Qui dit nouvelle maison dit forcément nouveau jardin ! Enfin, « jardin » est un bien grand mot pour ce que j’ai découvert en emménageant. Pour l’instant, c’est plutôt une friche, un espace à apprivoiser et à transformer. Aujourd’hui, j’ai pris mon courage à deux mains et j’ai décidé de m’attaquer à notre espace extérieur.
Pour commencer, j’ai libéré mes fines herbes et capucines de leurs petits pots en plastique. Elles étaient là, emprisonnées, attendant désespérément de sentir la terre sous leurs racines. Je les ai installées dans une jardinière que les anciens propriétaires avaient laissée dans la cour. C’est un tout petit pas dans le monde du jardinage, mais savoir que ces plantes auront enfin le soleil et l’espace nécessaires pour s’épanouir me réconforte. Chaque jour depuis notre arrivée, je sors dans la cour et j’inspecte les lieux. Je rêve de découvrir, en écartant une branche, un grand champ fertile prêt à être cultivé. Bon, je sais que ce n’est pas vraiment réaliste, mais je ne désespère pas. Cette cour a du potentiel, elle est charmante et avec un peu de verdure et quelques installations bien pensées, je suis convaincue que je pourrai créer un microcosme de biodiversité.
Dire adieu au gazon
La première grande étape dans notre projet de jardin est de dire adieu au gazon actuel. Pour beaucoup de nos voisins, ce geste est presque blasphématoire. Mais pour moi, remplacer cette pelouse uniforme par une diversité de plantes et de fleurs indigènes est essentiel. Pour l’instant, on n’est pas encore prêts à transformer totalement notre terrain en un espace indigène. Alors, on a décidé de laisser pousser le gazon comme bon lui semble. Et honnêtement, le résultat n’est pas décevant : des fleurs de trèfle ont déjà commencé à apparaître, attirant des abeilles et d’autres pollinisateurs. Ce n’est peut-être pas aussi nourrissant que si notre sol était rempli de plantes indigènes aux fleurs colorées, mais c’est un début. En plus, en espaçant les tontes, on économise de l’essence et on réduit notre impact environnemental.
Les nouveaux hippies du quartier ?
Je suis sûre que pour nos voisins, nous passons pour les nouveaux hippies de la rue, ceux qui laissent leur terrain à l’abandon au profit de l’anarchie végétale.
Optimiser le terrain : notre plan de jardinage
Même si la saison de jardinage a été écourtée, nous avons réussi à optimiser notre terrain ces dernières semaines pour le rendre plus écoresponsable. Voici notre plan :
Acheter des Jardinières pour créer un jardin mandala.
Un mandala, qui signifie « cercle » en sanskrit, est une forme adoptée par les bouddhistes comme support de méditation. Dans le jardinage, cette organisation était utilisée par les civilisations pré-incas il y a plus de 3200 ans.
Mais qu’est-ce qu’un jardin mandala exactement ?
Il s’organise autour d’un centre, et les plantations sont disposées en triangles, cercles ou carrés, réparties selon les points cardinaux qui représentent les éléments : l’eau au Nord avec les légumes à feuilles, le feu au Sud avec les légumes fruits, l’air à l’Est avec les légumes fleurs, et la terre à l’Ouest avec les légumes racines.
Les entrées du jardin mandala se situent aux points cardinaux, et le tracé des allées permet de travailler, se déplacer et simplement profiter de son jardin.
Nous souhaitions construire un jardin qui soit à la fois productif et esthétique.
Cultiver notre jardin mandala est pour nous une conviction, un plaisir et une source d’inspiration personnelle. Nous aimons avoir de beaux produits de la nature à cuisiner, et ce plaisir retrouvé dans l’assiette va si bien avec une belle bouteille de vin !
La vie est faite de petits plaisirs simples, et ici, la nature nous gâte à son rythme.
Le début d’une belle aventure
Ainsi, notre aventure de jardinage ne fait que commencer. Chaque petite victoire, chaque nouvelle plante qui prend racine, chaque fleur qui éclot est une étape vers notre objectif de créer un espace de biodiversité épanouie. Ce jardin, qui était autrefois une simple friche, se transforme peu à peu en un véritable havre de paix et de nature.
En quête de biodiversité
Ce projet de jardinage m’a conduite à m’intéresser de près à la biodiversité. Je me suis renseignée sur les différentes espèces de plantes indigènes qui pourraient trouver leur place dans notre jardin. J’ai découvert des trésors botaniques locaux que j’ai hâte de planter : des achillées millefeuille, des asters, des benoîtes, et tant d’autres.
