Réduire c’est agir

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Deviens féministe, arrête la fast fashion

Le 8 mars, nous célébrons la Journée internationale de la femme.

C’est le moment de se mobiliser, de protester et d’écrire un message sur le féminisme et l’empowerment de la femme sur Instagram. Mais c’est aussi un moment pour avoir des conversations plus significatives et approfondies.

Cette année, nous demandons donc : l’industrie de la mode peut-elle être féministe?

En 2004, un livre de Kristin Rowe-Finkbeiner exprime que le « féminisme » est désormais considéré comme un nouveau gros mot. Le féminisme est, selon elle, devenu « un gros mot ». Un mot qui divise. Un mot qui anime et cristallise les conservations. Mais également un mot qui effraie. Un mot qui rend mal à l’aise. Un mot auxquel de nombreuses femmes sont nerveuses et hésitante à l’idée de s’affirmer ou de se définir comme tel.

De nombreuses femmes on peur de dire « je suis féministe ».

Pour moi, le féminisme ne devrait jamais être un gros mot.

Ces derniers jours, les grandes marques ont lancé des collections et des t-shirts à slogan sur « l’empowerment » de la femme. Certaines vont même jusqu’à reverser les profits des associations. Une action qui peut paraitre engagée de prime abord, mais en réalité, il s’agit de greenwashing plus qu’autre chose.

Ces campagnes d’émancipation des femmes sont, dans leur essence et par leur nature même, hypocrites.

En cette journée du 8 mars, j’aimerais que l’autonomisation des femmes ne soit pas uniquement un argument marketing.

J’aimerais que l’empowerment de la condition féminine se prolonge à travers la chaîne d’approvisionnement.

En cette Journée internationale du droit des femmes, j’aimerais dénoncer un nouveau gros mot qui commence aussi par la lettre F : la Fast Fashion.

La Fast Fashion se caractérise par une course effrénée et acharnée.

Dans celle-ci les détaillants produisent constamment de nouvelles lignes de vêtements et les proposent à des prix bon marché. Cette course effrénée a permis de rendre la mode plus accessible, notamment à la classe moyenne. Les vêtements sont aujourd’hui disponibles pour tous à des prix très abordables. Ainsi, la Fast Fashion a permis aux femmes occidentales d’avoir accès à une industrie historiquement élitiste. Mais il y a un problème avec cette industrie.

Elle repose sur l’exploitation des travailleuses.

En effet, la Fast Fashion a démocratisé le vêtement, mais elle continue d’opprimer les travailleuses de la filière.

La majorité des travailleurs de l’habillement dans les pays en développement sont des femmes.

Elles représentent jusqu’à 80% de la main-d’œuvre peu qualifiée dans le secteur du prêt-à-porter. Et elles font partie des personnes les plus vulnérables de la chaîne d’approvisionnement. À l’inverse, la majorité des directeurs d’usines de confection sont des hommes. Ce fait à lui seul ouvre la voie à l’exploitation potentielle des travailleuses.

Les femmes de la chaîne d’approvisionnement sont à la merci de la pression exercées par leurs supérieurs. Ces derniers exigent fréquemment qu’elles fassent des heures supplémentaires qui ne sont pratiquement jamais rémunérées ou indemnisées.

Les propriétaires d’usines dans des pays tels que le Bangladesh et le Cambodge utilisent la place inégale des femmes dans la société comme base pour les exploiter cette main-d’œuvre bon marché.

Les femmes qui font des heures supplémentaires gagnent un salaire inférieur au minimum vital.  C’est-à-dire que malgré qu’elles consacrent leur vie à leur travail, le salaire qu’elles en retirent ne leur permet pas de vivre décemment. Ainsi elles se retrouvent dans des situations de pauvreté voir de précarité.

Bien que l’exploitation des travailleuses constitue un problème important, il touche particulièrement la production des vêtements issus des entreprises de Fast Fashion, car cette dernière exige des délais de production irréalistes. Ce modèle et les exigences qui lui sont inhérentes ont pour conséquence directe de réduire le bien-être des travailleurs et de leur imposer des semaines à rallonge et des heures supplémentaires.

Le système Sumangali en Inde représente un exemple particulièrement inquiétant d’exploitation des travailleuses.

Les recruteurs de Sumangali ciblent les filles issues de familles pauvres. Ils leur offrent des contrats contraignants, de 3 à 5 ans pour travailler dans les filatures. Pendant cette période, les jeunes filles s’installent dans une enceinte contrôlée par l’entreprise et ne peuvent pas voir leur famille.

Le système est également conçu pour limiter les contacts entre les travailleuses de peur qu’elles ne forment des syndicats. Ces jeunes filles sont censées travailler en équipes de 12 heures dans les filatures, bien que cela se prolonge souvent par des heures supplémentaires, pour un salaire de 34 roupies (soit quelques centimes) par jour.

À la fin du contrat, on leur offre une somme forfaitaire à titre de dot et on les pousse à se marier de force. Il est clair que si ce système est l’un de ceux qui produisent les vêtements de Fast Fashion, alors il est clair que la Fast Fashion féministe ne pourra jamais être une réalité.

