Aujourd’hui on va parler .. broderie ! Je vous propose un pas à pas pour apprendre les bases de la broderie.
De nouveau super tendance sur instagram et pinterest depuis quelques années, la broderie se dépoussière et devient une nouvelle manière de dessiner, de customiser, ou de décorer !
Vous vous dites que c’est difficile ? Et bien en fait non, ce n’est pas si compliqué ! Il faut par contre être un peu précis pour de jolis résultats.. eh oui 🙂
Pour ce DIY Broderie il vous faudra :
un cercle à broder
des fils à broder
une ou des aiguilles
du tissu
un crayon ou feutre effaçable à l’eau
des ciseaux
Tout ceci est facilement trouvable en mercerie ou magasin de loisirs créatifs.
Je vais vous apprendre à broder simplement, avec des petits conseils et astuces pour débuter sereinement et facilement.
Du fil à broder :
Tout d’abord, il vous faudra du fil à broder (mouliné de coton). Vendu en échevettes, le fil est composé de 6 brins. Lorsque vous allez broder, il faudra isoler deux brins seulement. Le nombre de brins que vous allez enfiler dans votre aiguille dépendra de la finesse souhaitée de votre broderie. Pour isoler vos deux brins : couper un fil d’une longueur de 50cm environ (= une coudée), prendre entre deux doigts vos deux brins et les séparer pas trop rapidement (pour éviter les nœuds) des autres.
La qualité du fil est également importante. Si le fil est de mauvaise qualité il va s’effilocher rapidement, faire des nœuds, créer des petites aspérités, et visuellement le rendu sera moins lisse et uniforme. Par exemple je vous déconseille les « Anchor, soft cotton retors matt » qui sont sûrement mieux pour faire du point de croix que de la broderie. Je vous conseille les Anchor stranded mouline et Mouline ISPE italia (et il y en a d’autres !) Ceux achetés par lots ne sont souvent pas si mauvais. Pour reconnaître un fil qui sera pratique à broder, je dirais qu’il faut qu’il « brille » légèrement.
Des aiguilles :
Il y en a des spéciales broderie, (mais vous pouvez sûrement commencer avec des aiguilles standard).
Il faut que le chas de l’aiguille soit assez large pour y passer deux brins. Mais aussi que l’aiguille soit assez large pour que vos deux brins de fil passent facilement dans le trou créé par l’aiguille sans se faire abîmer (si l’aiguille est trop fine, les fils auront du mal à rentrer dans le tissu et au fur et à mesure, le fil s’effilochera)
Du tissu !
Alors vous pouvez broder sur différents tissus (des tote bags au tshirt ou chemise en passant par du jean ou des coussins) Le plus simple c’est d’avoir un tissu à maille fine : une toile avec un tramage bien serré est plus pratique pour broder. Je vous conseille des cotons ou des lins.
La rigidité du tissu compte aussi, moi j’aime les tissus qui se tiennent un peu et qui ne se déforment pas trop (= rigide) surtout si je fais des formes géométriques droites… sinon à la fin le motif est plus très droit.. Si jamais votre tissu ne correspond pas à ces critères vous pouvez le doubler avec un deuxième tissu plus serré dessous et broder les deux en même temps.
Des cercles à broder (ou tambours) :
Composés de deux cercles en bois (ou en plastique), ils servent à tendre le tissu sur lequel on va broder nos motifs. On place le tissu sur le plus petit cercle, puis on vient placer le plus grand autour. Enfin, on resserre grâce à une vis.
Voila pour le début ! RDV dans la seconde partie de ce tutoriel pour commencer à broder !
Sauter d’un avion à plus de 3500 mètres d’altitude et se laisser tomber pendant près d’une minute, il faut être dingue comme dirais ma maman! Et pourtant, c’est vraiment une expérience géniale ! Pour certains, c’est synonyme de source d’angoisse, mais pour moi, c’est synonyme de pur plaisir ! C’était un projet que je voulais tester depuis longtemps, mais je n’avais pas encore eu l’occasion de sauter le pas…
Finalement, j’ai fais mon premier saut en parachute le jour de mes 24 ans ! Beau cadeau n’est-ce pas ! 😉
Pour ce double cadeau, car j’ai sauté avec mon copain, avec Parachutisme Adrénaline. Il y a plusieurs endroits desquels il est possible de sauter. Nous avons choisi Saint-Jérôme car c’était proche de Montréal… Finalement, je ne suis pas sure que c’était la meilleures des idées..
On a réservé la veille car on n’est pas des pros de l’organisation. Nous avons été chanceux, il restait des places pour le jour de mon anniversaire. Je pense qu’il vaut tout de même mieux réservé quelques jours à l’avance afin d’être certain d’avoir le créneau qui vous convient.
D’ailleurs, bien que j’ai été très contente de sauter le jour de mon anniversaire, je vous déconseille d’aller à Saint Jérome depuis Montréal le vendredi soir ! Au lieu de mettre 42 min, comme l’indique Google Map lorsqu’il n’y a pas de trafic, nous avons mis plus de 3 h 30. Le GPS nous a fait sortir de l’autoroute, ou nous roulions à une vitesse de pointe à 15 km/h lorsque nous étions pas à l’arrêt, pour passer par les petits chemins de banlieue bordés de panneaux ARRET ou nous roulions un peu plus vite… C’était vraiment vraiment long. Heureusement on avait prévu un peu d’avance, mais on ne s’attendait pas à autant de trafic, plus on roulait, plus le temps pour arriver à destination s’allongeait. C’était décourageant! Après les routes de banlieue, qui étaient elles aussi bien chargées on a rejoint l’autoroute, le chemin était entièrement rouge jusqu’à la sortie.
Malgré nos précautions nous sommes arrivés avec une bonne demi-heure de retard. J’avais appelé pour prévenir que nous allions être en retard, et l’équipe s’est montrée compréhensive… Heureusement, car nous n’aurions pas apprécié faire 3h de bouchons, pour faire demi-tour ! Nous n’étions d’ailleurs pas les seuls retardataires ni même les derniers!!
