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Mode : l’heure de la révolution textile a sonné

C’est la semaine de la Fashion Révolution !!

Si tu n’a jamais entendu parler de cet évènement, saches que j’y ai déjà consacré plusieurs articles sur le blog. Vous pouvez les consulter ici.

Cet évènement a été créé pour honorer les 1138 personnes qui ont péri en 2013 dans l’effondrement de l’usine textile Rana Plaza au Bangladesh.

mode-fashion-revolution-week-revolution-textile-a-sonne-Fast fashion isn't free. Someone, somewhere is paying-

Cette semaine appelée la Fashion Revolution Week a pour but d’interpeller les marques et d’exiger plus de transparence sur les conditions de fabrication et de travail des personnes qui fabriquent nos vêtements.

Cette semaine est également consacrée à des discussions, des échanges, des ateliers, des défilés éthiques… afin de soulever le débat autour d’un mode plus responsable.

Fashion Revolution Week a pour but d’inciter à consommer la mode autrement. Elle a pour objectif  d’interroger sur ceux qui la fabriquent ainsi qu’à réfléchir aux atteintes portées à l’homme et à l’environnement. Car rappelons-le la mode est la deuxième industrie la plus polluante au monde.

Comment exiger plus de transparence?

Interpeller les marques que vous portez!

Nous vous rappelons le principe de la démarche de la Fashion Revolution :

Chacun est invité à interpeller les marques sur la provenance de ses vêtements. Pour cela, il suffit de choisir une pièce dans son dressing, de la porter à l’envers, étiquettes apparentes, de prendre un selfie et de le publier avec le hashtag : #WhoMadeMyClothes sur vos réseaux sociaux.

Vous pouvez aussi leur faire parvenir une demande par courriel.

L’avantage du courriel, c’est que ça sort du contexte des réseaux sociaux et que celui-ci est facilement transférable. Même si les employés vont sans doute se renvoyer la balle pour y répondre et que parfois vous n’en obtiendrais peut-être pas, le fait d’envoyer la demande par courriel peut être contribuer à donner plus de visibilité à votre requête. En tout cas, c’est mon point de vue!

De plus, interpellez les marques de vêtement que vous portez par courriel peut également avoir un autre point positif : celui de ne pas faire de publicité à des enseignes un peu opaques à ce sujet là…

Interpeller les enseignes par courriel, c’est très facile!

Chaque jour de semaine, regardez les étiquettes des vêtements que vous portez, et adressez-leur un courriel. L’an passé pour interpeller les entreprises j’ai tout simplement pioché dans mon linge sale de la semaine pour bâtir ma liste d’envoi. C’est aussi simple que cela !

Voici un exemple de courriel que vous pouvez copier/coller et envoyer aux marques.

Celui-ci est inspiré du courriel proposé par le collectif Fashion Revolution. En effet, le collectif fournit même des modèles de courrier électronique que vous pouvez envoyer à vos marques de mode préférées, afin de vous faciliter le plus possible l’approche des grandes enseignes.

Lorsqu’on achète un vêtement aujourd’hui on ne pense pas au chemin que celui-ci a parcouru avant d’arriver dans les boutiques et dans nos placards.

Cependant lorsqu’on y pense à deux fois nos vêtements sont de véritables puzzles industriels dont l’étiquette ne reflète pas tout le chemin parcouru. En effet, nos vêtements font parfois le tour du monde avant de se retrouver en boutique. Un simple T-shirt en coton parcourt de multiples pays et des centaines de kilomètres avant de se retrouver dans nos placards. En effet le coton est souvent cultivé en Inde.  Puis filé au Pakistan, teint en Chine et confectionné en Chine, au Pakistan, au Sri Lanka en Turquie ou encore en le Cambodge et le Bangladesh.
Et si le vêtement en question comporte des boutons, des glissières ou encore des fermetures éclair, il se peut qu’elles proviennent encore d’un endroit différent! Bref, tout ça pour dire que peut importe ce qui est mentionné sur l’étiquette est grandement insuffisant pour avoir des informations nécessaires.

C’est ce que Lucy Siegle souligne dans son livre « To Die for: Is Fashion Wearing Out the World? »

Les entreprises de fast fashion mentent souvent par omission. Quand on les interroge au sujet de leur marge et des prix bas qu’ils parviennent à appliquer, la réponse se fait attendre.