La réalité de la vie quotidienne de ces femmes est pratiquement invisible pour nous, consommatrices occidentales quand on parcourt les rayonnages des magasins de vêtements.

Mais sous les apparences et derrière les rayonnages bien rangés se cachent des histoires tragiques et des destins brisés. Derrière les messages à caractère féministes se cache une triste réalité face à laquelle nous préférons fermons les yeux ou ne pas trop nous y arrêter. 

En fin de compte, la mode rapide ne ressemble pas à ce qu’elle prétend être.

Le dernier rapport de l’EAC, ‘FixingFashion’, affirme que le pouvoir de la mode rapide réside dans le fait qu’’à aucun autre moment de l’histoire de l’humanité, la mode n’a été aussi accessible à autant de personnes dans notre société’ (EAC 2019, 7).

Mais, à quel prix ? Nous ne pouvons pas accéder ou échanger l’accessibilité des vêtements à petits prix contre les violations des droits humains fondamentaux.

Ainsi, bien que la Fast Fashion permettre aux femmes occidentales, la possibilité de se vêtir de façon tendance sans y laisser un rein, en contrepartie, les travailleuses du secteur travaillent dans des conditions si déplorables, qu’on préfère détourner le regard, et continuer à profiter de nos privilèges. Malheureusement, la grande majorité des personnes qui fabriquent nos vêtements dans des conditions moins qu’idéales, caractérisées par le harcèlement et les abus, reçoivent un salaire bien inférieur au salaire décent et n’ont pas le droit humain fondamental à la négociation collective.

Bref, en cette journée internationale de la femme, des femmes, du droit des femmes, je vous invite à prendre un engagement féministe, ferme et  audacieux: celui de renoncer à la fast Fashion.

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Un théâtre de Londres interdit les bouteilles en plastique

Le théâtre de Londres a annoncé qu’il abandonnait sa programmation en vue de réfléchir à l’urgence climatique. Au de présenter comme à son habitude des spectacles, le théâtre a déclaré qu’il consacrerait du temps à la réflexion. Le but est faire le point. Mais aussi de trouver des moyens de rendre l’organisation neutre en carbone d’ici la fin de l’année prochaine. L’objectif de la carboneutralité vise tous les aspects des opérations du théâtre.

Ainsi le théâtre Royal Court de Londres examinera comment changer l’éclairage, la scénographie, le bar et le restaurant, et interdira aux spectateurs d’apporter des bouteilles en plastique à usage unique.

Ainsi à partir de 2020, le théâtre Royal Court de Londres interdira aux visiteurs d’apporter des bouteilles en plastique à usage unique.

Le Royal Court souhaite devenir un lieu d’art sans émission de carbone en 2020.

« Il sera interdit de se présenter avec une bouteille en plastique à usage unique  et je pense qu’il est très important qu’il le soit « , a déclaré la directrice artistique du théâtre, Vicky Featherstone. Elle a ajouté « Nous ne sommes pas pour autant des inspecteurs : quand les spectateurs quittent notre établissement, ils peuvent se comporter comme ils le veulent, mais au sein du théâtre nous voulons établir des règles afin que les spectateurs, puissent également réfléchir à la façon dont ils viennent dans l’espace et à ce que cela signifie. »

Interdire aux visiteurs d’apporter des bouteilles en plastique, ça peut paraitre radical, mais ça peut aussi avoir un grand impact.

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Voici le nombre de bouteilles d’eau en plastique que chaque personne éviterait en 3 ans, si elle se procurait une gourde.

En effet, « une gourde remplace en moyenne 73 bouteilles d’eau en plastique par personne et par an« .

Les bouteilles en plastique sont donc un véritable fléau pour l’environnement. Mais, elles sont très facilement remplaçables!

Il suffit de s’équiper d’une gourde !

L’accessoire indispensable en déplacement, au travail, n’importe quel endroit en dehors de chez soi : la gourde remplace parfaitement les bouteilles jetables en plastique.

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Dove déclare la guerre au plastique

Les savons Dove seront bientôt emballés dans un emballage sans plastique!

Sur le compte instagram que l’enseigne, le géant de la beauté a annoncé avoir mis en place des petites choses pour se diminuer la part du plastique dans les conditionnements. 

Désormais les savons Dove vont perdre leur emballage en plastique!

Les barres de savon seront dorénavant recouvertes d’un revêtement de substitution sans plastique. En effet, à compter de 2020, les savons vendus à l’unité ainsi que les packs de savons ne seront plus vendus dans un emballage plastifié. 

L’objectif de Dove est de réduire son utilisation de plastique de 20 500 tonnes par an.

20 000 tonnes c’est énorme! Je suis contente de constater que des grandes enseignes affichent des objectifs clairs et mesurables en matière de réduction de consommation de plastique.

En plus de ne plus emballer les savons dans des emballages plastifiés, Dove a également annoncé qu’elle aura recourt à l’utilisation de flacons en plastique 100 % recyclés en Europe et en Amérique du Nord. Cette initiative bien que ciblant uniquement une petite part du globe, s’inscrit dans l’engagement de la marque à réduire fortement les déchets plastiques qu’elle génère. 