Une fois sur place, nous avons réglé les dernières dépenses, puis nous nous sommes pesé et enfin nous avons signé la fameuse décharge de responsabilité!
Ensuite on fait la rencontre de l’équipe, à la fois des instructeurs et des gens qui sont montés dans l’avion avec nous. On a regardé une petite vidéo, puis on s’est équipés. L’équipement pour nous c’était assez sommaire : on a juste une combinaison à enfiler. Étant frileuse, j’avais pris un gros pull à mettre dessous car à 3500 m d’altitude il ne fait pas très chaud… Le gros de l’équipement s’est l’instructeur qui le porte : 20 kilos sur le dos! Ensuite vient la petite séance photo… Enfin l’un des instructeurs nous fait un petit rappel, de ce qu’on a vu dans la vidéo…
La formation est un véritable catalyseur d’excitation!
Étant donné que nous attendions de retardataires, on a eu un petit moment de battement. Ce n’était pas dérangeant, on a pu voir, tout un groupe de parachutistes sauter et surtout descendre jusqu’au champ d’atterrissage. C’est cool, de les voir et ça donnait vraiment envie. Ils sautaient seuls, alors on voyait comment chacun d’entre eux négociait leur atterrissage, c’était plutôt fun à voir… Il y avait ceux qui atterrissent tout en douceur, et ceux pour qui on avait un peu d’appréhensions!
Les retardataires eux, ont eu le droit à une formation accélérée dans l’avion ! Certains de leurs amis étaient déjà sur place, alors c’était un moyen pour eux de pouvoir sauter ensemble.
Au moment de monter dans l’avion, faut faire attention de bien se baisser car la porte est petite. Et ce serait dommage de se faire assommer avant de monter !
Dans l’avion le pilote, m’a proposé d’être le copilote. C’est donc avec grand plaisir que j’ai accepté d’être copilote. Bien que j’étais déjà monté à bord d’un petit avion, cette fois j’étais copilote spectatrice, mais c’était un moment sympa. J’avais un petit casque qui me permettait de parler avec le pilote et d’être protégé du brouhaha de l’avion. Une fois suffisamment haut, j’ai quitté ma chère place de copilote, pour aller rejoindre Jean-Remi, mon instructeur. Il a alors accroché ces 4 harnais, à ma combinaison, et resserré mes sangles, puis c’était déjà le moment de sauter!
Pour moi le saut c’était vraiment le meilleur moment!
Le moment où on sort de l’avion, c’est bien moins sexy, que dans les films! Ce n’est pas l’immense porte arrière qui s’ouvre, mais une petite porte sur le côté de l’avion. C’est pourquoi au lieu de sauter dans le vide, il faut se mettre en « position caca »! On s’accroupit, et l’instructeur se met en positon crabe derrière, car la porte de l’avion est petite! Mais bon c’est fun pareil!
Une fois en chute libre les sensations sont dingues, mais trop courtes!
Au moment où on quitte l’avion, on se sent vraiment emporté, on ressent bien la vitesse de chute. Ça ne dure vraiment pas très longtemps, mais être en chute libre à près de 200 km/h c’est vraiment une sensation superbe! Une vraie décharge d’adrénaline!
Le passage de la chute libre au déploiement du parachute n’est pas le moment le plus agréable…
L’ouverture du parachute ralentit la chute d’un seul coup. Ça fait l’effet d’un gros coup de frein, surtout que comme c’est l’instructeur qui ouvre le parachute, on ne s’y attend pas ! Juste après l’ouverture du parachute on se remet tranquillement de nos émotions. On s’aperçoit qu’on a un peu mal aux oreilles et qu’on a les doigts tout froid (enfin pour ma part). Mais le plaisir était là pareil! L’instructeur était super cool, à l’écoute et de bons conseils; il m’a gentiment conseillé d’avaler plusieurs fois ma salive pour me déboucher le tout, ainsi que de souffler en me pinçant le nez… Ça peut paraître étrange, mais avec l’adrénaline on n’y pense pas forcément, on est juste heureux de vivre l’expérience ! Aussi mon instructeur ma directement desserrée les sangles, pour que je me sente plus à l’aise, pour la seconde partie de la descente !
Après ces petites formalités, on a pu reprendre un peu de vitesse, en tournant. Pour cela suffit de tirer sur les sangles du parachute, et c’est vraiment agréable. C’est cool, on peut gérer de quel coté on se dirige, car il y’a des poignées doubles. Du coup, moi je tirais, mais l’instructeur mettait plus de pression avec ces gros bras, c’était bien pratique, pour faire des petits loops. Un coup à gauche un coup à droite, ça tourbillonne dans les airs! Plus on tire, plus on tourbillonne, plus on va vite, plus c’est fun !
Encore une fois, mon instructeur a été parfait : il était très à l’écoute, entre deux vrilles, il a pris le temps de m’indiqué le paysage ainsi que la vue sur le Mont Tremblant.
On a sauté vers 19 h 30, au moment où le soleil se couchait, c’était sublime! Je pense qu’au lever et au coucher du soleil, c’est vraiment les meilleurs moments pour admirer le paysage! Enfin je vous dirais ça une fois que j’aurais testé toutes les heures de la journée!!
On avait un petit altimètre au poignet, qui nous permettait de voir l’altitude au fur etc mesure de notre descente. Lors de la chute libre, j’aurais été incapable de regarder l’altimètre tellement ça va vite ! Mais dans la deuxième partie de la descente, c’est vraiment plus relax, on admirer le paysage, jouer avec les sangles, et constater notre altitude, via l’altimètre!
À l’approche du sol, l’instructeur reprend les commandes, afin de gérer l’atterrissage. Avant d’approcher du sol, il m’a fait faire une petite vérification pour être sur, que je n’avais pas oublié les instructions, c’est-à-dire de lever, les jambes. L’atterrissage s’est fait tout en douceur! C’est top! Une fois au sol, on se sent tout léger. J’avais un large sourire niais bloqué sur les lèvres!!
Bref, sauter en parachute c’est une expérience à vivre que je recommande !
Le moment le plus stressant pour moi?
