Mode éthique

des-vetements-qui-racontent-une-histoire

Des vêtements qui racontent une histoire

Hello à tous ! Aujourd’hui, je vais vous parler d’un sujet qui me passionne : les vêtements qui racontent une histoire. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi nous sommes si attirés par les jeans usés ou les vestes vintage ? C’est comme si ces vêtements avaient une vie propre, une histoire à partager. Et pourtant, dans notre monde moderne, nous avons perdu l’habitude de laisser nos vêtements vieillir naturellement.

L’usure naturelle des vêtements, un témoignage de vie

Imaginez un peu : vous avez une chemise que vous adorez, que vous portez régulièrement. Avec le temps, elle commence à montrer des signes d’usure. Une petite déchirure ici, un bouton manquant là, des couleurs qui s’estompent… Pour beaucoup, cela signifie qu’il est temps de dire adieu à ce vêtement et de le remplacer par un neuf. Mais pour moi, ces marques du temps sont précieuses. Elles racontent votre histoire, vos aventures, vos petits et grands moments de vie.

Quand un vêtement s’use, il devient le reflet de votre parcours personnel. Chaque trou, chaque déchirure, chaque fil qui dépasse est un souvenir, une cicatrice du quotidien. Prenez par exemple ma petite robe noire en soie des années 1940. Elle est déchirée, certes, mais elle a une élégance intemporelle et chaque imperfection raconte un moment de ma vie, comme cette soirée inoubliable à Brixton.

L’aberration de l’usure artificielle

Mais voilà, nous vivons dans une société où l’apparence compte plus que l’histoire. Plutôt que de laisser nos vêtements vieillir naturellement, nous achetons des vêtements neufs qui ont l’air usés. Des jeans troués, des vestes déchirées, fabriqués en série, souvent dans des conditions de travail déplorables. Comment expliquer cette contradiction ? Nous aimons l’aspect du vécu, mais nous refusons de porter nos vêtements assez longtemps pour qu’ils atteignent cet état de manière naturelle.

Pensez-y un instant : nous payons pour des jeans qui semblent avoir été malmenés des années durant, alors qu’ils sortent tout juste de l’usine. Les conditions de fabrication de ces vêtements sont souvent précaires, les ouvriers sont mal payés et les processus de production sont nocifs pour l’environnement. Pourtant, nous continuons à acheter ces produits, fascinés par leur apparence « authentique ».

Le charme des vêtements bien aimés

Pour moi, les vêtements qui ont vraiment une histoire sont ceux que l’on porte et aime pendant des années.

J’ai des pièces dans ma garde-robe qui ont survécu à des décennies. Elles ont été confectionnées avec soin, dans des matières de qualité. Prenez mon gilet en cachemire vert tout racommodé, par exemple… Ou encore ce jeans, effiloché au niveau de l’ourlet…

Ces vêtements ne sont pas simplement des objets utilitaires ; ils sont des témoins de vie.

Quand je sors le soir, je porte souvent ces vêtements simples avec des bijoux. J’aime la simplicité, car pour moi, c’est ce qui les rend beaux. J’ai aussi un pull-over tellement élimé au niveau des coudes qu’une des manches ne tient plus que par un fil. Plutôt que de le raccommoder, je le porte avec un joli caraco.
Ou cette robe noire devenue gris foncé avec le temps, que j’associe avec un collier de perles.
Chacune de ces tenues a une âme, une histoire à raconter.

Pourquoi aimons-nous les vêtements usés ?

La question se pose alors : pourquoi aimons-nous tant les vêtements qui semblent avoir vécu ? Je pense que cela tient à notre désir d’authenticité.

Dans un monde de plus en plus artificiel, nous cherchons des objets qui ont une histoire, une âme. Les vêtements usés nous donnent l’impression de nous connecter à quelque chose de réel, de tangible. Ils portent les traces du temps.

Cependant, cette quête d’authenticité peut nous amener à faire des choix contradictoires. Nous achetons parfois des vêtements neufs qui ont l’air vieux, tout en jetant des vêtements à peine usés. Nous valorisons l’apparence de l’usure sans en accepter le processus naturel. C’est un paradoxe qui en dit long sur notre rapport à la mode et à la consommation.

Alors, comment peut-on changer notre approche ? Pour commencer, nous devons réapprendre à aimer nos vêtements, à les porter plus longtemps et à accepter leurs imperfections. Cela signifie aussi choisir des vêtements de qualité, conçus pour durer. Plutôt que de succomber à la tentation des tendances éphémères, investissez dans des pièces intemporelles qui vieilliront bien.

Prenez soin de vos vêtements. Apprenez à coudre un bouton, à raccommoder une déchirure. Ces petits gestes prolongent la vie de vos habits et renforcent votre lien avec eux. Chaque réparation devient une nouvelle page de l’histoire de votre vêtement.

Une mode plus durable et personnelle

En adoptant cette approche, nous pouvons aussi contribuer à une mode plus durable. Moins de consommation, moins de déchets, moins d’impact environnemental. C’est une façon de résister à la fast fashion et de promouvoir une mode plus responsable.

Mais au-delà de l’aspect écologique, il y a un véritable plaisir à redécouvrir la valeur des choses simples. Porter un vêtement qui a une histoire, c’est comme porter un morceau de soi. C’est une manière de se reconnecter avec son passé, avec ses souvenirs. C’est aussi une façon de se distinguer, de montrer sa personnalité à travers ses choix vestimentaires.

Embrasser l’histoire de nos vêtements

Pour conclure, je vous encourage à regarder votre garde-robe sous un nouvel angle. Plutôt que de chercher la perfection, acceptez l’imperfection. Plutôt que de suivre les tendances, créez votre propre style. Et surtout, laissez vos vêtements raconter leur histoire. Chaque fil effiloché, chaque bouton manquant est un témoignage de vie. Embrassez cette histoire et portez-la avec fierté.

Alors, la prochaine fois que vous hésitez à jeter un vêtement usé, souvenez-vous de son histoire. Peut-être qu’avec un peu d’amour et de soin, il deviendra l’une de vos pièces préférées, un véritable trésor dans votre garde-robe. Parce qu’au fond, ce sont ces vêtements qui racontent une histoire qui nous accompagnent vraiment tout au long de notre vie.

Faire un ourlet simple : mode d’emploi

Salut à tous ! Aujourd’hui, on va parler couture, et plus précisément, on va s’attaquer à un basique : faire un ourlet simple. Je sais, je sais, ça peut paraître un peu intimidant si vous n’avez jamais touché une aiguille, mais rassurez-vous, avec quelques conseils et un peu de pratique, vous serez en mesure de le faire les doigts dans le nez (enfin, presque).

Pourquoi faire un ourlet ?

D’abord, posons la question : pourquoi voudrait-on faire un ourlet ? Eh bien, il y a plein de raisons. Peut-être avez-vous acheté un pantalon un peu trop long, ou peut-être souhaitez-vous rafraîchir le bas d’une robe ou d’une jupe. Quelle que soit la raison, savoir faire un ourlet peut vous sauver la mise et prolonger la vie de vos vêtements. Et puis, c’est toujours gratifiant de pouvoir dire : « C’est moi qui l’ai fait ! »

Le matériel nécessaire pour faire un ourlet

Avant de commencer, assurons-nous que nous avons tout le matériel nécessaire :

  1. Une paire de ciseaux : Pas n’importe quels ciseaux, des ciseaux de couture bien aiguisés.
  2. Des épingles : Pour maintenir le tissu en place.
  3. Une aiguille : On va faire ça à la main, donc une bonne aiguille à coudre est essentielle.
  4. Du fil : De la même couleur que le tissu, idéalement. Sinon, choisissez un fil qui se fond bien dans le tissu.
  5. Un fer à repasser : Pour bien marquer les plis.
  6. Un mètre ruban : Pour mesurer et marquer l’ourlet.

Préparation du tissu

La première étape, et non des moindres, c’est de préparer votre tissu. Posez votre vêtement à plat sur une surface plane. Mesurez la longueur souhaitée pour votre ourlet avec le mètre ruban. Une bonne astuce est de porter le vêtement et de marquer avec une épingle où vous voulez que l’ourlet se trouve. Ensuite, enlevez le vêtement et posez-le à plat.

