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Mode Éthique

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Cessez d’acheter de la merde, les entreprises arrêteront d’en produire!

Il est difficile de croire que nos décisions d’achat ont un impact sur l’industrie de la mode.

Mais cette semaine, nous avons vu que oui. Félicitations ! On a tué la marque d’Ivanka Trump !

Mardi, la première fille de Donald Trump a annoncé qu’elle fermait sa ligne de vêtements.

Dans une déclaration officielle, elle a expliqué que c’était parce qu’elle voulait se concentrer sur son rôle de conseillère auprès de l’administration de son père. Mais le timing de l’annonce était curieux : elle aurait pu mettre fin à sa marque le jour où elle a pris la position de Conseillère spéciale à la Maison Blanche, mais elle n’avait pas choisi de ne pas le faire.

La vrai raison de cette fermeture, c’est que les affaires ne semblaient pas fonctionner! 

La marque d’Ivanka Trump a été la cible d’un boycottage massif, mené par le mouvement Grab Your Wallet, qui incite les gens à protester contre les manquements éthiques de la famille Trump en refusant de faire leurs achats chez les détaillants vendant leur marque.

Dans une enquête portant sur la chaîne d’approvisionnement de la marque, des journalistes ont également découvert une multitude de violations des droits humains — que ce soit une rémunération inférieure au salaire minimum ou l’obligation de travailler 57 heures par semaine pour atteindre ses objectifs — ces découvertes ont sans doute dissuadé certaines femmes des vêtements commercialisés sous la bannière d’Ivanka Trump. De plus, la conception des produits était déplorable : les acheteurs se plaignent de la qualité médiocre des matériaux utilisés.

La bonne nouvelle, c’est que la campagne Grab Your Wallet semble avoir fonctionné!

Le mouvement Grab Your Wallet, a été lancé par Shannon Coulter, spécialiste du marketing basé à San Francisco. Elle a encouragé les gens à cesser d’acheter des produits chez les détaillants qui vendaient des produits de marque Ivanka Trump.

Bien qu’il soit impossible de quantifier avec précision l’efficacité de la campagne   dans la fermeture de la marque Ivanka Trump, nous savons que Shannon Coulter possède une tribune puissante. Elle compte plus 80 000 abonnés sur Twitter, dont plusieurs d’entre eux ont contacté des magasins comme Nordstrom et Macy’s, leur demandant de retirer les produits Ivanka Trump de leurs rayons.

Suite à cette campagne, des dizaines de détaillants ont fini par cesser de vendre les produits Ivanka Trump. Nordstrom, Neiman Marcus et Shoes.com, La Baie d’Hudson entre autres, ont cessé discrètement d’offrir les produits Ivanka Trump en ligne et en magasin.

Peu importe la raison pour laquelle les consommateurs ont décidé de boycotter la marque, le fait est que chacun de nos choix en matière d’achat est important.

Nous avons le pouvoir de vie ou de mort sur l’industrie!

Nous pouvons donc les contraindre à produire mieux sous peine de disparaitre.

Il peut être difficile de se rendre compte que nos décisions d’achat sont importantes quand on considère l’énormité même de l’industrie de la mode…

La mode est un secteur économique qui pèse près de 2,4 billions de dollars et qui emploie 70 millions de personnes dans le monde. Et la mode, est aussi le deuxième plus gros pollueur après l’industrie pétrolière.

Eh oui, nous sommes submergés de vêtements. Il suffit de mettre les pieds dans un H&M ou un Old Navy pour apercevoir des milliers de produits bon marché qui seront remplacés la semaine prochaine par de nouveaux vêtements.  

Mais en tant que blogueuse, je vois à quel point l’industrie se transforme petit à petit à mesure que les consommateurs se conscientisent. Et bien sûr, mon souhait est d’accélérer cette prise de conscience et cette transition au sein de l’industrie. Plus nous serons nombreux à clamer haut et fort qu’il faut cesser de produire des vêtements comme s’ils étaient jetables, et qu’il faut se préoccuper de la façon dont les employés du secteur sont traités, plus les choses avanceront ! .

La mode rapide est peut-être à bout de souffle.

D’après H&M, qui a dû admettre dans son rapport financier de mars qu’il lui restait 4,3 milliards de dollars de stocks invendus sur ses étagères, et que ses ventes ont chuté de façon massive.

Ce genre de nouvelle est catastrophique d’un point de vue environnemental, mais annonce un changement de la part des consommateurs.

D’un point de vue environnemental ce genre de nouvelle est déplorable, car on s’est bien que les invendus ne sont pas redistribués à des associations. Non, ils sont bel et bien brulés.

Imaginez cet immense gaspillage vestimentaire.

Des matières premières, au transport des marchandises, en passant par la main-d’œuvre et par la manutention. L’ampleur des déchets liée aux invendus est terrifiant. Mais la bonne nouvelle c’est que les consommateurs commencent à tourner le dos aux vêtements produits à bas coûts dans des conditions déplorables. Cet acte de résistance, envoie également un message très fort à l’entreprise. Cela veut dire « nous ne voulons plus de la mode rapide. »

La promesse initiale de la mode rapide était qu’elle démocratiserait le grand design.

H&M, avec d’autres géants de la vente au détail comme Zara, Forever21 et TopShop, étudiaient les looks que les créateurs présentaient à la fashion week. Puis ils concevaient des styles similaires à prix plus abordables. Pour ce faire, ils ont mis en place une chaîne d’approvisionnement mondiale. Malheureusement celle-ci s’est développée en exploitant une main-d’œuvre peu rémunérée et capable de produire des modèles avec une rapidité déconcertante.

Mais la mode rapide a également entraîné les consommateurs à considérer les vêtements comme des articles jetables.

Lorsque vous pouvez acheter une robe tendance au prix de 5,99 $… Il est très facile de revenir une semaine plus tard pour en acheter une nouvelle. Et de délaisser l’ancienne.

Nous savons désormais que ce comportement a d’énormes conséquences environnementales. En effet, comme le signalent les médias, au cours des deux dernières décennies les Américains ont doublé la quantité de vêtements qu’ils jettent annuellement. Autrefois c’était 7 millions de tonnes de vêtements jetés annuellement, maintenant, c’est environ 17 millions de tonnes. C’est énorme !! Ça représente près de 80 livres par personne et par an.

Par ailleurs, même si les vêtements ne sont pas jetés mais donnés, ils engendrent également une situation problématique.

Les dons de vêtements entraînent des difficultés dans les pays en voie de développement. Ils en reçoivent tellement qu’ils sont complètement submergés, par l’export des vêtements que l’on désire plus. Certains pays sont d’ailleurs en train de tenter d’interdire l’importation de vêtements de seconde main.

Et il n’y a pas seulement les revenus de H&M qui chutent de façon spectaculaire.

La société mère de Zara, Inditex, voit également ses ventes stagner cette année. Ainsi les actions Inditex sont à leur plus bas niveau depuis plusieurs années. Également, Forever 21 a enregistré une perte de 40 millions de dollars à la fin de 2017.

H&M semble comprendre le message. Elle s’affaire maintenant à trouver des concepts alternatifs. Par exemple, elle développe un nouveau concept store. Appelé ARKET, cette nouvelle marque met l’accent sur la création de produits durables utilisant les matériaux de la plus haute qualité sur le marché. ARKET n’est actuellement disponible qu’en Europe. Même si les vêtements sont fabriqués en Asie, l’offre est plus dispendieuse. Il faut débourser près de 90 $, vous pouvez vous procurer une robe en satin classique que vous pourrez porter chaque été pendant des années.

ARKET c’est le signe que les dirigeants de H&M constate que les consommateurs souhaitent un changement radical.

Il n’y a pas que la qualité et l’impact environnemental de notre garde-robe qui préoccupent les consommateurs. De nombreux consommateurs sont plus préoccupés par la façon dont les travailleurs de l’habillement sont traités dans le monde entier.

Beaucoup d’entre nous ont changés leurs façons de consommer, suite à la catastrophe du Rana Plaza.

L’effondrement du Rana Plaza est l’effondrement d’un immeuble de confection textile à Savar, au Bangladesh. La tragédie avait fait au total 1138 morts et 2600 blessés. Le New York Times a constaté qu’un grand nombre de blessés souffrent encore cinq ans plus tard et qu’un certain nombre d’entre eux se sont suicidés. Ces travailleurs qui ont perdu la vie sur leur lieux de travail fabriquaient des vêtements – pour des marques comme The Children’s Place, Mango et Primark.I

Dans le passé, la plupart des marques étaient réticentes à partager des détails sur leur chaîne d’approvisionnement. Mais les choses ont changé!

Au cours des dernières années, les consommateurs exigent de savoir qui fabrique leurs vêtements.

D’ailleurs de nombreuses jeunes entreprises de mode choisissent de fabriquer dans des usines où les travailleurs sont bien traités et reçoivent un salaire minimum vital.

Certains, comme American Giant ou Reformation, construisent des usines aux États-Unis, où la réglementation sur le lieu de travail est plus stricte et où les entreprises peuvent surveiller la production de près. D’autres, comme Everlane et Known Supply, recherchent les usines les plus éthiques du monde et donnent à leurs clients un aperçu de la vie des travailleurs via leur site Web. Ces marques connaissent toutes une croissance rapide, ce qui oblige le reste de l’industrie à en tenir compte et à modifier leur comportement. H&M, n’est pas en reste, puisqu’elle rend désormais publique une partie de sa liste de fournisseurs.

Mais en tant que consommateurs, notre travail est loin d’être terminé.

Bien qu’il y ait des preuves que les jeunes souhaitent davantage acheter des produits éthique et respectueux, les grandes entreprises de vêtements sont souvent lentes en matière de changement. Elles ont tellement de pouvoir sur le marché, qu’elles ont tendance à croire que leurs clients vont continuer d’acheter ce qu’ils mettent sur leurs rayons.

En effet, pas plus tard que cette semaine, Walmart et H&M ont été accusés d’avoir fermé les yeux sur le sort des travailleurs du sud de l’Inde. 100 ouvriers sont morts au cours de la dernière année. Également les travailleurs de la marque d’Ivanka Trump étaient si peu payés qu’ils devaient vivre dans des pensions à proximité de leur lieu de travail, car ils n’avaient pas les moyens de payer l’essence pour visiter leurs familles et enfants. Les travailleurs de l’usine chinoise d’Ivanka Trump étaient payés en dessous du salaire minimum et travaillent 15 heures par jour avec seulement deux jours de congé par mois.

Lorsque nous entendons parler d’abus généralisés dans des usines situées à des milliers de kilomètres… Il est alors facile de tomber dans l’apathie. Certains pensent qu’il n’y a pas grand-chose que nous puissions faire pour changer le statu quo. Mais nos achats peuvent changer la donne. De plus, nous pouvons laisser les horreurs se faire. Nous devons changer notre comportement. Et nous inciter les multinationales à faire de même. Les choses ne changeront pas du jour au lendemain. Mais, petit à petit, tranquillement pas vite les choses évolueront.

Black Friday … ça vient d’où ?

Tout d’abord, sachez que cette « tradition » du Black Friday vient des États-Unis et vous allez vite comprendre pourquoi elle n’a pas grand sens ailleurs.

Au États-Unis, le lendemain de Thanksgiving est un jour de fête férié. Dans les années 50, les employés faisaient souvent le pont et ce vendredi était considéré de fait dans les entreprises comme noir car peu d’employés étaient sur le terrain.

Plus tard, dans les années 60, beaucoup profitaient de ce jour pour démarrer les achats de Noël, se déplaçant en voiture et créant des embouteillages monstres qui confortèrent dans le terme de « black Friday » (vendredi noir). Enfin dans les années 70, les entreprises se sont appropriées ce terme proposant 24h de promotions exclusives. Depuis cette tradition s’est amplifiée, à traverser les frontières des États-Unis et ce n’est pas vraiment une bonne chose.

Pour ma part, je suis contre la surconsommation mais je ne suis pas contre les promotions pour autant.

Je pense d’ailleurs que les soldes sont une bonne chose. Du moins, lorsqu’ils remplissent leur fonction initiale… À savoir, écouler des invendus.

Mais le Black Friday, ce n’est plus écouler les invendus. C’est produire en quantité astronomique des objets pour pousser la consommation à son paroxysme.

Dans les semaines qui précèdent les vendredi noir, nous sommes bombardés de publicités dans les médias, d’affichages dans les rues, et d’infolettres dédiées… Tout les commerçants mettent les bouchées doubles pour inciter les consommateurs à craquer pour les promotions qu’ils leur proposent à l’occasion.

