Depuis notre retour en France, mon conjoint et moi avons élu domicile dans un appartement meublé avec un garage spacieux. Ce choix temporaire nous a offert une opportunité précieuse : accumuler quelques achats de seconde main en prévision de notre déménagement imminent. Revenus avec seulement quelques valises, nous aurions pu être tentés de tout acheter neuf d’un seul coup, mais j’ai préféré adopter une approche plus réfléchie et économique. Plutôt que de nous précipiter, nous avons pris le temps de parcourir les petites annonces à la recherche des meubles et objets dont nous avions besoin, et ce, à des prix bien plus intéressants que ceux des grandes surfaces. Cette aventure dans le monde de la seconde main s’est révélée non seulement avantageuse pour notre portefeuille, mais également bénéfique pour l’environnement.
Voici un aperçu de notre aventure de ce que nous avons acheté de seconde main
Pour notre cuisine, nous avons trouvé :
- Frigo : Un modèle en très bon état, parfait pour nos besoins.
- Gazinière : Une trouvaille qui fonctionne parfaitement, achetée à un couple qui refaisait sa cuisine.
- Meuble à tiroirs : Pratique pour le rangement, déniché lors d’une brocante.
- Évier et robinet : Des articles qui ajoutent une touche vintage à notre cuisine.
- Égouttoir suspendu et lumière : Pratiques et esthétiques, trouvés dans un vide-grenier.
- Range-couverts et poubelle : Des achats simples mais nécessaires.
- Accessoires divers : Mixeur, casse-noix, ouvre-boîte, tire-bouchon, spatule, corbeilles, verres, tasses à café…
J’ai tout trouvé en fouinant dans les brocantes, chez Emmaüs, dans les marchés aux puces et des boutiques de seconde main.
Pour le salon, nous avons déniché :
- Tables basses : un ensemble de tables gigognes conçues avec un plateau plaqué chêne, fabriquées en Espagne.
- Lampe : avec un abat-jour réalisé à partir d’un feutre 100% recyclé réalisé à partir de bouteilles en plastique. Le feutre confère à la suspension un style à la fois cosy et élégant, il se comporte également comme un véritable tampon acoustique en absorbant les sons. Il ajoute une ambiance chaleureuse.
- Rideaux : Trouvés sur Vinted, parfaits pour notre déco.
- Tapis et coussins en laine : Qui ajoutent confort et couleur à notre espace.
La salle à manger
Pour la salle à manger, nous avons trouvé :
- Table : achetée sur Leboncoin et livrée via le service cocolis. Très pratique !
- Chaises : Un ensemble charmant, acheté sur Leboncoin et livrées par le vendeur à domicile ! Ce modèle a son look attrayant. Elles sont connues pour la restauration. Ainsi elles sont solides, résistent à tout épreuves. Mais elles ont également un très bon confort d’assise : son dossier fermé et arrondi lui confère sa finesse visuelle et garantit une assise agréable.
- Lampe : présente un design soigné et épuré. Elle dispose d’un panneau LED intégré avec un diffuseur assurant un éclairage doux dans votre pièce. Parfaite pour éclairer nos repas.
Pour la salle de bain, nos trouvailles de seconde main incluent :
- Vasque : déniché pour un prix dérisoire à quelques pas de chez nous.
- Meuble vasque : Trouvé sur un mais en excellent état.
- Robinets et robinet de douche : Ajoutant une touche de modernité.
- Carrelage : Trouvé en surplus lors d’une rénovation, à quelques pas de chez nous.
- Lave-linge : Un modèle fonctionnel à prix réduit.
- Éclairage et caillebotis : Ajoutant sécurité et confort.
- Mono-VMC : Pour une meilleure ventilation.
Dans la chambre, nous avons installé :
- Lit et armoire : Des pièces essentielles, solides et esthétiques.
- Rideaux et charnières : Pour une touche finale.
- Luminaires et poignées : Trouvés à bas prix et ajoutant du style.
Les compromis nécessaires
Malgré tous nos efforts pour réutiliser des objets existants, nous avons finalement cédé à l’achat de quelques meubles neufs. Par exemple, les miroirs. J’avais peur des multiples transports, ce qui a rendu difficile l’achat de miroirs de seconde main. De plus, il n’est pas toujours possible de trouver tout ce dont on a besoin localement. Nous avons dû faire des choix et nous tourner vers les grands commerces pour quelques articles manquants.
Cela me fait culpabiliser.
Réflexions sur l’achat neuf
Pourquoi, alors que je suis si sensibilisée aux enjeux de la surconsommation, ai-je cédé à la tentation d’acheter du neuf ?
Lorsque j’envisage l’achat d’un objet neuf, je me prête à un petit rituel de questionnement qui guide ma décision. Ce processus me permet de rester fidèle à mes valeurs de consommation responsable et de réduire mon impact écologique.