Il n’y en a pas eu! Je m’attendais à avoir la chienne un peu, dans l’avion. En fait tout s’est passé à merveille. L’équipe était tellement de bonne humeur et ça passe tellement vite que je n’ai hélas même pas eu le temps d’avoir peur! En résumé, je suis ravie d’avoir sauter avec l’équipe de Parachute Adrénaline Saint Jérome car l’équipe était vraiment au top!
Pour ceux qui hésitent, car ça coute un certain prix, je vous conseille d’être à l’affut des offres sur internet. Par exemple, j’avais acheté un coupon sur Groupon pour l’anniversaire de mon copain. Et lui voulait sauter avec moi, donc il a décidé de copier mon idée de cadeau d’anniversaire pour qu’on saute ensemble! & C’était une très bonne idée! Lui a pu bénéficié d’un -20 % de réduction car on a sauter le jour de ma fête..
Alors n’hésitez plus, allez réaliser vos rêves, ne garder pas à vos projets fous dans un coin de votre tête!
Vous l’aurez sans doute compris… j’envisage déjà de retenter l’expérience, peut-être en France… ou ailleurs, mais vers un bord de mer!
Et vous? Avez-vous déjà fait l’expérience de sauter en parachute ? Comment s’est passé votre première fois? J’aimerais beaucoup vous lire à ce sujet.
IKEA et le designer Tom Dixon proposent une nouvelle façon d’investir le canapé avec la collection Delaktig :
Dans les canapés classiques, je sais pas pour vous, mais pour moi le canapé c’est sans doute l’endroit où je passe le plus de temps dans mon appartement, après mon lit bien-sur. J’y regarde de films, j’y écris des articles de blog, j’y prends mes cafés, et souvent parfois mes repas. Afin de pouvoir concilier au mieux toute ces activités, Tom Dixon à travailler avec IKEA de façon à repenser cet objet comme un espace.
Ainsi le canapé est donc envisagé comme un espace personnalisable dont on peut faire ce qu’on veut. Les coussins et les accessoires sont amovibles et déplacables. Ainsi chacun peut s’approprier le canapé comme il l’entend. De plus, ce canapé DELAKTIG peut être personnalisé avec des accessoires variés. Chacun peut de cette façon y ajouter ce qu’il souhaite, dossier, coussins, lampe, ou même une table qui fait office plan de travail. Les accessoires périphériques seront également vendus dans les magasins IKEA.
Pour concevoir ce canapé DELAKTIG, Tom Dixon est parti d’une simple structure de lit en acier sur laquelle vient se greffer des éléments.
Tom Dixon est un designer que j’aime beaucoup. J’ai découvert réellement son travail, un après midi à la Bibilothèque de beaux arts de Bordeaux, en tombant sur un de ces livres, qui m’a beaucoup marqué.
Il s’agissait d’une monographie appelée Dixonary. Celle-ci regroupe donc tout le travail de ce designer britannique.
Loin de la monographie traditionnelle, jugée trop pompeuse, trop sérieuse et bien trop ennuyeuse selon les mots de Tom Dixon, il a souhaité faire de cet ouvrage quelque chose de différent.
Ainsi dans un livre de plus de 600 pages, édité chez Violette Editions il a accumulé et assemblé ces sources d’inspirations et il a compilé des petites anecdotes autour de ces projets. Ce livre très agréable à lire. Mais c’est également un bel objet. Il alterne papier bible (pour le texte) et papier glacé (pour les images). La lecture est très stimulante. Ce livre ce feuillette et ce lit très agréablement.
Je ne vous en ai pas beaucoup parlé sur le blog, mais dans la vie je suis graphiste. Vous pouvez consulter mon portfolio en ligne ici. En tant que graphiste, je suis particulièrement sensible, aux livres, et plus précisément aux beaux livres. En matière de beaux livres, j’aimerais vous parler de Gerhard Steidl. Dans le milieu il est considéré comme « l’éditeur de luxe, haute couture ». C’est l’un des plus grands éditeurs et imprimeurs de tous les temps! Il est, sans conteste, l’un des imprimeurs les plus pointus de livres de photographie, sa grande passion.
Revenons un peu sur l’histoire et le parcours de Gerhard Steidl :
Il est né à Göttingen en Allemagne, en 1950. Passionné de photographie, mais insatisfait de ces clichés, il renonce à la photographie et décide alors de devenir imprimeur. Dès le début de sa carrière, il fréquente des artistes contemporains tels que Joseph Beuys. Ce dernier l’a d’ailleurs beaucoup encouragé à penser l’impression comme une forme d’art. C’est alors qu’encouragé par son ami Joseph Beuys et empreint des écrits du philosophe Walter Benjamin, qu’il commence à réaliser des sérigraphies, des lithographies et des impressions offset. Gerhard Steidl alors à peine âgé d’une vingtaine d’années se lance dans l’édition avec le projet Befragung der Documenta. Ce livre réalisé dans l’arrière-cour de la maison de Göttingen avec l’artiste Klaus Staeck, son ami et mentor, marque le début de sa carrière.
À la suite de ce projet, de fil en aiguille, Gerhard Steidl édite des livres de personnes très connues. Il collabore avec des artistes tels que Günter Grass, Raymond Depardon, Roni Horn, Robert Frank, Mitch Epstein, Juergen Teller, tout en restant très humble et très travailleur.
Gerhard Steidl est un véritable passionné.
Il travaille de l’aurore au crépuscule sans relâche. De plus, ce n’est pas les commandes qui lui manquent. Les artistes et les maisons de couture de couture se bousculent la porte de son atelier. En effet, il est par ailleurs l’imprimeur attitré de la maison Chanel. Il a collaboré de nombreuses fois avec le couturier Karl Lagerfeld. Et il a même créé, pour cette maison de haute couture une police de caractères.