Le résultat est bien sur un désastre pour la planète.

Lors de cet événement commercial, les consommateurs se mettent à la chasse aux bonnes affaires, en espérant satisfaire notre striatum jamais rassasié.

Le Black Friday c’est une journée donc qui accentue l’épuisement des ressources naturelles et la prolifération des montagnes de déchets de produits inutiles qui polluent les terres et les océans.

De plus, le Black Friday est non seulement une aberration écologique mais aussi une belle arnaque.

La plupart des rabais proposés lors du black friday sont loin d’être aussi intéressants qu’ils n’y paraissent. 

En effet, l’association française UFC-Que choisir examine depuis 2015 les prix de milliers d’articles vendus ce vendredi noir sur les vingt plus grands sites de commerce électronique, comparant les prix lors du black friday à ceux pratiqués une semaine auparavant. Le constat est alarmant ! Les enseignes ont recours à des collections spéciales et affichent des fausses réductions…

Bref fuyez cette journée, votre portefeuille et la planète s’en porteront mieux!

Guide d’achat écolo et conscient pour survivre au Black Friday

La période des Fêtes approche. Si vous êtes comme moi, vous êtes probablement inondé de courriels promotionnels. Vous êtes probablement également confrontés à de nombreuses publicités sur les médias sociaux… Et peut-être face à cette overdose et à ce débordement de publicités vous vous sentez un peu submergé. Je vous rassure tout de suite : c’est normal!

Afin que vous passiez au travers de cette période sans encombre, voici un guide pour survivre au Black Friday et au Cyber Monday !

Bien qu’il y ait de nombreux aspects dans la vente du black friday et du cyber monday avec lesquels je ne suis pas nécessairement d’accord… Je comprends aussi que cette période est une période cruciale, que ce soit pour gâter votre famille, ou pour de nombreuses entreprises familiales et les petits créateurs.

C’est pour ces raisons que j’ai eu envie de partager un guide d’achat durable pour le Vendredi noir et pour la période des Fêtes, afin que ceux pour qui les achats sont inévitables, les fassent d’une façon plus consciente et plus durable.

Les soldes une technique psychologique pour vendre plus, et déclencher des achats impulsifs.

Les soldes sont une approche psychologique que beaucoup d’entreprises utilisent. Elles font des soldes soit, lorsqu’elles cherchent à se débarrasser de produits, soit pour créer un afflux rapide de revenus.

Alors que par le passé, les entreprises n’effectuaient leurs soldes que quelques fois par an pour s’assurer d’augmenter leurs revenus tout en réalisant leurs marges bénéficiaires, aujourd’hui, les soldes font partie intégrante de leur façon d’exister et font partie intégrante de notre façon de faire des achats, en tant que consommateurs.

À cause de la mode rapide et de la surproduction de vêtements, les soldes sont devenus une façon d’encourager les consommateurs à faire constamment des achats.

Au lieu de magasiner quelques fois par année au gré des saisons, la mode rapide a imposé une rotation incroyablement rapide des articles et des nouveautés, de façon à ce que le consommateurs puisse venir chaque semaine et retrouver de nouveaux articles. Par cet énorme accélération de la mise en marché de nouveauté les consommateurs sont également poussés à l’achat, car ce qui est en magasin ajd ne le sera peut être plus dans les semaines à venir. Cette ère de la nouveauté et de l’instantanéité fait en sorte que les soldes sont devenues un incontournable pour encourager les consommateurs à acheter continuellement des produits.

Aujourd’hui, il est fréquent que les gens fassent des achats uniquement que lorsque les articles sont « en soldes » . Le fait que l’article soit vendu pour une fraction du prix initial donne aux consommateurs la sensation de faire une aubaine. Nous sommes manipulés par des spécialistes du marketing d’entreprise qui nous ont inculqués, à considérer les soldes comme une raison acceptable pour faire des achats impulsifs et nous avons commencé à accorder beaucoup moins de valeur aux articles que nous possédons en raison de cela.

L’immédiateté de l’acte d’achat

Une partie de la logique sous-jacente des soldes est de donner au consommateur l’impression qu’il va manquer quelque chose s’il ne fait pas d’achat immédiatement. Le principes des soldes c’est qu’il s’agit d’une offre spéciale, limitée dans le temps. Ainsi par cette immédiateté les marques vont incitent à faire des achats impulsifs, sans que vous ne preniez le temps de réfléchir ou d’acheter intentionnellement. Les soldes sont une technique de venter qui mise sur le fait que les consommateurs se laissent influencer pour effectuer un achat par crainte de manquer « la bonne affaire ». Pourtant, statistiquement parlant, les gens qui ne font que des soldes finissent souvent par dépenser plus au fil du temps que ceux qui font des achats intentionnels en payant le prix fort.

Alors, en cette saison de soldes, essayez de prendre du recul et essayez de remarquez l’impact du marketing sur vos sentiments et votre désir de faire des achats.

Une fois que vous commencez à remarquer le fonctionnement du système psychologique des soldes et leur impact sur vous, il est beaucoup plus facile de vous affranchir de la dynamique commerciale et de faire des choix intentionnels qui correspondent réellement à vos besoins.

Comment célébrer le Black Friday et le Cyber Monday de façon consciente ?

En ce qui concerne la traversée du Vendredi noir et la saison des soldes du temps des fêtes, le point de départ le plus important consiste à faire des achats sur une base intentionnelle et non sur une base impulsive.

Lors des soldes du balck friday et du cyber monday, toutes les entreprises comptent sur le fait de faire des offres limitées ce qui va engendré chez les consommateurs l’envie de faire des achats de façon compulsive. D’ailleurs si ce phénomène prend de plus en plus d’ampleur chaque année, c’est bel et bien, car c’est une stratégie rentable pour les entreprise. En effet, durant cette période leurs consommateurs réagissent à leur stratégie marketing, et font plus d’achats qu’ils ne le feraient normalement en raison des rabais.

C’est pourquoi il est important de comprendre le mécanisme des soldes. Mais il est également important d’identifier au préalable ce que vous aimeriez acheter.

De cette façon vous parviendrez à éviter les achats impulsifs.

Faites une liste d’achats, et respectez-là!

Avant le début de la saison des soldes, il est toujours bon de faire une liste d’achat. Inscrivez les choses que vous dont vous avez besoin. Ou encore des choses que vous auriez eu envie de vous offrir durant l’année mais pour des raisons budgétaires vous n’auriez pas assouvi ces envies. S’il y a quelque chose qui vous fait envie depuis des mois, mais qu’il ne s’agit pas d’un réel, et bien peut-être que cette période de soldes, est le moment idéal pour vous faire plaisir.

Idéalement, vous devriez faire cette liste avant de commencer à être influencé par toute sorte de soldes. Car face aux publicités, il y a fort à parier qu’elles vont influencer votre liste.

Avoir cette liste en main avant le début de la période de soldes va vous servir de référence. À chaque fois que vous vous sentez attiré par des soldes ou que vous êtes tentés par des achats impulsifs, remiser votre liste.

Afin d’être certains de faire des achats utiles et conscients, voici quelques questions à vous poser avant d’effectuer un achat.

Est-ce que je paierais le plein prix pour cet article ?

Est-ce que j’achète cet article uniquement parce qu’il est en soldes ?

Puis-je me le permettre, par rapport à mon budget ?

Pourrais-je trouver quelque chose de similaire auprès d’une petite entreprise ou d’un fabricant local ?

L’entreprise auprès de laquelle je veux acheter est-elle engagée dans des pratiques éthiques/durables ? Si ce n’est pas le cas, y a-t-il une entreprise durable auprès de laquelle je pourrais acheter un article à la place ? Puis-je me procurer la même chose, mais sur le marché usagé?

Combien de fois et pour combien de temps vais-je utiliser cet article que je veux acheter ?

Enfin, soyez honnêtes, s’agit-il d’un achat impulsif ?

Répondez à ces questions avec franchise. Si vous avez l’impression que l’achat que vous envisagiez de faire correspond à vos intentions, vous ferez le bon choix.

Mais si la réponse à la plupart des questions ci-dessus n’est pas conforme à vos intentions, passez votre chemin.

Si cette liste de questions vous décourage, ne paniquer pas! Si vous ne savez pas vers qu’elles entreprises vous tournez, voici quelques articles qui pourront vous aiguillez :

Mes marques de mode préférées made in Canada
Sélection de marques de chaussures green et cools
10 marques de manteaux chauds et stylés pour affronter l’hiver québécois

Illustrations : Lilla Bardenova

Deviens féministe, arrête la fast fashion

Le 8 mars, nous célébrons la Journée internationale de la femme.

C’est le moment de se mobiliser, de protester et d’écrire un message sur le féminisme et l’empowerment de la femme sur Instagram. Mais c’est aussi un moment pour avoir des conversations plus significatives et approfondies.

Cette année, nous demandons donc : l’industrie de la mode peut-elle être féministe?

En 2004, un livre de Kristin Rowe-Finkbeiner exprime que le « féminisme » est désormais considéré comme un nouveau gros mot. Le féminisme est, selon elle, devenu « un gros mot ». Un mot qui divise. Un mot qui anime et cristallise les conservations. Mais également un mot qui effraie. Un mot qui rend mal à l’aise. Un mot auxquel de nombreuses femmes sont nerveuses et hésitante à l’idée de s’affirmer ou de se définir comme tel.

De nombreuses femmes on peur de dire « je suis féministe ».

Pour moi, le féminisme ne devrait jamais être un gros mot.

Ces derniers jours, les grandes marques ont lancé des collections et des t-shirts à slogan sur « l’empowerment » de la femme. Certaines vont même jusqu’à reverser les profits des associations. Une action qui peut paraitre engagée de prime abord, mais en réalité, il s’agit de greenwashing plus qu’autre chose.

Ces campagnes d’émancipation des femmes sont, dans leur essence et par leur nature même, hypocrites.

En cette journée du 8 mars, j’aimerais que l’autonomisation des femmes ne soit pas uniquement un argument marketing.

J’aimerais que l’empowerment de la condition féminine se prolonge à travers la chaîne d’approvisionnement.

En cette Journée internationale du droit des femmes, j’aimerais dénoncer un nouveau gros mot qui commence aussi par la lettre F : la Fast Fashion.

La Fast Fashion se caractérise par une course effrénée et acharnée.

Dans celle-ci les détaillants produisent constamment de nouvelles lignes de vêtements et les proposent à des prix bon marché. Cette course effrénée a permis de rendre la mode plus accessible, notamment à la classe moyenne. Les vêtements sont aujourd’hui disponibles pour tous à des prix très abordables. Ainsi, la Fast Fashion a permis aux femmes occidentales d’avoir accès à une industrie historiquement élitiste. Mais il y a un problème avec cette industrie.

Elle repose sur l’exploitation des travailleuses.

En effet, la Fast Fashion a démocratisé le vêtement, mais elle continue d’opprimer les travailleuses de la filière.

La majorité des travailleurs de l’habillement dans les pays en développement sont des femmes.

Elles représentent jusqu’à 80% de la main-d’œuvre peu qualifiée dans le secteur du prêt-à-porter. Et elles font partie des personnes les plus vulnérables de la chaîne d’approvisionnement. À l’inverse, la majorité des directeurs d’usines de confection sont des hommes. Ce fait à lui seul ouvre la voie à l’exploitation potentielle des travailleuses.

Les femmes de la chaîne d’approvisionnement sont à la merci de la pression exercées par leurs supérieurs. Ces derniers exigent fréquemment qu’elles fassent des heures supplémentaires qui ne sont pratiquement jamais rémunérées ou indemnisées.

Les propriétaires d’usines dans des pays tels que le Bangladesh et le Cambodge utilisent la place inégale des femmes dans la société comme base pour les exploiter cette main-d’œuvre bon marché.

Les femmes qui font des heures supplémentaires gagnent un salaire inférieur au minimum vital.  C’est-à-dire que malgré qu’elles consacrent leur vie à leur travail, le salaire qu’elles en retirent ne leur permet pas de vivre décemment. Ainsi elles se retrouvent dans des situations de pauvreté voir de précarité.

Bien que l’exploitation des travailleuses constitue un problème important, il touche particulièrement la production des vêtements issus des entreprises de Fast Fashion, car cette dernière exige des délais de production irréalistes. Ce modèle et les exigences qui lui sont inhérentes ont pour conséquence directe de réduire le bien-être des travailleurs et de leur imposer des semaines à rallonge et des heures supplémentaires.

Le système Sumangali en Inde représente un exemple particulièrement inquiétant d’exploitation des travailleuses.

