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Pourquoi choisir un écran solaire naturel?

Comme nous appliquons régulièrement une généreuse quantité d’écran solaire sur notre corps, il est essentiel de porter attention aux ingrédients qu’il renferme.

Un bon écran solaire doit être à la fois sûr, hypoallergénique et résistant aux rayons UV. 

Malheureusement, de nombreux écrans solaires offerts sur le marché contiennent des produits chimiques. 

La plupart sont potentiellement dangereux. Selon l’EWG (Environmental Working Group), qui évalue plus de 1 500 produits de protection solaire, les trois quarts des produits évalués ne protègent pas bien la peau. 

De plus, ils sont problématiques à bien des égards! 

Ils présentent un caractère nocif pour la santé et l’environnement.

Les filtres solaires chimiques contiennent une combinaison de plusieurs filtres chimiques. 

Les écrans solaires chimiques sont très populaires. Ils comprennent généralement entre deux et six ingrédients actifs tels que l’oxybenzone, l’avobenzone, l’octisalate, l’octocrylène, l’homosalate et l’octinoxate.

Pourquoi faut-il éviter les écrans solaires chimiques ?

1. Ils peuvent irriter la peau.

Les filtres chimiques pénètrent dans l’épiderme et peuvent provoquer des allergies ou des irritations. Les filtres solaires sont incriminés dans des phénomènes d’allergies et/ou de photoallergies. Le benzophénone peut provoquer diverses réactions cutanées. Y compris : acné, éruptions cutanées, brûlures, ampoules, sécheresse et démangeaisons. Mais aussi des rougeurs, picotements, et gonflements de la peau.

2. Ils peuvent pénétrer votre peau et circuler dans votre corps.

Il est démontré que de nombreux filtres chimiques peuvent pénétrer la peau à un certain degré [1] . Une fois dans votre corps, ils peuvent s’introduire dans la circulation sanguine. Le benzophénone, tout en étant hautement allergène, traverserait la barrière de la peau et atteindrait le sang, et l’urine, ainsi que le placenta et le lait maternel. Une étude a détecté de l’oxybenzone dans plus de 96 % des 2500 enfants et adultes testés [2] .

3. Certains écrans solaires chimiques seraient des perturbateurs hormonaux.

Certains filtres solaires chimiques peuvent imiter les hormones humaines [3] . Les perturbateurs hormonaux peuvent causer des anomalies congénitales ou des anomalies de croissance chez les enfants, et contribuer au développement du cancer. Il pourrait y avoir un lien entre une concentration élevée d’oxybenzone dans le corps et un risque d’augmentation de l’endométriose ainsi qu’un poids moins élevé à la naissance chez les filles [4] .

4. Ils sont mauvais pour l’environnement.

Plusieurs milliers de tonnes de résidus de crèmes solaires se déposent chaque année sur des massifs coralliens. Ils finissent par blanchir et mourir.

Les produits solaires contenant des filtres chimiques participent activement à la destruction de l’un des écosystèmes les plus importants de la planète. Les plus problématiques sont : l’Ethylhexyl Methoxycinnamate (EHMC, OMC) = Octinoxate), Benzophénone-3 (BP3, Oxybenzone), 4 — Methylbenzylidene Camphor (4MBC) et l’Octocrylène (OC.)

Les filtres chimiques ont également des conséquences sur les organismes aquatiques.

S’ils se retrouvent dans les océans, ces filtres solaires se retrouvent également dans les rivières et lacs. Leur impact est donc non négligeable. Ils induiraient des effets hormonaux dans l’environnement aquatique et affecteraient la fertilité et la reproduction chez les poissons.

5. De nombreux filtres solaires chimiques contiennent aussi d’autres produits chimiques indésirables.

Non seulement ils peuvent contenir plus de 20 % de filtres chimiques, mais aussi des parfums artificiels, des agents de conservation chimiques, et des polymères synthétiques. D’autres produits chimiques couramment présents dans les écrans solaires et à éviter sont les copolymères acrylates/octylacrylamide, le butane, le diéthylnaphtalate, le diméthicone, le méthylparabène, les PEGs, le phénoxy-éthanol, et la triéthanolamine.