Guy Bourdin, Untouched
Kanye West’s YEEZY footwear
The Little Black Jacket – Slipcased Edition – Karl Lagerfeld
Lewis Baltz Works
La force et la plus-value de Gerhard Steidl c’est qu’il est à la fois imprimeur et éditeur :
C’est très rare d’avoir cette double casquette. Généralement on s’adresse à des éditeurs, mais tout l’aspect imprimerie est mis de côté, et sous-traité à des centaines de kilomètres. Le fait de réaliser les deux permet d’apporter un soin particulier à l’objet, au livre, à la page imprimée, à la reliure.Publier, mettre en page, imprimer, diffuser, tout se fait sous le même toit dans la maison de la Düstere Strasse, à Göttingen. Gerhard Steidl a réuni dans un même lieu une équipe de professionnels ou tous les corps de métiers sont représentés. Ainsi la chaîne de production n’est jamais rompue. Tout ce passe au même endroit.
Cette centralisation contribue au succès de la maison d’édition de Gerhard Steidl.
Sur son superbe site internet, il est possible de retrouver toutes ces œuvres, mais j’avoue que ce n’est pas le lieu idéal pour se faire une idée. Compte tenu qu’il conçoit des livres en prêtant une grande attention à l’aspect sensoriel, il serait préférable de pouvoir voir et toucher ces livres pour se rendre compte de leur particularités et de leurs qualités. Gerhard Steidl considère que le papier est un médium extrêmement sensuel. Il a un certain grain, une certaine texture qui le rend voluptueux. Les papiers ont aussi une sonorité. Ainsi c’est en prêtant attention à tout ce que certains éditeurs considèrent comme des détails, qu’il conçoit ces livres. Il prête une attention particulière au le choix du papier, à son grammage, sa couleurs, sa douceur, son bruit, mais il prête également un grand intérêt à choix de l’encre ainsi qu’au procédé d’impression …
Si Nietzsche affirmait que le Diable se cache dans les détails, pour Gerhard Steidl, c’est sans doute la qualité qui se cache dans les détails !
Gerhard Steidl entretient une relation privilégiée avec les personnes avec qui il travaille.
Lorsqu’un artiste vient à Steidlville, tout est prévu pour le recevoir :
En effet, à proximité de son lieu de travail se trouve un immeuble qui fait office d’hôtel pour les invités de l’éditeur. Celui-ci s’appelle l’hôtel des demi-tons. Les chambres sont belles et design et décorées par les œuvres des visiteurs. Cela permet à Gerhard Steidl de pouvoir les consulter à tout moment. Une fois sur place, les artistes ont à leur disposition une équipe de près de 40 personnes comprenant des graphistes, des typographes, et des imprimeurs qui s’occupent de leur projet. Mais avant de pouvoir collaborer avec Gerhard Steidl il faut s’armer de patience, car il y a une longue liste d’attente.
Mais une fois que le livre est édité, la collaboration ne s’arrête rarement ici :
Les relations qu’entretient Gerhard Steidl avec les artistes sont très riches. Ces derniers passent généralement la porte de l’atelier plusieurs fois. Par exemple, Jim Dine a publié dix-huit livres chez Gerhard Steidl tandis que Robert Frank en a publié pus de trente livres. Ces exemples sont loin d’être des cas isolés.
Les artistes apprécient grandement la qualité de la production est le savoir faire de Steidl, c’est pourquoi la liste d’attente de commandes de l’atelier ne désemplit pas.
En effet, la maison gère plus de 300 projets chaque année, chacun d’entre est traité de façon individuelle. C’est ça qui plait aux artistes. Ils sont réellement acteurs de leur projet d’édition; ils viennent à Steidelville, avec un projet en tête et une fois sur place, ils collaborent ensemble pour exécuter le projet. Les artistes apprécient cette relation privilégiée qui leur permet de ne pas avoir à faire de compromis.
Pour Gerhard Steidl c’est important de pouvoir s’entourer d’artistes. En effet, pour lui, il ne suffit pas d’être le meilleur techniquement, il faut aussi est créatif pour créer de beaux livres. Ainsi à l’atelier le processus de création est d’abord manuel. Il est fréquent de voir des artistes travailler leur maquette avec une paire de ciseaux et un bâton de colle. Cela leur permet d’exprimer de façon précise leurs souhaits et attentes, même s’ils n’ont pas de connaissance en matière d’édition.
Bref, il semblerait que l’édition de livres d’art ne craigne ni la crise, ni l’électronique !
Il y a un marché de collectionneurs de livres de photographie depuis plusieurs années ce qui permet à l’entreprise de prospérer. De plus à l’image d’une maison de luxe les éditions Gerhard Steidl sont imprimées un nombre limité d’exemplaires, ce qui crée la rareté est donc la convoitise.
Bien que nous vivions dans un monde ou électronique règne, par ailleurs presque paradoxalement, nous apprécions les objets tangibles. En effet, nos intérieurs sont remplis de babioles, auxquelles nous sommes parfois très attachés. De plus, malgré les efforts du livre électronique qui séduire les lecteurs, aujourd’hui beaucoup de gens apprécient encore énormément avoir un livre entre les mains et encore plus lorsque c’est un beau livre. Le côté très tactile du livre n’est pas substituable. Le fait de pouvoir sentir sous ses doigts la texture du papier ou sur ses genoux le poids d’un livre sont des sensations unique auxquels les lecteurs sont attachés.
Et vous êtes vous plutôt #Kindle ou #papierforever ?
IKEA lance en octobre, une collection exclusive conçue avec HAY : la collection YPPERLIG !
Peu de choses séparent la Suède du Danemark. Ces deux pays scandinaves situés à quelques kilomètres l’un de l’autre partagent une histoire commune liée au design scandinave.
Ainsi c’est avec des valeurs communes que IKEA et HAY collaborent une nouvelle fois. Et cette fois, ils donnent naissance à une immense collection!! Il s’agit de YPPERLIG! Ce nom ne vous dit sans doute pas grand-chose, et pourtant il n’a pas été choisi au hasard. En effet YPPERLIG signifie en français Excellence, rien que ça!
Alors que va-t-on trouver dans cette collection au nom évocateur?