Les recruteurs de Sumangali ciblent les filles issues de familles pauvres. Ils leur offrent des contrats contraignants, de 3 à 5 ans pour travailler dans les filatures. Pendant cette période, les jeunes filles s’installent dans une enceinte contrôlée par l’entreprise et ne peuvent pas voir leur famille.

Le système est également conçu pour limiter les contacts entre les travailleuses de peur qu’elles ne forment des syndicats. Ces jeunes filles sont censées travailler en équipes de 12 heures dans les filatures, bien que cela se prolonge souvent par des heures supplémentaires, pour un salaire de 34 roupies (soit quelques centimes) par jour.

À la fin du contrat, on leur offre une somme forfaitaire à titre de dot et on les pousse à se marier de force. Il est clair que si ce système est l’un de ceux qui produisent les vêtements de Fast Fashion, alors il est clair que la Fast Fashion féministe ne pourra jamais être une réalité.

La réalité de la vie quotidienne de ces femmes est pratiquement invisible pour nous, consommatrices occidentales quand on parcourt les rayonnages des magasins de vêtements.

Mais sous les apparences et derrière les rayonnages bien rangés se cachent des histoires tragiques et des destins brisés. Derrière les messages à caractère féministes se cache une triste réalité face à laquelle nous préférons fermons les yeux ou ne pas trop nous y arrêter. 

En fin de compte, la mode rapide ne ressemble pas à ce qu’elle prétend être.

Le dernier rapport de l’EAC, ‘FixingFashion’, affirme que le pouvoir de la mode rapide réside dans le fait qu’’à aucun autre moment de l’histoire de l’humanité, la mode n’a été aussi accessible à autant de personnes dans notre société’ (EAC 2019, 7).

Mais, à quel prix ? Nous ne pouvons pas accéder ou échanger l’accessibilité des vêtements à petits prix contre les violations des droits humains fondamentaux.

Ainsi, bien que la Fast Fashion permettre aux femmes occidentales, la possibilité de se vêtir de façon tendance sans y laisser un rein, en contrepartie, les travailleuses du secteur travaillent dans des conditions si déplorables, qu’on préfère détourner le regard, et continuer à profiter de nos privilèges. Malheureusement, la grande majorité des personnes qui fabriquent nos vêtements dans des conditions moins qu’idéales, caractérisées par le harcèlement et les abus, reçoivent un salaire bien inférieur au salaire décent et n’ont pas le droit humain fondamental à la négociation collective.

Bref, en cette journée internationale de la femme, des femmes, du droit des femmes, je vous invite à prendre un engagement féministe, ferme et  audacieux: celui de renoncer à la fast Fashion.

Le cuir vegan / cuir végétalien – qu’est-ce que c’est ?

Depuis quelques années, je suis devenue plus consciente de la façon dont je magasine et de l’impact de mes achats sur le monde qui m’entoure. Étant donné la popularité des produits en cuir végétalien, je pensais, comme sans doute beaucoup de monde, que le cuir végétalien était une nouvelle alternative plus éthique au cuir véritable.

On s’est désormais que l’élevage d’animaux destiné à l’abattage présente des facteurs nuisibles pour l’environnement.

En effet, selon l’ONU, l’agriculture animale est responsable de 18% des émissions de gaz à effet de serre. Et 70% de la déforestation en Amazonie est due au fait de défricher des terres pour la culture de céréales pour le bétail.

Il me semblait donc logique qu’une version végétalienne d’un matériau à base de peau animale soit une solution plus « éthique » et « durable », mais en réalité les choses ne sont pas si simples…

Le cuir végétalien a gagné en popularité au cours des 10 dernières années.

Il s’est notamment taillé une place de choix auprès des milléniaux. Et plus particulièrement, cet avènement est lié au succès de la ligne de vêtements et d’accessoires végans de Stella McCartney.

Depuis, des marques comme American Apparel, TopShop et des marques de mode rapide comme Forever21 et H&M ont adopté la tendance, en produisant à leurs tours, des sacs et portefeuilles, mais aussi des chaussures et vestes « en cuir végétalien ».

Bien qu’il soit facile de savoir qu’il ne s’agit pas — d’un produit issu d’un animal — la question « qu’est-ce qu’est le cuir végétalien? », demeure.

Le cuir végétalien est un terme valise.

Il est utilisé pour décrire beaucoup de choses. Il peut désigner une matière fabriquée à partir de matériaux renouvelables comme le liège ou de l’ananas. Mais la méthode la plus couramment utilisée pour fabriquer du cuir synthétique, en particulier lorsqu’il est fabriqué en grande série, est du textile enduit avec du polyuréthane ou polychlorure de vinyle (PVC).

Donc, en d’autres termes : la plupart des cuirs végétaliens ne sont que du plastique.

Autrefois on les appelait « faux cuir », « similicuir » ou « cuir synthétique ». Désormais on l’appelle « cuir végétalien », c’est plus trendy.

Cette appellation a une meilleure conation aux yeux des acheteurs. Ainsi, cela vient donner un second souffle à ces appellations démodées et vectrices de qualité médiocre.

Cependant ce n’est pas parce qu’il est fabriqué avec autre chose que du cuir qu’il est nécessairement végétalien. Beaucoup de fabricants se revendiquent comme utilisant du « cuir végétalien ». Mais ces matières n’ont parfois rien de végétal, et ne sont pas nécessairement vegan. Parfois les fabricants utilisent même des colles et des adhésifs qui ont été testés sur les animaux par exemple.

Pour s’assurer du bien-fondé des marques, il est donc nécessaire de vérifier de plus près la qualité des produits et l’implication des entreprises dans la cause vegan ou non.

Mais revenons-en au polyuréthane et au polychlorure de vinyle (PVC)

Le PVC est fabriqué par un procédé appelé polymérisation, dans lequel les molécules de chlorure de vinyle monomères se combinent. Le procédé libère des dioxines, un produit chimique toxique pour l’environnement et le corps humain lorsqu’il est chauffé. Mais le plus gros problème réside dans le fait que le PVC est un plastique rigide. Pour rendre ce matériau dur flexible, il faut traiter le plastique avec des phtalates.

Les phtalates sont un ensemble de produits chimiques connus pour endommager le foie, les reins, les poumons et le système reproducteur.

Tous les matériaux à base de PVC utilisent des phtalates, de sorte que les sacs en cuir végétalien peuvent être sans cruauté pour les animaux, mais dangereux pour le corps humain.

Ce qui est doublement déroutant, c’est que Greenpeace — un grand défenseur d’alternative plus durable — a considéré le PVC comme étant le « type de plastique le plus nuisible à l’environnement », car il a un impact négatif sur les humains et l’environnement par sa production, pendant son utilisation et après son utilisation, et une fois jeté.

Si les fabricants n’utilisent pas de PVC, l’autre alternative couramment répandue consiste généralement à enduire un support en tissu de polyuréthane pour lui donner un aspect et un toucher cuir.

Le polyuréthane est moins toxique que le PVC.

En effet, le polyuréthane se dégrade dans le temps. Il peut être incinéré de manière plus sûre, alors que des composants toxiques tels que l’acide chlorhydrique par exemple, peuvent être dégagés pendant la combustion de PVC. Également le polyuréthane contient nettement moins de COV (composés organiques volatils) que le PVC.

Mais le polyuréthane s’accompagne de préoccupations environnementales. Le polyuréthane est une matière synthétique contenant des substances cancérigènes et mutagènes pour le système immunitaire jusqu’ici sous-évalué.

L’emploi de polyuréthane nécessite des solvants chimiques qui, selon leur qualité et leur coût de production, peuvent être dangereux pour l’homme et l’environnement. Bien que l’utilisation de solvants de meilleure qualité et plus sûrs puisse réduire les risques pour l’environnement, les fabricants produisent des matériaux derrière des portes fermées, souvent dans de grandes usines où les processus chimiques sont tenus secrets. Il est difficile pour les consommateurs de savoir quelles entreprises le font bien, surtout si l’on considère que la fabrication est souvent sous-traitée.

En revanche les « cuirs végétaliens » utilisent moins d’eau que le cuir issu de l’élevage.

Également au niveau des émissions de gaz à effet de serre, le cuir végétalien émet moins de CO2, que ceux issus de l’élevage.

Mais les produits en cuir végétalien ont comme la plupart des plastiques, une durée de vie plus courte que ceux en cuir issu de l’élevage.

En effet, contrairement au cuir véritable, qui devrait durer toute une vie avec un entretien approprié, le cuir végétalien a tendance à se décolorer et à se détériorer après quelques années. Ainsi cela signifie que vous allez remplacer et jeter les produits plus que vous ne l’auriez fait avec du cuir.

Bref, considérant tout cela, l’appellation « cuir végétalien » paraît inappropriée voir erronée.

Cette appellation englobe aujourd’hui de multiples matières qui ne peuvent être regroupées en une seule entité. De plus, ces matières ne possèdent pas les propriétés du cuir.

De belles alternatives au cuir existent.

Elles doivent se faire une place, pas en temps que substitut, mais en temps matière à part entière.

D’ailleurs, en France, le terme cuir est un terme déposé. Cela signifie que son utilisation est encadrée par un décret. Cela désigne une « matière issue de la peau animale, transformée pour être rendue imputrescible ». Elle peut-être issue des bovins, ovins, caprins, porcins, équidés, reptiles, poissons et oiseaux.

  • Il existe quelques options de matériaux plus éthiques durables, mais ils ont un prix.
  • Paguro Upcycle, par exemple, fabrique ses sacs en caoutchouc recyclé. Le caoutchouc recyclé est une alternative au cuir. Il a un toucher et une densité similaire à celle du cuir, mais sans l’impact environnemental.
  • Minuit sur Terre également vous propose ses chaussures véganes pour hommes et femmes, certifiées PETA Approved Vegan. Conçues sans aucun produit d’origine animale, elles ne contiennent pas de cuir. Les chaussures véganes Minuit sur Terre sont conçues dans le respect des animaux, mais aussi des travailleurs et de l’environnement. Elles sont confectionnées au Portugal, dans la région de Porto, connue pour son savoir-faire dans la chaussure. Elles sont acheminées en France par camions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre liées au transport.
  • Balzac Paris a mis au point des sandales en Piñatex®. Le piñatex est une alternative au cuir animal fabriquée à partir de fibres de feuilles d’ananas. (je vous parle plus en détail de ce matériau ici)
  • La veste Grand Cerf revisite, en alter-cuir par Poétique
  • Travel Bag en bâche de camion recyclée par Freitag
  • Modern Meadow aussi a dévelopé un procédé appelé biofabrication pour cultiver un matériau semblable au cuir. Il est également possible de fabriquer du textile à partir de soie d’araignée, de champignons, cellulose microbienne et autres bactéries. Les produits ne sont pas encore en vente.
Sources :
http://en.wikipedia.org/wiki/Pvc
http://toxtown.nlm.nih.gov/text_version/chemicals.php?id=24 http://www.freepatentsonline.com/7306825.html http://oecotextiles.wordpress.com/2012/05/29/what-about-chrome-free-or-eco-leather/ 
https://www.greenpeace.org/usa/toxics/pvc-free/ https://www.atsdr.cdc.gov/substances/toxsubstance.asp?toxid=79

7 marques éthiques qui utilisent le pinatex

Qu’est-ce que le pinatex ?

Le Pinatex est une alternative naturelle, durable et respectueuse au cuir. C’est une fibre textile, dont je vous ai déjà parlé ici, ici ou encore ici qui est fabriquée à partir de fibres de feuilles d’ananas.

Plutôt cool, hein ? 

Mieux encore, dans la fabrication du pinatex, ce sont les résidus de la récolte de l’ananas qui sont utilisés. Ainsi aucune ressource supplémentaire (terre, eau, engrais ou pesticides) n’est nécessaire pour produire du pinatex. Ce matériau permet également aux agriculteurs philippins de bénéficier d’un revenu supplémentaire.

Ce super matériau a été développé par Carmen Hijosa.

Après pas moins de sept années de recherche et développement. Elle a auparavant travaillé comme consultante dans l’industrie de la maroquinerie aux Philippines dans les années 1990, et elle été choquée par l’impact environnemental de la production du cuir et du tannage chimique.

Sachant que les alternatives au cuir conventionnel n’étaient pas la solution, Carmen a décidé de s’atteler à créer un nouveau textile durable. Elle voulait quelque chose qui puisse être « produit commercialement, avoir un impact social et économique positif tout en ayant une faible empreinte environnementale tout au long de son cycle de vie ».

Voici donc des marques fabriquent de superbes pièces à partir de feuilles d’ananas (pinatex).

