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5 façons de créer une garde-robe plus éthique (peu importe votre budget)

Voici un commentaire qui revient souvent quand je parle de mode équitable sur le blogue : « J’aimerais bien créer une garde-robe plus éthique, mais je ne peux pas me permettre d’acheter des marques éthiques! ». Et je peux tout à fait comprendre. Dans un monde idéal, mon garde-robe ne comprendrait que des robes Reformation, des pantalons Elizabeth Suzann et des camisoles de soie Cuyana, mais en réalité, je n’ai tout simplement pas les moyens d’acheter exclusivement des marques durables et encore moins de remplacer toute ma garde-robe existante par des alternatives éthiques. Et je ne pense pas que beaucoup de personnes décident du jour au lendemain de changer leur garde-robe et de remplacer chacun des items.

Mais la bonne nouvelle c’est que pour avoir une garde-robe plus éthique il n’est pas nécessaire d’envoyer tout valser et de repartir de zéro.

En effet, acheter des vêtements de marques éthiques n’est pas la seule façon de « écologiser » votre garde-robe. En fait, il existe même bien d’autres façons de diminuer l’impact environnemental de notre garde-robe. Et soutenir des marques éthiques n’est que la pointe de l’iceberg d’un ensemble de stratégies que vous pouvez mettre en place.

Chacune de ces stratégies contribuent à réduire l’impact environnemental de votre garde-robe et contribuent à diminuer votre contribution à l’impact négatif de l’industrie de la mode rapide sur les travailleurs et l’environnement.

Et chacune de ces options est plus souhaitable que de se procurer une pièce de vêtement à faible coût, qui passera une partie de sa vie dans le fond de votre armoire avec tous les items que vous ne portez pas, et qui passera le reste de ces jours en décharge.

Examinons donc de plus près chacune des cinq façons de créer un dressing plus éthique :

 

  1. Valoriser et prendre soin des vêtements que vous possédez déjà.

Prendre soin des vêtements que vous possédez (quelle que soit leur marque) est la meilleure et la plus simple chose que vous pouvez faire pour bâtir une garde-robe plus éthique. Réparez ce qui est cassé, lavez à la main ce qui doit être lavé à la main, pliez les pulls lourds au lieu de les suspendre, etc.

Les vêtements bien entretenus durent plus longtemps.

Cela signifie que les vêtements que vous possédez devront être remplacés moins souvent et que vous aurez moins besoin d’acheter de vêtements. Ainsi vous réduirez votre consommation de vêtements, et donc votre empreinte environnementale.

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  1. Achetez moins, choisissez mieux : n’achetez que des pièces que vous aimez à 100 %.

L’industrie de la mode rapide doit son nom à la rapidité avec laquelle les défilés et les collections sont livrés aux consommateurs.

Mais on l’appelle « fast fashion » également par rapport au fait que nous les consommateurs, nous la consommons presque comme du fast food. Et pour cause, aujourd’hui un t-shirt parfois vendu au même prix qu’un hamburger. Ainsi, avec ces petits prix la fast fashion, nous incite à consommer.

Mais la fast fashion  décrit aussi la façon dont nous faisons nos achats aujourd’hui. Nous achetons, en ligne, à la va-vite, sans trop y penser et parfois même sans essayer.

Ainsi, nous nous ramassons avec de nouvelles pièces sans même avoir conscience de ces achats. La fast fashion est tellement bon marché, que l’on se dit parfois « que l’on peut se le permettre ». Le résultat : nous sommes nombreux et nombreuses à avoir des garde-robe plein à craquer avec la sensation de ne rien avoir à se mettre. Cette sensation de vide, nous pousse à magasiner… Bref c’est un cycle sans fin.

Alors comment pouvez-vous briser ce cycle? Commencez à mieux choisir!

N’achetez pas simplement la première paire de jeans qui vous va bien. Tentez de trouver celle que vous aimez réellement. Celle qui vous fait sentir belle. Celle que vous porterez pendant des années. Bref, cessez d’acheter pour une saison seulement, ou pour une photo Instagram.