Et bien, elle a été envisagée comme un hommage aux basiques intemporels. Ainsi on pourrait imaginer que cette collection ne soit pas éphémère mais qu’elle s’inscrive dans la durée dans le catalogue IKEA pour les années à venir, à l’image des produits phares tels que le canapé KLIPPAN ou les bibliothèques BILLY.
YPPERLIG est une très grande collection;
Elle est constituée de plus de soixante-dix pièces. En effet ce sont 72 pièces qui rejoindront les boutiques IKEA dès le mois d’octobre. Cette collection est le fruit du mélange entre la précision industrielle IKEA et le dessin au très épuré de la marque danoise.
Voici un petit avant goût. J’espère que cette collection vous plaira !
On y retrouve des chaises, des lampes, des accessoires de bureaux, des supports à bougies, des coussins, des tables basses, des canapés, des bancs, des étagères… Bref de quoi équipé toute la maison !!
Et vous avez vous eu une petite pièce qui vous a tapé dans l’œil parmi cette sélection?
En tout cas d’ici le mois d’octobre, vous avez le temps pour faire votre choix!!
Et pour les plus impatients, sachez que la collection sera présentée en avant première pendant la PARIS DESIGN WEEK qui a lieu du 08 au 16 Septembre 2017. Lors de cet évènement, vous pourrez vous procurez en avant première également le mythique sac FRAKTA re-dessiné par Hay !
La nouvelle enseigne du groupe H & M a été annoncée comme un concept store lifestyle.
Arket c’est donc un mix de mode (homme, femme, enfant), mais aussi de déco, et de restauration. La première boutique ouvrira ses portes à Londres le 25 août prochain.
À cette même date, elle ouvrira simultanément sa boutique en ligne dans 18 pays européens.
Arket se montrait jusqu’à lors plutôt discrète.
En effet, celle-ci divulgue petit à petit les informations relatives à cette nouvelle enseigne sur son compte instagram. Mais depuis peu elle dévoile aussi les nouveautés sur son site web, signe que l’ouverture approche à grands pas.
En effet, elle a rendu publics les premiers clichés de ses modèles de prêt-à-porter, mais aussi de ce que l’on va trouver du côté de la restauration. Ces clichés permettent de constater que les pièces proposées par l’entreprise s’inscrivent dans une esthétique scandinave épurée. Parmi les clichés dévoile on retrouve de belles matières, de la popeline, du coton. Mais aussi des coupes minimaliste, tel que des robes droites, des encolures géométriques, parka avec des volumes… Les lignes ne sont pas si classiques et intemporelles que ce qui avait été annoncé.
Fidèle à ce qu’elle avait annoncé la nouvelle enseigne du groupe H & M souhaite donner une image plus green.
À cet effet, on peut constater que la boutique vendra même du café éthiopien issu de commerce équitable. Arket proposera dans ses boutiques un café qui proposera de la cuisine végétarienne. Le but de ces cafés c’est de proposer d’ingrédient frais et locaux. On pourrait donc supposer que le menu changera d’une boutique à l’autre.
Le site internet d’Arket ne ressemble à aucun autre eshop. Très minimal, les produits sont référencés telle une classification scientifique à base de chiffres et de codes. Pas d’ornement ni de description alléchante ici le choix est clair la marque mise sur ces produits. Un choix ambitieux, qui n’est pas s’en rappeler la stratégie de marque de la Maison Margiela, qui était quelque peu plus exagérée. La Maison Margiela avait choisi de ne pas identifier ces produits. Ainsi les étiquettes ne comportaient ni marque ni logo. Au début elles étaient totalement vierges, mais aujourd’hui, elles comprennent une série de chiffres !!
Doucement les choix d’Arket se définissent et se clarifient.
Et la volonté de se positionner comme une marque haut de gamme est de plus en plus perceptible.
IKEA, la grande nouveauté du catalogue 2018 : la chaise Odger !
Après la cuisine 100 % à partir d’éléments recyclés, IKEA renouvelle sa collaboration avec le studio de design suédois, Form Us With Love. En effet, dans les nouveautés du catalogue 2018 qui vient de sortir, Odger fait partie des nouveautés. La chaise Odger est une chaise éco-conçue. Mais qu’est ce que l’éco-conception ?
L’écoconception est une approche qui s’est principalement développée depuis une vingtaine d’années. Elle représente l’aboutissement d’une réflexion entamée dans les années soixante-dix sur la prise en compte des impacts environnementaux engendrés par tout les biens de consommations. Ce concept a été initié par le designer Victor Papanek. Ce fut le premier designer à intégrer les aspects sociaux et environnementaux dans le développement de produits. À cette époque, l’objectif principal de la démarche était de diminuer la quantité de déchets liée au produit. Aujourd’hui il s’agit d’un concept plus global. En effet, désormais lorsque parle d’écoconception, on évalue l’empreinte environnementale d’un produit. Pour cela il faut prendre en considération tout le cycle de vie du produit: de sa conception à la fin de sa vie.
L »éco-conception est une démarche qui intègre des critères environnementaux tels que la réduction de matières vierges, en les remplaçant par l’introduction de matières recyclées.
En effet, les matières premières sont de plus en plus rares, et par conséquent il faut faire attention à ce que l’on consomme ! Pour se faire la chaise Odger a été conçue à 100 % avec des matinaux recyclés. Ainsi pour concevoir cette chaise, IKEA limite la quantité de matières premières vierges utilisées. Et dans l’industrie ce genre de démarches et encore trop rares, c’est pourquoi je m’applique à les souligner. D’autant plus qu’IKEA est un géant de l’ameublement, alors une initiative plus durable ne serait-ce que sur quelques modèles, à un impact sur notre planète, étant donné que IKEA édite ses produits en milliers d’exemplaires.
IKEA et l’éco-conception : Comment minimiser les déchets en amont, lors du développement produit ?
