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Au revoir, ma vingtaine !

Un chapitre qui se ferme

Le rideau se ferme sur cette période mouvementée, cette décennie où l’on s’émancipe, où l’on apprend à voler de ses propres ailes. Adieu, la vingtaine, avec ses découvertes, ses épreuves, et surtout ses souvenirs mémorables. Durant ces années riches en expériences, j’ai vu le monde s’élargir devant moi.

Explorer l’inconnu : voyager et grandir tout au long de ma vingtaine

J’ai tracé des chemins sur des cartes, exploré des contrées lointaines. Les voyages m’ont enseigné que le monde est à la fois vaste et infiniment fragile. J’ai parcouru des noms de rues inconnues, goûté à des saveurs nouvelles, et laissé des morceaux de mon cœur dans beaucoup endroits bien trop éloignés.

Les horizons lointains : vivre à l’étranger à des centaines de milliers de kilomètres

Parmi les multiples facettes de ma vingtaine, il y a eu l’aventure audacieuse de vivre à l’étranger, à des centaines de milliers de kilomètres de chez moi. Dans un nouvel endroit qui est devenu mon chez moi. Cette expérience m’a offert un nouveau regard sur le monde et une profonde compréhension de la diversité culturelle. Les défis de l’adaptation m’ont poussé à devenir encore plus résiliente.

L’art de la solitude : vivre seule et se trouver

J’ai appris à vivre seule, à être ma propre compagnie. Les murs de mon chez-moi qui ont beaucoup changé durant cette décennie sont devenus mes piliers et mes alliés. En effet, durant ces dix dernières années, ma vie a été marquée par un véritable tourbillon de découvertes et de changements, symbolisé par un record de déménagements qui, je l’espère, restera inégalé. Oui j’ai déménagé dix fois en dix ans. Oui, j’ai déjà dit pleins de fois, que je cesserais de re-déménager.

Chaque déménagement a bien sur apporté son lot d’aventures, mais lorsque je regarde en arrière, je réalise que ce marathon de déménagements a façonné ma capacité d’adaptation, a renforcé ma capacité à me ré-inventer et à affronter tout ce que la vie peut me réserver.

À deux & en avant

Parmi tout ces déménagements, il y a eu celui pour aller vivre avec mon amoureux. Eh oui, au détour d’une rencontre fortuite, j’ai croisé une âme qui résonnait avec la mienne. Presque huit années se sont écoulées depuis, et notre voyage à deux continue. Ensemble, nous avons affronté de multiples défis, on a aussi célébré une multitude de réussites, et nous avons surtout construit un refuge d’amour.

Naviguer le monde du travail durant ma vingtaine

Durant ma vingtaine le monde du travail s’est aussi ouvert à moi. Ainsi j’ai exploré une variété assez impressionnante d’emplois.

Tantôt j’ai été gardienne d’enfants. J’ai aussi enfilé l’uniforme de serveuse, jonglant avec les demandes des clients et développant des compétences en communication. Mon parcours m’a également conduit à travailler en tant qu’infographiste, où la créativité et la précision étaient essentielles pour donner vie aux idées visuelles. J’ai aussi exploré l’univers exaltant de l’organisation d’événements de relations publiques, où j’ai appris à jongler avec les détails tout en maintenant une vision d’ensemble. Réaliser la communication visuelle pour une designer de mode pour la Fashion Week m’a permis de m’ immerger dans le glamour et la minutie de ce domaine créatif.

Mais il n’y a pas eu que des moments cool et sophistiqués : j’ai également été vendeuse de jeans dans une grande enseigne. Mais aussi j’ai été en charge des envois et retours de livres, un emploi répétitif voir mécanique. En tant qu’immigrée, j’ai débuté au bas de l’échelle, et cela m’a offert une perspective sur la valeur du travail et à façonner ma trajectoire professionnelle.

J’ai aussi su mettre mes convictions environnementales au coeur de mes emplois

J’ai œuvré aux cotés d’une association pour convaincre les individus de s’impliquer davantage en faveur de l’environnement a l’échelle de leur quartier. Cependant, j’ai rapidement compris que pour véritablement faire bouger les lignes, il fallait frapper à des portes plus hautes. Cela m’a conduit à travailler au sein d’une autre organisation environnementale visant à influencer les politiques gouvernementales au Québec et présente aux quatre (ou plutôt au seize) coins du Québec.

Finalement, j’ai rejoint mon conjoint qui est ainsi devenu également mon partenaire d’affaires, pour travailler à créer des sites web, fusionnant nos compétences pour aider les entreprises à s’épanouir en ligne.

J’ai donc su m’adapter avec aisance à une multitude d’environnements professionnels très divers.

En effet j’ai aussi bien travaillé en baskets à parcourir des kilomètres dans des entrepôts aux côtés de personnes issues comme moi de l’immigration, mais j’ai aussi revêtu des tenues soignées pour participer à des déjeuners en présence des ministres, et ajd je travaille depuis la maison souvent en étant souvent pas très habillée !

Ainsi, en listant ces emplois successifs, je réalise que chaque opportunité m’a permis de developper une vaste palette de compétences. En écrivant ces lignes je réalise que mon parcours professionnel durant ma vingtaine a presque été aussi rocambolesque que la quête de mon lieu d’habitation et en même temps sa représente bien ma vie durant cette période !