Apprenez à être plus sélectif quand il s’agit d’acheter de nouveaux vêtements.

Pour cela, moi je me pose souvent une série de question. Combien de fois vais-je porter ce vêtement? Est-ce que si ce vêtement était 10 fois plus cher, est-ce que je l’achèterais également?

N’achetez pas sur le coup de l’émotion, ou d’une journée pourrie. Vous risquerez d’acheter des choses qui ne sont pas idéales et que vous voudrez remplacer bientôt. Au lieu de cinq chandails médiocres et bon marché, continuez à chercher jusqu’à ce que vous trouviez celui que vous aimez à 100 %.

En apprenant à attendre, vous parviendrez à acheter moins.

À la fois sur le court terme, mais aussi à long terme. En effet, en réfléchissant davantage, vous obtiendrez un dressing beaucoup plus satisfaisant et de meilleure qualité.

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  1. Optez pour des vêtements de qualité et durables.

 

Peu importe la marque, l’achat de vêtements bien coupés, bien confectionnés, et composés de matériaux de haute qualité est plus écologique que l’achat de vêtements de qualité médiocre.

Acheter des vêtements dans des tissus durables, avec des coutures solides, permet de les faire durer plus longtemps et de les remplacer moins souvent. Favoriser l’achat de vêtements de qualité permet également d’avoir moins de besoins de remplacer ces vêtements.

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  1. Acheter vintage ou occasion

Une autre excellente alternative économique à l’achat de marques éthiques est d’acheter des vêtements usagés afin d’éviter qu’ils ne se retrouvent dans des sites d’enfouissement. Aujourd’hui entre les multiples applications de vide-dressing et les friperies, il y a vraiment énormément de choix sur le marché de l’occasion. Cependant, parfois si on cherche une pièce bien précise, il fois parfois prendre son mal en patience. En effet, pour trouver ce que vous recherchez dans un magasin de seconde main, il faut parfois s’y rendre plusieurs fois, avant de trouver la pièce convoitée… En revanche, d’un point de vue environnemental comme d’un point de vue économique, le jeu en vaut la chandelle!

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  1. Soutenir les marques éthiques

Si vous voulez soutenir des marques éthiques, vous avez le choix entre de nombreuses options. Pour découvrir des marques éthiques, je vous invite à consulter mes articles sur l’initiative Go for Good ou sur l’application Good On You.

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La mode éthique est-elle vraiment plus chère?

La réponse numéro un que j’obtiens quand je parle de mode éthique et durable, c’est que c’est trop cher. Je comprends, le prix de vente d’un vêtement éthique est plus élevé qu’un vêtement d’une enseigne de fast fashion. Cependant depuis que je fais plus attention à la provenance de mes vêtements, et que j’ai banni certaines compagnies de mes habitudes d’achats, je n’ai pas dépenser beaucoup plus d’argent. Ceci est notamment du au fait que j’achète moins de vêtements, mais de meilleure qualité. Désormais, j’achète de vêtements en les essayant. J’ai stoppé les commandes sur internet, avec lesquelles je finissais toujours pas gardé les articles « bof ». Vous savez le genre d’article qui vous plait moyennement, mais que vous gardez parce que vous avez la flemme de les rapporter. Bref, je suis parvenue à mieux dépenser grâce au concept du Cost Per Wear ou du rapport qualité-prix.

Le  Cost Per Wear c’est quoi?

Pour acheter des vêtements avec un bon rapport qualité/prix : calculer le coût par utilisation.

Calculer le coût par utilisation d’un vêtement permet d’évaluer son rapport qualité-prix. Comme vous le savez, je suis désormais une grande fervente de vêtements de qualité. Vous savez le type de vêtement, qui perdure à travers les années, sans prendre une ride, ou plutôt sans prendre une bouloche. Je suis sûr qu’il fut un temps dans votre vie où vous pensiez que dépenser plus de 200 $ pour une paire de jeans était absurde (c’est peut-être même le cas en ce moment). Pour la plupart des gens, il est invraisemblable de dépenser cinq fois plus d’argent pour une paire de denims brut plutôt que pour des jeans pas chers disponibles dans n’importe quelle grande chaîne de magasins.