Marquer et plier

Une fois la longueur souhaitée déterminée, utilisez votre fer à repasser pour marquer un premier pli. Généralement, on fait un premier pli d’environ 1 à 2 cm. Repassez bien pour que le pli reste en place. Ensuite, repliez une seconde fois pour cacher le bord brut du tissu. Encore une fois, repassez pour bien marquer ce deuxième pli.

Épingler

Maintenant que le pli est bien marqué, place aux épingles. Placez des épingles tout au long de l’ourlet pour maintenir le pli en place. Cela va vous faciliter la tâche quand vous commencerez à coudre.

Couture

Passons à la couture. Enfilez votre aiguille avec le fil de la même couleur que le tissu. Faites un nœud à la fin du fil. Commencez à coudre depuis l’intérieur de l’ourlet pour que le nœud soit caché. Utilisez un point invisible si possible : piquez dans le pli de l’ourlet et prenez un tout petit morceau de tissu à l’extérieur. Continuez ainsi tout le long de l’ourlet. Le but est que le fil soit presque invisible de l’extérieur.

Finitions

Une fois l’ourlet cousu, repassez une dernière fois pour bien aplatir le tout. Enlevez les épingles au fur et à mesure que vous avancez. Et voilà ! Vous avez un ourlet tout neuf. Pas si compliqué, non ?

Faire appel à un professionnel

Bon, on va être honnête, même si faire un ourlet simple est à la portée de beaucoup, il y a des situations où il vaut mieux passer la main à un pro. Par exemple, pour les tenues de soirée, les tissus délicats comme la soie ou le satin, ou encore pour des vêtements qui nécessitent des finitions impeccables. Les couturiers et couturières professionnels ont l’expérience et les outils nécessaires pour faire un travail parfait.

Quelques astuces supplémentaires

  • Si vous utilisez une machine à coudre, c’est encore plus rapide. Utilisez un point droit simple et allez-y doucement pour bien contrôler votre couture.
  • Pour les tissus très fins ou transparents, utilisez du fil à broder qui est plus discret.
  • Si vous n’êtes pas sûr de vous, pratiquez d’abord sur un vieux morceau de tissu.
  • Pour un ourlet encore plus discret, vous pouvez utiliser du fil à coudre invisible (transparent).

C’est tout pour aujourd’hui ! J’espère que ce petit guide vous aidera à vous lancer dans la couture d’ourlets avec plus de confiance. La pratique rend parfait, alors ne vous découragez pas si votre premier ourlet n’est pas parfait. Avec le temps et l’expérience, vous verrez que c’est une compétence très utile à avoir dans votre arsenal. À vos aiguilles, prêts, partez !

deconstruire-la-stigmatisation-du-raccommodage

Déconstruire la stigmatisation du raccommodage

Ah, le cercle de la honte qui tourne autour du raccommodage des vêtements ! C’est une réalité que beaucoup d’entre nous ont connue, moi y compris. J’ai grandi avec cette perception que porter des vêtements usagés ou réparés était une marque de notre classe sociale. Mais aujourd’hui, je me pose des questions sur cette perception et sur notre relation avec la mode et la consommation.

Dans nos familles, porter les vêtements de nos aînés, rapiécés et manifestement réparés, était souvent un signe de nos moyens limités. C’était presque comme si ces vêtements racontaient notre histoire économique, exposant notre statut social d’une manière à peine voilée.

Mais pourquoi devrait-il en être ainsi ? Pourquoi le raccommodage est associé à pauvreté ?

La société actuelle condamne la fast fashion, la considérant comme une menace pour l’environnement et pour les conditions de travail. Pourtant, je ne peux m’empêcher de voir les nuances dans ce débat. La fast fashion répond à un besoin fondamental : habiller la majorité de la population mondiale avec des vêtements abordables. Mais cela ne devrait pas se faire au détriment de la planète ou des droits des travailleurs. Nous devons trouver un équilibre où la fast fashion peut coexister avec des pratiques durables.

Au lieu de jeter nos vêtements abîmés, pourquoi ne pas les réparer et leur donner une seconde vie ?

Cela demande peut-être un peu plus de temps et de compétences, mais c’est une manière de rompre avec le cycle de la surconsommation et de la dévalorisation des biens.

Pourtant, je suis conscient que tout le monde n’a pas les compétences ou le temps pour le raccommodage.

Et c’est là que nous devons éviter de stigmatiser ceux qui ne peuvent pas participer à cette pratique. Il est temps de changer notre perception de la valeur des vêtements. Ce n’est pas le prix qui compte, mais le lien émotionnel que nous avons avec eux.

Que ce soit une robe de chez Primark ou de chez Pucci, chaque vêtement mérite d’être pris soin et réparé si nécessaire. C’est une manière de respecter le travail qui a été investi dans sa création, mais aussi de réduire notre empreinte écologique.

En fin de compte, briser le cercle de la honte autour du raccommodage des vêtements demande un changement de mentalité. C’est un appel à adopter une approche plus consciente de notre consommation, à valoriser la durabilité et la qualité plutôt que la quantité. Et si cela signifie dire adieu à la stigmatisation des vêtements réparés, alors c’est un pas dans la bonne direction vers une mode plus éthique et inclusive.

Le cercle de la honte qui entoure le raccommodage des vêtements est enraciné dans nos perceptions sociales et notre relation avec la mode.

Il reflète non seulement notre rapport à la consommation, mais aussi notre attitude envers les classes sociales et la durabilité. En creusant plus profondément dans cette question complexe, nous pouvons découvrir des couches de préjugés, de pratiques économiques et de défis environnementaux qui interagissent de manière complexe.

Pour beaucoup, l’idée de porter des vêtements usagés ou réparés évoque des sentiments de gêne et de dévalorisation sociale. Cela remonte à une époque où les ressources étaient rares et où les vêtements étaient un symbole de statut social. Certaines cultures associent la pauvreté aux vêtements usagés et considèrent les vêtements neufs comme un signe de réussite. Cette distinction persiste encore ajd… bien que de manière moins explicite. Néanmoins, avec l’avènement de la fast fashion, cette dynamique a commencé à changer.

La fast fashion a rendu la mode plus accessible à un plus grand nombre de personnes en proposant des vêtements à des prix abordables. Mais cette accessibilité a un coût, à la fois pour l’environnement et pour les travailleurs de l’industrie textile. Les pratiques de production rapides et à bas prix ont contribué à la surconsommation et à la pollution. Les conditions de travail dans les usines de vêtements ont souvent fait l’objet de critiques en raison de leur insécurité.

C’est dans ce contexte que le raccommodage des vêtements prend tout son sens.

Au lieu de contribuer à la surconsommation en jetant des vêtements abîmés, le raccommodage nous invite à les réparer et à leur donner une seconde vie.

Pourtant, le raccommodage n’est pas toujours facile. Il demande du temps, des compétences et parfois même des ressources supplémentaires. Tout le monde n’a pas la possibilité de réparer ses vêtements, que ce soit par manque de temps, de compétences ou de moyens financiers. Et c’est là que nous devons éviter de stigmatiser ceux qui ne peuvent pas participer à cette pratique.

Pour encourager le raccommodage des vêtements, nous devons également repenser notre relation avec la mode et la consommation. Plutôt que de privilégier la quantité et la nouveauté, nous devrions valoriser la qualité et la durabilité. Cela signifie investir dans des vêtements bien faits et intemporels, plutôt que dans des pièces jetables et éphémères. Cela signifie aussi apprendre à prendre soin de nos vêtements, en les lavant correctement et en les réparant lorsque cela est nécessaire.

Mais au-delà du raccommodage des vêtements, nous devons également nous interroger sur les systèmes économiques et sociaux qui perpétuent la surconsommation et la dévalorisation des biens. La fast fashion est le symptôme d’un système économique qui privilégie le profit à court terme au détriment de la durabilité et de la justice sociale. Pour vraiment briser le cercle de la honte, nous devons remettre en question ces systèmes et travailler à construire des alternatives plus équitables et durables.

