sécurité alimentaire

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Alméria : catastrophe sociale et environnementale

La province d’Alméria – Un monde sous cellophane

Dans la province espagnole d’Alméria, entre la côte andalouse et les montagnes, le territoire abrite plusieurs hectares de serres. L’étendue serait tellement immense que cette mer de plastique serait même visible depuis l’espace. Le photographe allemand Bernhard Lang a survolé le secteur afin de prendre de la hauteur pour constater l’entendue de ces serres.

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Qu’est-ce ces immenses étendues blanches abritent?

À Alméria, on cultive toute l’année des fruits et des légumes. Ils sont destinés à être exportés à travers l’Europe et le reste du monde. Il y a près de 35000 hectares de serres.

Pourtant, si on regarde de plus près ce qui se cache derrière les rideaux de plastique qui recouvrent la région, la réalité n’est pas belle à voir. Ainsi, voici ce que ces bâches dissimulent et engendrent : assèchement des nappes phréatiques, pollution à cause de l’utilisation massive d’engrais chimiques, et surtout de nombreux travailleurs immigrés…

L’étendue de ces serres de production à d’importantes conséquences écologique :

La trop grande concentration des serres agricoles à Almeria, a conduit à l’épuisement des nappes phréatiques :

Cet important groupement de serres, demande des grosses ressources en eau. Au fil de années, la région d’Almeria a entraîné l’assèchement des nappes phréatiques. Cet assèchement accroît la désertification de la région.

De plus, les sols sont pollués à cause de  d’utilisation d’engrais, de pesticides et de fongicides.

La photo ci dessous, montre comment en 30 ans les serres de plastique ce sont implantés dans la région au détriment de la faune et de la flore.

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Les migrants : une main-d’œuvre bon marché :

Les agriculteurs emploient de nombreux migrants et sans-papiers. On estime qu’il y aurait entre 40000 et 80000 travailleurs illégaux dans les serres. Cependant, il est très difficile d’estimer le nombre exact d’ouvriers agricoles qui travaillent réellement sous ces bâches de plastique, étant donné qu’une forte proportion de ces travailleurs ne disposent pas de papiers.

Un marché du travail dominé par la loi de l’offre et de la demande :

De nombreux agriculteurs ont recours à des personnes migrantes, cela leur permet de remplacer leurs ouvriers comme ils le souhaitent. D’ailleurs à Alméria, pour trouver du travail, les migrants et les sans-papiers arpentent chaque jour les ronds points de la ville aux heures matinales. Les patrons viennent en voitures et observent la capacité physique des migrants, c’est ainsi que se fait le recrutement.

Les conditions de travail de ces derniers s’apparentent presque à de l’esclavagisme :

À Alméria, les employeurs ne respectent pas le droit du travail. Les travailleurs dénichent du travail pour la journée uniquement. (Enfin, pour ceux qui ont la chance de travailler… ) et le salaire journalier oscille entre 30 à 34 euros la journée de 8 h. Ce qui est largement en dessus du salaire minimum légal en Espagne.

Les agriculteurs choisissent d’employer des migrants car connaissent souvent pas leurs droits.

Et même s’ils les connaissent ils ne sont pas en mesure de les défendre. En effet, malgré les lois qui pourrait les protéger, les migrants craignent de se faire virer, ou renvoyer dans leurs pays d’origine à cause de leurs situations irrégulières.

De plus, étant donné que de nombreuses personnes sont prêtes à travailler cela permet à l’employeur de faire ce qu’il veut.

Les conditions de vie des ouvriers journaliers, aux faibles revenus sont très dures.

Des logements insalubres :

Les migrants maghrébins et africains noirs les plus chanceux habitent à plusieurs dans des cortijos, anciens bâtiments ou cabannes agricoles en pierre.

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Mais la plupart tentent de s’abriter dans des chabolas. Il s’agit de petites constructions à base de matériaux récupérés aux alentours des serres. Les murs sur constitués d’un assemblage de palettes de bois et sont recouverts d’anciennes bâches de plastique provenant elles aussi des serres.

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Dans ces bidonvilles les habitants vivent sans eau et sans électricité :

Dans ces logements précaires, les conditions d’hygiènes sont déplorables. En effet, pour se doucher, ou plutôt pour se laver, il faut aller chercher de l’eau et utiliser un seau. Par ailleurs, il est fréquent qu’ils stockent l’eau stockée dans d’immenses bidons qui autrefois contenaient des produits phytosanitaires.