J’étais dans cet état d’esprit. Pourtant, aujourd’hui, je verrais à peu près n’importe quel achat au centre commercial comme un gaspillage de mon argent. La raison de ce choix est liée à un concept appelé « Cost Per Wear », ou le « coût par utilisation » en français. Au lieu de vous attarder au prix de vente d’un article, vous devriez davantage prêter attention au coût par utilisation, lorsque vous envisagez de faire un achat.

Qu’est-ce que le coût par utilisation?

Le coût par utilisation (CPU) est une idée simple : la valeur d’un article est directement liée à son utilisation.

Considérez tout ce que vous possédez (ou pourriez posséder) moins comme des objets statiques et plutôt comme des choses dont vous pouvez tirer profit. Si vous achetez une chemise pour 100 $ et que vous la portez une seule fois, elle vous coûte 100 $; si vous la portez de nouveau, chaque vêtement coûte maintenant 50 $; cent fois et chaque vêtement coûtent 1 $, vous comprenez le principe?

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Vous pouvez calculer le coût par utilisation sur n’importe quel article. Il suffit de prendre en compte son prix d’achat, plus le coût de l’entretien et en le divisant par le nombre total de fois qu’il a été utilisé.

Supposons que vous achetez une paire de bottes pour 200 $ et que vous les portez 300 fois. Puis, au bout de 300 utilisations, elles sont légèrement abîmées alors vous dépensez 100 $ pour les faire ressemeler. (PS : pas. d’inquiétude, mon cordonnier n’est pas un voleur, j’essaie juste de simplifier le calcul pour faciliter la compréhension du concept). Après réparation de vos bottes, vous les portez à nouveau 300 fois de plus. Votre coût total est de 300 $ pour environ 600 utilisations. Cela signifie que votre paire de bottes vous coûte environ 50 cents à chaque fois que vous les portez.

Comparez cela à une paire de baskets qui coûte 100 $. La différence entre la paire de baskets et la paire de bottes, c’est que les baskets sont rarement réparables. Ainsi, vos portez vos baskets environ 150 fois, et elles sont bonnes à jeter. Ainsi la paire de baskets vous revient à 66 cents l’utilisation.

La morale de cette histoire, c’est que même si les bottes coûtent trois fois plus cher que les baskets à l’achat, elles serviront quatre fois plus longtemps que les chaussures de sport. Ainsi elles seront donc « moins chères » à long terme.

L’esprit du coût par utilisation

La durabilité est certainement le facteur clé dans le coût par utilisation.

Cependant la plupart des gens se lassent de leurs vêtements avant la fin de vie des vêtements et s’en débarrassent bien avant qu’ils ne soient usés. Pour tirer le meilleur parti de CPU, vous devez vraiment aimer et apprécier les choses que vous possédez.  Pour tirer le meilleur parti du CPU il faut à la fois, aimer les habits que l’on achète, mais également les aimer longtemps.

Également, il faut acheter de la qualité, pour que le principe du coût par utilisation soit vraiment rentable.

En effet, si j’achète par exemple une paire de sandales jolies comme tout chez Zara pour 50 $, que je les porte durant l’été, mais à la fin de l’été elles ont besoin d’un ressemelage, car la mine semelle est bientôt trouée. Le problème avec ce type d’article dont le coût d’achat est bas, c’est que ce n’est pas vraiment rentable de dépenser 30 $ pour réparer un article de 50 $.

Acheter des produits de qualité

Si au lieu d’acheter un portefeuille chez Ardenne pour 15 $ chaque saison, je choisit d’en acheter un de la marque Longchamp à 300 $, c’est certain que je ne vais pas vouloir le changer, dès qu’un autre modèle verra le jour.