Une des raisons de ces mensonges, c’est que chaque vêtement est issu d’une chaîne complexe :

La chaîne est compliquée à retracer. Les multinationales de la fast fashion sont rarement propriétaires des usines dans lesquelles leurs vêtements sont fabriqués. Il est d’ailleurs très fréquent qu’elles ignorent dans quelles usines leurs vêtements sont cousus.

Les entreprises de fast fashion préfèrent faire appel à des sous-traiteurs.

Cela leur permet en cas de problème de se déresponsabiliser en cas de problème ou de catastrophe, le cas échéant. Ainsi, les multinationales du textile préfèrent faire appel à une multitude de fournisseurs et de sous-traitants différents, qui eux-mêmes font appel à une multitude de fournisseurs et de sous-traitants différents, qui eux-mêmes… Bref. Cette chaîne à rallonge ne facilite pas la transparence. Ni une très grande éthique à l’égard des travailleurs et de l’environnement.

Afin de tenter de comprendre le cheminement que parcourent nos vêtements le collectif Fashion Revolution a suggéré d’interpeller les marques.

Aller aux évènements organisés dans votre commune

Découvrez les événements près de chez vous sur le site de Fashion Revolution!

Le cas échéants, renseignez-vous pour en organiser !

Soutenez les marques qui répondent avec #IMADEYOURCLOTHES.

Voici les bonnes nouvelles, les marques répondent!

Beaucoup de marques de mode éthiques et durables sont en mesure de vous montrer exactement qui a fait leurs vêtements et où ils sont faits. Elles peuvent prouver que leurs travailleurs reçoivent des salaires équitables et travaillent dans des conditions sûres.

Trouvez, suivez et soutenez ces marques!

Réinventer l’industrie textile !

La fast fashion est basé sur un monde consumériste et destructeur.

Je crois que nous sommes la génération du changement. Nous sommes la génération qui se soucie, qui pose des questions, qui demande plus qu’un joli produit. Nous demandons aussi un produit juste.

Si vous voulez participer à la génération du changement, passez le mot!

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Sarahlazarovic

Partagez cet article ! Publiez- le sur les réseaux sociaux. Et achetez de vêtements dans des enseignes adéquates, et en seconde main… Que si vous en avez vraiment besoin !

Enfin, souvenez-vous acheter, c’est voter. Ainsi, nous avons le pouvoir de faire bouger les choses !

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G-Star conçoit un jean durable certifié Cradle to Cradle™

Bien que je sois parfois très critique envers les géants de l’industrie de la mode, en hurlant et en dénonçant le greenwashing, j’aime tout de même me tenir informée et vous parler de leurs efforts… plus ou moins sincères, selon les groupes. C’est pourquoi il m’arrive parfois de pointer du doigt le greenwashing d’une enseigne et à la suite de vous parler d’une collection plus responsable. La raison de cette ambivalence, c’est parce que je pense que le changement vers un monde meilleur et plus durable doit également passer par eux. Car même un infime geste c’est de la part de H&M ou d’une autre grande entreprise de la fast fashion contribue tout de même à énormément faire bouger les choses. C’est pourquoi bien que je me montre parfois critique, je n’en appelle pas pour autant au boycottage et je reste toujours attentive aux bonnes initiatives.

Ainsi c’est dans la continuité de cela que j’aimerais aujourd’hui vous parler de G-Star qui a conçu un jean durable :

Ce jean a été développé avec le premier tissu en denim de l’histoire à être certifié Cradle to Cradle™.

Pharrell Williams, désormais copropriétaire depuis 2016, a déclaré à ce propos : « C’est un grand honneur de recevoir cette reconnaissance pour créer un avenir durable. Nous espérons que le reste de l’industrie du denim suivra notre mission de réduire l’impact des êtres humains sur la planète. »

La certification Cradle to Cradle a été émise par le Products Innovation Institute.  Lancé en 2005 par MBDC, C2C est un programme de certification à multi- attributs qui évalue les produits en se basant sur les principes de cradle to cradle , une philosophie de conception, fabrication et réutilisation des produits et matériaux. Ce label a un le processus de certification très rigoureux, qui analyse chaque étape du processus de conception du jean et explore toutes les possibilités de réduire l’impact environnemental à chaque stade.

Il a reçu la mention GOLD dans les catégories réutilisation des matières, énergie renouvelable, gestion du carbone, gestion patrimoniale de l’eau, équité sociale et la mention PLATINUM dans la catégorie matières saine. Il a également  obtenu la toute première certification GOLD au monde pour la fabrication de denim.

