoir habiller les femmes de plus petites corpulences.

Peut-on espérer le retour de normes qui seraient suivies par tout le secteur du prêt-à-porter? 

Alors que la population se diversifie, établir des standards internationaux semble utopique.

Mais alors quelle est la solution? Repenser l’étiquetage?

Les morphologies différentes des femmes complexifient toute volonté de standardisation.

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De plus, les morphologies ne sont pas prises en compte dans les standards de tailles actuelles.

De plus on ne vous le dit pas, mais la plupart de grandes enseignes de prêt-à-porter en favorisent une plutôt qu’un autre.

En effet, la plupart des marques qui ciblent des jeunes proposent des tailles pour des morphologies à bassins étroits. Par exemple pantalon coupé pour Pimkie ne sera pas le même que celui coupé pour Caroll, même s’il affiche la même taille. L’un tient compte d’une morphologie de femme jeune, l’autre tient compte de morphologie de femmes plus matures, dont les bassins et les hanches se sont élargis.

Bref, alors désolée je n’ai pas de solution miracle pour palier ce problème de réglementation de standards et de normes !
À vous donc de repérer les boutiques dont les vêtements correspondent à votre morphologie.

Pour en savoir plus sur votre morphologie, vous pouvez jeter un oeil ici.

Voilà !

 

 

2 Commentaires

Je n’avais jamais entendu parlé de cette pratique !
Ils sont forts les gars du marketing !

Salut veronika, en effet c’est assez poussé ! Ça va loin disons ! Mais s’ils sont si nombreux à pratiquer cela, c’est que hélas, ça fonctionne!

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