La commercialisation de bouteilles en plastique recyclé s’étendra à toutes les gammes. En revanche, il y a encore certaines parties dans emballages qui posent encore problème. En effet, Dove est toujours à la recherche de solutions plus durables pour remplacer les bouchons et les pompes par des alternatives en plastique recyclé, car les options actuelles ne sont toujours pas « techniquement réalisables ».

Enfin, la marque travaille aussi sur une nouvelle technologie qui lui permettra de remplacer son déodorant par un nouveau format rechargeable.

Il arrivera un peu plus tard.. Mais le but est le même… à savoir de réduire au maximum l’utilisation de plastique.

Ces décisions font suite à l’annonce de la société mère de Dove, Unilever, qui a déclaré qu’elle réduirait de moitié son utilisation de plastique vierge d’ici 2025, en diminuant la consommation d’emballages plastiques de plus de 100 000 tonnes et en intensifiant son recours au recyclage du plastique.

Richard Slater, directeur de la R&D chez Unilever, a déclaré : « Chez Dove, nous sommes fiers d’avoir lancé plus de 100 initiatives pour contrer le problème de la pollution plastique », affirme Richard Slater, directeur de la recherche et du développement chez Unilever. « Mais en tant que géant de la beauté, nous avons pour responsabilité d’accélérer encore la cadence. Les annonces d’aujourd’hui représentent un pas important dans cette direction, dans la transformation de notre façon de produire, d’utiliser et de traiter nos emballages », conclut-il.

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Dove, est une marque commerciale de produits d’hygiène et de produits cosmétiques qui est vendue dans plus de 150 pays à travers le monde. En tant que multinationale chaque petit pas dans la bonne direction est un grand pas pour la planète. 

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Ça va où : une application pour recycler efficacement

Le recyclage ce n’est pas toujours facile et instinctif pour tout un chacun. On se demande parfois qu’est-ce qui va dans le bac de recyclage et qu’est-ce qui doit aller à la poubelle (malheureusement).

La société d’État RECYC-QUÉBEC a lancé l’année passée l’application mobile « Ça va où? ».

Conçue pour accompagner les citoyens dans le tri de leurs matières, l’application recense plus de 800 produits de consommation régulière. Les informations sont maintenant aussi disponibles via leur site internet!

L’application « Ça va où? » permet en quelques clics de :

– Déterminer efficacement quoi faire avec chaque matière. Il y a un très grand nombre de matières répertoriées.

– Trouver facilement où et comment se départir de leurs différents produits. Pour se faire, l’application propose une carte interactive et possède un outil de géolocalisation;

– Consulter directement les coordonnées et heures d’ouverture des centres de récupération.

– Obtenir des informations utiles d’aide au tri sur des centaines de produits de consommation courante.

Cependant les réponses données par l’application ça va où, ne sont parfois pas 100 % exactes.

Ou du moins, elles ne sont pas les meilleures pour l’environnement. Si vous remarquez des réponses qui vous semblent inappropriées, vous pouvez écrire à cavaou@recyc-quebec.gouv.qc.ca.aires/réflexions.

Ils considèrent que l’application est en constance évolution. Et que celle-ci s’améliore grâce aux commentaires reçus par la communauté. D’ailleurs si vous leur suggérez des remarques pertinentes, ils les intégreront dans l’application.

Par exemple, lors du lancement de l’application, ça va ou indiquait que l’huile à friture devait aller à la poubelle…

Suite à mon commentaire et peut-être à d’autres, cette situation a été corrigée. Désormais pour la ville de Montréal, la solution proposée est celle de mettre l’huile dans un contenant fermé hermétiquement, transparent, d’identifier de son contenu pour enfin la porter à l’écocentre.

De la même façon que dans la version bêta de l’application il était suggéré de mettre les attaches à pain dans la poubelle.

Désormais, l’application propose de les faire parvenir à la Fondation Clermont Bonnenfant récupère les attaches à pain dans l’objectif d’amasser des fonds pour offrir des fauteuils roulants et autres accessoires aux personnes qui en ont besoin.

Même chose pour les ampoules.

Autrefois l’application indiquait simplement de les déposer dans la poubelle. Maintenant l’application ça va où sont très précis, et proposent même des points de dépôts à proximité en fonction du type d’ampoule.

Malgré que l’application s’est pas mal améliorée depuis son lancement, il reste encore quelques améliorations ou précisions à apporter.

Par exemple, pour les K-Cups de Keurig, l’application indique qu’ils sont recyclables. Mais elle ne précise pas si une séparation est nécessaire. Je pense que ce type d’information pourrait améliorer encore la qualité du tri. Pour ceux qui sont curieux de la réponse, sachez qu’il faut enlever l’opercule d’aluminium, vider le marc de café dans votre bac de matières organiques si vous en avez un et ensuite, mettre le contenant de plastique (# 5) au bac de récupération ainsi que l’opercule. 