Depuis quelques temps, IKEA s’engage réellement pour le développement durable. Et ils essayent d’intégrer au sein de leur studio de design, une démarche d’éco-conception. Pour se faire ils ont même identifiés 11 critères d’éco-conception sur lesquels ils pourraient s’appuyer pour minimiser leur empreinte environnementale. Les voici :
Faire plus avec moins
Utiliser des matériaux renouvelables
Utiliser des matériaux réutilisés ou recyclés
Prévoir la recyclabilité du produit en fin de vie
Utiliser des matériaux issus de sources gérées durablement
Garantir la qualité du produit
Optimiser le nombre de produits par chargement
Assurer l’efficacité énergétique lors de la production
Utiliser des énergies renouvelables lors de la production
Minimiser les pertes de matières premières lors de la production
Permettre à nos clients d’économiser l’eau, l’énergie, de mieux trier leurs déchets et vivre plus sainement
La chaise Odger, s’inscrit donc dans cette démarche d’écoconception entreprit par IKEA.
Une chaise à partir de matériaux recyclés :
ODGER est le nom d’une chaise Ikea à la coque arrondie. Elles sont composées de 30% de fibres de bois et 70 % de bouteilles recyclées, le tout teinté dans la masse. Pour mettre au point l’élaboration de cette chaise IKEA a travaillé en collaboration avec les designers JOHN LÖFGREN ET JONAS PETTERSSON de suédois Form Us With Love. Ce n’est pas la première collaboration de ces 2 enseignes. En effet, il y a quelque mois déjà je vous parlais, de la cuisine Kungsbacka fabriquée à partir de bois recyclé.
Voici les trois premières couleurs que revêt la chaise Odger : ivoire, bois et bleu.
Je pense qu’elles se marieront aisément avec de nombreux intérieurs :
Voilà c’était mon petit coup de coeur de la nouvelle collection !
Je trouve que la chaise Odger, est jolie confortable, douce et bien conçue ! Et vous qu’en pensez-vous ? Quel est votre modèle préféré ?
C’est peut être kitsch ou peu original, mais j’adore les photos aériennes de Yann Arthus-Bertrand !
C’est grâce à lui que j’ai découvert les enjeux environnementaux, étant jeune, grâce à ces fameuses photo vues du ciel.
Lorsqu’on regarde la terre reste depuis là-haut, elle est extraordinaire!
J’étais à la fois fascinée par la beauté des ces photographies, et à la fois horrifiée en découvrant l’impact de l’activité économique de l’homme sur la planète. Ce mélange d’amour-haine que je ressentais en regardant ces photos me captivait.
En effet, au-delà de belles images photographies révèlent les réalités du monde. Ces photos aériennes reflètent la variété des milieux naturels et des expressions de la vie, mais aussi l’empreinte de l’homme sur son environnement. Par l’esthétisme de ces photographies Yann Arthus-Bertrand, parvient à attirer notre attention sur la fragilité des écosystèmes ainsi que sur les violences, parfois irréversibles, qu’ils subissent.
De plus, le moyen de la photographie, a permis à Yann Arthus-Bertrand de toucher un très grand nombre de personnes.
Les images, c’est universel! Lorsqu’une photo est réussie elle se passe à merveille de mots! C’est grâce aux messages puissants que véhiculent ces photographies qu’elles ont fait le tour du monde. C’est important que ces images voyagent, car même si certains se voilent la face, on est tous concernés. Et chacun, individuellement, nous avons un rôle à jouer pour l’avenir de la planète. Nous avons tous le pouvoir et le devoir d’agir.
Cette chasse aux trésors à échelle planétaire qui dévoile les plus beaux endroits du globe, à attiré l’attention de Roche Bobois !
Roche Bobois a ainsi édité une collection de tapis signée Nicolas Roche. Ces tapis reprennent certains clichés du célèbre photographe Yann Arthus-Bertrand.
Les modèles « Cheval blanc d’Uffington » et « La Terre vue du Ciel » mettent en avant les dégradés de vert qui traduisent la richesse des paysages que l’on retrouve dans la nature.
Pour rester dans la lignée environnementale de l’artiste, Roche Bobois a conçu ses tapis à base de matériaux respectueux de l’environnement.
Ainsi, ils sont réalisés dans de la pure laine provenant de Nouvelle-Zélande. De plus, ils sont certifiés par la norme ISO 14 001 Environnement. Enfin, ces tapis font l’objet d’une compensation carbone. Pour chaque achat, une contrepartie est reversée à l’association GoodPlanet afin d’absorber les rejets de CO2 générés par le transport des tapis.
Bon la mauvaise nouvelle par contre, c’est que ces charmants tapis commercialisés par Roche Bobois ne sont pas donnés…
Alors il va falloir mettre la main au portefeuille si vous souhaitez les voir dans votre séjour !
Je suis une grande admiratrice de Stephan Sagmeister… J’admire autant son travail que sa philosophie. Mais peut-on vraiment dissocier les deux? Je ne pense pas!
Si vous connaissez son travail, mais pas son mode de fonctionnement je vous conseille vivement d’écouter sa conférence Design & Happiness. Ce designer touche-à-tout place la recherche du bonheur au cœur de son travail et ça se ressent! Ses œuvres sont souvent teintées d’humour et d’autodérision. Mais il semblerait que cette petite touche soit savamment cultivée et entretenue.
En effet, afin de pouvoir prendre du recul, de la distance et de pouvoir se re-inventer Stefan Sagmeister prend une année de pause tous les sept ans.
Tous les sept ans, il ferme l’agence, afin d’entreprendre des projets plus expérimentaux. Vous savez le genre de projets, que l’on traîne dans nos un coin de notre tête où sur un bout de carnet, mais qui ne voient jamais le jour, car ils sont parfois difficiles à accomplir pendant une année classique de travail.
La première fois que Stefan Sagmeister a décidé de fermer son studio, c’était en 2000. Ça à l’air beau, sur le papier mais fermer complètement son studio pendant une période aussi longue n’est pas si facile, que ça peut en avoir l’air…
Fermer son studio cela demande beaucoup de courage et de détermination :
En effet fermer son studio pendant ça peut entraîner la perte de clients fidèles mais aussi encore la perte d’opportunités majeures. Pour se résigner à fermer, il faut voir plus loin et considérer les opportunités que cela peut nous offrir. En fait c’est comme monter une société, lorsqu’on démissionne d’un emploi salarié, on perd quelques conditions comme un salaire fixe… mais on retrouve d’autres avantages. Et bien c’est similaire, pour fermer son studio il faut considérer non pas les opportunités que l’on perd, mais celles qui s’offrent à nous.