Voici un exemple, de 2 portefeuilles, l’un coûte 300$ l’autre coûte 15$. Leur prix d’achat est très différent, mais leur coût d’utilisation est le même.

 

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Un portefeuille Longchamp que j’utilise depuis 5 ans

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Un portefeuille à 15 $ que je vais portez durant 3 mois, ensuite il sera probablement trop sale, et je déciderais de le remplacer.

Attention cependant,  un coût d’achat élevé n’est pas nécessairement synonyme de qualité.

En revanche, le contraire est plutôt vrai. La plupart des vêtements que l’on trouve dans les boutiques de fast fashion sont si bon marché qu’ils en deviennent presque jetables.

Et c’est certain que si la fermeture de mon portefeuille Ardenne à 15$ brise, je ne vais pas prendre le temps de l’apporter chez un cordonnier ou un couturier pour le réparer. Je vais plutôt aller en acheter un nouveau. Car dans le cas d’un article à 15$, il est moins cher d’en acheter un neuf que de le faire réparer. En revanche, si la fermeture de mon portefeuille Longchamp se casse, il est fort probable que je demande à un couturier ou un cordonnier de la changer. En effet, si vous possédez des objets plus chers, vous les traiterez avec beaucoup plus d’attention.  Vous aurez aussi plus de chances de faire réparer et de les entretenir, afin de prolonger leur durée de vie.

De plus, je ne voudrais pas être mauvaise langue, mais il est fort probable également, qu’en dépensant une plus grosse somme d’argent dans une pièce de qualité, et bien que vous n’ayez pas de problème de bris de fermeture, par exemple.

Le problème c’est que les achats plus onéreux sont moins faciles, et moins accessibles. En effet, ce n’est pas n’importe quel ménage qui peut se permettre de dépenser 300 $ dans un portefeuille. Cependant, en considérant ce type de dépenses comme de véritables investissements sur le futur vous permettront de finalement mieux dépenser votre argent.

Acheter des choses qui peuvent être réparées

Si vous êtes capable de réparer quelque chose, il est beaucoup plus probable qu’il durera plus longtemps que quelque chose non réparable.

Certains articles sont même spécifiquement conçus pour être irréparables (comme par exemple les collants en nylon), afin que vous soyez contraint d’en acheter un autre. Combien de paires de collants avez-vous achetées depuis les 10 dernières années? Personnellement j’en ai plusieurs paires, mais je n’en porte qu’une seule, et ce depuis près de 10 ans. Il s’agit d’une paire de collants Wolford. Certes, ils sont plus dispendieux à l’achat, mais ils sont durables. De plus, ils sont ultra confortable, et lorsque je les mets le matin je n’ai pas d’inquiétude à l’idée qu’ils soient abîmés lors de mon 5à 7.

Chaque fois que vous faites un nouvel achat, pensez d’abord à savoir si l’objet que vous envisagez d’acheter peut être réparé : cette paire de pantalons pourrait-elle être rapiécée ou réparée? Les verres de ces lunettes de soleil peuvent-ils être remplacés s’ils se rayent ou se fissurent? Cette chaussure pourrait-elle être ressemelée? La surface de ce bureau pourrait-elle être refaite? etc.

Et au-delà du concept de base que les « choses réparables durent plus longtemps », le simple fait de prendre soin de quelque chose peut également les faire durer plus longtemps.

Qu’il s’agisse de cirer vos bottes, de recoudre un trou ou dans votre chandail ou de changer la chaîne sur un vélo… Prendre soin de nos affaires permet d’allonger leurs durées de vies.

En électronique, c’est ce qu’on appelle l’« effet Tamagotchi ». C’est en référence aux animaux de compagnie numérique qui étaient populaire auprès des enfants dans les années 90.