Ce type de précisions pour être au courant des matières qui doivent être séparées pour être recyclées aiderait les centres de tri.

Tous les emballages composés d’au moins 2 matières interrogent les citoyens… Faut-il séparer la partie plastifiée d’une boîte de mouchoir? Faut-il arracher les étiquettes sur les boîtes de conserve?

Même si l’amélioration des équipements et des processus de tri fait en sorte que la séparation des fenêtres de plastique sur les produits en papier et carton n’est plus nécessaire, et que les boîtes de conserve sont fondues à une température si haute que les étiquettes sont incinérées dans le processus, ce sont des informations qui d’après moi mériteraient d’être davantage communiqué.

Avez-vous déjà téléchargé l’appli?

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Le recyclage textile c’est quoi et pourquoi?

La croissance du recyclage des textiles promet de détourner plus de matériaux des décharges.

Qu’est-ce que le recyclage des textiles?

Le recyclage des textiles est le processus par lequel les vieux vêtements et autres textiles sont récupérés pour être réutilisés ou récupérés. C’est la base de l’industrie du recyclage des textiles.

Les étapes nécessaires du processus de recyclage des textiles impliquent le don, la collecte, le tri et le traitement des textiles, puis leur transport aux utilisateurs finaux de vêtements, de chiffons ou d’autres matières récupérées.

L’industrie textile elle-même est bien sûr à la base de l’industrie croissante du recyclage des textiles. H&M a par exemple lancé son service de collecte de vieux vêtements depuis plus de 6 ans.

L’urgence de recycler les textiles

L’importance du recyclage des textiles est de plus en plus reconnue.

Plus de 80 milliards de vêtements sont produits chaque année dans le monde. En 2010, environ 5 % du flux de déchets municipaux des États-Unis était constitué de déchets textiles, pour un total de 13,1 millions de tonnes. Le taux de récupération des textiles n’est toujours que de 15 %. Alors il y a encore de vrais progrès à faire.

En tant que tel, le recyclage des textiles est un défi de taille.

Pour parvenir à dévier ces déchets de la décharge, il faut sensibiliser les consommateurs au fait qu’ils peuvent également être une ressource.

A contrario, une fois dans les décharges, les fibres naturelles peuvent prendre des centaines d’années pour se décomposer. Leurs décompositions peuvent libérer du méthane et du CO2 dans l’atmosphère. De plus, les textiles synthétiques sont conçus à partir de pétrole. Elles sont donc faites pour ne pas se décomposer. Dans la décharge, ils peuvent libérer des substances toxiques qui polluent les eaux souterraines et le sol environnant.

Le recyclage des textiles présente les avantages environnementaux suivants :

Le recyclage des textiles diminue les besoins en matière d’enfouissement. De plus, les vêtements et autres textiles en fibres synthétiques ne se décomposent pas. Les fibres naturelles libèrent des gaz à effet de serre.

Le recyclage des textiles permet :

  • d’éviter d’utiliser des fibres vierges;
  • de réduire de la consommation d’énergie et d’eau;
  • d’éviter de la pollution liée à la production de fibres;
  • de diminuer de la demande de colorants chimique.

D’où proviennent les fibres textiles destinées au recyclage?

Les textiles destinés au recyclage sont générés à partir de deux sources principales :

  1. Post-consommation, y compris les vêtements, les garnitures de véhicules, les articles ménagers et autres.

  2. Préconsommation, y compris les déchets créés en tant que sous-produits de la fabrication de fils et de tissus, ainsi que les déchets de textiles post-industriels d’autres industries.

Ils sont recueillis notamment grâce aux programmes de don de vêtements usagés. Historiquement les acteurs de l’Economie Sociale et Solidaire avaient une place prépondérante dans la filière de récupération textile, avec pour fil conduction le ré-emploi, la solidarité et la réinsertion. Cependant quelques années de nombreuses entreprises telles que H&M, Nike et Patagonia ont également développé ce type de programmes.

Cependant, chacune des entreprises mentionnées ci-dessus ont leurs propres programmes. Certaines tentent de favoriser le réemploi, tandis que d’autres maximisent le recyclage des fibres récupérées. Parmi celles qui favorisent le réemploi, on estime qu’environ 60 % des vêtements portables récupérés sont exportés vers d’autres pays. Dans certains pays africains, 80 % des personnes portent des vêtements usagés. La question de l’envoi de vêtements usagés en Afrique suscite tout de même de nombreuses questions quant aux avantages environnementaux de ce type d’initiative. En effet, outre les émissions liées au transport, l’envoi des vêtements de seconde main peut avoir un impact négatif sur les industries textiles locales.

Au Canada, on estime que seuls 10 % des dons de bienfaisance sont vendus par dans les friperies, et que 90 % des dons sont acheminés vers les filières de recyclage de textiles.

Le processus de recyclage des fibres textiles

Il existe plusieurs façons de valoriser les textiles.