Ces plantes ne sont pas seulement belles, elles jouent aussi un rôle crucial dans l’écosystème en fournissant de la nourriture et un habitat pour les insectes et autres petites créatures.
La vie au rythme du jardin
Passer du temps dans le jardin est devenu une sorte de méditation quotidienne pour moi. J’aime observer la façon dont chaque plante pousse et change au fil des jours. Les capucines se sont rapidement étendues, ajoutant des touches de couleur vive ici et là. Les fines herbes, maintenant bien enracinées, dégagent leurs arômes dès que je passe à proximité. Ce petit coin de nature me rappelle de prendre le temps, de respirer, de me reconnecter avec ce qui est essentiel.
Un jardin pour tous les sens
Créer ce jardin, ce n’est pas seulement une question de vue. C’est aussi une expérience sensorielle complète. Le bruissement des feuilles dans le vent, le parfum des fleurs, le goût des herbes fraîchement cueillies, tout cela contribue à une expérience riche et gratifiante. Cultiver ses propres aliments, même en petite quantité, apporte une satisfaction inégalée. J’ai hâte de pouvoir préparer un repas entièrement composé de légumes et d’herbes de notre propre jardin.
Bien sûr, tout n’est pas toujours facile. Nous avons dû faire face à quelques défis. Les limaces, par exemple, ont rapidement trouvé nos plantations à leur goût. Après quelques essais et erreurs, nous avons trouvé des solutions naturelles pour les éloigner sans nuire à l’écosystème.
En observant notre jardin, je me suis rendue compte que la nature est une source inépuisable d’inspiration. Chaque plante a sa place et joue un rôle spécifique dans l’écosystème. Les interactions entre les différentes espèces créent un équilibre harmonieux que nous pouvons tenter de reproduire dans notre propre jardin. C’est pourquoi nous avons choisi de suivre les principes de la permaculture, qui vise à créer des systèmes agricoles durables en imitant les relations et les cycles naturels.
Notre jardin est en constante évolution.
À mesure que nous ajoutons de nouvelles plantes et que nous expérimentons, nous apprenons et nous grandissons avec lui.
Nous avons commencé à composter nos déchets organiques, ce qui non seulement réduit notre empreinte écologique, mais enrichit aussi le sol de notre jardin. C’est un cercle vertueux : la nature nous donne, nous lui rendons.
La joie de partager
Partager notre expérience de jardinage avec les amis et la famille est une source de grande joie. Les repas partagés dans le jardin, entourés de fleurs et de plantes, sont des moments de bonheur pur. Nous échangeons des conseils de jardinage, des recettes, et des histoires. Ces moments renforcent notre lien avec les autres et avec la nature.
Jardiner m’a aussi appris la patience et la persévérance. Certaines plantes mettent du temps à s’établir, d’autres échouent, mais chaque tentative est une leçon. Apprendre à écouter la nature, à comprendre ses cycles et ses rythmes, est une compétence précieuse qui s’applique bien au-delà du jardin. C’est une leçon de vie que j’embrasse pleinement.
En fin de compte, notre jardin n’est pas seulement un projet, c’est un rêve en devenir. Un rêve de créer un espace où la nature peut prospérer, où nous pouvons nous reconnecter avec la terre, et où chaque jour apporte une nouvelle découverte. C’est un travail d’amour, une aventure sans fin qui enrichit notre vie de manière inestimable.
Créer un jardin écoresponsable demande du temps, de la patience et beaucoup d’amour.
Mais chaque effort en vaut la peine. En remplaçant le gazon par des plantes indigènes, en adoptant des techniques de jardinage durable comme le mandala, nous faisons notre part pour la planète tout en nous créant un petit coin de paradis.
Alors oui, peut-être que nos voisins nous voient comme des excentriques, mais peu importe. Nous savons que nous faisons quelque chose de bien, pour nous et pour l’environnement. Et à chaque fois que je sors dans notre cour, je suis fière de voir notre petit écosystème grandir et prospérer.
Voilà, c’est le début de notre aventure de jardinage. J’ai hâte de voir comment notre espace évoluera avec le temps, et de partager cette expérience avec vous. Qui sait, peut-être que nos voisins finiront par adopter quelques-unes de nos idées ? Après tout, la nature a une manière merveilleuse de nous surprendre et de nous inspirer.
Fondatrice & Directrice artistique Voyageuse, curieuse, ses inspirations graphiques viennent du bout du monde ou du coin de la rue.