De plus, les pesticides et autres produits chimiques ruinent la santé des travailleurs :

Les fréquentes pulvérisations de pesticides, d’engrais et d’hormones de colorisation des légumes sont régulièrement effectuées sans protection et avec la présence dans les serres de l’ensemble des employés. Ce manque de précaution lors des opérations chimiques, nuit à la santé des travailleurs.

Et une fois invalides leur précarisation s’accentue.

Bref, cette situation est catastrophique tant pour l’environnement que pour les travailleurs sociaux.

Que Faire ? Comment remédier à cette situation désastreuse ?

Cette situation n’est pas nouvelle, les centaines d’hectares de serres ne se sont pas construit en un jour ! Alors si on veut que cette situation change, c’est à chacun d’entre nous de changer.

0 – Solution la plus radicale : boycottez !

Avant de clamer haut et fort qu’il faut boycotter les légumes vendus en supermarchés ainsi que ceux en provenance d’Espagne, j’aimerais plus globalement que nous nous responsabilisions. Car la situation espagnole n’est pas inédite. Ce genre de concentrations agricoles aux conséquences désastreuses sont nombreuses.

C’est pourquoi pour enrayer cette situation il faut prendre ces responsabilités individuellement.

1 – Se responsabiliser :

Je crois qu’il faut que chacun prenne ses responsabilités et n’attende pas de l’autre qu’il fasse le premier pas. Nous, les consommateurs, nous devons refuser d’acheter des aliments qui n’ont rien à faire sur nos étalages. Alors si oui, il est pas toujours facile, de connaitre les conditions de productions de ce qui se retrouve dans nos assiettes, on peut s’en tenir à respecter les saisonnalités.

2 – Respecter les saisons à  pour éviter des aberrations sociales et écologiques :

Ainsi, par exemple vouloir manger des rames au mois de décembre, cela n’est pas responsable…Et même si elles sont en spécial dans les supermarchés, et bien il y a toujours quelqu’un qui paye le prix fort; d’une part il y a la main-d’œuvre immigrante sous-payée mais d’autre part il y a aussi tout l’écosystème. En effet, au sein de ce milieu confiné, n’y a plus d’environnement. Il n’y a plus rien, il n’y a pas un oiseau, il n’y a plus un insecte. Ces cultures très concentrées, engendrent de grands risques épidémiologiques, qui nécessitent des traitements chimiques systématiques, ce qui pollue durablement les nappes phréatiques.

De plus, ce système dominé par la grande distribution et par les grands groupes alimentaires tue les petits exploitants locaux. Dans ce système l’agriculteur, n’a plus aucun moyen de fixer le prix de son travail. Il ne lui reste plus d’alternativpe que de baisser les salaires des ouvriers et de renier le droit du travail. Ce système entraine un désastre économique, écologique et social. C’est en grande partie à cause de la grande distribution, que des travailleurs avec ou sans papiers se retrouvent à dans des bidonvilles et à attendre chaque matin au bord de la route un paysan qui passe et les embarque dans un pick-up, alors pour ne pas encourager cela, privilégier les maraichers locaux.

3 – Privilégier les circuits courts en favorisant ainsi l’emploi local et l’agriculture de proximité:

Pour mettre fin à ce système il suffit de modifier ces habitudes d’achats, et d’acheter chez petits producteurs et si possible en vente direct. Acheter chez petits producteurs maraichers permet d’obtenir un service personnalisé, mais cela permet surtout de supprimer les coûts de transport superflus ainsi que tous les coûts liés aux intermédiaires. De plus, ces transports absurdes ont un coût écologique mais également économique. En effet, ces transport entraine beaucoup d’énergie grise. L’énergie grise est l’énergie nécessaire à produire et à transporter l’aliment jusqu’à sa distribution finale au consommateur. Parfois pour un même aliment peut demander jusqu’à 25 fois plus d’énergie grise.

Alors, que ce soit pour encourager les producteurs locaux, pour protéger l’environnement, ou encore pour ne pas encourager l’esclavagisme déguisé, toutes les raisons sont valables pour préférer acheter local.

Dans cet optique, sur le blogue je suis d’ailleurs en train de préparer une section de cartes pour encourager les achats responsables.

Pour le moment je me concentre sur ma ville (Montréal), alors si certains d’entre vous souhaitent m’envoyer de belles adresses hésiter pas à m’écrire en privé : c’est avec plaisir que je ferais évoluer la carte! 🙂

Jetez-y un oeil par ici !

