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Je suis bordélique … ça se soigne ?

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Être bordélique est un comportement assez courant de nos jours. Certaines personnes ont l’habitude de vivre dans un désordre permanent. Quand vous entrez chez elles, vous avez l’impression d’être dans un capharnaüm, ce qui peut être oppressant. En termes d’accumulation d’objets, il existe différents niveaux de comportement.

À l’extrême, il y a les personnes qui souffrent du syndrome de Diogène ou syllogomanie, un véritable trouble du comportement qui est très handicapant. Ces personnes ne peuvent s’empêcher de collectionner tout et n’importe quoi et sont incapables de jeter quoi que ce soit. Elles finissent par avoir tellement de fouillis qu’elles ne peuvent même plus circuler dans leur propre maison. Certaines croulent littéralement sous des montagnes d’objets, et malheureusement, dans les cas les plus graves, certaines personnes meurent étouffées par leurs possessions. Ce type de désordre ne doit pas être pris à la légère et doit être pris en charge par un spécialiste.

Dans cet article, nous allons aborder un désordre plus léger, plus répandu dans la population. Vous connaissez sûrement quelqu’un – ou vous êtes peut-être vous-même concerné – qui est un peu bordélique. Personnellement, j’ai une amie qui s’assume comme telle. Je crois que son bazar la rassure, comme une présence affectueuse sur laquelle elle peut toujours compter. Un peu comme un vieil ami fidèle et loyal. Cette amie était aussi une collègue à une époque, et son bureau était toujours enfoui sous un amas de dossiers. Le rangement et l’organisation l’effrayaient au plus haut point. Je me souviens qu’un jour, elle avait décidé de ranger son bureau pour la première fois depuis longtemps. Elle était à la fois très fière d’elle et complètement angoissée par cet espace vide, dépourvu d’objets. Elle avait rapidement retrouvé tous ses dossiers adorés.

Pourquoi est-on bordélique ?

La plupart des gens bordéliques ne choisissent pas consciemment de l’être. Ils le sont un peu par défaut, comme si c’était leur nature – c’est du moins ce qu’ils pensent. En réalité, la nature n’a pas grand-chose à voir là-dedans. Il y a plusieurs explications possibles à ce comportement.

1. Peur de la solitude

Pour certains, le désordre est un peu comme un doudou qui rassure et protège de toutes les angoisses, souvent infantiles. Ils n’arrivent pas à jeter parce qu’ils s’accrochent aux objets comme à des amis sincères qui leur tiennent compagnie. Le fouillis comble le vide, satisfait le manque, réchauffe le cœur et console la solitude. Sans les objets, ils se sentent seuls et en souffrent.

2. Refus de se détacher du passé

Ne pas se séparer des objets est aussi une façon de ne pas couper le cordon avec le passé. Les objets rappellent des souvenirs, bons ou mauvais. Le passé est rassurant car il est connu, prévisible, confortable et familier. Il ne peut pas décevoir et n’oblige pas à grandir et à devenir adulte. Vivre dans le passé est une façon de fuir un avenir angoissant, imprévisible et risqué.

3. Sentiment de désorientation

On dit souvent que notre foyer est le reflet de ce qui se passe dans notre tête. Vivre dans un désordre chronique peut être synonyme de chaos interne et refléter le sentiment d’être perdu, sans savoir où l’on est ni où l’on veut aller. Parfois, faire un peu de rangement permet d’éclaircir ses idées et de retrouver son chemin.

4. Habitudes héritées

Le culte de l’accumulation d’objets peut aussi être un héritage familial. Dans certaines familles, « jeter, c’est gaspiller ». Si vous avez entendu vos parents répéter cette phrase pendant toute votre jeunesse, vous l’avez peut-être intériorisée et appliquée à l’âge adulte sans en comprendre l’origine. À l’inverse, si vos parents étaient maniaques, vous avez peut-être le désir de vous affirmer en vous rebellant et en faisant tout le contraire de ce qu’ils voulaient.

Comment sortir du chaos et ne plus être bordélique ?

1. Trouver sa motivation profonde

Commencez par vous demander si vous avez réellement envie de ranger. Il est nécessaire que le désir vienne de vous et pas de votre entourage. Quand on fait les choses pour faire plaisir aux autres, la motivation ne dure jamais longtemps. C’est comme arrêter de fumer ou faire un régime : si vous le faites pour les autres, vous abandonnerez rapidement car votre motivation sera faible. Mais si vous trouvez une raison qui vous tient vraiment à cœur, à laquelle vous donnez un sens profond, le rangement sera plus facile et durable car vous serez très motivé par votre objectif.

Interrogez-vous sur les raisons pour lesquelles vous voulez ranger. Ce peut être pour accueillir vos amis ou votre famille dans un espace agréable, vous sentir plus libre de vos mouvements ou profiter davantage de l’espace de votre maison. Ranger pourrait même devenir un plaisir.

2. Identifier les causes du désordre

Parfois, la motivation ne suffit pas et il est nécessaire d’identifier les causes plus profondes du désordre pour pouvoir en sortir. Il faut alors trier son passé, identifier les émotions associées à certains événements, explorer les traumatismes s’il y en a, afin de digérer le passé et repartir sur de bonnes bases pour vivre le présent et l’avenir le plus sereinement possible. Ce travail d’introspection peut être fait seul ou avec l’aide d’un thérapeute si nécessaire.

Conseils pratiques pour se désencombrer

1. Commencer petit

Inutile de vouloir tout ranger d’un coup. Commencez par une petite zone : un tiroir, une étagère, un coin de votre bureau. L’idée est de ne pas vous décourager et de ressentir rapidement la satisfaction de voir une zone rangée.

2. Utiliser la méthode des trois boîtes

Prenez trois boîtes : une pour les objets à garder, une pour ceux à donner/vendre et une pour ceux à jeter. Passez en revue chaque objet et décidez dans quelle boîte il va. Cette méthode vous aide à prendre des décisions rapidement et à ne pas procrastiner.

3. Mettre en place des routines

Instaurer des routines quotidiennes de rangement permet de ne pas accumuler de nouveau le désordre. Par exemple, passer 10 minutes chaque soir à remettre en place les objets utilisés dans la journée.

4. Apprendre à dire adieu aux objets

Si un objet ne vous procure plus de joie ou n’a plus d’utilité, il est temps de s’en séparer. Apprendre à dire adieu aux objets est un processus qui peut être libérateur. Pensez à la joie qu’un objet inutilisé pourrait apporter à quelqu’un d’autre.

Les bénéfices d’un espace rangé

Vivre dans un espace rangé a de nombreux bénéfices sur le bien-être mental et physique. Voici quelques-uns des avantages :

Être bordélique n’est pas une fatalité !

En comprenant les raisons derrière ce comportement et en adoptant des stratégies adaptées, il est possible de changer et de vivre dans un environnement plus ordonné et apaisant. Que ce soit par une motivation personnelle, un travail introspectif ou l’adoption de routines de rangement, chacun peut trouver son chemin vers un espace de vie plus harmonieux.

Vous pouvez partager cet article avec quelqu’un de votre entourage qui est bordélique et qui souhaite ne plus l’être. Ensemble, vous pourrez échanger des astuces et vous motiver mutuellement pour créer des espaces de vie plus agréables et fonctionnels.

Ressources supplémentaires

Pour aller plus loin dans votre démarche de désencombrement et de rangement, voici quelques ressources et lectures recommandées :

En adoptant ces méthodes et en trouvant votre propre voie, vous pourrez et surmonter le fait d’être bordélique et transformer votre environnement et votre vie quotidienne de manière positive et durable.

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