Voici les questions que je me pose systématiquement :
Est-ce que cet objet améliorera réellement mon quotidien ?
Cette question m’aide à évaluer l’utilité réelle de l’objet. Au-delà de l’envie impulsive, je réfléchis à l’impact que cet objet aura sur ma vie quotidienne. Est-il vraiment nécessaire ? Va-t-il simplifier certaines tâches, me rendre plus heureux(se) ou améliorer ma qualité de vie de manière significative ? Si la réponse est non, l’objet en question n’est probablement pas essentiel.
Ne pourrais-je pas plutôt l’emprunter ?
Souvent, nous achetons des choses que nous n’utiliserons que sporadiquement. Avant de procéder à un achat, je vérifie s’il est possible d’emprunter cet objet à un ami, un voisin ou via une plateforme de prêt entre particuliers. Cela évite l’accumulation inutile et soutient une économie de partage.
Est-ce que je peux le trouver en friperie ou en boutique de seconde main ?
Pour les articles qui ne nécessitent pas d’être achetés neufs, comme certains vêtements, meubles ou outils, les friperies et les boutiques de seconde main peuvent être de véritables trésors. Cela permet non seulement de réaliser des économies, mais aussi de donner une seconde vie à des objets encore fonctionnels.
Ai-je regardé sur les sites de seconde main ?
Avant de considérer un achat neuf, je prends le temps de parcourir des sites de seconde main. Que ce soit pour des appareils électroniques, des livres, des jouets ou des appareils ménagers, le marché de l’occasion est vaste et souvent rempli de bonnes affaires. Cela permet aussi de réduire la demande pour des produits neufs, limitant ainsi la production industrielle et son empreinte écologique.
Est-ce possible de trouver cet article dans une entreprise locale ou qui utilise des matériaux recyclés ou issus de l’économie circulaire ?
Si je dois acheter quelque chose de neuf, je privilégie les entreprises locales ou celles qui utilisent des matériaux recyclés. Cela soutient l’économie locale et les entreprises qui s’efforcent de réduire leur impact environnemental. En choisissant des produits fabriqués à partir de matériaux recyclés ou conçus selon les principes de l’économie circulaire, je contribue à la réduction des déchets et à la préservation des ressources naturelles.
Est-ce indispensable ? Est-ce que je peux attendre ?
Enfin, je me demande si l’achat est vraiment indispensable et s’il est possible d’attendre. Parfois, différer un achat permet de mieux évaluer son utilité, d’économiser pour une option de meilleure qualité ou plus durable, ou même de trouver une alternative plus écologique.
Ces questions sont essentielles pour moi; elles encadrent ma consommation et m’aident à prendre des décisions plus conscientes et durables.
En suivant cette approche, je vis de manière plus alignée avec mes valeurs tout en minimisant mon empreinte écologique.
Il arrive de répondre « oui » à une de ces questions.
D’autres fois, on abandonne avant même de pousser nos recherches, tout simplement parce que ce n’est pas encouragé. La société de surconsommation n’intègre pas le concept de réutilisation des vieux objets. Au contraire, l’économie est basée sur la consommation à court terme, encourageant les gens à remplacer du neuf par du neuf. Les commerces d’objets usagés ne sont pas nombreux, ne font pas l’objet de publicités, et ne sont pas mis en avant sur les réseaux sociaux. À moins d’avoir personnalisé son algorithme pour qu’il réponde à une nouvelle identité de bricoleur, il est difficile de trouver des encouragements à acheter de seconde main.
Les défis de l’achat de seconde main
Même en étant consciente des problématiques liées à la surconsommation, je suis humaine et il m’arrive de céder à la facilité des produits neufs. Il faut l’admettre, c’est souvent plus simple d’aller acheter une commode chez IKEA que de passer des semaines à chercher sur Marketplace, à négocier un prix, une date, un endroit de cueillette, à trouver une voiture et à transporter le meuble non démonté jusqu’à chez soi. Le neuf garantit une facilité que Marketplace ne peut offrir.
Parfois, attendre la perle rare peut être épuisant.
Se meubler en seconde main est une aventure qui demande de la patience, de la persévérance et parfois des compromis.
Malgré les défis, c’est une démarche gratifiante qui permet de réduire notre impact environnemental. Cependant, il est important de se rappeler que nous sommes tous humains et qu’il est normal de parfois céder à la facilité. L’essentiel est de rester conscient de nos choix et de continuer à faire de notre mieux pour réutiliser et recycler autant que possible. Nous devons encourager une économie plus circulaire et soutenir les initiatives locales qui promeuvent la réutilisation et le recyclage. Chaque petit geste compte et contribue à un avenir plus durable.
Fondatrice & Directrice artistique Voyageuse, curieuse, ses inspirations graphiques viennent du bout du monde ou du coin de la rue.