En fin de compte, le raccommodage des vêtements n’est qu’une petite partie d’une solution plus large et plus complexe.

C’est un acte symbolique de résistance contre la culture de la surconsommation et de la dévalorisation des biens. C’est un appel à repenser notre relation avec la mode, la consommation et la durabilité. Et c’est un pas dans la bonne direction vers un avenir où la mode est non seulement belle et excitante, mais aussi éthique et inclusive.

Consultez aussi :
Pourquoi raccommoder un vêtement?

grabyourwallet-arretez-acheter-de-la-merde-les-entreprises-arreteront-den-produire

Cessez d’acheter de la merde, les entreprises arrêteront d’en produire!

Il est difficile de croire que nos décisions d’achat ont un impact sur l’industrie de la mode.

Mais cette semaine, nous avons vu que oui. Félicitations ! On a tué la marque d’Ivanka Trump !

Mardi, la première fille de Donald Trump a annoncé qu’elle fermait sa ligne de vêtements.

Dans une déclaration officielle, elle a expliqué que c’était parce qu’elle voulait se concentrer sur son rôle de conseillère auprès de l’administration de son père. Mais le timing de l’annonce était curieux : elle aurait pu mettre fin à sa marque le jour où elle a pris la position de Conseillère spéciale à la Maison Blanche, mais elle n’avait pas choisi de ne pas le faire.

La vrai raison de cette fermeture, c’est que les affaires ne semblaient pas fonctionner! 

La marque d’Ivanka Trump a été la cible d’un boycottage massif, mené par le mouvement Grab Your Wallet, qui incite les gens à protester contre les manquements éthiques de la famille Trump en refusant de faire leurs achats chez les détaillants vendant leur marque.

Dans une enquête portant sur la chaîne d’approvisionnement de la marque, des journalistes ont également découvert une multitude de violations des droits humains — que ce soit une rémunération inférieure au salaire minimum ou l’obligation de travailler 57 heures par semaine pour atteindre ses objectifs — ces découvertes ont sans doute dissuadé certaines femmes des vêtements commercialisés sous la bannière d’Ivanka Trump. De plus, la conception des produits était déplorable : les acheteurs se plaignent de la qualité médiocre des matériaux utilisés.

La bonne nouvelle, c’est que la campagne Grab Your Wallet semble avoir fonctionné!

Le mouvement Grab Your Wallet, a été lancé par Shannon Coulter, spécialiste du marketing basé à San Francisco. Elle a encouragé les gens à cesser d’acheter des produits chez les détaillants qui vendaient des produits de marque Ivanka Trump.

Bien qu’il soit impossible de quantifier avec précision l’efficacité de la campagne   dans la fermeture de la marque Ivanka Trump, nous savons que Shannon Coulter possède une tribune puissante. Elle compte plus 80 000 abonnés sur Twitter, dont plusieurs d’entre eux ont contacté des magasins comme Nordstrom et Macy’s, leur demandant de retirer les produits Ivanka Trump de leurs rayons.

Suite à cette campagne, des dizaines de détaillants ont fini par cesser de vendre les produits Ivanka Trump. Nordstrom, Neiman Marcus et Shoes.com, La Baie d’Hudson entre autres, ont cessé discrètement d’offrir les produits Ivanka Trump en ligne et en magasin.

Peu importe la raison pour laquelle les consommateurs ont décidé de boycotter la marque, le fait est que chacun de nos choix en matière d’achat est important.

Nous avons le pouvoir de vie ou de mort sur l’industrie!

Nous pouvons donc les contraindre à produire mieux sous peine de disparaitre.

Il peut être difficile de se rendre compte que nos décisions d’achat sont importantes quand on considère l’énormité même de l’industrie de la mode…

La mode est un secteur économique qui pèse près de 2,4 billions de dollars et qui emploie 70 millions de personnes dans le monde. Et la mode, est aussi le deuxième plus gros pollueur après l’industrie pétrolière.

Eh oui, nous sommes submergés de vêtements. Il suffit de mettre les pieds dans un H&M ou un Old Navy pour apercevoir des milliers de produits bon marché qui seront remplacés la semaine prochaine par de nouveaux vêtements.  

Mais en tant que blogueuse, je vois à quel point l’industrie se transforme petit à petit à mesure que les consommateurs se conscientisent. Et bien sûr, mon souhait est d’accélérer cette prise de conscience et cette transition au sein de l’industrie. Plus nous serons nombreux à clamer haut et fort qu’il faut cesser de produire des vêtements comme s’ils étaient jetables, et qu’il faut se préoccuper de la façon dont les employés du secteur sont traités, plus les choses avanceront ! .

La mode rapide est peut-être à bout de souffle.

D’après H&M, qui a dû admettre dans son rapport financier de mars qu’il lui restait 4,3 milliards de dollars de stocks invendus sur ses étagères, et que ses ventes ont chuté de façon massive.

Ce genre de nouvelle est catastrophique d’un point de vue environnemental, mais annonce un changement de la part des consommateurs.

D’un point de vue environnemental ce genre de nouvelle est déplorable, car on s’est bien que les invendus ne sont pas redistribués à des associations. Non, ils sont bel et bien brulés.

Imaginez cet immense gaspillage vestimentaire.

Des matières premières, au transport des marchandises, en passant par la main-d’œuvre et par la manutention. L’ampleur des déchets liée aux invendus est terrifiant. Mais la bonne nouvelle c’est que les consommateurs commencent à tourner le dos aux vêtements produits à bas coûts dans des conditions déplorables. Cet acte de résistance, envoie également un message très fort à l’entreprise. Cela veut dire « nous ne voulons plus de la mode rapide. »

La promesse initiale de la mode rapide était qu’elle démocratiserait le grand design.

H&M, avec d’autres géants de la vente au détail comme Zara, Forever21 et TopShop, étudiaient les looks que les créateurs présentaient à la fashion week. Puis ils concevaient des styles similaires à prix plus abordables. Pour ce faire, ils ont mis en place une chaîne d’approvisionnement mondiale. Malheureusement celle-ci s’est développée en exploitant une main-d’œuvre peu rémunérée et capable de produire des modèles avec une rapidité déconcertante.

Mais la mode rapide a également entraîné les consommateurs à considérer les vêtements comme des articles jetables.

Lorsque vous pouvez acheter une robe tendance au prix de 5,99 $… Il est très facile de revenir une semaine plus tard pour en acheter une nouvelle. Et de délaisser l’ancienne.

Nous savons désormais que ce comportement a d’énormes conséquences environnementales. En effet, comme le signalent les médias, au cours des deux dernières décennies les Américains ont doublé la quantité de vêtements qu’ils jettent annuellement. Autrefois c’était 7 millions de tonnes de vêtements jetés annuellement, maintenant, c’est environ 17 millions de tonnes. C’est énorme !! Ça représente près de 80 livres par personne et par an.

Par ailleurs, même si les vêtements ne sont pas jetés mais donnés, ils engendrent également une situation problématique.

Les dons de vêtements entraînent des difficultés dans les pays en voie de développement. Ils en reçoivent tellement qu’ils sont complètement submergés, par l’export des vêtements que l’on désire plus. Certains pays sont d’ailleurs en train de tenter d’interdire l’importation de vêtements de seconde main.

Et il n’y a pas seulement les revenus de H&M qui chutent de façon spectaculaire.

La société mère de Zara, Inditex, voit également ses ventes stagner cette année. Ainsi les actions Inditex sont à leur plus bas niveau depuis plusieurs années. Également, Forever 21 a enregistré une perte de 40 millions de dollars à la fin de 2017.

H&M semble comprendre le message. Elle s’affaire maintenant à trouver des concepts alternatifs. Par exemple, elle développe un nouveau concept store. Appelé ARKET, cette nouvelle marque met l’accent sur la création de produits durables utilisant les matériaux de la plus haute qualité sur le marché. ARKET n’est actuellement disponible qu’en Europe. Même si les vêtements sont fabriqués en Asie, l’offre est plus dispendieuse. Il faut débourser près de 90 $, vous pouvez vous procurer une robe en satin classique que vous pourrez porter chaque été pendant des années.