Face à la nocivité extrême des filtres solaires chimiques sur la santé humaine et sur l’environnement, il faut mettre en place des solutions.

Parmi elles :

1. Interdiction des filtres chimiques sur certaines îles

Chaque année, entre 4000 et 6000 tonnes de crèmes solaires seraient déversées dans les mers et océans. On ne connaît pourtant pas encore toutes les conséquences de cette pollution. Il convient d’appliquer le principe de précaution. En effet, certaines îles, dont les massifs coralliens sont un patrimoine à préserver. C’est pourquoi elles ont décidé de les interdire.

C’est le cas, de plusieurs sites touristiques en Polynésie, mais aussi des Palaos, ainsi que d’Hawaii.

2. Informer les consommateurs

La tendance pour des cosmétiques plus sains vise à créer des produits plus respectueux de la peau et de la planète. 

Plusieurs applications mobiles se sont emparées de ce phénomène, leur but étant de décrypter les substances chimiques dans la composition des produits cosmétiques. Cependant, selon les applications, les commentaires sur les ingrédients peuvent varier d’une application à l’autre cf. tableau comparatif selon les applications UFC, INCI Beauty, et Clean beauty. Il est donc possible de se faire une idée de la composition d’un produit « clean ou non », mais il faut rester vigilant. Une chose est sûre, c’est qu’un produit solaire composé de filtres chimiques sera toujours plus néfaste, qu’une protection solaire naturelle à base de filtres minéraux, pour l’homme et la nature.

3. Utiliser une protection solaire minérale certifiée bio

Il existe donc une alternative à la protection solaire chimique, tout aussi efficace et beaucoup plus respectueuse de la nature. La protection solaire via l’utilisation de filtres minéraux. En cosmétique bio seuls deux filtres naturels sont acceptés, le Dioxyde de Titane et l’Oxyde de Zinc. Ces deux filtres naturels assurent une protection immédiate contre les UVs contrairement aux filtres chimiques qui mettent jusqu’à 25 minutes avant de garantir la protection affichée sur l’emballage. Avec un filtre minéral, la protection est donc active dès l’application.

Vous pouvez éviter les filtres chimiques en choisissant un écran solaire contenant de l’oxyde de zinc ou du dioxyde de titane naturel, mais cela ne garantit pas qu’il est 100 % naturel !

De nombreux écrans solaires prétendant être « naturels » contiennent encore des produits chimiques potentiellement nocifs.

Pour être vraiment naturels, l’oxyde de zinc ou le dioxyde de titane ne doivent pas être recouverts de produits chimiques tel le silicone ni être micronisés en nanoparticules.

Aussi, la formulation de base ne doit pas contenir d’autres produits chimiques tels que des parfums artificiels ou agents de conservations chimiques. Pour vous assurer qu’un écran solaire naturel soit vraiment ce qu’il prétend être, il doit être certifié par un certificateur tiers indépendant de bonne réputation.

La certification BIO est aussi un gage de qualité, car pour aller plus loin dans le respect du corps et de l’environnement, les labels s’engagent à bannir totalement tous les ingrédients polémiques (perturbateurs endocriniens suspectés, matières issues de la pétrochimie, pesticides, etc.).

Alors, faites vos devoirs! Et lisez l’étiquette des écrans solaires qui prétendent être 100 % naturels.

Sources :

1. http://www.cdc.gov/ biomonitoring/Benzophenone-3_ BiomonitoringSummary.html
2. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/ articles/PMC2453157/
3. http://www.ewg. org/2015sunscreen/report/the- trouble-with-sunscreen-chemicals/
4. http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/ articles/PMC3352028/

Enfin, si ce type d’article vous intéresse, vous apprécierez sans doute mon article vernis à ongles et toxicité.

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