  • Certains sont coupés et servent de chiffon d’essuyage à usage industriel et ménager. Les tissus sont coupés, lavés et commercialisés pour être utilisés dans différentes industries (carrosserie, électricité, nettoyage, impression…).
  • D’autres sont déchiquetés pour la réalisation d’articles tissés. Ils sont destinés à la réalisation ultérieure de tapis, moquette, isolation de voitures et depuis peu à la confection d’un isolant thermique et acoustique performant pour le bâtiment en fibres textiles recyclées.
  • Enfin, d’autres sont effilochés afin de servir à recréer de nouveaux vêtements. Pour se faire, on sépare les fibres naturelles et les fibres synthétiques.

Comment fabriquer de nouveaux vêtements, à partir d’habits récupérés ?

Pour les fibres textiles naturelles :

Les fibres textiles naturelles sont triées par type de matériau et couleur. Le tri des couleurs permet d’éviter d’avoir à reteindre un tissu. Cela signifie qu’aucune re-teinture n’est nécessaire. Cela permet ainsi de pouvoir économiser de l’énergie et d’éviter d’utiliser des produits polluants.

Les textiles sont ensuite effilochés pour ensuite être refilés. Il s’agit de déstructurer les textiles pour obtenir des matériaux recyclables servant à la fabrication de nouvelles fibres. Selon l’utilisation finale du fil, d’autres fibres peuvent être incorporées dans le processus. À l’issue du processus, le fil est prêt à être utilisé ultérieurement pour le tissage ou le tricot.

Pour les fibres textiles synthétiques : 

Dans le cas des textiles à base de fibres synthétiques, les vêtements sont déchiquetés puis granulés et transformés en copeaux. Ceux-ci sont ensuite fondus et utilisés pour créer de nouvelles fibres destinées à être utilisées dans de nouveaux tissus.

Au fur et à mesure que la société se familiarise avec les dangers liés à l’envoi de vieux textiles mis en décharge, et que la demande et l’offre de textiles recyclés continue de se développer, on peut s’attendre à ce que l’industrie du recyclage des textiles continue de croître.

À nous de cesser de jeter à la poubelle des textiles qui peuvent avoir une seconde vie!

quelles-sont-les-strategies-des-marques-anti-black-friday

Quelles sont les alternatives au black Friday?

On a tous déjà vu les fameuses vidéos des foules de consommateurs qui s’engouffrent dans les magasins pour profiter des rabais du Black Friday. Les promotions encouragent  l’acte d’achat et conduisent les consommateurs à ne pas prendre en considération leurs réels besoins. Les petits prix les encouragent à acheter sans se poser les bonnes questions. Ils ne se demandent pas s’ils en ont besoin, si le produit leur correspond, ou si le produit leur est nécessaire. Bref, le vendredi fou entraine une consommation déraisonnée. Il sert également à remplir les poches des grandes entreprises, mais bien souvent au détriment de la planète.

Les conséquences de la surconsommation liée aux rabais pratiqués lors de cette journée ont donné envie à quelques entreprises de ré-inventer le Black Friday.

Certaines entreprises ont décidé de prendre le contre-pied du Black Friday.

Par exemple le site Camif a décidé de fermer leur site Internet durant cette journée-là.

Autre exemple : la boutique  Nature et Découvertes à proposer ce vendredi 23 novembre à ces clients et à leurs abonnés de se joindre à eux pour lutter contre l’érosion et la biodiversité.

Pour ce faire ils ont proposé aux clients de partager une publication et pour chaque partage un euro sera reversé par la fondation nature et découverte à l’association choisie.

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Également la marque de lunettes Jimmy Fairly s’était engagée à reverser les bénéfices des ventes  à l’association vue d’ensemble. 

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Ou encore Monoprix a décidé de reverser 1 % des achats mode de la journée à une association qui vient en aide aux personnes démunies.

Le Slip français a décidé de ne pas faire de promotions pour le Black Friday.

Cette entreprise qui promeut la fabrication française, vend ces produits au juste prix. Le prix juste signifie un prix honnête toute l’année, qui rémunère la qualité d’un savoir-faire textile. Le Slip français essaie de construire un modèle de production agile et adapté à ses clients. C’est pourquoi l’entreprise française de slips, s’efforce de ne pas surproduire, ne pas surstocker. C’est pourquoi le modèle du Black Friday est incompatible avec leur façon de travailler. Pour ces raisons-là, l’entreprise a décidé de ne pas faire de promotions en dehors des périodes de soldes conventionnelles.

Bref, il n’est pas nécessaire de succomber à l’hyper consommation lors de la journée / de la semaine du Black Friday.

En revanche, je trouve intéressant de constater les alternatives développées par les marques pour offrir d’autres opportunités à cette journée trop souvent synonyme de frénésie d’achats.

Enfin, pour ne pas succomber à la surconsommation je vous invite à jeter un oeil à l’article 3 façons de résister aux achats compulsifs ou à l’article Le Black Friday ou la journée de la surconsommation.

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Le Black Friday ou la journée de la surconsommation

Quelle angoisse c’est le retour de cette journée de l’absurde « Black Friday »

Au secours !! Les prix augmentent le reste de l’année pour compenser les pertes de cette journée. On vous pousse à acheter des tonnes de merdes dont vous n’avez pas besoin. Oui j’insiste vous n’en avez pas besoin !