On en rêve tous, de prendre une année entière consacrée à nos projets, et bien lui le fait. Et il va même jusqu’à nous décrire à quel point, c’est un moment merveilleux et très énergique.
Prendre une année de congé sabbatique permet de se ressourcer et de s’inspirer :
Comme tout créatif, on a une patte un style qui nous appartient, mais parfois, les mêmes idées reviennent… Et comme elles ont bien fonctionné une première fois, il arrive que l’on adapte le concept, mais cela est lassant. Pour Stefan Sagmeister, le meilleur moyen pour éviter la lassitude c’est de sortir de sa zone de confort et de sa routine, en prenant des congés.
Cette idée du congé sabbatique lui a été inspirée par le mythique cuisinier catalan de Ferran Adrià. Son restaurant est fermé six mois par an pour permettre au chef de se livrer en toute tranquillité à ses expériences culinaires.
Je crois que cette idée du congé sabbatique devient de plus en plus nécessaire à nos vies modernes.
Nos rythmes de travail sont parfois devenus si intenses, les frontières entre vie pro et vie perso si floues, le souci de productivité si prégnant, que quelques périodes de ruptures sont les bienvenues pour retrouver un équilibre intérieur.
L’année sabbatique pour Stefan Sagmeister c’est réellement un rendez-vous!
En effet, il ne conçoit pas la vie professionnelle comme tout le monde. Pour nous, la vie est séparée en parties bien distinctes. La première partie dure environ 25 ans. Elle est consacrée à l’apprentissage. La seconde et bien plus longue, elle dure environ 40 ans, elle est consacrée au travail. Enfin la dernière, est à durée variable, mais elle dure environ 15 ans et elle consacrée à la retraite. Je ne sais pas si Stéphane Sagmeister envisage de mourir jeune, mais en tout cas il a décidé de ne pas attendre sagement comme tout le monde ces 65 ans pour prendre sa retraite. En effet, il a décidé d’intercaler ces années de retraites au milieu de ces années de travail.
Ainsi tous les 7 ans Stefan Sagmeister prend une année de sabbatique.
Il a passé son premier congé aux États-Unis. Mais pour son second, il a choisi une destination plus exotique, qu’il connaissait moins, il est donc parti à Bali. Durant cette seconde année sabbatique, Stefan Sagmeister questionne la pratique du design graphique.
De ce questionnement est né un journal rassemblant aujourd’hui une vingtaine de maximes, réunies sous le titre Things I have learned in my life so far
– Complaining is silly. Either act or forget.
– Thinking life will be better in the future is stupid, I have to live now.
– Being not truthful works against me.
– Helping other people helps me.
– Organizing a charity group is surprisingly easy.
– Everything I do always comes back to me.
– Drugs feel great in the beginning and become a drag later on.
– Over time I get used to everything and start taking it for granted.
– Money does not make me happy.
– Traveling alone is helpful for a new perspective on life.
– Assuming is stifling.
– Keeping a diary supports my personal development.
– Trying to look good limits my life.
– Worrying solves nothing.
– Material luxuries are best enjoyed in small doses.
– Having guts always works out for me.
– Whatever I want to explore professionally, it’s best to try it out for myself first.
– Thinking about ideas and content freely–with the deadline far away.
– Working without interruption on a single project.
– Using a wide variety of tools and techniques.
– Traveling to new places.
– Working on projects that matter to me.
– Having things come back from the printer done well.
Soit en français :Les choses que m’a apprises la vie jusqu’à présent
– Se plaindre est idiot. Il faut agir ou oublier.
– Penser que la vie sera mieux dans le futur est stupide, il faut vivre maintenant.
– Ne pas être sincère ça se retourne contre moi.
– Aider les autres m’aide moi-même.
– Créer une organisation caritative est étonnamment facile.
– Tout ce que je fais provoque toujours un retour.
– Les drogues sont toujours géniales au début et deviennent des putes par la suite.
– Avec le temps, je m’habitue à toutes choses et commence à les tenir pour acquis.
– Ce n’est pas l’argent qui me rendra heureux.
– Voyager seul est bénéfique pour s’ouvrir de nouvelles perspectives de vie.
– Supposer est étouffant.
– Tenir un journal de bord soutient mon développement personnel.
– Essayer de bien paraître limite ma vie.
– S’inquiéter ne résout rien.
– Le luxe s’apprécie mieux à petites doses.
– Avoir des couilles travaille toujours pour moi.
– Quoi que je veuille explorer professionnellement, il est mieux de l’essayer pour moi même d’abord.
– Penser les idées et le contenu librement, avec des délais lointains.
– Travailler sans interruption sur un seul projet.
– Utiliser une large variété d’outils et de techniques.
– Voyager dans de nouveaux endroits.
– Travailler sur des projets qui comptent pour moi.
– Avoir des choses qui reviennent bien faîtes de chez l’imprimeur.
Stefan Sagmeister prouve que ce moment privilégié permet de developper de nouvelles idées ainsi que de revenir plus motivé. Alors que les trous au sein des CV font toujours tâche, Stéphane lui y voit une belle illustration. Pour lui c’est un moyen idéal, pour enrichir sa vision des choses du monde.
Parmi les beaux exemples de break il y a aussi celui de la blogueuse et entrepreneuse Josée-Anne Sarazin-Côté. Elle est partie au Nicaragua, pour surfer et pour prendre des vacances. Finalement au cours de ce voyage elle a rencontré un amoureux et s’est révélé professionnellement.
Certains d’entre vous ont déjà pris des breaks ? Quelles sont vos expériences ?
Après un article sur l’habitat de demain en voici un second sur la ville de demain!
Le siècle dernier avec l’essor fulgurant qu’a connu l’automobile les villes se sont étalées vers les banlieues. Cependant, aujourd’hui on marche arrière et on fait la guerre aux voitures !