Les jeunes de ma génération ont connu ce petit jouet. Le principe était de nourrir, laver et soigner l’animal virtuel. L’objectif était de le faire vivre pour  le plus longtemps possible. On s’attachait à notre animal de compagnie virtuel, parce qu’on prenait soin de lui, en appuyant sur un bouton pour remplir ces besoins primaires… Et bien il en va de même pour ce que nous possédons. Lorsque nous prenons soin de nos affaires, elles durent plus longtemps.

Quels sont vos meilleurs et vos pires achats du point de vue de CPU? Dites-le-moi dans les commentaires!

Pour moi, l’article coût par utilisation le moins cher que je possède est une paire de bottes. C’est ma grand-mère m’avait offerte alors que j’étais au collège. Il me semble que j’avais 14 ans. Je crois qu’elles avaient coûté près de 150 euros. Plus de 10 ans plus tard, elles sont toujours en superbe état. Et devinez quoi : elles n’ont jamais vu le cordonnier.. Pour moi, qui détruit les chaussures de façons assez rapides c’est un miracle!

Enfin, l’article coût par utilisation le plus cher c’est difficile à déterminer. Car désormais dans mon placard, il n’y a que des choses que je porte. Cependant, je pense que l’article CPU le plus cher est sans doute une paire d’escarpins. Je l’avais payé environ 100 $ et j’ai dû les porter 2 fois. Désormais, je sais que je préfère de loin porter des chaussures plates plutôt que des escarpins. Alors je fais attention, à ne plus acheter des chaussures que je trouve simplement jolies. Je pense toujours à combien de fois est-ce que je pense les porter avant de les acheter.

L’idée du coût par utilisation c’est de réfléchir également aux choses que nous possédons.

Je pense que ça va clairement le coût d’investir dans tout ce dont vous allez vous servir au quotidien. Mais de ne pas acheter en trop.

Par exemple pour sortir un peu du registre vestimentaire, offrez vous des belles assiettes pour tous les jours. En effet, plutôt que d’investir dans un beau set que vous n’utiliserez que lorsque vous recevez des d’invités, offrez vous de beaux objets pour le quotidien.  Ainsi plutôt que d’avoir en double de la vaisselle dans vos placards, vous posséderez 1 seul set, mais qui vous rend vraiment heureux!

Bref, le principe du coût par utilisation est bénéfique pour vous, pour l’environnement et pour votre portefeuille!

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La mode éthique est-elle réservée aux riches?

Est-ce que le vêtement éthique n’est pas une préoccupation de consommateur aisé, de bourgeois bohème? 

Sans surprise, les personnes aux hauts revenus sont plus enclines à plébisciter assidûment la mode éthique… Mais elle ne leur est pas réservée. Et d’ailleurs contrairement à ce qu’on pourrait penser la mode éthique n’est pas nécessairement synonyme de dispendieuse.

Le vêtement éthique n’est pas réservé qu’aux riches.

Loin, très loin de là. Il est largement possible de s’habiller de façon cool et tendance, sans y laisser en salaire.

Cela passe par des achats mieux choisis, ou par des achats seconde main.

Les achats de seconde main ne permettent pas directement d’éliminer les produits toxiques (pesticides, colorants…). Cependant ils permettent de recycler des déchets de l’industrie textile.

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Les vêtements d’occasion sont les plus écologiques!

D’un point de vue environnemental, les achats de seconde main favorisent le développement de l’économie circulaire et les filières de recyclage. S’ils ne sont pas souvent écologiques et exempts de produits néfastes, ils sont l’alternative la moins polluante, puisque par définition, plutôt que de produire quelque chose de nouveau, on réutilise quelque chose qui existe déjà.
D’un point de vue social, les achats de seconde main permettent également de créer de l’emploi sur le territoire. Enfin, d’un point de vue économique ils sont également très concurrentiels pour le consommateur. En effet, les prix pratiqués en friperie sont hyper abordables pour tout le monde. Ils sont d’ailleurs bien plus accessibles que ceux pratiqués en dans les grandes enseignes de la fast-fashion.