ARKET c’est le signe que les dirigeants de H&M constate que les consommateurs souhaitent un changement radical.

Il n’y a pas que la qualité et l’impact environnemental de notre garde-robe qui préoccupent les consommateurs. De nombreux consommateurs sont plus préoccupés par la façon dont les travailleurs de l’habillement sont traités dans le monde entier.

Beaucoup d’entre nous ont changés leurs façons de consommer, suite à la catastrophe du Rana Plaza.

L’effondrement du Rana Plaza est l’effondrement d’un immeuble de confection textile à Savar, au Bangladesh. La tragédie avait fait au total 1138 morts et 2600 blessés. Le New York Times a constaté qu’un grand nombre de blessés souffrent encore cinq ans plus tard et qu’un certain nombre d’entre eux se sont suicidés. Ces travailleurs qui ont perdu la vie sur leur lieux de travail fabriquaient des vêtements – pour des marques comme The Children’s Place, Mango et Primark.I

Dans le passé, la plupart des marques étaient réticentes à partager des détails sur leur chaîne d’approvisionnement. Mais les choses ont changé!

Au cours des dernières années, les consommateurs exigent de savoir qui fabrique leurs vêtements.

D’ailleurs de nombreuses jeunes entreprises de mode choisissent de fabriquer dans des usines où les travailleurs sont bien traités et reçoivent un salaire minimum vital.

Certains, comme American Giant ou Reformation, construisent des usines aux États-Unis, où la réglementation sur le lieu de travail est plus stricte et où les entreprises peuvent surveiller la production de près. D’autres, comme Everlane et Known Supply, recherchent les usines les plus éthiques du monde et donnent à leurs clients un aperçu de la vie des travailleurs via leur site Web. Ces marques connaissent toutes une croissance rapide, ce qui oblige le reste de l’industrie à en tenir compte et à modifier leur comportement. H&M, n’est pas en reste, puisqu’elle rend désormais publique une partie de sa liste de fournisseurs.

Mais en tant que consommateurs, notre travail est loin d’être terminé.

Bien qu’il y ait des preuves que les jeunes souhaitent davantage acheter des produits éthique et respectueux, les grandes entreprises de vêtements sont souvent lentes en matière de changement. Elles ont tellement de pouvoir sur le marché, qu’elles ont tendance à croire que leurs clients vont continuer d’acheter ce qu’ils mettent sur leurs rayons.

En effet, pas plus tard que cette semaine, Walmart et H&M ont été accusés d’avoir fermé les yeux sur le sort des travailleurs du sud de l’Inde. 100 ouvriers sont morts au cours de la dernière année. Également les travailleurs de la marque d’Ivanka Trump étaient si peu payés qu’ils devaient vivre dans des pensions à proximité de leur lieu de travail, car ils n’avaient pas les moyens de payer l’essence pour visiter leurs familles et enfants. Les travailleurs de l’usine chinoise d’Ivanka Trump étaient payés en dessous du salaire minimum et travaillent 15 heures par jour avec seulement deux jours de congé par mois.

Lorsque nous entendons parler d’abus généralisés dans des usines situées à des milliers de kilomètres… Il est alors facile de tomber dans l’apathie. Certains pensent qu’il n’y a pas grand-chose que nous puissions faire pour changer le statu quo. Mais nos achats peuvent changer la donne. De plus, nous pouvons laisser les horreurs se faire. Nous devons changer notre comportement. Et nous inciter les multinationales à faire de même. Les choses ne changeront pas du jour au lendemain. Mais, petit à petit, tranquillement pas vite les choses évolueront.

differentes-techniques-de-raccommodage

Différentes techniques de raccommodage

Que faire lorsque nos vêtements préférés commencent à montrer des signes d’usure ? Plutôt que de les reléguer au fond de notre armoire ou pire, de les jeter, il existe une alternative plus durable : le raccommodage. Découvrez les différentes techniques de raccommodage. Que vous soyez un expert ou un débutant enthousiaste, vous trouverez de l’inspiration pour redonner vie à vos vêtements préférés.

Les différentes techniques de raccommodage

Repriser :

La technique de reprisage, bien qu’ancienne, reste une méthode essentielle pour donner une seconde vie à vos vêtements bien-aimés.

Cette technique ancestrale consiste à réparer un tissu en utilisant des points dans le sens de la chaîne et de la trame pour tisser les fils et renforcer la zone endommagée. Mais le reprisage va bien au-delà de la simple réparation ; c’est aussi une manière de transmettre un message sur notre rapport à la mode et à la consommation responsable. Les vêtements reprisés sont devenus des symboles de style, mêlant textures et couleurs dans un patchwork créatif..

Rapiécer :

Le rapiéçage, souvent associé au style boro japonais, est bien plus qu’une simple réparation de vêtement. C’est une technique qui permet de donner une seconde vie à nos pièces préférées en y ajoutant une touche d’histoire et de caractère.

Le rapiéçage consiste à réparer un vêtement en y cousant un morceau de tissu de manière à couvrir un trou ou une déchirure. Cette méthode peut être utilisée sur une grande variété de vêtements, des jeans aux t-shirts en passant par les pulls en tricot.

Comment pratiquer le rapiéçage ?

Pour pratiquer le rapiéçage, vous aurez besoin de quelques outils simples : des morceaux de tissu assortis à celui de votre vêtement, des fils de couture de couleur assortie et une aiguille. Ensuite, il vous suffira de découper un morceau de tissu légèrement plus grand que la zone à réparer, de le fixer en place avec des épingles et de le coudre en utilisant un point solide et régulier.

Le rapiéçage offre de nombreux avantages par rapport aux autres méthodes de réparation. Tout d’abord, il permet de prolonger la durée de vie de vos vêtements en réparant les zones usées. Ensuite, il offre une opportunité de personnaliser vos vêtements en ajoutant des détails tels que des broderies ou des appliqués. Enfin, il contribue à réduire votre empreinte écologique en évitant le gaspillage de vêtements encore parfaitement utilisables.

Renforcement

Pour prévenir les déchirures futures, il est parfois nécessaire de renforcer les zones sujettes à l’usure. Cela peut être fait en cousant une pièce de tissu de renfort à l’arrière de la zone concernée. Cette technique est particulièrement utile pour les zones telles que les coudes, les genoux ou les ourlets de pantalon, qui subissent souvent une pression importante au quotidien. En renforçant ces zones, vous prolongez la durée de vie de vos vêtements et évitez les réparations fréquentes. Le renforcement peut être réalisé de manière discrète en utilisant un tissu de couleur similaire à celui du vêtement, ou bien de manière créative en optant pour un tissu contrastant pour ajouter une touche de style. Quelle que soit l’approche choisie, le renforcement est une étape importante dans le processus de raccommodage qui permet de garantir la longévité et la résistance de vos vêtements préférés.

Embellir :

L’embellissement, une technique de raccommodage souvent sous-estimée. Elle offre l’opportunité de transformer vos vêtements abîmés en pièces uniques et pleines de caractère. Que vous souhaitiez masquer une tache disgracieuse, cacher une déchirure ou simplement ajouter une touche de fantaisie à vos tenues, l’embellissement est idéale.

L’embellissement peut prendre de nombreuses formes, de la simple couture de perles ou de boutons à des techniques plus complexes telles que la broderie ou l’appliqué. Vous pouvez également utiliser des patchs de tissu prêts à poser pour ajouter une touche de couleur et de texture à vos vêtements. Laissez libre cours à votre créativité ! N’ayez pas peur d’expérimenter avec différents matériaux et motifs pour créer des pièces vraiment uniques.

Alors que de plus en plus de personnes prennent conscience de l’impact environnemental de l’industrie de la mode et cherchent des moyens de réduire leur empreinte écologique, le raccommodage est devenu un véritable mouvement, encourageant la créativité, la durabilité et la valorisation du fait main.