Voici les mesures entreprises par G-Star pour obtenir cette certification :

1. Travailler sur un procédé de teinture indigo plus propre :

G-Star RAW a collaboré avec DyStar et Artistic Milliners pour créer un processus de teinture indigo plus propre. Il consiste à associer l’indigo pré- réduit à un agent organique liquide qui remplace l’hydrosulfite de sodium traditionnel, un problème majeur de la teinture indigo.

g-star-concoit-un-jean-durable-certifie-cradle-to-cradle-procédé de teinture indigo plus propre

70 % de produits chimiques en moins et sans sels  :

De ce fait G-Star RAW utilise 70 % de produits chimiques en moins, aucun sel et aucun dérivé de sel. Cela permet d’économiser de l’eau et de rejeter une eau propre après la teinture indigo.

Cela signifie également l’élimination des risques pour la santé des personnes impliquées dans le processus. C’est également bénéfique pour l’environnement, car l’eau rejetée n’est pas pleine d’agents chimiques. Ainsi c’est également bon pour l’atmosphère ou les sols.

2. Les techniques de délavage les plus durables

G-Star a travaillé avec Saitex, un partenaire de longue date, pour faire délaver les jeans G-Star RAW. Ils ont mis au point un processus qui élimine le travail manuel et l’utilisation de substances nocives. Ainsi G-Star a banni l’utilisation de pierres et du permanganate de potassium au cours du processus de vieillissement. Ce procédé chimique propre permet de réduire la consommation d’eau par vêtement de 75 %.

g-star-concoit-un-jean-durable-certifie-cradle-to-cradle-8techniques de délavage les plus durables

3. Le jean G-Star RAW est fabriqué à 100 % en coton biologique.

Le coton bio est en revanche complètement exempt de pesticides toxiques et destructifs et d’engrais chimiques. Cultiver du coton bio aide à améliorer la qualité des sols. Le coton bio contribue aussi à prévenir la contamination des eaux et à préserver la biodiversité.

g-star-concoit-un-jean-durable-certifie-cradle-to-cradle- coton biologique

 Le coton bio, un choix durable :

Il engendre une diminution de 91 % d’eau, de 62 % d’énergie en moins. De plus, il n’utilise pas d’OGM et produit jusqu’à 46 % de CO2 en moins par rapport au coton traditionnel.

L’utilisation de coton cultivé sans engrais synthétiques ni pesticides toxiques. Cette mesure permet de lutter contre l’appauvrissement des sols. Elle contribue ainsi à améliorer la santé des écosystèmes et de la société dans son ensemble. Car la culture du coton non biologique est une véritable catastrophe environnementale pour les travailleurs, et les personnes vivant à proximité des champs de culture.

4. Boutons écofinis, rendant chaque vêtement 98 % recyclable.

g-star-concoit-un-jean-durable-certifie-cradle-to-cradle-boutons écofinis 98 % recyclable

Lors du recyclage du denim, la partie supérieure est souvent jetée. En effet, cette partie est compliquée à recycler, car il faut retirer les fermetures zippées et les rivets du denim. Afin de faciliter le recyclage, G-Star a remplacé les fermetures zippées par des boutons en métal de finition écologique et retiré les rivets de la conception pour que chaque vêtement soit à 98 % recyclable. L’enseigne affirme également ‘nous ne nous arrêterons pas tant que les 100 % ne seront pas atteints.’

Enfin, les emballages d’étiquettes et de cartons proviennent de sources responsables.

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Des boutons exempts de produits chimiques :

G-Star a collaboré avec YKK pour créer des boutons en métal de finition écologique qui ne nécessitent pas de bains galvaniques au cours de la production, éliminant ainsi les produits chimiques acides et toxiques.

Cela résulte dans une diminution de la consommation d’eau et de la quantité de boue dans les eaux usées par rapport à une production normale de boutons en métal.

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5.  Une innovation en Open-Source afin l’ensemble de l’industrie du denim s’y mette également :

Afin que cette innovation puisse inspirée d’autres entreprises de dénim, G-Star a partagé cela en libre d’accès. Ainsi, si vous vous rendez à la Fashion Positive Materials Library, pour pourrez découvrir tout le processus de développement du jean G-Star certifié Cradle to Cradle Certified™ au niveau Gold. Il peut être consulté et utilisé par n’importe qui grâce à la bibliothèque Fashion Positive Materials de Cradle to Cradle Institute.