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Les poules débarquent en ville 

Un regain d’intérêt pour les poules :

Pour beaucoup, les poules sont associées à la campagne et leur arrivée en ville pose de vraies questions.

Une perspective de souveraineté alimentaire :

De plus en plus de citadins-es s’interrogent sur les façons d’avoir une alimentation de qualité et durable tout en vivant en ville. Ces derniers souhaitent voir advenir un changement au sein de l’industrie agroalimentaire. N’y parvenant pas, ils font le choix d’élever leurs propres gallinacés, au sein de leur jardin ou de leur cour.

L’élevage à petite échelle constitue un moyen pour eux d’acquérir une plus grande indépendance alimentaire.

Derrière ce choix, il y a aussi la volonté, d’avoir une abondance d’œufs frais et dont on connaît la provenance :

L’industrie alimentaire et la grande distribution ont quasiment remplacé l’agriculture paysanne d’autrefois. Ce changement de paradigme éloigne les consommateurs des producteurs. Cependant, les scandales sanitaires et les conditions d’élevage touchent de plus en plus la population urbaine.

Des poules pour réduire ses déchets :

En effet, une poule peut manger jusqu’à 150 kg de déchets fermentescibles par an. Il s’agit essentiellement de déchets de repas d’épluchures, de mauvaises herbes, d’herbe de tonte. Ces déchets organiques sont ainsi enlevés de la poubelle.

De nombreuses communes françaises voient dans les poules, une opportunité de réduire les déchets de la commune. C’est pourquoi elles sont nombreuses à mettre en place, de services d’adoption.

Une perspective éducative :

Le retour des poules en ville est aussi un moyen ludique, simple et pédagogique pour ouvrir le débat sur la place des animaux dans notre société et plus généralement sur ce que l’on mange.

Une motivation économique?

L’aspect économique ne semble pas prioritaire.

Car pour produire des œufs moins chers sur son balcon qu’en batterie relèveraient de l’exploit.

En général l’écologie et retour au naturel sont mis en avant parmi les motivations des éleveurs urbains.

 

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L’avenir des poules urbaines :

Nous sommes à une époque où la majorité des gens vivent dans les villes. Face à cette concentration de gens au même endroit nous devons repenser nos modes de production et nos choix alimentaires, de façon à éviter la malbouffe, et les élevages industriels.


Et si ça devenait cool d’avoir une poule ?

L’engouement est tel que ça en devient presque une tendance.

Mais accueillir un animal emblématique de la ferme, cela ne va pas de soi et cela demande du travail quotidiennement et cela 365 jours par année.

Attention une poule est un animal, qui requiert de l’attention et qui apporte aussi son lot de problèmes :

Avoir des poules dans sa cour, c’est aussi dealer avec des questions de salubrité :

En effet, deux poules produisent jusqu’à 1 kg d’excréments par semaine. Comment ces déjections seront-elles gérées ? Elles font de très bon engrais…Mais il faut avoir le terrain qui va avec !

De plus, une poule vit environ 10 à 15 ans, mais elle ne pond de façon régulière que les premières années de sa vie.

Cela pose une problématique : celle des poules abandonnées, maltraitées ou remises aux organismes de protection animale.

En effet, parallèlement au regain d’intérêt pour l’élevage de poules, on a constaté que le nombre de poules abandonnées dans les parcs et terrains publics a beaucoup augmenté ces derniers temps.

Alors il nécessaire d’aider et d’accompagner le cheminement des éleveurs urbains, afin que de telles situations ne se banalisent pas.

Enfin, certaines maladies, comme l’influenza aviaire aussi appelée la grippe aviaire, sont des maladies contagieuses qui peuvent être transmises aux autres oiseaux d’élevage et potentiellement aux humains. C’est pourquoi il faut rester vigilant, envers la santé des poules.

Une poule pondeuse, qu’est-ce que c’est?

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Les poules pondeuses sont une poule qui pond entre 150 et 200 œufs par an. La plupart des poules arrêtent de pondre à la fin de l’automne pour recommencer dès que les jours rallongent, vers mars-avril. En effet, une poule a besoin de 12 h de lumière pour pondre. Inversement, si les températures sont trop chaudes, votre poule peut également arrêter de pondre.

Mais attention, même si vos chères volailles pondent moins, elles picoreront toujours autant!