En conclusion, le raccommodage est un acte de résistance contre la culture du jetable, une célébration de la créativité et de la durabilité, et un moyen de donner une seconde vie à nos vêtements préférés. Que vous soyez un expert en couture ou un débutant enthousiaste, il n’a jamais été aussi facile de se lancer dans l’aventure du raccommodage et de contribuer ainsi à un avenir plus durable et plus conscient.

expressions-inspirees-par-le-raccommodage

Expressions inspirées par le raccommodage

Ah, le raccommodage ! Ça sonne peut-être un peu vieillot, un peu passé de mode, mais détrompez-vous, ! Derrière ce mot se cachent toute une panoplie d’expressions qui ont façonné notre langage et notre façon de voir le monde.

Un lien avec nos ancêtres

Commençons par remonter le fil du temps, si vous me permettez ce jeu de mots un peu facile. Dès que l’humanité a appris à tisser, elle a aussi appris à repriser. C’est comme si le raccommodage était inscrit dans notre ADN depuis les débuts de la civilisation. Les premiers hommes, confrontés aux rigueurs de la vie quotidienne, ont vite compris l’importance de réparer leurs vêtements et leurs outils pour survivre dans un monde souvent hostile.

Le raccommodage était alors bien plus qu’une simple nécessité pratique. C’était un acte de préservation de la culture et du savoir-faire, transmis de génération en génération. Imaginez nos ancêtres assis près du feu, des aiguilles en os à la main, réparant leurs vêtements avec amour et patience. C’était un moment de partage et de transmission, où les anciens enseignaient aux plus jeunes les secrets de l’art du raccommodage.

Au-delà de la réparation

Mais le raccommodage va bien au-delà de la simple réparation de vêtements. C’est un art, une philosophie de vie même ! C’est prendre ce qui est usé, abîmé, et lui redonner une seconde vie. Le raccommodage, c’est voir la beauté dans l’imperfection, dans les cicatrices qui racontent l’histoire de nos aventures. C’est un peu comme la philosophie japonaise du kintsugi, qui consiste à réparer la porcelaine cassée en soulignant ses cicatrices avec de l’or, pour en faire une œuvre d’art encore plus belle qu’avant.

Le raccommodage nous invite à ralentir, à prendre le temps de réfléchir à ce que nous avons et à en prendre soin. Dans notre société moderne, où tout va toujours plus vite, où la consommation et le gaspillage sont érigés en valeurs, le raccommodage est un acte de rébellion. C’est dire non à la culture du jetable, du toujours neuf, du tout tout de suite. C’est prendre conscience de l’impact de nos actions sur notre planète, et décider d’agir différemment.

Expressions du quotidien inspirées du raccommodage

Et parlons-en, des expressions qui nous viennent de ce noble art du raccommodage !
Ces expressions sont comme autant de témoins d’une époque où le raccommodage était une pratique courante, ancrée dans les habitudes et les valeurs de la société.

« De fil en aiguille »

Prenons l’expression « de fil en aiguille », par exemple. Elle évoque la progression naturelle d’une idée ou d’une conversation, un peu comme si on suivait le fil d’une couture jusqu’à la fin. C’est une manière poétique de dire que les choses se mettent en place petit à petit, tout comme les points serrés d’une couture qui finissent par former un vêtement solide.

« Tisser sa toile »

Et que dire de « tisser sa toile » ? Cette expression évoque la construction patiente et méticuleuse d’un plan ou d’un projet, un peu comme un tisserand qui entrelace les fils pour créer un motif complexe. C’est un rappel que chaque action que nous posons contribue à tisser la trame de notre vie, à créer notre propre œuvre d’art.

« Retourner sa veste »

Mais le raccommodage a aussi inspiré des expressions plus figurées, qui reflètent la manière dont nous percevons le monde et interagissons avec lui. Prenons l’expression « retourner sa veste », par exemple. Elle trouve son origine dans la pratique de retourner un vêtement vieilli pour qu’il dure plus longtemps. De nos jours, elle est utilisée pour décrire quelqu’un qui change brusquement d’opinion ou d’allégeance. C’est comme si cette personne avait retourné son vêtement, révélant une facette cachée de sa personnalité.

« Tenir le fil »

Cette expression évoque la capacité à maintenir le cap dans une situation difficile ou complexe. C’est un peu comme si on devait garder le fil d’une couture bien serrée malgré les obstacles qui se dressent sur notre chemin.

« Filer doux »

Utilisée pour signifier qu’il faut se montrer prudent ou modéré dans ses paroles ou ses actions, cette expression tire probablement son origine de l’idée de tirer doucement sur un fil pour éviter de le casser.

« Tirer les ficelles »

Cette expression évoque l’idée de manipuler subtilement une situation ou des personnes pour obtenir un résultat souhaité. C’est un peu comme si on tirait sur les fils d’une marionnette pour lui faire exécuter nos ordres.

« Avoir un fil à la patte »

Utilisée pour décrire une situation où l’on est contraint ou empêché par quelque chose ou quelqu’un, cette expression fait référence à l’idée d’avoir un fil attaché à la patte, nous empêchant de nous déplacer librement.

« Être sur le fil du rasoir »

Cette expression signifie être dans une situation très délicate ou dangereuse, où le moindre faux pas peut avoir des conséquences graves. C’est un peu comme marcher sur un fil tendu au-dessus du vide, où le moindre déséquilibre peut entraîner une chute.

Ces expressions, bien que parfois utilisées de manière figurée, trouvent leurs origines dans les gestes et les pratiques du raccommodage, illustrant ainsi la manière dont notre langage est imprégné de notre histoire et de nos traditions artisanales.

Mais le raccommodage n’est pas seulement une affaire de mots et d’expressions, c’est avant tout une philosophie de vie

Le raccommodage, c’est aussi une manière de voir le monde, une philosophie de vie qui nous invite à ralentir, à prendre soin de ce que nous avons, plutôt que de courir après ce que nous n’avons pas. Dans notre société obsédée par la nouveauté et la consommation, le raccommodage est un acte de rébellion. C’est dire non à l’obsolescence programmée, au toujours plus, toujours neuf. C’est prendre conscience de l’impact de nos actions sur notre planète, et décider d’agir différemment.

Alors, la prochaine fois que vous aurez un trou dans votre chandail préféré, au lieu de le jeter, prenez une aiguille et du fil, et laissez-vous inspirer par l’art ancestral du raccommodage. Vous verrez, c’est bien plus qu’une simple réparation. C’est un acte d’amour envers vos vêtements, envers la planète, et envers vous-même.

Consultez aussi : Redonner vie à nos vêtements

Black-Friday-surconsommation-bonheur-citation

Black Friday … ça vient d’où ?

Tout d’abord, sachez que cette « tradition » du Black Friday vient des États-Unis et vous allez vite comprendre pourquoi elle n’a pas grand sens ailleurs.

Au États-Unis, le lendemain de Thanksgiving est un jour de fête férié. Dans les années 50, les employés faisaient souvent le pont et ce vendredi était considéré de fait dans les entreprises comme noir car peu d’employés étaient sur le terrain.

Plus tard, dans les années 60, beaucoup profitaient de ce jour pour démarrer les achats de Noël, se déplaçant en voiture et créant des embouteillages monstres qui confortèrent dans le terme de « black Friday » (vendredi noir). Enfin dans les années 70, les entreprises se sont appropriées ce terme proposant 24h de promotions exclusives. Depuis cette tradition s’est amplifiée, à traverser les frontières des États-Unis et ce n’est pas vraiment une bonne chose.

Pour ma part, je suis contre la surconsommation mais je ne suis pas contre les promotions pour autant.

Je pense d’ailleurs que les soldes sont une bonne chose. Du moins, lorsqu’ils remplissent leur fonction initiale… À savoir, écouler des invendus.

Mais le Black Friday, ce n’est plus écouler les invendus. C’est produire en quantité astronomique des objets pour pousser la consommation à son paroxysme.

Dans les semaines qui précèdent les vendredi noir, nous sommes bombardés de publicités dans les médias, d’affichages dans les rues, et d’infolettres dédiées… Tout les commerçants mettent les bouchées doubles pour inciter les consommateurs à craquer pour les promotions qu’ils leur proposent à l’occasion.