Car l’étalement urbain à des conséquences néfastes. Il engendre plus de déplacements et donc plus de pollution. Mais l’étalement urbain entraine une réduction de l’espace agricole. Cela rend ainsi les villes plus dépendantes des supermarchés. Alors afin de stopper l’étalement urbain il faut parvenir à trouver des solutions qui peuvent s’inscrire dans la durabilité et la faisabilité. Pour se faire, il est possible d’agrandir sa propriété ou de la surélever.
La surélévation est une pratique efficace pour densifier une maison un quartier, ou une ville, dépendamment des échelles.
La première fois où j’ai réellement vu cette pratique de densification a une autre échelle que celle individuelle c’était lors d’un de mes voyages, en Israël.
Je le logeais à Raanana, une ville située au sud de Tel-Aviv. C’est une banlieue plein de vie qui se distingue par les nombreux prix et distinctions qu’elle a remportés. Le plus prestigieux est sans doute le fait d’avoir été nommé « la ville verte d’Israël ». Depuis Raanana on peut facilement rejoindre la capitale en transport en commun. Mais ce qui m’a fasciné à Raanana ce sont les rénovations urbaines entreprises. Voici comment cela fonctionne : des promoteurs immobiliers établissent un genre de deal ou de partenariat avec les résidents d’un immeuble en piteux état. Les prometteurs s’engagent à rénover l’extérieur et les parties communes et en échange ils font construire un ou deux étages supplémentaires, selon la nature des travaux et la structure porteuse de l’immeuble. Ainsi les prometteurs financent les travaux par la revente des penthouses des derniers étages. C’est une pratique gagnant-gagnant.
Et lorsqu’on arpente les rues, le contraste entre les différents immeubles était saisissant. Au premier coup d’œil, on peut identifier les immeubles qui sont déjà passés dans les mains des prometteurs et ceux qui attendent leur tour!
Les deux immeubles qui comportent deux étages supplémentaires ont été rénovés, tandis que les deux au premiers plans, attendent leur tour !
L’un au premier plan est en l’état, tandis que celui situé au second plan est un cour de rénovation et d’agrandissement, comme un peu le voir avec la présence des échafaudages.
(Désolée pour la qualité des photos, l’observation de ce phénomène n’était pas le but de ce voyage, mais cela m’avait interpelée. Alors j’avais pris ces 2 clichés en février 2015.)
Désormais cette technique s’institutionnalise dans la plupart des métropoles où la surface disponible est restreinte. Et dans cette stratégie Paris n’en est pas en reste. Cependant bien que le prix au m2 soit très élevé à Paris, ce genre de pratique est difficile à mettre en place. D’une part le PLU (Plan Local d’Urbanisme) est plus stricte et d’autre part, le rehaussement d’immeubles haussmanniens demande un renforcement structural et donc des travaux plus conséquents. De plus, la plupart des immeubles haussmanniens comptent cinq à sept étages qu’il faut gravir à pied. Car ils ne sont pas équipés d’ascenseur… Et parfois les parties communes sont si étroites qu’il n’est pas envisageable d’en ajouter. Et 5 étages, ça ne fait déjà pas mal de marches à grimper…
Cependant Paris n’est pas peuplée que d’immeubles haussmanniens…
Alors cela laisse tout de même des possibilités pour investir les toits !
Parmi les projets les plus intéressants, il y a celui de Stéphane Malka et de ces maisons démocratiques. À l’heure actuelle il s’agit d’un projet en devenir… ou plutôt d’un projet qui attend de se concrétiser. Stéphane Malka a repéré une interstice urbaine sur les bords du Quai de Valmy à Paris, dans le 10e arrondissement. À partir de ce lieu il a imaginé de quelle façon il serait possible de l’exploiter. Ainsi le projet est perché sur des poutres, qui reposent sur le bâtiment, situé en-dessous. De cette façon l’emprise au sol du bâtiment est quasi nulle et cela permet à la construction de ne pas avoir besoin de faire l’acquisition d’une parcelle.
Je trouve ce projet de greffe urbaine particulièrement remarquable.
De plus, il est envisageable de standardiser la construction et l’assemblage de ces boxes afin de maitriser et de réduire les coûts.
Si ce projet une esquisse, un rêve, il y en a certains ont visiblement la dent creuse, et qui ont su dénicher les opportunités qu’offre la capitale.
C’est le cas notamment de Yorgo Tloupas. En effet, ce talentueux directeur artistique et éditeur de presse qui a fait l’acquisition d’un petit bâtiment triangulaire. Suite à cette acquisition, il a confié le projet de surélévation à Bump Architecture. Cette extension lui a permis de rajouter deux étages supplémentaires et ainsi de vivre dans une confortable maison en plein Paris!
Surélévation de deux étages à Paris.
L’espace de vie est ultra lumineux !
La chambre est simple, et minimaliste.
La chambre mène à une petite terrasse…
La salle de bain est étroite, mais l’espace est bien optimisé.
Une cuisine sur mesure adaptée à la forme atypique de la maison.
La surélévation de cette petite maisonnette triangulaire.
Enfin, il faut veiller à ne pas surdensifier la ville.
En effet, les promoteurs ont parfois tendance à vouloir optimiser au maximum leur terrain, de façon à ce que leur construction soient le plus rentable possible. Cependant, cela peut nuire à la qualité de vie du quartier.
Le tout est donc de trouver le juste milieu entre l’étalement urbain et la surdensification.
Jan Gehl, architecte et urbaniste a établi dans son ouvrage « Cities for people » ou Pour des villes à échelle humaine, que le juste équilibre résidait dans les proportions qui existent entre la largeur de la chaussée et la hauteur des bâtiments. En effet, idéalement la rue devrait avoir une largeur équivalente à une ou deux fois la hauteur des bâtiments qui la bordent. Une rue trop large n’offre pas une expérience agréable pour un piéton. À l’inverse une rue étroite, bordée d’immeubles immenses peut créer un sentiment d’oppression.
Et vous pour vous quelle est la formule idéale ? Personnellement, la maison de Yorgo Tloupas me fait pas mal rêver ! Et surtout sa bibliothèque !
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