SACS À MAIN EN PINATEX PAR EDUN

 C’est l’une de mes utilisations préférées du Pinatex que j’ai vues. J’aime la façon dont les coutures et les poignées artisanales en bois recyclé sont en accord avec le Pinatex. Ce Bibi Bag blanc cassé est fabriqué par EDUN, au Kenya dans des conditions de commerce équitable.

EDUN est une marque de mode haut de gamme dont la mission est de créer un changement social positif grâce à une mode durable et éthique. Ils sont basés à New York et s’approvisionnent auprès d’artisans africains.  

CHAUSSURES EN PINATEX PAR MANAVAI

 Manavai est une nouvelle marque de chaussures végétaliennes chiliennes qui privilégie une mode durable et des conditions de fabrication éthiques. Ces mules à talons Labradorita associent le Pinatex à un talon en bois. Le pinatex est doublé avec une doublure et semelle intérieure en coton biologique certifié GOTS. Tandis que l’extérieur de la chaussure est recouvert d’une semelle en caoutchouc. Enfin, une petite touche de déco avec des des pierres naturelles vient orner le tout. 

La marque propose également de jolies bottines. 

VESTE STYLE PERFECTO / DE MOTARD EN CUIR VÉGÉTALIEN PAR ALTIIR

Le pinatex n’est pas seulement réservé aux accessoires. Altiir démontre que Pinatex peut également être utilisé dans les vêtements. Leurs vestes de motards audacieuses et affirmées sont un clin d’œil à la contre-culture rock’n’roll des années 60. Elles se déclinent en version or, argent, noir et brun.

Les vestes Altiir sont fabriquées en Italie et sont doublées de cupro, une fibre de cellulose régénérée extraite du coton.  

SACS ET SACS À CEINTURE EN CUIR VÉGÉTAL PAR LE COLLECTIF HFS 

HFS Collective (anciennement appelé Hipsters For Sisters) est merveilleux pour de nombreuses raisons. Passionné de mode durable, éthique et végétalienne, le collectif fabrique des sacs mains en mode bandoulière conçus pour libérer les femmes de leurs mains. HFS est dirigé par une équipe mère-fille à Los Angeles. C’est également là où leurs sacs sont fabriqués. L’entreprise affirme « Nous connaissons toutes les personnes qui coupent et cousent nos sacs. Nous leur fournissons un salaire équitable dans un milieu de travail sûr, heureux et sain “.

CHAUSSURES EN PINATEX PAR BOHÈME BOURGEOIS

 Bourgeois Boheme est un créateur de chaussures végétaliennes éthiques pour hommes et femmes, confectionnées avec amour. Bourgeois Boheme est constamment à la recherche de matériaux innovants et durables. C’est donc tout naturellement qu’ils ont opté pour le Pinatex dans certains de leurs modèles. Si vous êtes à la recherche de chaussures, n’hésitez pas à parcourir leur site web, ils utilisent également des matériaux écologiques comme le liège et des revêtements biopolyols à base de graines.

Bourgeois Boheme est basée à Londres, et leurs chaussures sont toutes fabriquées équitablement au Portugal.

SACS À MAIN VÉGÉTALIENS PAR ALEXANDRA K

 Vous pouvez toujours compter sur la designer polonaise Alexandra K pour des sacs à main végétaliens de luxe. Ses dernières collections sont de plus en plus axées sur le développement durable et mettent en vedette des matériaux écologiques novateurs comme le Pinatex, le cuir de pomme, le quartz et les textiles recyclés.

Les accessoires Alexandra K sont fabriqués à la main en quantités limitées en Europe.

REMBOURRAGE DE CHAISE PAR TAMASINE OSHER

 Pour montrer que l’utilisation de Pinatex va au-delà de la mode, en voici un exemple d’utilisation dans l’ameublement. 

Cette chaise Spider est fabriquée par Tamasine Osher Design, une compagnie de meubles artisanale basée à Londres qui crée des pièces uniques et en édition limitée. Leurs créations allient les méthodes traditionnelles à la technologie moderne pour créer des meubles durables. 

Parmi tous ces items, lequel est votre préféré?

Pourquoi s’intéresser au Buy Nothing Day?

C’est difficile de croire que le temps des Fêtes est déjà là. Cette année s’est déroulée à une vitesse incroyable! Et bien que j’apprécie la période de Noël, c’est aussi le moment de l’année où la frénésie du shopping commence. Et ça semble devenir de plus en plus fou année après année.

L’appétit toujours croissant pour la consommation a conduit au phénomène Black Friday et à son compagnon Cyber Monday.

Deux « journées » où les « meilleures affaires » encombrent votre boîte courriel et postale, où les clients campent devant les magasins des heures avant l’ouverture, bref deux journées dédiées à la (sur)consommation.

Qu’est-ce qui ne va pas avec Black Friday et Cyber Monday?

Tout d’abord, permettez-moi de commencer en disant que je ne suis pas contre les bons deals. Bien au contraire. Mais si les marques font des promotions année après année, c’est que ça leur permet elles aussi de booster leurs chiffres d’affaires. Elles ne font pas ça pour vos beaux yeux. Elles font ça avant tout pour faire de l’argent.

Alors, rassurez-vous également, je n’ai pas non plus de problème avec l’argent. Mais l’argent n’achète pas tout.

L’argent n’achète pas des hectares de champs de cultures ruinés par les pesticides, ni la vie et la santé bafouée de ceux qui fabriquent nos vêtements, par exemple. C’est pourquoi je vous invite à faire vos achats en pleine conscience.

Je ne suis pas parfaite, je sais bien. Je possède un iPhone, un ordinateur… conçu avec des métaux rares, probablement extraits dans des conditions atroces. Mais à défaut d’être parfaite, j’essaie de repenser ma consommation et de faire durer mes objets les plus longtemps possible. Par exemple, cela fait depuis 2012 que je n’ai pas acheté de téléphone. Je fais juste vous dire ça pour remettre les choses en perspectives. Pour essayer de vous comprendre que la notion de besoin, peut-être réévaluée.

Je veux dire, si vous avez la possibilité d’économiser quelques euros, dollars, pesos ou yens, faites-le. Cependant… Je suis contre les « bonnes » affaires dont vous n’avez pas besoin.

Pourquoi? Parce que pour toutes ces choses dont vous n’avez pas réellement besoin, vous procurent un bonheur très éphémère. Ensuite elles finissent par prendre la poussière dans une boîte stockée dans votre remise ou dans votre sous-sol. Mais pour l’achat de ces objets, des ressources précieuses ont été prises de la planète et des gaz nocifs à effets de serre sont émis dans l’air pendant la production, mettant encore davantage la pression sur notre planète Terre.

Nous prenons déjà tellement de choses de la Terre que le jour du dépassement est chaque année avancé. Ce jour symbolique, calculé par le WWF en partenariat avec le Global Footprint Network, intervient toujours un peu plus tôt chaque année. Le Jour du dépassement, c’est le jour à partir duquel nous avons pêché plus de poissons, abattu plus d’arbres et cultivé plus de terres que ce que la nature ne peut nous procurer au cours d’une année. Cela marque également le moment où nos émissions de gaz à effet de serre auront été plus importantes que ce que nos océans et nos forêts ne peuvent absorber. Cela signifie que nous vivons actuellement « endettés » envers la planète. Et produire et acheter encore plus NE va PAS aider à repousser cette date.

Comment lutter contre cette frénésie qui nous encourage toujours à acheter davantage : opter pour le Buy Nothing Day!

Oubliez le vendredi noir — célébrez plutôt la Journée sans achat

En guise de protestation contre le consumérisme, le Buy Nothing Day a vu le jour au Canada en 1992. C’est l’idée de l’artiste Ted Dave, de Vancouver.

Le Buy Nothing Day est une journée pour la société pour interroger notre façon de consommer.

Au cours des 28 dernières années, la journée du « Buy Nothing Day » s’est étendue à d’autres pays. Elle est actuellement « célébrée » dans près de 65 pays. Bien que la journée ait reçu des commentaires critiques selon lesquels elle ne fait que retarder les achats, plutôt que de changer les habitudes sous-jacentes, je continue de penser qu’il s’agit d’une excellente initiative qui devrait être encouragée.

Quand aura lieu la Journée sans achat en 2019?

C’est le vendredi 29 novembre.

Que puis-je faire d’autre le jour de la Journée sans achat, à part magasiner?

Au fil des ans, plusieurs traditions autres que l’achat de produits sont nées autour du Buy Nothing Day, notamment :

Credit Card Cutting Up ou le coupage de carte de crédit:

Ici nous avons une grande « culture de la carte de crédit » au Canada. Lors de cette journée dédiée à la réflexion de notre façon de consommer, certains décident de payer leur carte de crédit, puis de la découper, avant de rompre avec l’habitude de vivre à crédit. Il s’agit d’une des activités de protestation les plus faciles à mettre en place, du moins si vous avez les moyens de rembourser votre carte de crédit.

Zombie Walk ou La Marche des Zombies.

Dans certaines villes, lors de la journée sans achats, des zombies se promènent dans les centres commerciaux. Bien que ces « zombies » ne dérangent pas les acheteurs, ils fixent les paniers des consommateurs dans les allées des centres commerciaux.

Whirly Mart

Il s’agit d’une action de protestation contre la surconsommation, qui consiste à pousser lentement des chariots vides en silence dans les rayons des magasins. Les participants n’achèteront rien et chercheront à former une longue chaîne de non-acheteurs, qui se baladent en tourbillonnant à travers un labyrinthe d’allées de magasins. C’est une forme de récupération collective de l’espace qui n’est autrement utilisé que pour l’achat et la vente. Les « Whirl-Marters » cherchent à imiter et à tourner en dérision le processus d’achat qu’ils trouvent absurde.

Buy Nothing Hike : C’est ma préférée.

Il suffit d’ignorer les magasins. Et plutôt que d’aller dans les centres commerciaux, il s’agit de se diriger vers la nature pour profiter d’une longue promenade sur la plage, dans la forêt, un parc, ou au bord de la rivière.

Alors qu’allez-vous faire le 29 novembre pour le Buy Nothing Day ?

Partagez votre action du vendredi 29 novembre 2019 ou le samedi 30 novembre sur les médias sociaux avec #BuyNothingDay #journeesansachat et prenez position contre la (sur) consommation!

Si vous êtes une entreprise et que vous souhaiter également prendre part au mouvement voici quelques exemples d’initiatives d’entreprises ont décidé de prendre le contre-pied du Black Friday.

Buy Nothing Day ou la journée sans achat

La période des Fêtes approche à grands pas et la folie des centres commerciaux a déjà commencé, alors nous aimerions sensibiliser la population à la surconsommation en célébrant la Journée sans achat. Cet événement orinigllement appelé le « Buy Nothing Day » a débuté à Vancouver dans les années 1990. Cet événement coïncide avec le Black Friday, la plus importante journée de magasinage en Amérique du Nord. La journée sans achat encourage les consommateurs à examiner leurs habitudes d’achat et à se demander « pourquoi achetons-nous autant de » choses « dont nous n’avons tout simplement pas besoin ».

La Journée sans achat rappelle aux consommateurs que nous pouvons changer nos habitudes et ainsi changer la société à notre échelle.

Il est temps que l’on se questionne sur nos habitudes de vie et de consommation.

Pourquoi est-ce que l’on apprécie tant aller faire du magasinage?

Nous achetons trop souvent des vêtements, des accessoires, des cosmétiques, des jouets et des gadgets uniquement parce qu’ils sont en promotion et parce que notre société de consommation nous encourage sans cesse à acheter!

Aujourd’hui on considère même le shopping comme une activité de loisir.

Alors certes chacun ces passe-temps, mais il ne faut pas oublier toutes les conséquences que peuvent avoir nos hobbies…

Est-ce que j’ai réellement du plaisir à acheter et à porter des vêtements fabriqués par des gens qui vivent dans la pauvreté et dans la misère? Pas vraiment!

Et vous, dites-moi quels sont vos passe-temps préférées? Qu’est-ce qui vous rend heureux?

Pour ma part….j’adore faire de la photographie . Lire. Dessiner. Écrire. Faire de la déco aussi. Prendre soin de mon petit chez moi. Aller dans le bois. Relaxer. Méditer. Écouter un bon film. Aller au spa. Nager. Bref, il y a tellement d’autres options plutôt que d’aller au centre d’achat.

Enfin, pour en savoir plus, je vous invite à consulter mes précédents articles sur le sujet:

Le Black Friday ou la journée de la surconsommation

Quelles sont les alternatives au black Friday?