Le résultat est bien sur un désastre pour la planète.

Lors de cet événement commercial, les consommateurs se mettent à la chasse aux bonnes affaires, en espérant satisfaire notre striatum jamais rassasié.

Le Black Friday c’est une journée donc qui accentue l’épuisement des ressources naturelles et la prolifération des montagnes de déchets de produits inutiles qui polluent les terres et les océans.

De plus, le Black Friday est non seulement une aberration écologique mais aussi une belle arnaque.

La plupart des rabais proposés lors du black friday sont loin d’être aussi intéressants qu’ils n’y paraissent. 

En effet, l’association française UFC-Que choisir examine depuis 2015 les prix de milliers d’articles vendus ce vendredi noir sur les vingt plus grands sites de commerce électronique, comparant les prix lors du black friday à ceux pratiqués une semaine auparavant. Le constat est alarmant ! Les enseignes ont recours à des collections spéciales et affichent des fausses réductions…

Bref fuyez cette journée, votre portefeuille et la planète s’en porteront mieux!

guide-achat-ecolo-conscient-survivre-black-friday-cyber-monday-shop-till-you-drop

Guide d’achat écolo et conscient pour survivre au Black Friday

La période des Fêtes approche. Si vous êtes comme moi, vous êtes probablement inondé de courriels promotionnels. Vous êtes probablement également confrontés à de nombreuses publicités sur les médias sociaux… Et peut-être face à cette overdose et à ce débordement de publicités vous vous sentez un peu submergé. Je vous rassure tout de suite : c’est normal!

Afin que vous passiez au travers de cette période sans encombre, voici un guide pour survivre au Black Friday et au Cyber Monday !

Bien qu’il y ait de nombreux aspects dans la vente du black friday et du cyber monday avec lesquels je ne suis pas nécessairement d’accord… Je comprends aussi que cette période est une période cruciale, que ce soit pour gâter votre famille, ou pour de nombreuses entreprises familiales et les petits créateurs.

C’est pour ces raisons que j’ai eu envie de partager un guide d’achat durable pour le Vendredi noir et pour la période des Fêtes, afin que ceux pour qui les achats sont inévitables, les fassent d’une façon plus consciente et plus durable.

Les soldes une technique psychologique pour vendre plus, et déclencher des achats impulsifs.

Les soldes sont une approche psychologique que beaucoup d’entreprises utilisent. Elles font des soldes soit, lorsqu’elles cherchent à se débarrasser de produits, soit pour créer un afflux rapide de revenus.

Alors que par le passé, les entreprises n’effectuaient leurs soldes que quelques fois par an pour s’assurer d’augmenter leurs revenus tout en réalisant leurs marges bénéficiaires, aujourd’hui, les soldes font partie intégrante de leur façon d’exister et font partie intégrante de notre façon de faire des achats, en tant que consommateurs.

À cause de la mode rapide et de la surproduction de vêtements, les soldes sont devenus une façon d’encourager les consommateurs à faire constamment des achats.

Au lieu de magasiner quelques fois par année au gré des saisons, la mode rapide a imposé une rotation incroyablement rapide des articles et des nouveautés, de façon à ce que le consommateurs puisse venir chaque semaine et retrouver de nouveaux articles. Par cet énorme accélération de la mise en marché de nouveauté les consommateurs sont également poussés à l’achat, car ce qui est en magasin ajd ne le sera peut être plus dans les semaines à venir. Cette ère de la nouveauté et de l’instantanéité fait en sorte que les soldes sont devenues un incontournable pour encourager les consommateurs à acheter continuellement des produits.

Aujourd’hui, il est fréquent que les gens fassent des achats uniquement que lorsque les articles sont « en soldes » . Le fait que l’article soit vendu pour une fraction du prix initial donne aux consommateurs la sensation de faire une aubaine. Nous sommes manipulés par des spécialistes du marketing d’entreprise qui nous ont inculqués, à considérer les soldes comme une raison acceptable pour faire des achats impulsifs et nous avons commencé à accorder beaucoup moins de valeur aux articles que nous possédons en raison de cela.

L’immédiateté de l’acte d’achat

Une partie de la logique sous-jacente des soldes est de donner au consommateur l’impression qu’il va manquer quelque chose s’il ne fait pas d’achat immédiatement. Le principes des soldes c’est qu’il s’agit d’une offre spéciale, limitée dans le temps. Ainsi par cette immédiateté les marques vont incitent à faire des achats impulsifs, sans que vous ne preniez le temps de réfléchir ou d’acheter intentionnellement. Les soldes sont une technique de venter qui mise sur le fait que les consommateurs se laissent influencer pour effectuer un achat par crainte de manquer « la bonne affaire ». Pourtant, statistiquement parlant, les gens qui ne font que des soldes finissent souvent par dépenser plus au fil du temps que ceux qui font des achats intentionnels en payant le prix fort.

Alors, en cette saison de soldes, essayez de prendre du recul et essayez de remarquez l’impact du marketing sur vos sentiments et votre désir de faire des achats.

Une fois que vous commencez à remarquer le fonctionnement du système psychologique des soldes et leur impact sur vous, il est beaucoup plus facile de vous affranchir de la dynamique commerciale et de faire des choix intentionnels qui correspondent réellement à vos besoins.

Comment célébrer le Black Friday et le Cyber Monday de façon consciente ?

En ce qui concerne la traversée du Vendredi noir et la saison des soldes du temps des fêtes, le point de départ le plus important consiste à faire des achats sur une base intentionnelle et non sur une base impulsive.

Lors des soldes du balck friday et du cyber monday, toutes les entreprises comptent sur le fait de faire des offres limitées ce qui va engendré chez les consommateurs l’envie de faire des achats de façon compulsive. D’ailleurs si ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur chaque année, c’est bel et bien, car c’est une stratégie rentable pour les entreprise. En effet, durant cette période leurs consommateurs réagissent à leur stratégie marketing, et font plus d’achats qu’ils ne le feraient normalement en raison des rabais.

C’est pourquoi il est important de comprendre le mécanisme des soldes. Mais il est également important d’identifier au préalable ce que vous aimeriez acheter.

De cette façon vous parviendrez à éviter les achats impulsifs.

Faites une liste d’achats, et respectez-là!

Avant le début de la saison des soldes, il est toujours bon de faire une liste d’achat. Inscrivez les choses que vous dont vous avez besoin. Ou encore des choses que vous auriez eu envie de vous offrir durant l’année mais pour des raisons budgétaires vous n’auriez pas assouvi ces envies. S’il y a quelque chose qui vous fait envie depuis des mois, mais qu’il ne s’agit pas d’un réel, et bien peut-être que cette période de soldes, est le moment idéal pour vous faire plaisir.

Idéalement, vous devriez faire cette liste avant de commencer à être influencé par toute sorte de soldes. Car face aux publicités, il y a fort à parier qu’elles vont influencer votre liste.

Avoir cette liste en main avant le début de la période de soldes va vous servir de référence. À chaque fois que vous vous sentez attiré par des soldes ou que vous êtes tentés par des achats impulsifs, remiser votre liste.

Afin d’être certains de faire des achats utiles et conscients, voici quelques questions à vous poser avant d’effectuer un achat.

Est-ce que je paierais le plein prix pour cet article ?

Est-ce que j’achète cet article uniquement parce qu’il est en soldes ?

Puis-je me le permettre, par rapport à mon budget ?

Pourrais-je trouver quelque chose de similaire auprès d’une petite entreprise ou d’un fabricant local ?

L’entreprise auprès de laquelle je veux acheter est-elle engagée dans des pratiques éthiques/durables ? Si ce n’est pas le cas, y a-t-il une entreprise durable auprès de laquelle je pourrais acheter un article à la place ? Puis-je me procurer la même chose, mais sur le marché usagé?

Combien de fois et pour combien de temps vais-je utiliser cet article que je veux acheter ?

Enfin, soyez honnêtes, s’agit-il d’un achat impulsif ?

Répondez à ces questions avec franchise. Si vous avez l’impression que l’achat que vous envisagiez de faire correspond à vos intentions, vous ferez le bon choix.