Enfin, sachez qu’au-delà de 4 ans, une poule vous donnera de moins en moins d’œufs.

Pour faire pondre une poule à un endroit souhaité, il suffit de mettre un œuf (vrai ou faux) à l’endroit précis où elles doivent pondre.

L’alimentation d’une poule pondeuse :

Comme pour tout animal de compagnie, il faut offrir de la nourriture et de l’eau fraîche à vos poules chaque jour.

 Pour être en pleine forme, le repas des poules se compose de :

  • déchets de cuisine et de jardinage

Les poules sont très friandes de déchets de cuisine et de jardinage.

Cela ne veut pas dire qu’elles mangent tout ce qu’on leur donne. Tenez compte des règles suivantes : Épluchures de fruits et légumes Restes de salades

Pain mouillé Charcuterie.

Croûtes de fromage Coquilles d’œufs et d’huîtres broyées

Restes de plats préparés : légumes cuits, viandes et pois — sons, pommes de terre cuites, riz, pâtes et autres féculents, restes de soupe et sauces

  • ration de céréales

Il faut ajouter une ration de céréales composée de blé ou de maïs concassés. Il est également conseillé de donner aux poules du gravier ou des grains de sable. Aussi étrange que cela puisse paraître, cela les aide à broyer leur nourriture.

  • eau

La poule doit avoir de l’eau propre en permanence, il est conseillé de la changer tous les jours.

Prévoyez également un bon nettoyage du poulailler chaque semaine pour éviter toute odeur.

  

Quelle réglementation ?

Les poules urbaines ont la cote! Avec l’engouement pour l’agriculture urbaine nombreux sont les citadins qui désirent posséder leurs propres poules dans leur cour arrière ou sur leur balcon.

Toutefois, la plupart des villes possèdent une règlementation en défaveur de l’élevage de poules en milieu urbain.

Cette première contrainte n’est toutefois pas anodine. Au Québec, les poules, les abeilles et les lapins sont souvent considérés comme des animaux d’élevage. La règlementation est alors stricte: les animaux d’élevage ne sont permis que dans les zones agroforestières.

L’élevage de poules est donc interdit dans les zones urbaines de Montréal, Québec, Laval, Longueuil, Sherbrooke et Gatineau. Mais il est permis depuis longtemps à New York, Seattle et Chicago. Cependant des citoyens comme Louise Arbour se battent pour faire évoluer la réglementation. Elle a d’ailleurs produit un guide à l’usage des municipalités, qui a déjà convaincu les villes de Boisbriand, Drummondville et de Terrebonne.

Mais malgré ces belles initiatives citoyennes, avant de parvenir à faire évoluer les lois, c’est parfois long…

Où en est la situation à Montréal ?

Malgré la réglementation défavorable envers l’élevage des poules, beaucoup de citoyens montréalais possèdent un poulailler clandestin. Cependant, les réglementations s’assouplissent, grâce au CRAPAUD (le collectif de recherche sur l’aménagement paysager et l’agriculture urbaine durable) qui a lancé en 2010 une première pétition pour lever l’interdiction de l’élevage citadin.

Depuis cette pétition, la règlementation a évolué au sein de l’arrondissement de Rosemont – La Petite‐Patrie. Elle a tout d’abord permis en 2011 l’implantation d’un poulailler dans le cadre d’un projet éducatif, sur le terrain d’un organisme communautaire.

Désormais, l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie désire permettre à une cinquantaine de résidents d’abriter un poulailler dans leur cour dès l’été 2017 dans le cadre d’un projet pilote. Le projet est mené en collaboration avec l’organisme « Laboratoire sur l’agriculture urbaine » (Au/Lab). Il a pour but d’étudier l’implantation de poulaillers dans un contexte résidentiel.

 

Pour se faire, ils ont fait appel au studio de design industriel Aubry/Levesque pour concevoir un petit poulailler urbain.

Il a été conçu pour être discret, mais aussi esthétique pour s’insérer à un petit jardin ou une petite cour.

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Baptisé POC, pour Production Observation Connexion, ce label propose un kit de démarrage.

Les intéressés deviendront propriétaires de deux poulettes pondeuses, d’un joli poulailler urbain, de la nourriture et de la litière pour une saison complète, d’un manuel d’information et d’une formation ainsi qu’un accompagnement personnalisé.

 

 

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POC, propose aussi une garantie de retour au cas ou les éleveurs en herbes changeraient d’avis. Une façon d’inciter les urbains frileux à se lancer.