Je vous partage avec vous cette excellente illustration par Sarah Lazarovic car je la trouve très parlante.

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Nous devons apprendre à changer nos habitudes et une manière simple de le faire est, avant d’envisager un achat, de privilégier toutes les alternatives possibles (et elles sont nombreuses !) Posez vous donc dans l’ordre les questions suivantes :

  1. Déjà, en ai-je vraiment besoin ou est ce que je ne peux pas tout simplement utiliser ce que j’ai déjà ?

  2. Est-ce que je peux l’emprunter à quelqu’un ?

  3. Est-ce que je peux échanger cette chose contre autre chose que je n’utilise plus ?

  4. Est ce que je peux l’acheter d’occasion ?

  5. Est ce que je peux le fabriquer ?

  6. Si je ne peux vraiment pas faire tout ça et que j’en ai vraiment besoin, là, je l’achète !

Il y a plein d’autres options avant d’acheter un objet.

Black Friday, une journée dédiée aux achats, nous pousse à surconsommer toujours plus sans réfléchir. Mais pensez tout de même à toutes les questions mentionnées ci-dessus avant de sortir votre porte monnaie.

On ne peut plus continuer à être favorable au système de surconsommation. Ce n’est pas possible… Personnellement, je ne souhaite plus financer la pollution de l’environnement et plus participer à la mort lente des travailleurs de l’autre coté du globe…

Aujourd’hui on a assez de vêtements pour couvrir l’ensemble de la planète. Plus besoin d’en fabriquer ! La mode est cyclique vous trouverez forcément votre bonheur dans ce qui existe déjà. Et en plus vous savez quoi? Ça vous coûtera moins cher…

Bref, trêve de sermonts et de remontrances…

Je vous invite à consulter mon article 3 façons de résister aux achats compulsifs si vous sentez que l’appels des soldes, des rabais, des ristournes, est en train de s’emparer de vous !

 

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3 façons de résister aux achats compulsifs

Je suis humaine et je sais que l’on ne devient pas du jour au lendemain un.e acheteur.se conscient.e. Ça prend des mois voir des années pour y parvenir réellement. Cependant avec le temps et en discutant autour de moi j’ai rassemblé trois conseils qui pourraient vous aider à résister à la tentation d’acheter n’importe quoi.

  1. Le premier conseil c’est d’apprendre à gérer son argent.

La plupart des gens qui sont dans la vingtaine ou qui arrivent dans la vie active ne font pas leurs comptes. Ils sont juste heureux de pouvoir disposer du fruit de leur travail… Et pour beaucoup cela se résume à dépenser son argent.

Cependant une des façons les plus simples pour résister à la tentation d’achats impulsifs c’est de ne pas avoir d’argent à dépenser.

Lorsque le compte de banque est vide et/ou que la carte de crédit a atteint sa limite, difficile de dépenser. En revanche, à l’inverse, lorsque les comptes en banque sont au vert on songe beaucoup moins à la façon dont on dépense. On achète un peu vite, les yeux fermés, et parfois même sans prendre la peine d’essayer un vêtement ou même de se demander si on en a réellement besoin…

Bref, pour vous aider à limiter les dépenses je vous encourage à cesser de faire la méthode de l’autruche et à regarder en face votre compte en banque et vos dépenses. À partir de votre propre situation et de vos projets octroyez-vous des enveloppes hebdomadaires ou mensuelles par catégories de dépenses. Exemple de catégories : dépenses quotidiennes (alimentaire, vêtement, loisir,…) ; épargne (oui l’épargne puisque obligatoire doit être comptée en tant que dépense) ; impôts ; vacances ; santé ; équipement (maison, voiture) ; logement.
De cette façon, avec moins de latitude au sein de votre budget vous mettez toutes les chances de votre coté pour éviter les achats compulsifs.

  1. Une autre technique pour parvenir à vaincre les achats impulsifs c’est de prendre le temps de réfléchir un peu.

Dès que je suis sur le point de magasiner ou de valider une commande en ligne, j’applique toujours la règle de « la nuit porte conseil ».

Vous savez ce proverbe qui affirme qu’une bonne nuit de sommeil permet d’avoir un nouvel éclairage au réveil sur les questions qui nous tourmentent et bien je m’y remets lorsque je dois faire des dépenses qui ne sont pas de nécessité.

Dès que je suis face à un objet qui me fait de l’œil, je le dépose et prends un moment de réflexion avant de l’acheter. Je prends toujours un moment de réflexion, peu importe l’objet. Même s’il s’agit d’un pull dans une friperie, même s’il est en rabais ou même si c’est une vente finale. Finalement, plus le prix est bas plus ce moment de réflexion est primordial. Car plus c’est peu cher moins notre cerveau a tendance à se poser les bonnes questions. Je préfère vous avertir avec un processus décisionnel plus long, il arrive qu’à l’issue de ma réflexion l’aubaine ne soit plus là. Mais dans la majorité des cas, l’envie me passe et je me félicite d’avoir pris le temps de réfléchir.