 

 

 

Sélection de marques de chaussures green et cools

Voici les marques de chaussures durables que vous devez connaître! Dans cette sélection je vous présente plein de chaussures écolos qu’il s’agisse de chaussures pour tous les jours comme Veja, ou de ballerine comme Rothy’s.

Les marques de chaussures durables sont plus convoitées que jamais.

L’impact effroyable de l’industrie de la mode rapide a récemment été révélé au grand jour grâce à des documentaires tels que The True Cost ou Stacey Dooley’s Fashion’s Dirty Secrets. Ces films nous ont tous inspirés à nous habiller de façon plus éthique, mais comment faire? Par quoi commencer? Vers quelles compagnies se tourner? Pas toujours facile, de savoir quoi acheter…

La fabrication de chaussures peut soulever bon nombre de questions. En effet, entre les aspects éthiques, sociaux et environnementaux liés liés à la production, la fabrication de chaussure doit être examinée de près. Entre droits du travail, pollution plastique, bien-être des animaux, production de déchets lors de la fabrication entre le recyclage et la fin de vie du produit… Il y a de très nombreux aspects à considérer lorsque l’on fabrique une paire de chaussures.

De plus, bien souvent, les chaussures sont faites de nombreux composants différents. Elles contiennent souvent des matériaux dérivés d’animaux.

Bref, parfois trouver une paire de chaussures durable, qui ont fière allure et qui ne compromettront pas vos valeurs, peut se révéler être un véritable défi.

Pourtant, de plus en plus de marques relèvent ce pari, en bousculant l’industrie de la chaussure avec des matériaux innovants et respectueux de l’environnement, en levant le voile sur les chaînes d’approvisionnement tout en mettant en valeur les savoir-faire artisanaux traditionnels.

Si vous recherchez des marques de chaussures élégantes qui sont fondées sur des valeurs durables et qui travaillent afin de réduire et de minimiser leur empreinte environnementale, voici quelques marques que vous devez connaître :

Meilleures chaussures de sport — Vivobarefoot

La start-up londonienne Vivobarefoot est en train de révolutionner l’industrie de la chaussure…

Son objectif est de fabriquer la chaussure la plus durable au monde, tout en dépassant la qualité et la performance des autres marques de chaussures traditionnelles. Pour atteindre cet objectif, Vivobarefoot a créé des chaussures révolutionnaires et légères destinées à tous ceux qui veulent ressentir la sensation de la course pieds nus, tout en maintenant des niveaux de performance optimaux.

Leur engagement en faveur de la qualité s’accompagne de leurs attestations en matière de développement durable, qui sont nombreuses : ils prévoient d’utiliser 90 % de matériaux durables dans leur production d’ici 2020, leurs chaussures sont végétaliennes (dans certains cas construites avec des matériaux aussi innovants que des algues transformées).

Vivobarefoot apporte son soutien aux organismes internationaux comme l’OIT et la Fédération mondiale des travailleurs et du commerce éthique et l’Initiative de Better Work Global/Cambodia. Tout cela en limitant les déchets dans la chaîne d’approvisionnement, avec plus de 2 millions de bouteilles en plastique recyclées à ce jour.

Les chaussures Vivobarefoot sont faites pour durer, et sa flexibilité et sa résistance en font des chaussures de sport durables de la qualité optimale.

 

Meilleures chaussures pour le confort — Allbirds

Pour des chaussures élégantes que vous pouvez porter toute la journée, jetez un coup d’œil à Allbirds.

Allbirds est une start-up de chaussures qui compte Leonardo DiCaprio parmi ses investisseurs et Mila Kunis, Witney Port et Jennifer Garner, parmi ces clients.

Certifiée B-Corp, Allbirds utilise des matériaux naturels et durables pour crée des chaussures minimalistes. Parmi les modèles phares de la marque, figure le sneaker « Wool Runner », pour hommes et femmes, dont le processus de fabrication permet de réduire la consommation d’énergie de 60 % par rapport à des baskets dites classiques.

La collection Tree fabriqués avec des fibres d’eucalyptus d’origine éthique. Elles proviennent de fermes sud-africaines qui réduisent les engrais qui utilisent les précipitations et non l’irrigation. Leurs collections ont des lacets faits à partir de bouteilles en plastique recyclé et ont une semelle intérieure fabriquée à partir de graines de ricin.

Innovant continuellement, Allbirds a présenté cet été une nouvelle semelle appelée SweetFoamTM à base de canne à sucre.

L’entreprise s’engage également à réduire son empreinte au carbone en s’auto-chargeant une taxe pour sauver l’environnement.

Pour en savoir plus sur Allbirds, je vous invite à consulter mon article entièrement dédié ici « Veja, la basket équitable « .

Les meilleurs baskets durables — Veja

Pour un look éthique, jusqu’au bout des pieds essayez la marque franco-brésilienne Veja, qui fabrique des baskets écologiques depuis 2005.

Chaque étape de la production a été élaborée de façon à avoir un impact positif. Ainsi les chaussures Veja sont fabriquées avec des matières premières issues de l’agriculture biologique sans produits chimiques ni procédés polluants.

Choisissez parmi les baskets en coton biologique ou parmi les baskets en cuir, avec des semelles en caoutchouc sauvage d’Amazonie.

Pour en savoir plus sur Veja, je vous invite à consulter mon article entièrement dédié ici « Allbirds : les sneakers confo et ecolo« .

Les meilleures chaussures végétaliennes — Nae

Pour éviter l’utilisation de produits d’origine animale (généralement le cuir et la colle d’origine animale lorsqu’il s’agit de chaussures), les chaussures végétaliennes sont souvent fabriquées à partir de matériaux synthétiques à base de pétrole comme le PU et le PVC. Il va sans dire qu’il ne s’agit pas des matériaux les plus respectueux de l’environnement en termes de production et de cycle de vie. Cela signifie que si le bien-être des animaux figure en bonne place sur les préoccupations des chaussures éthiques, les allégations de durabilité suscitent souvent des questions.

NAE (No animal Exploitation) est une marque de chaussures végétaliennes qui défend les matériaux innovants tels que Piñatex®, les airbags recyclés, le liège et les bouteilles en plastique recyclées.

Les chaussures Nae sont produites dans des usines portugaises certifiées. Et plus encore, la totalité de ses produits est réalisée au Portugal et dans des usines certifiées qui respectent les droits de ses travailleurs, ne favorisant aucun type d’exploitation. Les chaussures Nae proposent une large gamme de styles allant des bottes de motards aux sandales.

Les meilleures chaussures pour l’hiver — Good Guys Don’t Wear Leather

Good Guys Don’t Wear Leather : tout est dit dans le nom de la marque. Comprenez littéralement « Les gens bien ne portent pas de cuir ». Imaginée par la styliste végétarienne Marion Hanania, cette marque française de chaussures unisexes a été approuvée par l’association internationale de défense des animaux peta.

La fabrication de leur collection ethnique et chic s’effectue au Portugal avec des matériaux écologiques et non toxiques.

Sincèrement, les chaussures Good Guys Don’t Wear Leather sont vraiment stylées. D’ailleurs ce n’est pas un hasard si Emma Watson compte parmi les fans de la marque.

Alors que les matériaux utilisés dans les chaussures végétaliennes (en l’occurrence, les microfibres) soulèvent des questions environnementales lorsqu’il s’agit de durabilité, Good Guys fait des pas dans la bonne direction — toutes ses chaussures sont sans produites dans une petite usine au Portugal dans un environnement qui fait appel aux techniques traditionnelles et artisanales.

L’entreprise revendique également une chaîne d’approvisionnement entièrement traçable et utilise des matières premières provenant de fabricants certifiés en Europe. Les chaussures sont certifiées Oeko-Tex Standard 100. Ce label vous garantit un produit sans substances indésirables pour la peau.

Les meilleures chaussures pour les soirées — Susi Studio

Les chaussures de Susi Studio sont aussi confortables que glamour.

Susi Studio est basé à Los Angeles et conçoit des chaussures végétaliennes pour la femme moderne. Susi Studio propose à la fois des talons hauts et des sandales plates. Elles sont toujours fabriquées avec des matériaux comme le chanvre, le faux cuir ou des bouteilles en plastique recyclé. La chaîne d’approvisionnement est transparente. Pour y parvenir, l’entreprise travaille en étroite collaboration avec les usines de fabrication. Ces dernières sont basés au Portugal et à Hong Kong (et sont entièrement détenues et exploitées par des femmes).

Les meilleures chaussures d’artisanat de luxe — Ferragamo

Pour des chaussures de luxe aux styles classiques, découvrez Salvatore Ferragamo.

C’est une entreprise italienne de chaussures de luxe créée en 1928 à Florence par Salvatore Ferragamo. À Hollywood, Ferragamo est reconnu comme le « fabricant de chaussures des stars ». Il a fabriqué des souliers pour des actrices telles que Bette Davis, Audrey Hepburn et même Judy Garland.

La marque haut de gamme propose toujours une grande variété. On retrouve un grand choix de talons hauts et compensés, mais aussi de sandales, et de ballerines.

Les meilleures chaussures pour toute la famille — Po-Zu

Les chaussures Po-Zu pour hommes, femmes et enfants sont fabriquées à partir de matériaux d’origine naturelle renouvelable et sont récoltées de manière responsable.

Les matériaux comprennent le Piñatex, le coton biologique, la laine, le liège, le liège, le cuir, le Coir (un mélange d’écorce de noix de coco et de latex naturel) et le latex naturel. La promesse des chaussures Po-Zu? Offrir à la fois durabilité et confort. Le tout avec le plus petit impact environnemental possible. Les chaussures Po-Zu ne contiennent pas de résidus de pesticides, d’agents de blanchiment ou de colorants toxiques. Enfin, elles sont fabriquées dans des usines sélectionnées où les travailleurs sont traités avec respect, et rémunérés à un salaire équitable.

Les meilleures chaussures pour tous les jours — Rothy’s

Rothy’s ce sont des chaussures faites à partir de fibre de plastique de bouteilles recyclé.

Une fois récupérées, les bouteilles sont débarrassées de leur bouchon et étiquette, puis stérilisées. Elles sont ensuite réduites en flocons, ceux-ci étant alors fondus afin d’être transformés en bobines de filament. Ensuite les filaments de plastique recyclé alimentent les imprimantes 3D. Ce sont les imprimante qui vont «tisser / coudre » la ballerine d’un seul. Le processus est ultrarapide : il faut six minutes pour fabriquer une paire de chaussures.

Rothy’s, des chaussures sans chutes ni déchets

En sortant de la machine, la ballerine est quasiment prête à être portée ; elle épouse déjà parfaitement la forme du pied, et ne nécessite ni coutures ni rivets, lacets, ou élastiques.

Rothy’s s’est également taillé une place de choix. En effet, même Meghan Markle les a adopté. Elle a été aperçue en train de porter une paire de Rothy’s pendant la tournée royale en Australie.

Les meilleures chaussures pour ajouter une touche de couleur à sa tenue — Rafa

Les talons, les mules et bottines Rafa, aux couleurs vives et vives, sont parfaites pour ajouter une touche de couleur à votre look, sans compromettre vos valeurs. La collection de chaussures est fabriquée à la main à Los Angeles. Elles utilisent uniquement des matériaux recyclés végétaliens.

Les meilleures chaussures pour traverser toutes les saisons — Osklen

Qu’il s’agisse de mules pointues, de bottines, de pantoufles, de sandales ou de baskets, Osklen du designer Oskar Metsavaht, utilise des matériaux innovants comme le cuir de pirarucu et le cuir de saumon pour créer des chaussures élégantes et adaptées chaque saison.

Les meilleures chaussures pour donner en retour — TOMS

TOMS est une marque basée au Royaume-Uni, certifiée B-Corp, qui fabrique des chaussures éthiques et qui aident les personnes dans le besoin via le programme One for One®. Pour chaque paire  achetée, un don d’une paire neuve est destiné à un enfant dans le besoin.

Celles pour les amateurs de DIY — Juta Shoes

Juta est une entreprise basée à Londres qui fabrique des espadrilles sur mesure en cuir recyclé. Vous pouvez même créer soit votre propre modèle, soit acheter un kit de fabrication pour les fabriquer à la maison.

Les meilleures chaussures traditionnelles — Ottowin Footwear

Ottowin Footwear  a été fondé en 2016 et fabrique des chaussures de luxe en cuir végétal. Elles sont fabriquées avec seulement quatre composants. Et afin de produire le moins de déchet possible, elles sont fabriquées à la demande. C’est pourquoi il faut attendre jusqu’à trois semaines pour obtenir une paire.