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Une autre façon d’être stylée tout en maîtrisant son budget, c’est de favoriser le réemploi en ayant recours au troc ou au swap :

Une des alternatives les moins chères est le troc. Eh oui, on a tendance à l’oublier mais cette pratique vieille comme le monde a déjà fait ces preuves. Pas besoin de dépenser une fortune, pour organiser un après-midi entre copine, ou entre voisines… Le principe du troc est simple : chacune amène un nombre d’habits déterminé de pièces en bon état, dont elle souhaite se départir, et chacune repart avec le même nombre de pièces qu’elle a apporté.

Le troc permet de diminuer les dépenses inutiles et encourage une économie de proximitéé́. Enfin, le troc favorise l’entraide ou encore l’économie solidaire. C’est pourquoi on peut affirmer que le troc s’inscrit dans un processus d’achats responsables. Bref, consommer moins de produits neufs, permet de diminuer le stock physique de la consommation tout en permettant à l’économie de marché de diminuer.

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Mais consommer éthique c’est aussi un acte militant.

Et militer, n’est également pas réservé qu’aux classes sociales supérieures de la société.

Lorsqu’on achète en boutique type fast fashion, on finance un système. On finance un système ultra polluant. Un système qui appauvrit les sols, qui prône la culture intensive, qui rend nécessaire l’utilisation d’engrais, de pesticides et d’insecticides, qui gaspille tous les vêtements non vendus, qui favorise la surconsommation, la pollution, l’exploitation de millions d’animaux et de millions d’humains.

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Pour acheter des choses éthiques, c’est-à-dire qui ne détruisent pas le vivant, il faut acheter moins et mieux.

Cependant, il ne sera jamais possible d’acheter des vêtements éthiques au même prix que les vêtements issus de la fast-fashion, c’est normal. Les prix pratiqués par les enseignes de fast fashion, ne reflètent pas le prix juste. Ces vêtements vendus à des prix défiants toutes concurrence sont peu dispendieux, car ils sont souvent fabriqués par une main-d’œuvre bon marché et parfois exploitée.

Mais pour acheter/être un consommateur éthique, il faut également apprendre à acheter moins.

Consommer de façon responsable, c’est avant tout consommer de façon plus raisonnée. C’est d’ailleurs pour cela que l’on parle de « slow fashion » ou « mode lente ».

Pour cela il faut cesser de courir les magasins pour acheter des vêtements et accessoires à tout va, sans réfléchir, ce n’est pas du tout responsable. Vous avez certainement déjà entendu parler de la règle des 80/20 , et bien celle-ci s’applique également à votre garde-robe : on porte en général 20 % de nos vêtements 80 % du temps. Ça fait donc un sacré nombre de vêtements qui prennent la poussière et une sacrée somme d’argent qui y ont été gaspillés!

Choisir la mode éthique, c’est aussi avoir une réflexion plus profonde sur notre façon d’acheter.

Bref, ouvrons les yeux. Donnez-vous les moyens de vos convictions.  Car ces moyens, nous les avons ; il suffit de réapprendre à consommer.

Pour ma part, par exemple je ne suis pas millionnaire, mais j’essaie autant que faire se peut de financer un système différent. J’essaie de financer un système plus respectueux des sols, la plupart du temps plus respectueux de l’humain. Je me renseigne, j’apprends, je consomme de façon militante.

Cessons de croire que les grands méchants sont les multinationales.  Et surtout cessons de croire que nous sommes obligés de subir leur dictats. Elles ne font que produire les choses que nous, consommateurs, achetons au quotidien. Vous, nous, avons un grand pouvoir. Celui de ne pas donner notre argent à ces multinationales, et de financer un autre système, et d’impulser un élan vers une consommation plus raisonnée.

Personne ne fera les choses à notre place. Et le fait que personne ne se réveille n’est pas une bonne raison pour ne rien faire… Et l’excuse la mode éthique c’est que pour les riches n’est pas valable.