  1. Si vous êtes du type « visuel.le », je vous suggère de retirer l’argent que vous avez l’intention de dépenser à chaque début de mois.

L’argent liquide permet aussi de mieux contrôler les dépenses».

Avoir de l’argent comptant sur soi permet à certaines personnes d’être plus conscientes de la somme qu’elles dépensent. En effet, avez-vous déjà senti la différence d’impact psychologique entre dépenser un billet de 100 dollars sorti de votre portefeuille et de payer la même somme en carte bancaire? Le contact tactile avec les billets, le faite de les sortir un a un permet de ressentir le paiement, et de prendre conscience des dépenses de façon plus concrète.

Personne n’a dit qu’il était simple de résister… ⠀

Pourtant, il faut résister à acheter neuf. Il faut résister à acheter ce dont on n’a pas besoin. Mais aussi résister à acheter des vêtements ou des produit à des prix ridiculement bas, souvent réalisés, dans des conditions de travail déplorables ou dans des matières chargées de produits nocifs.  Car à chaque fois qu’on achète quelque chose, on approuve. Alors résistons!⠀

Enfin, dites-moi dans les commentaires si vous avez également des astuces pour résister aux achats impulsifs.

 

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5 bonnes raisons d’acheter de seconde main

Nous vivons dans une économie basée sur le consumérisme. Acheter des vêtements de seconde main est une pratique qui reste encore stigmatisée, surtout parce qu’elle ne rentre pas dans l’idéologie de la croissance sans limites.

Mais n’ayez pas peur, les magasins de seconde main sont souvent remplis de produits qui sont encore en parfait état. Voici quelques arguments à considérer avant de faire vos prochaines courses :

1. Tout d’abord, acheter en seconde main, c’est moins cher

  • Un ordinateur portable de qualité professionnelle et garantit un an à 250$ ? C’est ce que l’on trouve en seconde main dans une entreprise d’économie sociale.
  • Une table en bois à 30 $ qui ne demande qu’un coup de peinture ? Pareil.
  • Un mélangeur quasi neuf pour 12 $ ?

Bref, les bonnes affaires sont au rendez-vous.

acheter-en-seconde-main-environnement-vous-remercie

2. De plus, c’est meilleur pour l’environnement

Le réemploi offre des bénéfices directs pour l’environnement :

  • Tant qu’on réutilise un objet ou un appareil, on lui évite de devenir un déchet.
  • Réutiliser un objet permet aussi de ne pas en acheter un neuf, soit une sacrée économie de ressources (matières premières et énergie nécessaires à la fabrication de l’objet neuf).

Par exemple, la fabrication d’un frigo ou d’un ordinateur nécessite 900kWh d’énergie. Soit à peine moins que la consommation d’électricité annuelle d’un ménage économe en énergie. Fabriquer un smartphone produit 57 kilos de CO2 (soit l’équivalent de 600 km parcourus avec une petite voiture).

3. Le seconde main, c’est tendance!

Une jolie malle des années 20, un meuble des fifties, une jupe de l’époque flower power… La mode est un éternel recommencement. Grâce au seconde main, on trouve des objets et vêtements qui redeviennent tendance.

Plusieurs magasins d’économie sociale remettent aussi des meubles au goût du jour. La vieille penderie en chêne devient une belle armoire patinée après quelques petites transformations. Cela donne des objets uniques qu’on ne trouvera dans aucune chaîne de meubles neufs.

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4. Les achats de seconde main contribuent à l’insertion professionnelle des jeunes et à diminuer la précarité

De nombreuses friperies sont gérées par des OBNL (organismes à but non lucratif), qui aide des jeunes sans emploi à retourner sur le marché du travail, tout en donnant l’opportunité d’intégrer le marché de l’emploi.

Le seconde main permet à de nombreuses personnes d’accéder à des produits qu’elles n’ont pas les moyens ou l’envie d’acheter neufs.

La collecte, la réparation, la distribution et la revente créent des emplois.

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5. Les achats de seconde main sont de meilleure qualité

C’est dernière règle n’est pas universelle. Car dans les friperies et autres boutique d’achat usagé,  on trouve tout de même beaucoup de vêtements qui proviennent des enseignes de fast fashion.

Enfin, un vêtement ou un objet qui a déjà traverser plusieurs décennies sans prendre une ride, est un sacré gage de qualité pour un objet !

Une qualité qui se paie quand on achète du neuf.

Avouez que ça vous donne envie d’essayer ? Vous n’avez rien à perdre, mais plutôt tout à gagner…
Alors que ce soit pour l’environnement, ou votre porte feuille, achetez en seconde main comporte vraiment beaucoup d’avantage !

Faut-il-continuer-d'exporter-nos-vieux-vêtements-

Faut-il continuer d’exporter nos vieux vêtements?

Aujourd’hui, l’exportation de vêtements usagés représente un important business.