Celles pour aller travailler — Zingales

Zingales crée des chaussures élégantes et sans cruauté pour hommes. Elles sont fabriquées éthiquement et entièrement à la main. Et ne contiennent ni cuir ni sous-produit animal.

Et vous…? Quelles est votre marque de chaussure éthique préférée?

Avez-vous fait des découvertes grâce à cette sélection? Dites-moi tout dans les commentaires!

Combien de tote bags possédez-vous ?

J’ai posé la question à mes abonnés sur Instagram. D’ailleurs si tu ne me suis pas encore, qu’est-ce que tu attends?! (C’est par ici, c’est gratuit, ça coute rien et ça fait plaisir). Alors tu te demandes sans doutes, quel genre de drôles de questions peuvent bien me préoccuper… Et bien oui, je te l’accorde, c’est un peu étrange à prime abord de s’interroger sur des objets si inusités, mais ils font pour autant partie intégrante de notre quotidien. Après un article sur les fermetures à glissières, en voici un sur un autre article banal auquel on ne prête pas assez attention : les tote bags!

Alors, combien en possèdes-tu? Est-ce que tu en possèdes tellement, que tu n’es même pas capable de répondre…? C’est correct, tu n’es pas le/la seule… Et c’est un peu là où réside le problème.

Les sacs de type tote bags, comme les échantillons gratuits, ils sont en quelque sorte irrésistibles de par leur gratuité.

Véritables outils promotionnels, on distribue les tote bags gratuitement sur présentation d’une story instagram, on les offre à l’achat de coffret ou bien pour chaque commande dépassant un certain montant d’achat, ou encore simplement comme remerciement sous forme de « cadeaux / goodies ».

Bref, les tote bags, sont souvent donnés ou parfois vendus pour une bouchée de pain.

Mais au delà du nombre, ils sont également utiles! Ils remplissent par ailleurs à merveilles leurs fonctions : sac de courses, sac de tout les jours, sac de voyage, sac de sac.

Bref, les tote bags sont de véritables fourretout dont on peut s’en servir de multiples façons.

Cependant, dans une réflexion plus large vers un mode de vie plus éthique et plus durable, il y a une limite raisonnable au nombre de sacs de type tote bags dont vous avez besoin dans votre vie. Et à ce propos, il est fort probable que si vous êtes en train de lire cet article, vous avez un léger (ou un gros) problème avec le nombre de sac tote bags que vous possédez.

Au delà du nombre parfois grotesque que l’on peut parfois possédez, le problème avec les tote bags, c’est qu’ils ne sont pas tous créés de la même façon et avec la même attention.

Certains sont en coton biologique, fabriqué localement, avec un design qui s’adaptera bien à la vie quotidienne. Ceci-ci est fabriqué aux états-unis dans une usine locale à Lowell, au Massachussets, avec du coton de la plus haute qualité provenant également des États-Unis. Tandis que d’autre sont particulièrement mal conçus. Ils sont blancs, salissants, en coton très mince, les poignées ne sont pas assez longues ou la taille du tote bags n’est tout simplement pas grande. Ce genre de mauvaise conception les rend encombrants au mieux et inutiles au pire.

Les tote bags sont généralement blanc… Et généralement sales. Nettoyer ton tote bag : la fausse bonne idée

C’est particulièrement vrai pour les tote bacs utilisés pour l’épicerie; si vous utlisez vos tote bags préférés dans la vie quotidienne, probablement qu’ils sont dans un sale état. En effet, si vous trainez régulièrement ce genre de sacs avec vous, il est fort problable que votre tote bag est perdu de son éclat originel.

Et c’est là que le coté insidieux de ces sacs!

Souvent les tote bags rétrécissent beaucoup au lavage. Parfois de moitié. Ainsi, si vous lavez votre tote bag en pensant lui redonner un coup d’éclat, il y a de grandes chances, pour que celui-ci rétrécisse et devienne inutilisable.

Et un article mal conçu finira sans doute ces jours dans un dépotoir.

Egalement, les tote bags ne sont pas toujours si appréciés et utilisés. Il est fort probable que vous en ayez une collection, mais que vous vous serviez toujours du même.  Et c’est la encore un problème… Si on en a trop, s’ils deviennent laids pourquoi s’embêter à les garder? Nous les recevons souvent gratuitement, alors nous avons aucun acquit de conscience quand vient le temps de les jeter.

Nos solutions pour les tote bags en trop

  • Créatifs, créatives, vous pouvez user de vos talents pour fabriquer de nouveaux objets.

Coussins, portefeuilles, trousses, à vous de choisir quel objet vous sera le plus utile. La réutilisation est la parfaite solution pour un objet non utilisé ou abimé !

Vous n’avez pas l’âme d’un créateur, nous avons une autre solution pour vous. Elle est moins écolo parce qu’elle vise souvent à recycler plutôt qu’à réutiliser mais est tout aussi intéressante.

  • Donner-les à des récupérateurs professionnels ou à des associations permet de trouver une utilité à vos tote bags abandonnés.

Il existe une multitude de lieux où donner ces vêtements. Pensez-aux maisons d’aide, aux refuges, aux charités, ou laissez-les simplement dans des boites de don.

  • Donner-les à une banque alimentaire

Les personnes qui fréquentent les banques alimentaires, prévoient parfois pas assez de sacs pour repartir avec la nourriture dont leur famille a besoin. Alors pourquoi pas faire don de votre collection de tote bags, à un organisme qui organisme des soupes populaires ou à une banques alimentaires. Cela leur permettra de donner des denrées dans des sacs réutilisables.

  • Utilisez-les à la place des sacs cadeaux lorsque vous apportez des cadeaux ou de la nourriture à vos amis et à votre famille.

 

Enfin, si votre collection de sacs tote bags vous rend heureux, et qu’elle n’a pas d’effets néfastes sur votre vie, et bien, prenez-en soin!

 

La pollution microplastique des océans par les vêtements

sLe microplastique, une pollution invisible et sous-estimée

On appelle microplastique une particule de plastique qui mesure moins de 5 mm. Ces particules arrivent généralement dans les océans depuis les cours d’eau dans lesquels elles sont directement rejetées. Le problème de la prolifération des microplastiques dans les océans et les cours d’eau de la planète a été mis en lumière par un certain nombre d’études et de rapports alarmants au cours des dernières années. Aucun endroit sur Terre n’est vraiment épargné. D’après des prélèvements récents on retrouve même des microplastiques en Arctique.

Mais d’où viennent-ils et que pourrait-on faire pour réduire ou éliminer leur diffusion?

Selon une étude réalisée par l’Union internationale pour la conservation de la nature la principale source primaire de microplastiques retrouvée dans les océans provient des textiles synthétiques. Ces derniers libèrent de grandes quantités de fibres plastiques dans les eaux des lessives. Ils seraient ainsi à l’origine de plus d’un tiers des particules de plastique qui finissent leur course en mer.

Selon Greenpeace, laver en machine 6 kilos de ce linge libérerait quelques 500 000 micro-fibres de polyester et 700 000 d’acryliques.

On y pense moins souvent lorsqu’on évoque le plastique, mais les vêtements sont également fabriqués avec du plastique.

En effet, environ les deux tiers des vêtements que nous portons dans le monde sont fabriqués à partir de différentes formulations de plastique comme le polyester, le nylon et l’acrylique.

Les vêtements en matière synthétique constituent la première source de pollution des océans par le microplastique.

Ce triste constat de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN, 2017) nous rappelle que nous devons faire notre part pour contribuer à changer l’industrie textile

Vous demandez — vous comment pouvez-vous agir? Voici 5 façons d’aborder le problème des microplastiques liés aux vêtements.

  1.  Jetez un coup d’œil à vos étiquettes:

Plus d’un tiers des particules de microplastique présentes dans les mers proviennent de textiles synthétiques. Les textiles concernés sont par exemple les vestes en fibre polaire, les t-shirts et les serviettes de voyage en microfibres. Ces textiles sont légers et faciles à entretenir. De plus ils tiennent chauds.  C’est pourquoi on les retrouve également des les vêtements de sport et de plein air. Mais maintenant on en retrouve un peu partout. On en retrouve également dans les cotons mélangés des jeans, ou dans les bonnets en viscose. Bref, il y a souvent une part de fibres synthétiques ajoutées. Alors, pensez à bien regarder l’étiquette de composition d’un vêtement avant de l’acheter.

Et si possible favoriser l’utilisation de fibres naturelles.

  1. Utilisez votre voix pour interpeller les institutions.

Écrivez aux marques que vous aimez qui produisent des vêtements en plastique et demandez-leur ce qu’elles font pour lutter contre la pollution par les microfibres.

À l’autre bout de la chaîne de production de l’industrie du textile, on constate un notable immobilisme sur la question. Les tissus synthétiques sont un matériau bon marché et polyvalent. Ils ont aussi des propriétés pratiques et recherchées que les matières naturelles n’ont pas forcément. Les tissus synthétiques n’ont pas besoin de repassage, ils sont plus stretch. Bref, entre leurs propriétés et leur faible coût de plus en plus de vêtements contiennent des matières synthétiques. Ce phénomène encore amplifié par l’avènement des chaînes de magasins spécialisées dans la mode rapide à petits prix.

On notera aussi que les efforts de certaines marques pour travailler avec des matériaux recyclés. Mais les matériaux recyclés ne constituent pas une solution à part entière. En effet, ils ne sont guère utiles pour les microplastiques : un produit recyclé aura en effet tendance à libérer encore davantage de fibres dans l’environnement.

Une fois que vous avez rédigé un courriel pour vos fabricants de vêtements préférés, pourquoi ne pas écrire également au fabricant de votre machine à laver et à vos élus locaux, pour savoir ce qu’ils font pour lutter contre ce fléau.

Une autre partie du problème réside dans le fait que les stations de traitement d’eau ne parviennent à bloquer qu’environ la moitié des microplatisques.

Si l’interdiction des sacs plastiques, paille, coton-tige et autre plastique jetable sont un pas dans la bonne direction, il est important de s’atteler plus sérieusement au microplastique. D’autant plus que limiter leur propagation n’a rien d’une utopie.

En effet, les microbilles, qui se trouvaient autrefois dans les dentifrices et les nettoyants, ont été interdites par le gouvernement canadien en 2017, ainsi que par l’Union européenne en 2018. Nous avons éliminé les microbilles très facilement et très rapidement. Je pense qu’il existe également des solutions faciles pour limiter les microfibres de l’environnement, et cela pourrait être aussi simple que de développé un filtre adapté pour les machines à laver, ou que de meilleures techniques de lavage (par exemple avec moins de frottement).

  1. Une fois que vous avez conscience de quels sont vos vêtements en plastique, envisagez d’en prendre soin différemment : essayer lorsque cela est possible de laver moins fréquemment votre linge.

Et si possible également laisser tomber le sèche-linge. Le frottement des textiles synthétiques lors du lavage et du séchage est responsable des microplastiques primaires relargués dans les océans, causant des dommages encore mal connus sur la santé humaine et la qualité des écosystèmes.

Une étude australienne a montré que 1 personne sur 2 lave ses vêtements uniquement par habitude, non pas selon leur niveau de saleté. Pourtant, réduire la fréquence de lavage permet d’augmenter la durée de vie de nos vêtements, mais aussi de réduire les impacts environnementaux liés à leur entretien.

Alors au prochain lavage, posons-nous la question : ce chandail est-il vraiment sale?

  1. Acheter un sac anti-microplastique

L’utilisation d’un capteur de microfibres comme Coraball ou Guppybag dans votre lessive peut aider à réduire le nombre de microplastiques entrant dans le jet d’eau. Ces pochettes spéciales permettent de retenir près 90 % des fibres.

  1. Disposer de ces vêtements de façon responsable

Parce que les matières plastiques ne sont pas biodégradables, il est important de leur éviter l’enfouissement. Pour cela, pensez à les réparer, ou à de les donner, afin d’éviter de les envoyer dans les centres d’enfouissement.

Credit photo @ferncooke pour Fashion Revolution

Ces marques de mode made in Canada

Il est enfin temps de partager ce article après des mois de procrastination et de compilation de noms, et de recherche pour trouver les meilleurs endroits pour magasiner de façon responsable au Canada. Mon objectif avec cette liste ne consistait pas simplement à rassembler tous les fabricants, marques ou designers canadiens que j’ai découverts ou dont on m’a parlé, mais plutôt à dresser une liste exhaustive de ceux qui, à mon avis, mettent la barre haute en matière de design et de savoir-faire et qui contribuent, je crois, à faire rayonner l’industrie textile et la mode canadienne.