Mais si la réponse à la plupart des questions ci-dessus n’est pas conforme à vos intentions, passez votre chemin.

Si cette liste de questions vous décourage, ne paniquer pas! Si vous ne savez pas vers qu’elles entreprises vous tournez, voici quelques articles qui pourront vous aiguillez :

Mes marques de mode préférées made in Canada
Sélection de marques de chaussures green et cools
10 marques de manteaux chauds et stylés pour affronter l’hiver québécois

Illustrations : Lilla Bardenova

impact-de-nos-vetements

L’impact de nos vêtements

Salut à tous ! Aujourd’hui, on va s’attaquer à un sujet qui va bien au-delà des simples choix de style ou des dernières tendances : l’impact de nos vêtements. Oui, vous avez bien entendu ! Chaque fois que vous enfilez votre jean préféré ou que vous choisissez une nouvelle tenue, vous faites bien plus qu’exprimer votre personnalité. Vous participez à un vaste réseau de production, de consommation et de déchets qui a des répercussions profondes sur notre planète et notre société.

Nous sommes tous concernés par les vêtements, que nous soyons passionnés de mode ou simplement soucieux de nous habiller chaque jour. Derrière chaque pièce de notre garde-robe se cache une histoire souvent méconnue : celle des matériaux utilisés, des conditions de travail des ouvriers, des processus de fabrication et de l’impact environnemental. Il est temps de lever le voile sur ces réalités et de comprendre comment nos choix vestimentaires influencent le monde.

Dans cet article, nous allons explorer les différentes facettes de l’impact de nos vêtements. De la production massive à la consommation effrénée, en passant par les défis du recyclage et de la durabilité, nous verrons comment chaque étape de la chaîne de production affecte notre environnement et nos sociétés. Ensemble, découvrons comment nous pouvons faire des choix plus éclairés et responsables pour un avenir plus durable et éthique.
Prêt à voir votre garde-robe sous un nouveau jour ? C’est parti !

L’impact de nos vêtements

Commençons par un constat : l’industrie de la mode produit plus de cent milliards de vêtements par an. Imaginez un instant cette montagne de tissus, de boutons et de fermetures éclair. Derrière chaque t-shirt ou robe se cache souvent une histoire sombre de production : des matériaux d’origine incertaine, des ouvriers sous-payés travaillant dans des conditions difficiles, et des chaînes de production éclatées, peu efficaces et très polluantes. Tout cela afin de répondre à notre soif incessante de nouveauté.

Production massive

  • Plus de 100 milliards de vêtements produits chaque année : L’industrie de la mode produit plus de 100 milliards de vêtements par an, un chiffre astronomique qui reflète notre consommation effrénée.
  • 30 % de vêtements non vendus : Environ 30 % des vêtements fabriqués chaque année ne trouvent jamais preneur et finissent souvent par être incinérés ou envoyés dans des décharges.

Conditions de travail et éthique

  • 2 % des travailleurs perçoivent un salaire décent : Seulement 2 % des ouvriers dans l’industrie de la mode gagnent un salaire suffisant pour vivre, selon l’ONG Clean Clothes Campaign.
  • 75 millions de travailleurs : Environ 75 millions de personnes travaillent dans le secteur de l’habillement à travers le monde, souvent dans des conditions précaires.

Impact environnemental de nos vêtements

  • 20 % de la pollution industrielle de l’eau : L’industrie textile est responsable de 20 % de la pollution industrielle de l’eau à l’échelle mondiale, notamment à cause des teintures et des traitements chimiques.
  • 92 millions de tonnes de déchets textiles par an : Chaque année, 92 millions de tonnes de déchets textiles sont générés, un chiffre qui devrait atteindre 134 millions de tonnes d’ici 2030 si les tendances actuelles se poursuivent.
  • 2700 litres d’eau pour un t-shirt : Il faut environ 2700 litres d’eau afin de produire un seul t-shirt en coton, soit l’équivalent de ce qu’une personne boit en 2,5 ans.

Consommation effrénée

  • 60 % de vêtements en plus : Au cours des 15 dernières années, la production de vêtements a doublé, mais nous portons nos vêtements 40 % moins longtemps qu’avant.
  • 80 milliards de vêtements achetés : Les consommateurs achètent environ 80 milliards de vêtements chaque année, soit une augmentation de 400 % par rapport à 20 ans auparavant.

Défis du recyclage et de la durabilité

  • 1 % des vêtements recyclés : Selon la Fondation Ellen MacArthur, seulement 1 % des matériaux utilisés pour produire des vêtements sont recyclés en nouveaux vêtements.
  • 500 000 tonnes de microfibres : Chaque année, environ 500 000 tonnes de microfibres plastiques provenant de vêtements synthétiques se retrouvent dans les océans, l’équivalent de 50 milliards de bouteilles en plastique.
  • 10 % des émissions de gaz à effet de serre : L’industrie de la mode est responsable de 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, plus que tous les vols internationaux et le transport maritime combinés.

Ces chiffres soulignent l’importance de repenser notre relation avec la mode et de faire des choix plus responsables afin de minimiser notre impact sur la planète et les sociétés.

En tant que consommateurs, nous avons un rôle crucial à jouer.

Chaque achat est une décision qui a des répercussions. Notre responsabilité ne se limite pas à choisir des produits éthiques et durables, mais aussi à en prendre soin pour les faire durer. Cela signifie adopter une attitude de « je choisis de garder ». Nous devons voir notre garde-robe non pas comme une fin en soi, mais comme un point de départ pour des pratiques plus respectueuses de l’environnement.

Prolonger la vie de nos vêtements

Alors, comment faire ? D’abord, nous devons arrêter de penser que le recyclage à grande échelle va tout résoudre. Le véritable défi est de consommer dans le sens latin du terme « consumere » : utiliser et user. Porter, réparer et conserver nos vêtements aussi longtemps que possible.

Voici quelques exemples concrets pour redonner vie à nos habits :

  1. Raccommodage Créatif :
    Imaginez un jean avec un trou au genou. Au lieu de le jeter, vous pouvez coudre une pièce de tissu coloré ou broder une jolie fleur autour du trou. Vous ne prolongez pas seulement la vie de votre jean, mais vous en faites aussi une œuvre d’art portable.
  2. Upcycling :
    L’upcycling consiste à transformer des vêtements ou des tissus existants en quelque chose de nouveau. Une vieille chemise peut devenir une robe d’été légère et chic avec quelques coups de ciseaux et un peu de couture.
  3. Réparation Visible :
    La tendance de la « réparation visible » célèbre les réparations au lieu de les cacher. Utilisez un fil contrasté pour réparer un pull en laine et créer un motif visible, ajoutant une touche personnelle et artistique.
  4. Détournement de Fonction :
    Parfois, il suffit de changer la fonction d’un vêtement pour lui donner une nouvelle vie. Une vieille écharpe peut être transformée en sac élégant.
  5. Ateliers DIY :
    Participez à des ateliers de couture et de bricolage pour apprendre de nouvelles techniques de réparation et de transformation de vêtements. C’est éducatif, ludique et communautaire.

Un nouveau regard sur la mode

Changer notre perception de la mode implique aussi d’adopter un mode de vie minimaliste. Cela signifie posséder moins de vêtements, mais choisir des pièces de qualité qui durent longtemps et peuvent être combinées de multiples façons. Créer une garde-robe capsule, composée de quelques pièces essentielles, peut réduire notre impact environnemental et encourager une consommation plus réfléchie.

La durabilité : une nécessité

Le célèbre savant Antoine Lavoisier disait : « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. » Cette maxime est particulièrement vraie pour nos vêtements. Même après les avoir jetés, ils continuent d’exister sous une forme ou une autre, souvent dans des décharges où ils mettent des années à se décomposer. La Fondation Ellen MacArthur estime que seulement 1 % des fibres de vêtements sont recyclées en nouvelles fibres. Le reste finit par polluer notre environnement.

