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Pourquoi est-ce si difficile de faire du tri chez soi ?

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Allez, soyons honnêtes. On a tous, à un moment ou à un autre, eu ce blocage face à un objet en se disant : « Je ne peux pas m’en débarrasser… » Pourquoi ? Eh bien, c’est souvent à cause de trois grandes raisons qui nous empêchent de faire le tri efficacement :

  1. L’attachement émotionnel
  2. Le fameux « au cas où »
  3. L’aspect financier

Ces trois facteurs ont un point commun : ils nous détournent du moment présent. On est soit accrochés au passé, soit en train de se projeter dans un futur incertain. Bref, on vit dans l’imaginaire plutôt que dans la réalité.

L’attachement émotionnel : quand nos souvenirs prennent le dessus

Ah, les souvenirs… C’est fou comme un simple objet peut évoquer des moments forts de notre vie. Prenons l’exemple de cette fameuse robe qu’on adorait porter il y a quelques années. Elle nous rappelle des soirées incroyables, des moments de joie, des fous rires avec des amis… et pourtant, aujourd’hui, elle dort dans le fond du placard. Alors, pourquoi la garder ?

Le problème, c’est qu’on a souvent du mal à dissocier l’objet du souvenir. On pense que s’en séparer signifie perdre une partie de notre histoire, alors qu’en réalité, ces souvenirs sont gravés en nous, robe ou pas robe.

La meilleure façon de surmonter cet obstacle, c’est de se poser une question simple : Est-ce l’objet qui compte ou ce qu’il représente pour moi ? En d’autres termes, se débarrasser de cette robe ne signifie pas oublier ces moments, mais plutôt faire de la place pour en vivre de nouveaux !

Ce phénomène est encore plus marqué lorsqu’il s’agit d’objets hérités. Un meuble ancien, un bijou de famille ou même une simple assiette peuvent porter une charge émotionnelle immense. Mais en y réfléchissant bien, est-ce l’objet en lui-même qui a de la valeur, ou les souvenirs qu’il évoque ?

Petit conseil pratique : applique la règle des 365 jours. Si tu ne l’as pas porté depuis un an, il est peut-être temps de lui dire adieu. Une autre astuce consiste à prendre une photo de l’objet avant de s’en séparer, afin de conserver une trace sans encombrer son espace.

Le « au cas où » : la peur de manquer

Qui n’a jamais gardé des objets en se disant « on sait jamais, ça peut servir » ? C’est le plus grand piège du tri. Cette pensée nous pousse à accumuler des choses qui finissent par prendre une place folle sans jamais réellement servir.

Il faut bien sûr trouver un équilibre entre prévoyance et minimalisme. Mais soyons honnêtes, la majorité du temps, ces objets restent là, intacts, sans jamais être utilisés.

Comment résister à cette tentation ?

Pose-toi la question suivante : Est-ce que j’en ai eu besoin cette année ? Est-ce que je peux m’en passer ? Et surtout, arrête de reporter la décision. Si l’objet dort là depuis trop longtemps, il est temps de passer à autre chose.

Autre point important : ce besoin de tout conserver peut aussi venir d’une peur plus profonde, celle de manquer. Pour certaines personnes, cela remonte à des épreuves difficiles comme une période de précarité ou une enfance marquée par le manque. Dans ce cas, faire du tri n’est pas juste une question d’organisation, mais un vrai travail sur soi.

Un autre élément à prendre en compte est la culture familiale. Certains ont grandi dans des familles où « garder, c’est économiser », et où jeter est perçu comme du gaspillage. Ce type d’environnement renforce la difficulté à se séparer des objets, même lorsqu’ils ne sont plus utiles.

L’aspect financier : « J’ai payé, donc je garde »

L’argument financier est l’une des plus grandes résistances au tri. C’est difficile de se séparer d’un objet sur lequel on a dépensé une certaine somme. On se dit qu’en le gardant, on « amortit » son prix.

Mais réfléchissons un instant :

En réalité, le vrai gaspillage s’est fait au moment de l’achat, pas au moment du tri. Lorsque nous achetons un objet sans réfléchir à sa réelle utilité, nous investissons dans quelque chose qui risque de finir oublié au fond d’un placard. Le vrai défi est donc d’apprendre à consommer de manière plus responsable, en posant les bonnes questions avant d’acheter : ai-je vraiment besoin de cet objet ? Va-t-il m’apporter une valeur ajoutée durable dans ma vie ? En adoptant cette approche, on évite les achats impulsifs et on réduit le besoin de faire du tri fréquemment. Faire le tri, ce n’est pas perdre de l’argent, c’est reprendre le contrôle de son espace et de ses habitudes de consommation. Souvent, on achète des choses sur un coup de tête, sans vraiment réfléchir à leur utilité ou à leur pertinence à long terme.

Une astuce ?

Plutôt que de voir la perte, visualise le gain d’espace, de clarté et de sérénité que tu vas obtenir en t’en séparant. Et pourquoi ne pas donner ou vendre ces objets pour leur offrir une seconde vie ? C’est une manière de récupérer une partie de l’investissement tout en faisant du bien à quelqu’un d’autre.

Comment surmonter ces obstacles et enfin faire du tri ?

Si tu te reconnais dans l’un (ou plusieurs !) de ces freins, pas de panique. Faire du tri est un processus, pas une course. Voici quelques conseils pour y arriver sans pression :

  1. Fixe-toi des objectifs réalistes. Inutile de tout vider en une journée. Commence par une pièce, un tiroir, une catégorie d’objets.
  2. Adopte la règle des trois questions : Est-ce que je l’utilise ? Est-ce qu’il me rend heureux ? Est-ce qu’il a une vraie utilité dans ma vie actuelle ?
  3. Prends des photos souvenirs. Si l’objet évoque trop de souvenirs, garde une photo au lieu de l’objet.
  4. Prends conscience de l’impact positif du désencombrement. Moins d’objets, c’est plus de clarté, plus de temps, et plus de bien-être.
  5. Fais appel à un proche. Parfois, un regard extérieur aide à se détacher et à prendre des décisions plus objectives.
  6. Utilise la méthode du test. Range certains objets dans une boîte et mets-la de côté pendant six mois. Si tu ne les as pas utilisés, c’est le signe qu’ils peuvent partir.
  7. Donne du sens au tri. Considère cette étape comme un moyen de faire de la place pour de nouvelles expériences et opportunités.

Faire du tri, ce n’est pas juste ranger.

C’est aussi faire de la place pour de nouvelles expériences et mieux profiter du présent. Alors, prêt à t’y mettre ?

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