Comment ai-je bâti la liste ?

Je me suis concentré sur les marques qui fabriquent au Canada.

Ainsi que sur quelques marques qui produisent de façon éthique ailleurs, mais qui sont basées sur le territoire canadien. J’ai fait personnellement des achats chez eux ou j’espère le faire un jour. Ils ont tous une esthétique relativement minimale, élégante et intemporelle.

Pour classer tous les vêtements et accessoires indépendants, j’ai inclus une courte note sur la collection, ma pièce préférée et le prix général ($ = 100$ ou moins | $$ = 150$-$350$ | $$$ = 350$ +).

J’ai gardé cette liste centrée sur la mode féminine, mais j’ai tout de même souligné lorsque des vêtements pour hommes sont également disponibles. J’ai décidé d’omettre la plupart des boutiques  » locales  » qui n’offrent pas d’achats en ligne pour le moment. Pour l’instant, j’ai laissé de côté les vêtements pour enfants parce que c’est un tout autre jeu et que je ne suis pas vraiment experte en la matière puisque je n’en ai pas.

Si vous me lisez depuis la France, la Suisse, la Belgique ou depuis un autre pays francophone, pas de problème. Autant que je sache, ces boutiques et designers livrent à l’international !

Tour d’horizon de ces marques qui ont opté pour le made in Canada.

  1. LLOYD

    LLOYD Clothing est une marque de vêtements indépendante créée et dirigée par Mira Clancy et Kathy Hamagami.
    Chaque pièce est conçue pour le confort, la facilité d’entretien, et en respectant l’environnement. Tous les articles sont fabriqués à Vancouver, en Colombie-Britannique, et la plupart sont faits à la main par Mira et Kathy.

    J’aime beaucoup ce T-shirt court en lin, un basique à avoir dans son dressing | $$|

  2. URSA MINOR

    URSA MINOR est une ligne de vêtements de Montréal. La créatrice Elizabeth Hudson est une designer et modéliste autodidacte ayant une formation en peinture et en arts textiles. Ursa Minor propose des vêtements minimaliste aux finitions impeccables et aux détails soignés. Elizabeth conçoit des collections considérant avec soin les proportions, les couleurs, les lignes et les courbes. Le résultat est d’une élégance décontractée. Les vêtements Ursa Minor sont fabriqués dans des tissus de qualité, avec un emphase particulière pour le lin, les cotons biologiques et les fibres renouvelables et respectueuses de l’environnement.

    J’aime beaucoup la Jagger Dress Done, une robe sweatshirt en fibre naturelle avec décolleté et détails torsadés. | $$ |

  3. SUNJA LINK

    Avec sa collection éponyme de vêtements pour femmes, Sunja Link est une adepte de la qualité. Elle fait des vêtements de façon à ce qu’ils durent dans le temps et utilise les meilleurs tissus provenant d’Italie et du Japon. Chaque pièce est coupée et cousue à Vancouver.

    Coup de coeur pour la Sunja Link Summer Dress, une robe d’été simple que l’on pourra encore porter dans 20 ans.|$$ |

  4. HOIBO

    Hoi Bo est une marque vraiment durable qui offre un équilibre unique entre beauté, design, artisanat et fonctionnalité.
    Ils proposent pleins de jolis robes, t-shirts, jupes et pantalons, mais leur collection de sacs est absolument sublime.

    J’aime particulièrement leur petite pochette de couleur bleue électrique. | $$ |

  5. MARY YOUNG | LINGERIE

    MARY YOUNG propose des sous-vêtements. Chaque pièce est conçue et fabriqué au Canada dans un souci de confort et de longévité grâce à l’utilisation de jerseys, de tricots et d’élastiques doux.

    Ils ont entre autres, de jolies bralettes en rayonne de bambous, le tout fabriqué au canada. Il y a aussi quelques options de boxers pour les gars. |$ à $$ |

  6. OVATE

    J’ai eu gros gros coup de coeur pour la marque Ovate . Chaque vêtement est conçu avec des matières nobles telles que le coton, chanvre, laine, soie, lin, – et dans des couleurs éteintes. On retrouve des dégradé de noirs et de nuances de beige et des gris. Les vêtements Ovate sont entièrement fabriqués à Montréal, à la main par la créatrice, Audrey, et par sa main droite, Gabrielle. Chaque pièce est conçue, dessinée, dessinée, découpée, cousue, pressée et emballée à la main, par nous deux.

    Difficile de vous dire quelle est ma pièce coup de coeur, tellement tout est sublime… Mais il faut avouer que la blouse VIVIAN me fait de l’oeil!
    |$ à $$ |

  7. YOGA JEANS | DENIM

    J’ai découvert cette marque lors de la conférence Ecosessions durant le festival mode et design de Montréal. Les denim yoga jeans denim sont 100% québécois. Ils sont pensés à Montréal et produits en Beauce. Ils ont un choix immense. Et ils ont un très grands réseaux de distribution à travers tout le Canada. Imaginez, rien qu’à Montréal, il y a plus de 30 endroits où tu peux essayer leurs jeans.

    Personnellement, je suis plus une personne qui préfère les « vrais » jeans, 100%, plutôt que ceux avec un grand pourcentage d’élasthanne. Mais je ne pouvais pas faire une sélection de boutiques canadiennes sans mentionner Yoga Jeans, qui font figure de pionnier. |$ à $$ |

  8. MILDRED HANDMADE

    Mildred est une ligne de vêtements non saisonnière conçue et fabriquée entièrement par Laine Gabel, de la région rurale ontarienne. Chaque pièce de Mildred est fabriquée à la main par la créatice et tout les vêtements sont cousus avec des coutures cousues à plat. Cela qui les rend extrêmement durables et confortables à porter.

    J’aime beaucoup la robe Button Front, ou encore la blouse Patricia, ou la veste Ludlow overcoat. | $$ |

  9. KORINNE VADER 

    Chaque pièce de vêtements de Korinne Vader est soigneusement fabriquée à la main dans son studio de Victoria, en Colombie-Britannique. Dans ces collections on retrouve des vêtements intemporels.

    Gros coup de coeur pour la combinaison Finch. | $$ |

  10. BETINA LOU

    Betina Lou est une entreprise montréalaise qui conçoit, fabrique et commercialise des vêtements prêt-à-porter pour femmes. La ligne Betina Lou vise à créer chaque saison des pièces féminines, simples et faciles à porter au quotidien. Leur caractère classique, combiné à des inspirations modernes, contribue à en faire des pièces essentielles de la garde-robe. Tous les vêtements Betina Lou sont dessinés et coupés à Montréal pour être ensuite assemblés par de petites équipes de confection locales.

    J’aime beaucoup le top Jade. Un haut simple aux détails intéressants. Encolure haute et décolleté en V au dos. Légère coupe trapèze. | $$ |

  11. ESSER STUDIO

    Les pièces, pensées par Marie-Christine Fortier, proposent une silhouette douces et aériennes dans une palette minérale de sable, d’écru et de vert émeraude.

    Ils ont également de très beaux jeans, 100% coton. J’adore le modèle Heritage Denim pant. Je pourrais vraiment craquer pour ce modèle.

  12. FORTNIGHT |LINGERIE ET MAILLOT DE BAIN

    Fabriquée à la main à Toronto, cette élégante ligne de lingerie est méticuleusement fabriquée par une équipe de femmes – il faut compter 25 étapes et composants pour en faire un seul de leurs soutiens-gorge. Reconnue pour ses magnifiques body suits, Fortnight Lingerie a attiré les éloges de fans aussi célèbres que Khloe Kardashian et ils ont été présentés dans des magazines de mode dans le monde entier. La marque souhaite « faire en sorte que les femmes se sentent en confiance et belles dans leur propre peau ».

    J’aime beaucoup l’ensemble ARA.| $$ |

  13. HORSES ATELIER 

    Fondé par les meilleures amies Claudia Dey et Heidi Sopinka en 2012, ce duo de designers s’inspire de leurs valeurs personnelles : utilité, beauté, nature et durabilité. Horses Atelier s’est associé à des usines au Japon et en Italie pour créer des tissus luxueux et des imprimés personnalisés. Tout est ensuite cousu dans leur studio de Toronto.

    Je suis complètement en amour avec plusieurs de leur modèles. Je rêve de ce pull à col roulé-ci, en laine vierge et en laine d’alpaga. J’adore également cette combinaison noire archi-stylée. Ou encore ce manteau oversize.| $$$ |

  14. IRIS DENIM | DENIM

    Iris Denim a été crée dans un seul but : fabriquer le jean parfait. Insatisfaits de la coupe et de la qualité du denim qui saturait le marché, Jess Shvili et Lindsay Fernlund ont cherché à créer des silhouettes classiques avec des détails modernes. Les jeans Iris Denim sont fièrement fabriqué au Canada en utilisant des méthodes respectueuses de l’environnement et des agents de lavage biodégradables au lieu de produits chimiques toxiques.

    Le jeans So Emotional est pour moi, un genre de basique à avoir dans sa garde-robe. Il est comme les jeans que j’adore, composé à 100% de coton. J’aime beaucoup également le modèle Edge Of Seventeen, mais je suis pas assez soignée pour porter quotidiennement un jeans blanc.  | $$ |

  15. HUTCHISON

    Les pièces sont fabriquées sur commande, afin d’éviter la surproduction. Chaque pièce est assemblée du début à la fin par la créatrice. Le souci du détail dans la construction d’un vêtement complet est la première de ses priorités.

    J’aime beaucoup le pantalon Jenna Pant -Mini Stripe. Il est conçu dans un mélange de coton et de lin. Son mini motif à rayures crée un motif discret, ce qui le rend facile à assortir à presque n’importe quoi. | $$ |

  16. NAKED + FAMOUS | DENIM

    Naked & Famous ne fait pas de campagnes publicitaires coûteuses. Plutôt que dépenser de l’argent en marketing, ils consacrent toutes leurs ressources à dénicher le meilleur tissu du monde et à le transformer en jeans de qualité supérieure. Pour trouver les meilleurs tissus ils se rendent au Japon plusieurs fois par an pour trouver de nouveaux tissus, travaillant avec des usines de denim pour développer des choses folles comme le denim luisant dans le noir, les mélanges de cachemire, des denims réfléchissants, le denim arc-en-ciel et bien d’autres.
    Tous leurs produits sont fièrement coupés, fabriqués et cousus au Canada.

    Le Solid Black Selvedge pourrait bien être mon prochain achat. C’est un jean japonais de 13oz tissé sur des métiers à tisser à la main, par de véritables artisans . Le denim est ensuite teint en noir. | $$ |
    À Montréal vous pouvez retrouvez les jeans Naked + Famous chez Tate & Yoko. C’est un magasin qui propose des jeans et d’autres vêtements de qualité avec un service informatif et poli. Tate & Yoko est une visite incontournable pour n’importe quel amateur de dénim. Vous ne regretterez pas votre visite, promis.

  17. SMYTHE

    Smythe a été lancé par Andrea Lenczner et Christie Smythe. La marque est célèbre de part ces blazers et ces vestes. Aujourd’hui, Smythe propose de collections complètes de prêt-à-porter qui sont intemporelles et carrément sublime.

    Coup de coeur pour ce manteau à double boutonnage avec ce joli col en fausse fourrure amovible. À Montréal vous pouvez retrouvez les vêtements Smythe chez Holt Renfrew, Simons, TNT Woman, ou chez Joshua David à Westmount. | $$$ |

  18. DEVLYN VAN LOON

    Devlyn van Loon est une ligne de vêtements éponyme fabriqués à la main à Toronto, Canada. Elle propose des silhouettes épurées, à l’essentiel moderne et à une fabrication durable.

    Regarder ce très cool top : Tie Shoulder Tank – Denim Blue. Il est fabriqué dans un mélange de chanvre et de coton biologique, certifié GOTS|$ à $$ |

  19. BETH RICHARDS | MAILLOT DE BAIN

    Tous les produits Beth Richard sont fabriqués au Canada. L’entreprise veille à ce que les conditions de travail respectent les normes environnementales et sociales en place. La compagnie s’assure de réduire au minimum les déchets et intègre lorsque c’est possible des matériaux et des teintures recyclés.
    BETH RICHARDS utilise des tissus, des doublures et élastiques de la plus haute qualité, importées d’Italie et de France. Les tissus utilisés offrent une protection de 50+ contre les rayons UV et les UVB.
    BETH RICHARDS a aussi un volet responsabilité sociale. L’entreprise a démarré le CENSOR PROJECT. Ce projet donne 100% des bénéfices à Planned Parenthood et à la Fondation Gloria Steinem pour aider à protéger et préserver les droits des femmes et des filles à travers le monde.
    propose de très beaux maillots une pièce.