Suivre son instinct et avancer

Malgré tout, je n’ai jamais eu peur de quitter des emplois lorsqu’ils ne me convenaient plus. J’ai compris que ma valeur ne dépend pas d’une étiquette professionnelle, mais de ma capacité à évoluer et à m’épanouir. J’ai toujours suivi mes envies et mes passions. Et c’est ce qui me rend fière aujourd’hui !

L’équilibre financier : apprendre et s’épanouir

Cependant, il y a un aspect qui me laisse moins fière, et c’est ma gestion des finances personnelles… Ou plutôt la non gestion de mes finances personnelles! J’ai toujours suivi mes rêves, mes désirs et mes passions, peu importe les implications financières. Par conséquent, j’ai appris, parfois à mes dépens, à jongler avec la gestion de mes finances. À l’approche de mes 30 ans, avec un projet immobilier en perspective que je n’avais pas envisagé plus tôt dans ma vingtaine, je ressens parfois un léger regret d’avoir trop souvent dépensé sans compter.

Cependant, malgré les remords, je ne peux réellement pas dire que je regrette cette gestion désastreuse, voire parfois inexistante, de mes finances. Cette approche complètement freestyle m’a offert la possibilité de vivre une multitude d’expériences, créant ainsi plein de souvenirs inestimables à base de voyages impulsifs, de rencontres tardives inattendues et de moments spontanés.
Bien que je puisse maintenant percevoir les avantages d’une planification financière un peu plus avisée, je suis infiniment reconnaissante d’avoir dit OUI à la vie et d’avoir vécu tous ces souvenirs précieux.

D’ailleurs en côtoyant des amis qui ont des salaires annuels à 6 chiffres j’ai vite compris que l’argent ne garantissait pas le bonheur. La richesse va bien au-delà de simples chiffres. Elle s’exprime à travers la sécurité qu’elle offre, la liberté qu’elle procure et les choix qu’elle permet d’envisager. Bref, l’argent n’achète ni le temps de qualité, ni les amitiés et encore moins la santé. C’est pourquoi, je ne sacrifierais aucune de ces choses pour un salaire plus mirobolant.

C’est pourquoi mes aspirations ne gravitent toujours pas autour de l’acquisition de davantage d’argent. Je cherche simplement à construire un quotidien qui m’autorise à vivre pleinement, à explorer mes passions, à passer des moments précieux avec mon amoureux et mes proches, et à savourer chaque instant. Cette recherche s’ancre dans la conviction que la vraie richesse se trouve dans la simplicité.

Trouver ma source de joie :

À l’aube de mes trente ans, j’ai découvert ce qui me comble et m’épanouit profondément. Et cela n’a pas été une quête aisée, car au début de ma vingtaine, mes rêves étaient diamétralement opposés. Ils étaient imprégnés d’une quête insatiable de toujours plus. Plus de voyages, plus de chaussures, plus de vêtements, et ainsi de suite.

Pourtant, avec le temps, mes perspectives ont évolué de manière drastique. Aujourd’hui, mes aspirations sont opposées. Je désire vivre avec moins. J’ai pris conscience que l’essence du bonheur ne réside pas dans la possession matérielle, mais plutôt dans l’appréciation sincère de ce que j’ai déjà.

Vers de nouveaux horizons : du centre-ville au centre

J’ai aussi découvert qu’être en nature m’apaise et me recentre comme nulle part ailleurs. Cette réalisation m’a inspiré à redéfinir mon environnement. J’entreprends donc un nouveau chapitre de ma vie. En effet, après avoir goûté aux appartement luxueux, aux lumières et à l’énergie des grandes villes, je m’apprête désormais à changer de décor. Ma prochaine aventure m’emporte vers les confins de la nature, où le chant mélodieux des oiseaux remplace le brouhaha des voisins, les booms de la construction et les grondement des klaxons. Je m’apprête à embrasser les panoramas verdoyants, les doux murmures de la foret.

Suivre son cœur

Le mantra de ma vingtaine a longtemps été « on dormira quand on sera morte »… Mais j’ai compris que je tenais quand même bien à la vie. Alors je me suis un peu assagit. Et mon mantra s’est progressivement transformé vers « vivre sans regret », ou plus simplement « suivre mon cœur car il connait le chemin ». Et je sens que ce mantra continuera de guider dans ma trentaine. Ou bien alors peut-être qu’un nouveau viendra s’imposer. En tout cas j’ai hâte.

De nouvelles pages à écrire : adieu la vingtaine & bonjour, trentaine !

Je suis ravie de faire partie du club des trentenaires, car pour moi, vieillir n’a jamais été un big deal, ni une grande préoccupation.

J’ai arboré des cheveux blancs depuis mes 20 ans, et dix années plus tard, leur nombre a bien augmenté. Malgré les pressions sociales ou familiales, je les porte toujours fièrement. D’ailleurs en réalité, je n’ai jamais ressenti le besoin de les dissimuler. Aujourd’hui, je remarque également l’apparition de quelques rides sur mon front, et je les accueille aussi avec sérénité. J’ai conscience de la préciosité de la vie, ce qui me permet de mettre totalement de côté ces futilités. Les cheveux blancs et les rides ne sont que des détails insignifiants. Ils ne définissent en rien ma valeur, mon épanouissement ou ma capacité à apprécier chaque jour.

Bref, je me suis pas apeurée d’avoir 30 ans. C’est avec plaisir et sans regret que je dit adieu à la vingtaine, et bonjour à cette nouvelle aventure, à cette nouvelle décennie.

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