En effet, le commerce mondial de vêtements usagés représente aujourd’hui près de 4 milliards de dollars par an. C’est énorme.

Plusieurs entreprises ont flairé le bon filon. Les gens achètent tellement d’habits que désormais ils se séparent également de beaucoup de vêtements. Constatant cette surconsommation massive certaines entreprises se sont mises à récupérer les vieux vêtements usagés pour faire de l’argent. Alors elles se sont mises à implanter des cloches de dons un peu partout sur le territoire public ou privé. D’ailleurs certaines entreprises peu scrupuleuse s’implantent sans nécessairement avoir des autorisations requises pour le faire.

Leur mode de fonctionnement est assez simple. Tout d’abord, elles récupèrent les vêtements donnés via les cloches de dons. Ensuite, elles les envois dans des pays en voie de développement, comme en Afrique, sans même effectuer de tri préalable. Ainsi, les manteaux d’hiver et les grosses bottes d’hiver utiles au Québec s’en vont donc vers le continent africain, où ils n’auront pas de deuxième vie. Si ce n’est que de terminer dans une décharge à ciel ouvert.

La question de l’exportation des vêtements de seconde main vers les pays en voie de développement est de plus en plus problématique.

En effet, si l’industrie du vêtement neuf est extrêmement polluante la fin de vie des vêtements l’est tout autant.

Aujourd’hui le consommateur prend conscience, petit à petit de ses enjeux environnementaux liés aux vêtements. Ainsi ils se montrent plus exigeant et plus regardant quant aux impacts environnementaux et sociaux des vêtements qu’ils achètent.

Cependant qu’en est-il pour les vêtements d’occasion?

Peu de consommateurs se préoccupent de la seconde vie de leurs vêtements. Pour la majorité d’entre eux, le simple fait de déposer un habit dans une boîte de dons suffit à se donner bonne conscience.

Mais l’exportation de vêtements de seconde main vers les pays en voie de développement pour leur éventuelle réutilisation un impact environnemental important.

En effet, la plupart des vêtements donnés finissent leurs jours à des milliers de kilomètres.

Les gens ne s’en rendent peut-être pas compte lorsqu’ils donnent un vêtement usagé, mais la majorité des vêtements donnés se retrouveront dans des pays en voie de développement. Les principales destinations d’exportation sont le Ghana, le Bénin, mais aussi le Pakistan ou encore l’Ukraine et la Pologne.

Cependant une étude publiée par Oxfam suggère que malgré les dommages environnementaux liés au transport, l’exportation de vêtements de seconde main est globalement bénéfique.

Selon l’étude bien que les vêtements d’occasion ne représentent qu’une infime proportion du commerce mondial du vêtement ils représentent cependant 30 % à 50 % des importations de vêtements dans de nombreux pays d’Afrique Sub-saharienne. Dans les pays d’Afrique, il n’y a pas de tabou ou de gêne à acheter des vêtements de seconde main. À titre d’exemple, plus de 90 % des Ghanéens achètent des vêtements usagés. Ainsi, l’importation de vêtements de seconde main permettent d’habiller des centaines de milliers de personnes.

Cependant le truc le plus paradoxal est le plus WTF du système, c’est que les pays vers lesquels on envoie nos vieux vêtements sont aussi les pays qui produisent les vêtements que nous achetons neufs.

En effet les pays développés, (c’est-à-dire dans lesquelles on sur-consomme), envoient leurs vêtements vers les pays envoie de développement comme le Ghana le Bangladesh ou le Bénin. Ces pays sont donc à la fois le lieu d’importation et d’exportation. On fait produire nos vêtements dans ces pays là car la main-d’œuvre est bon marché. Mais, lorsque notre petit caprice d’achat est terminé, on leur renvoie.

Cependant l’ironie du sort ne s’arrête pas là. En effet, la plupart des personnes qui fabriquent nos vêtements n’ont pas les moyens d’acheter les vêtements qu’eux-mêmes produisent. C’est pourquoi ils se tournent davantage vers l’achat de vêtements usagés qui eux sont plus abordables.

D’ailleurs, une étude menée par le ministère allemand de la coopération économique et du développement en collaboration avec l’académie suisse pour le développement révèle que l’importation de vêtements d’occasion vers les pays en voie de développement est plus avantageuse pour les pays importateurs.
Et c’est assez logique! Car si la plupart des vêtements sont envoyés vers ces pays-là, c’est que dans nos pays dits développés, l’économie circulaire et l’achat de vêtements de seconde main a encore parfois mauvaise réputation. Du moins pour la majorité des consommateurs, c’est loin d’être un réflexe.

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Enfin, à force d’accepter des balles de vêtements que les pays développés leur envoient, peut-être qu’à un moment donné certains pays vont cesser d’accepter d’importer nos vêtements usagés. En effet, à force d’en accepter, il est envisageable que leur marché se retrouve également inondé. Ainsi au même titre que de la crise du recyclage en Chine, faut-il envisager une crise de l’exportation de vêtements usagés dans les prochaines années?

Avant, d’en arriver là, il est temps de se tourner vers des alternatives de consommation plus responsable.