Nous devons donc réapprendre à entretenir nos vêtements. Il ne s’agit pas seulement de réparer un vêtement cher ou de recoudre l’ourlet d’une minijupe bon marché. C’est le geste qui compte. La valeur d’un vêtement ne réside pas dans son prix mais dans la place qu’il occupe dans notre vie. Nous devrions posséder des vêtements que nous aimons et que nous voulons garder pour toujours, les porter et les user jusqu’à la corde.

Lutter contre le consumérisme du jetable, c’est avant tout choisir de garder ce que l’on possède.

Tout autour de nous nous pousse à jeter, mais nous devons relever le défi et conserver nos possessions. Même si réparer un objet usagé peut coûter plus cher que d’en acheter un neuf, l’important est de choisir de garder. C’est un acte de résistance contre une culture de la surconsommation et une manière de préserver notre planète.

En fin de compte, redonner vie à nos vêtements n’est pas seulement une question de mode ou de tendance, c’est un acte de responsabilité et de durabilité. En adoptant des pratiques simples comme la réparation, l’upcycling et le minimalisme, nous pouvons tous contribuer à un avenir plus respectueux de l’environnement et plus éthique. Nos choix vestimentaires peuvent refléter nos valeurs et notre engagement pour un monde meilleur. Alors, prêt à transformer vos vieux vêtements en trésors uniques ?

Consultez aussi : 
Redonner vie à nos vêtements
La mode plus qu’une question de tendance

You-Can-T-shirt-15-Vero-Modadeviens-feministe-arretes-la-fast-fashion-

Deviens féministe, arrête la fast fashion

Le 8 mars, nous célébrons la Journée internationale de la femme.

C’est le moment de se mobiliser, de protester et d’écrire un message sur le féminisme et l’empowerment de la femme sur Instagram. Mais c’est aussi un moment pour avoir des conversations plus significatives et approfondies.

Cette année, nous demandons donc : l’industrie de la mode peut-elle être féministe?

En 2004, un livre de Kristin Rowe-Finkbeiner exprime que le « féminisme » est désormais considéré comme un nouveau gros mot. Le féminisme est, selon elle, devenu « un gros mot ». Un mot qui divise. Un mot qui anime et cristallise les conservations. Mais également un mot qui effraie. Un mot qui rend mal à l’aise. Un mot auxquel de nombreuses femmes sont nerveuses et hésitante à l’idée de s’affirmer ou de se définir comme tel.

De nombreuses femmes on peur de dire « je suis féministe ».

Pour moi, le féminisme ne devrait jamais être un gros mot.

Ces derniers jours, les grandes marques ont lancé des collections et des t-shirts à slogan sur « l’empowerment » de la femme. Certaines vont même jusqu’à reverser les profits des associations. Une action qui peut paraitre engagée de prime abord, mais en réalité, il s’agit de greenwashing plus qu’autre chose.

Ces campagnes d’émancipation des femmes sont, dans leur essence et par leur nature même, hypocrites.

En cette journée du 8 mars, j’aimerais que l’autonomisation des femmes ne soit pas uniquement un argument marketing.

J’aimerais que l’empowerment de la condition féminine se prolonge à travers la chaîne d’approvisionnement.

En cette Journée internationale du droit des femmes, j’aimerais dénoncer un nouveau gros mot qui commence aussi par la lettre F : la Fast Fashion.

La Fast Fashion se caractérise par une course effrénée et acharnée.

Dans celle-ci les détaillants produisent constamment de nouvelles lignes de vêtements et les proposent à des prix bon marché. Cette course effrénée a permis de rendre la mode plus accessible, notamment à la classe moyenne. Les vêtements sont aujourd’hui disponibles pour tous à des prix très abordables. Ainsi, la Fast Fashion a permis aux femmes occidentales d’avoir accès à une industrie historiquement élitiste. Mais il y a un problème avec cette industrie.

Elle repose sur l’exploitation des travailleuses.

En effet, la Fast Fashion a démocratisé le vêtement, mais elle continue d’opprimer les travailleuses de la filière.

La majorité des travailleurs de l’habillement dans les pays en développement sont des femmes.

Elles représentent jusqu’à 80% de la main-d’œuvre peu qualifiée dans le secteur du prêt-à-porter. Et elles font partie des personnes les plus vulnérables de la chaîne d’approvisionnement. À l’inverse, la majorité des directeurs d’usines de confection sont des hommes. Ce fait à lui seul ouvre la voie à l’exploitation potentielle des travailleuses.

Les femmes de la chaîne d’approvisionnement sont à la merci de la pression exercées par leurs supérieurs. Ces derniers exigent fréquemment qu’elles fassent des heures supplémentaires qui ne sont pratiquement jamais rémunérées ou indemnisées.

Les propriétaires d’usines dans des pays tels que le Bangladesh et le Cambodge utilisent la place inégale des femmes dans la société comme base pour les exploiter cette main-d’œuvre bon marché.

Les femmes qui font des heures supplémentaires gagnent un salaire inférieur au minimum vital.  C’est-à-dire que malgré qu’elles consacrent leur vie à leur travail, le salaire qu’elles en retirent ne leur permet pas de vivre décemment. Ainsi elles se retrouvent dans des situations de pauvreté voir de précarité.

Bien que l’exploitation des travailleuses constitue un problème important, il touche particulièrement la production des vêtements issus des entreprises de Fast Fashion, car cette dernière exige des délais de production irréalistes. Ce modèle et les exigences qui lui sont inhérentes ont pour conséquence directe de réduire le bien-être des travailleurs et de leur imposer des semaines à rallonge et des heures supplémentaires.

Le système Sumangali en Inde représente un exemple particulièrement inquiétant d’exploitation des travailleuses.

Les recruteurs de Sumangali ciblent les filles issues de familles pauvres. Ils leur offrent des contrats contraignants, de 3 à 5 ans pour travailler dans les filatures. Pendant cette période, les jeunes filles s’installent dans une enceinte contrôlée par l’entreprise et ne peuvent pas voir leur famille.

Le système est également conçu pour limiter les contacts entre les travailleuses de peur qu’elles ne forment des syndicats. Ces jeunes filles sont censées travailler en équipes de 12 heures dans les filatures, bien que cela se prolonge souvent par des heures supplémentaires, pour un salaire de 34 roupies (soit quelques centimes) par jour.

À la fin du contrat, on leur offre une somme forfaitaire à titre de dot et on les pousse à se marier de force. Il est clair que si ce système est l’un de ceux qui produisent les vêtements de Fast Fashion, alors il est clair que la Fast Fashion féministe ne pourra jamais être une réalité.

La réalité de la vie quotidienne de ces femmes est pratiquement invisible pour nous, consommatrices occidentales quand on parcourt les rayonnages des magasins de vêtements.

Mais sous les apparences et derrière les rayonnages bien rangés se cachent des histoires tragiques et des destins brisés. Derrière les messages à caractère féministes se cache une triste réalité face à laquelle nous préférons fermons les yeux ou ne pas trop nous y arrêter. 

En fin de compte, la mode rapide ne ressemble pas à ce qu’elle prétend être.

Le dernier rapport de l’EAC, ‘FixingFashion’, affirme que le pouvoir de la mode rapide réside dans le fait qu’’à aucun autre moment de l’histoire de l’humanité, la mode n’a été aussi accessible à autant de personnes dans notre société’ (EAC 2019, 7).

Mais, à quel prix ? Nous ne pouvons pas accéder ou échanger l’accessibilité des vêtements à petits prix contre les violations des droits humains fondamentaux.

Ainsi, bien que la Fast Fashion permettre aux femmes occidentales, la possibilité de se vêtir de façon tendance sans y laisser un rein, en contrepartie, les travailleuses du secteur travaillent dans des conditions si déplorables, qu’on préfère détourner le regard, et continuer à profiter de nos privilèges. Malheureusement, la grande majorité des personnes qui fabriquent nos vêtements dans des conditions moins qu’idéales, caractérisées par le harcèlement et les abus, reçoivent un salaire bien inférieur au salaire décent et n’ont pas le droit humain fondamental à la négociation collective.

Bref, en cette journée internationale de la femme, des femmes, du droit des femmes, je vous invite à prendre un engagement féministe, ferme et  audacieux: celui de renoncer à la fast Fashion.