N’hésiter à partager cet article, avec les enseignes qui devraient suivre l’exemple !

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Pourquoi ce blog?

Bienvenue ici!

La pigiste est un blog lifestyle qui parle de mode, de DIY et d’alternatives plus écolo. Il vise à promouvoir des choix éthiques et durables en matière d’habillement, et plus généralement de consommation.

Pendant de nombreuses années, j’étais surconsommatrice et avide de « bonnes affaires ». j’ai longtemps acheté trop. En 2014, lors de l’exposition World Press photo de Montréal, j’ai profondemment été marqué par la photo de Taslima Akhter. Me retrouver face à deux corps enlancés pris sous les décombres de l’effondrement d’un immeuble qui abritait ceux qui concevaient mes vêtements. À ce moment-là, j’ai vraiment pris conscience des dérives de la fast fashion. Elle a des conséquences environnementales terribles, mais également des conséquences sociales difficilement soutenables. L’économie qui je réalise en achetant un jeans pas cher, vaut-il les coûts humains que sa production engendre?

Bref, suite à cette exposition, je me suis beaucoup remise en question. Plus particulièrement, j’ai beaucoup remis en question mon rapport aux vêtements. Comment pourrais-je continuer d’aimer et de consommer quelque chose de si destructeur?

Plutôt que de s’exclamer durant 1 h le temps de passer au travers de l’exposition, puis de retourner à mes occupations et à ma petite vie tranquille, j’ai choisi de ne plus encourager un certain nombre d’entreprises. En passant le seuil de cette exposition, je me suis dit que je n’allais plus céder à mes propres caprices. C’est donc à cette période-là que j’ai décidé de me diriger vers une consommation plus responsable.

Alors on ne passe pas du jour au lendemain à des options durables produites de manière éthique, naturelle, biologique, équitable, recyclée, vintage et d’occasion. Mais petit à petit je fais mon chemin. Je m’informe. Et à force de faire des recherches sur le sujet, je me suis dit : tiens pour quoi ne pas partager cela.

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C’est pourquoi, je vous l’annonce officiellement, il y a fort à parier que vous retrouverez ici des nombreux articles sur le sujet. Car j’ai profondément envie de partager mes découvertes en matière de garde-robe durable.

Car au fil de mes recherches sur le web, je me suis aperçue qu’il y a avait relativement peu d’acteurs qui parlaient de mode éthique ou de mode durable. Certes c’est deux mots sont tout à fait antinomiques. D’ailleurs je conçois parfaitement que cette expression est peut-être en train de t’hérisser les cheveux sur le crâne. Cependant, entre fast-fashion et le petit créateur qui conçoit localement dans des matières cool, il y a un grand pas à franchir. Alors pour aider les fashionistas à traverser le fossé qui sépare mode éthique et mode rapide sans se noyer, je me suis dit que peut-être je pouvais les aider dans leur traversée.

Entre greenwashing, stratégie de comm’, difficile de séparer le vrai du faux. En général après avoir pris conscience qu’il fallait changer, pas facile de savoir comment changer. En effet, difficile dans tout cela de savoir qui croire? À qui faire confiance?

Alors, à force de m’informer, j’ai commencé à accumuler un certain nombre de connaissances, et j’ai pensé que cela valait peut-être la peine d’être partagé.

Vous trouverez ici des informations générales sur les coûts environnementaux et sociaux de la mode. Également vous découvrirez des acteurs qui œuvrent pour une mode plus durable, plus éthique et plus responsable.

Vous trouverez également donc des conseils et de l’inspiration pour apporter des changements durables à votre mode de vie. En tant que consommateurs, nous avons le pouvoir d’achat. Et donc l’expression pouvoir d’achat, il y a le mot pouvoir. On en pas pas toujours conscience de l’importance de nos achats et pourtant nous pouvons faire une différence. Et même si nous avons souvent l’impression de ne pas avoir le choix et d’être pris dans une énorme machine complexe, c’est nous qui faisons pencher la balance. C’est nous qui, par nos achats, contrôlons le marché. C’est pourquoi il est temps d’investir dans le monde que nous souhaitons voir. Il est temps d’apprendre à dépenser mieux, pour encourager et soutenir les designers et les entreprises qui travaillent localement de manière éthique et responsable.

Alors, bienvenue à nouveau sur mon humble blog.

Je suis très heureuse de partager ce voyage de mode de vie durable avec vous. N’hésitez pas à laisser un commentaire, ça fait toujours plaisir de vous lire également.