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Lutter contre l’écoanxiété et changer ses habitudes

Réduire son empreinte écologique peut être bon pour la santé mentale

L’anxiété environnementale, souvent appelée écoanxiété, est devenue un sujet de préoccupation croissant ces dernières années. Selon un sondage réalisé au Québec en 2021 par la firme Léger pour le compte de 24 heures, 59 % des personnes interrogées ont déclaré ressentir de l’écoanxiété, un chiffre qui grimpe à 73 % chez les 18-34 ans. Cette tendance inquiétante s’explique en grande partie par l’augmentation des rapports scientifiques alarmants sur les changements climatiques et par la perception que les mesures gouvernementales pour y faire face sont insuffisantes.

L’écoanxiété c’est quoi ?

L’écoanxiété est une forme de stress ou d’anxiété liée à l’environnement et aux changements climatiques. C’est un sentiment de préoccupation, voire de détresse, face aux problèmes environnementaux tels que la dégradation de la planète, la perte de biodiversité, la pollution ou les phénomènes climatiques extrêmes. Les personnes souffrant d’écoanxiété peuvent ressentir une anxiété accrue, une tristesse, un sentiment d’impuissance ou même un désespoir face à l’avenir de la planète et à l’impact de ces problèmes sur les générations futures.

Qui est le plus à risque de vivre de l’écoanxiété?

Dans son livre « Apprivoiser l’écoanxiété et faire de ses écoémotions un moteur de changement », la psychologue Karine St-Jean explore les nombreux défis émotionnels auxquels sont confrontées les personnes préoccupées par la crise climatique.

La recherche sur l’écoanxiété est encore en cours. Toutefois selon les indications de la Dre St-Jean, certaines catégories de personnes semblent être plus susceptibles de vivre de l’écoanxiété.

Cela comprend :

  • Les personnes de moins de 35 ans, sont souvent plus sensibles aux enjeux environnementaux. Ils sont aussi susceptibles de ressentir davantage les conséquences à long terme des changements climatiques.
  • Les individus qui sont généralement sensibles à l’environnement, qui ont tendance à être plus conscients des problèmes écologiques. Ainsi ils sont plus sujets à ressentir plus intensément les préoccupations liées à ces questions.
  • Les femmes peuvent aussi être plus enclines à exprimer leurs émotions. Elles sont nombreuses à s’inquiéter pour l’avenir de la planète et de leurs enfants.
  • Les personnes vivant dans des zones géographiquement plus vulnérables aux changements climatiques comprennent les régions côtières exposées aux risques d’inondations. De même, les zones sujettes à la désertification ou aux phénomènes météorologiques extrêmes sont concernées.
  • Les individus qui vivent avec de l’anxiété en général sont prédisposés à ressentir des niveaux plus élevés d’inquiétude. Leur sensibilité accrue aux menaces environnementales peut les rendre plus susceptibles de développer de l’écoanxiété.

Il est important de noter que ces facteurs ne sont pas exhaustifs. Chaque personne réagit différemment aux défis environnementaux en fonction de son histoire personnelle, de son contexte social et culturel, ainsi que de sa capacité à faire face au stress.

Il est crucial de reconnaître que ces émotions, bien que désagréables, peuvent être des signaux utiles pour encourager le changement. Par exemple, la culpabilité ressentie lorsqu’on pose un geste considéré comme non écologique peut servir de motivation à adopter des comportements plus durables. Toutefois, il est essentiel de ne pas se laisser submerger par la culpabilité, car cela pourrait avoir un effet démobilisateur.

Une approche efficace pour lutter contre l’écoanxiété est de passer à l’action.

Passer à l’action est souvent la clé pour transformer l’écoanxiété en un moteur de changement positif. Plutôt que de se sentir impuissant face aux défis environnementaux, s’engager dans des actions concrètes permet de reprendre le contrôle et de canaliser son énergie de manière productive. Que ce soit en réduisant son empreinte écologique personnelle, en militant pour des politiques environnementales plus robustes ou en participant à des initiatives communautaires, chaque geste compte. En agissant ensemble, nous pouvons faire une réelle différence pour préserver notre planète pour les générations futures.

Finalement, reconnaître et gérer l’écoanxiété est essentiel pour notre bien-être personnel et pour la santé de la planète. En transformant nos émotions en actions positives, nous pouvons contribuer à construire un avenir plus durable et résilient pour tous.

Pour commencer à vaincre l’écoanxiété, il est essentiel de passer à l’action.

Vous pouvez choisir de vous concentrer sur un aspect particulier de votre vie pour débuter.

Par exemple, si vous êtes doué pour l’organisation, vous pourriez vous impliquer dans un organisme et aider à planifier des manifestations.
Si vous êtes plus introverti et préférez éviter les grands groupes, vous pourriez choisir de faire des changements dans votre propre vie en espérant inspirer les autres.
Si vous êtes passionné par la cuisine et la réduction du gaspillage alimentaire, vous pourriez offrir votre aide à votre communauté.

Une excellente façon de rester motivé est de vous rappeler pourquoi vous vous engagez en faveur de l’environnement. Est-ce pour assurer un avenir heureux à vos enfants ? Est-ce par amour pour la nature ? Pour votre santé physique et mentale ? Le sens de votre engagement peut également découler de vos valeurs personnelles. Si vous valorisez l’empathie, le respect, la protection des plus vulnérables et la justice sociale, il est cohérent d’agir en faveur de la Terre et de ses habitants. En agissant selon ce qui est important pour vous, vous trouverez souvent un sentiment d’accomplissement et de fierté.

Rester optimiste est également crucial dans cette démarche.

L’optimisme est nécessaire pour nous donner l’énergie nécessaire pour continuer à avancer. Cela ne signifie pas nier les défis posés par les changements climatiques, mais plutôt reconnaître que des progrès sont possibles et que le changement est en cours. Garder un esprit ouvert aux développements positifs, aux recherches prometteuses et à la possibilité d’une vie heureuse malgré la crise climatique peut nous aider à rester mobilisés et engagés dans notre action pour l’environnement.

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