    Je trouve celui-ci très élégant. Et il est certain que ce type de modèle pourra encore être porté dans 10 ou 20 ans.| $$  |

  20. ELIZA FAULKNER

    Eliza Faulkner est toujours à la recherche de nouvelles façons d’être plus durable et éthique dans la conception et les processus de fabrication. Elle s’approvisionne en tissus tissés à Montréal et utilise des tissus et fin de rouleaux dans la mesure du possible. Toute la production est réalisée à Montréal par des couturiers, des tailleurs et des modélistes de la région. Eliza Faulkner est connue pour ses robes ultra-féminines et son utilisation audacieuse des couleurs et des textures.

    La pièce que j’ai choisie de mettre de l’avant est ce chouchou avec noeud papillon amovible. Il est fabriqué avec les restes de tissus de leur collection, et il est 100% lin certifié Oeko-Tex.| $ à $$$ |

  21. MINNOW BATHERS | MAILLOT DE BAIN

    Minnow Bathers crée des maillots de bain faits à la main comprenant partenariat avec des artistes, des pièces uniques, et des collections limitées. Toutes les pièces sont fabriquées à Toronto, au Canada. Il y a des modèles très intemporels et des modèles plus originaux. Pour compenser les impacts environnementaux de la production Minnow Bathers donne 1 $ de chaque vente à l’Ocean Conservancy, une ONG ayant pour but la sauvegarde des écosystèmes marins. De plus, un pourcentage de chaque vente est également donné à diverses organisations de défense des animaux et des droits humains tout au long de l’année.

    Pour ajouter un peu de fantaisie et d’extravagance, à votre look de vacances optez pour ce bandeau imprimé serpent. Il s’agit d’une édition limitée et chaque pièce est unique. | $$ |

  22. BEES + BONES

    Bees & Bones se sont des vêtements confortables, élégants, simples et audacieux.

    On retrouve de beaux basiques tels que le Folly Top, disponible en plusieurs couleurs, et en différentes longueurs de manches. | $ |

  23. JESKA GRUE

    Jeska Grue propose également de beaux vêtement conçus localement. Également dans un souci d’économie, et dans l’idée de ne pas faire de pertes Jeska coud chaque vêtement uniquement après réception de la commande. Ainsi, oubliez tout de suite l’immédiateté et la livraison en 48 h, promis par les grandes enseignes. Comptez minimum un mois avant de recevoir votre livraison. L’avantage de ce mode de fonctionnement, c’est qu’il n’y a aucune perte. Également, cela laisse la porte ouverte aux personnalisations. Ainsi, si vous aimez un tissu particulier sur le site mais que vous ne le voyez pas disponible pour le modèle de vêtement que vous aimeriez, il suffit d’envoyer un courriel à la créatrice.Le Wrap top est vraiment pas mal. Un genre de basique de la garde-robe mais avec un petit twist supplémentaire! | $$ |

  24. POWER OF MY PEOPLE

    Les vêtements fabriqués par Power of My People sont conçus pour devenir vos vêtements préférés. Ce sont des pièces clés durables sur lesquelles vous pourrez compter pour avoir du style. Ils sont fabriqué au Canada, avec des tissus en fibres naturelles. Power of My People se fournit en tissu auprès de fournisseurs de confiance, et toutes les fibres qui composent leurs vêtements proviennent de pays ayant des normes de fabrication éthiques exemplaires comme la France, les États-Unis et l’Australie.Si vous voulez vous bâtir une garde-robe capsule, vous devriez sans doute y jeter un oeil, car la qualité des vêtement est incomparable.

    D’ailleurs, regardez cette chemise blanche appelée The Heroine Properfit| $$ |

  25. DAG + STACEY

    Dagg et Stacey s’est donné comme objectif de créer des vêtements qui soient à la fois durables, confortable et de qualité. Établis à Toronto, Dagg et Stacey ont commencé par produire des collections en série limitée fabriquées principalement à partir de matériaux recyclés et de tissus vintage. Désormais l’entreprise conçoit et fabrique sa collection de vêtements exclusivement à Toronto, en collaboration avec des gens de indépendants locaux, selon les normes de construction les plus élevées.

    J’aime beaucoup cette combinaison classique en coton sergé brossé certifié Oeko-Tex standard 100 avec la fermeture à glissière sur le devant.
    | $$ |

  26. AMANDA MOSS

    Dans sa marque éponyme, Amanda Moss découpe à la main chaque pièce. Elle produit toutes les collections dans son petit atelier montréalais, géré de façon éthique.

    Elle propose plein de jolies choses. Vous devriez jeter un oeil à son site web. Pour ma part, je trouve la camisole VAL très cool.  | $$ |

  27. ODEYALO

    Odeyalo est une marque “slow fashion” pour plusieurs raisons. D’ailleurs je vous en ai déjà parlé ici. L’enseigne montréalaise crée des pièces qui se glissent trouveront parfaitement leur place dans une garde-robe minimaliste. Également, en créant des pièces de qualité, Odeyalo encourage les clients à conserver leurs achats pendant des années. Ainsi cela permet aussi d’éviter la surconsommation. Ensuite Odeyalo produit chaque item en petite quantité. Enfin, les pièces sont aussi belles que douces. Essayer-les et vous ne voudrez plus vous en défaire.

    Je suis amour avec les rayures de ce mélange de lin, de coton et de ramie. Le tissu MOLESKINE est décliné en différents vêtements :  kimono, chandail ou robe | $$ |

  28. COMPLEX GEOMETRIES

    Complexgeometries propose des vêtements confortables. Tels ques des t-shirts en jersey, des robes minimalistes et des chaussures à l’esthétique épurée et des détails inattendus. Le fondateur de Complexgeometries Clayton Evans crée une gamme complète de pièces adaptées au style de vie pour hommes et femmes qui veulent apporter une touche contemporaine à leur look. Complexgeometries fabrique tout au Canada.

    J’aime bien cette robe pull qui représente bien l’esprit de la marque.|$$ | (Aussi pour hommes!)

  29. MUTTONHEAD

    Muttonhead est une marque de vêtements unisexe, pour hommes et femmes. 90% des vêtements Muttonhead sont conçus et cousus à Toronto, Canada. Les 10 % restants des articles que la marque n’est pas en mesure de fabriquer à Toronto sont alors cousus aux États-Unis. Bien que la production ne se fasse pas 100 % au Canada, toute la fabrication se fait dans des milieux de travail sécuritaires où tous les travailleurs reçoivent un salaire équitable.

    Je pense que ce sweat à capuche serait parfait pour mes fins de semaine en camping| $ |

  30. FREE LABEL

    Chaque vêtement Free Label est coupé et cousu localement à Toronto et à Vancouver, au Canada. Free Label choisit des tissus naturels, durables et doux tels que le lyocell, le coton biologique, le lin et le bambou. C’est agréable de porter quelque chose de doux, mais c’est encore plus agréable lorsque ce tissu doux est respectueux de l’environnement.

    Ce pantalon en Tencel est aussi chic que confortable. | $ – $$ |

  31. BIRDS OF NORTH AMERICA

    Birds of North America est une ligne de vêtements canadienne. Tous les vêtements Birds of North America sont fabriqués fièrement et de façon éthique au Canada. Si vous aimez les ensembles rigolos, les jolis imprimés et les vibrations rétro, jetez un coup d’œil à cette marque.

    Personnellement, j’adore la combinaison Sandgrouse. | $$ |

  32. PRELOVED

    Cette collection inédite et novatrice mélange des tissus récupérés anciens, des tissus issus de fins de stock et des excédents pour créer de nouveaux articles uniques. Ce sont autant de tissus qui seraient autrement envoyés dans un site d’enfouissement.

    Je n’aime pas trop le style patchwork personnellement, mais j’avoue que la robe Valentina est particulièrement élégante avec son empiècement dentelle, cette robe montre aussi qu’il est possible de faire de très belles choses avec tissus récupérés.

5 raisons de préférer acheter un jeans Levi’s d’occasion 

Dans cette article, je vous présente les nombreux avantages à choisir le seconde main, plutôt que le neuf, dans le cas de l’achat d’un jeans Levi’s.

  1. Acheter un jeans Levi’s d’occasion pour favoriser le réemploi.

Les magasins d’occasion et les friperies telles que Renaissance ou l’Armée du Salut sont les meilleurs endroits où vous pourrez trouver un jeans Levi’s. En plus, l’avantage de ce type d’organismes c’est qu’ils permettent de réinsérer des gens grâce à leur vocation sociale. Ainsi, en venant encourager ce type de commerce vous soutenez l’économie locale et vous contribuez à venir en aide aux personnes qui font face à des situations de précarité.

  1. Acheter un jeans Levi’s d’occasion pour le prix réduit.

En effet, les produits issus du réemploi sont connus pour être moins chers que leurs équivalents neufs. Dans une boutique un jeans Levi’s neuf peut facilement coûter plus d’une centaine de dollars. Tandis que dans une boutique d’occasion vous pouvez vous en tirer pour 10 ou 20 $. Et en plus dans le cas d’organisme de charité vous ne payez pas de taxes! J’adore toujours me dire que je fais de belles trouvailles, et qu’en plus j’économise de l’argent par rapport au prix neuf.

  1. Acheter un jeans Levi’s d’occasion car c’est meilleur pour l’environnement.

La pratique du réemploi permet de détourner les matières des sites d’enfouissement, car les articles au lieu d’être jetés peuvent avoir une seconde vie. Également en donnant une seconde vie à un produit au lieu de l’acheter neuf, cela contribue à réduire la demande en ressources de matières premières, mais également à réduire tous les impacts environnementaux générés au cours du cycle de la fabrication du produit.

  1. La qualité des jeans Levi’s d’occasion est préférable.

Autrefois les jeans Levi’s étaient conçu entièrement en coton. Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui.

Aujourd’hui si vous achetez un jeans Levi’s en boutique il y aura sans doute environ 50 % coton 25 % de polyester 23 % viscose et 2 % élasthanne.

Je préfère avoir des vêtements dont la composition est simple.

De cette façon, je sais que en fin de vie ces derniers pourront être recyclés. Une composition complexe composée de 4 matières différentes complexifie grandement le processus de recyclage, en le rendant quasi impossible avec les technologies actuelles. Ainsi lorsque mon jeans (à la composition complexe) sera trop usé pour être porté il finira brulé ou dans un site d’enfouissement. Tandis qu’un jeans 100 % coton pourra redevenir un vêtement!

Une autre raison également pour laquelle je favorise les vêtements en coton, c’est à cause des microplastiques.

Vous ne vous en rendez peut-être pas compte, mais de petits fragments de fibre – de moins de 5 mm – se détachent des tissus lorsque vous portez et lavez vos vêtements. Ces fibres comme leur nom l’indiquent, sont si minces qu’elles ne sont pas filtrées par les usines de traitement d’eaux usées. Ainsi les microplastiques se retrouvent alors dans les océans.

  1. Le dernier avantage des jeans Levi’s d’occasion c’est que vous trouverez des modèles intemporels qui ont déjà fait leur preuve!

Bonus!  Également le dernier petit avantage : vous n’aurez pas mauvaise conscience à chaque fois que vous verrez l’étiquette de votre jeans.

En effet, plutôt que devoir inscrit la mention « fabriqué au Sri Lanka » ou ailleurs en Asie sur votre étiquette, comme c’est le cas pour leurs collections plus récentes vous verrez la mention « fabriqué au Canada ».

Depuis l’incident du Rana plaza je suis particulièrement sensible aux étiquettes et à la provenance de mais vêtement. L’incident du Rana plaza a été pour moi un électrochoc. C’est cet évènement, qui m’a permis de réévaluer ma façon de consommer. Et c’est en partie cet catastrophe qui a engendré en moi une réflexion plus profonde. Notamment par rapport aux marques que je souhaite encourager. Ou pas!

On dit souvent qu’acheter c’est voter.

Et c’est pourquoi à l’issue de cet accident j’ai décidé de changer ma façon de consommer. J’ai donc cesser d’encourager (du moins directement) les marques, les enseignes et les distributeurs dont les vêtements étaient fabriqués au sein de cette usine. Et Levi’s en faisait partie. Depuis cet incident l’enseigne s’améliore. Elle publie désormais partiellement la liste de sa filière d’approvisionnement. Mais pour le moment, elle se limite à dévoiler ses fournisseurs de 1er rang. C’est pas encore parfait, mais c’est mieux…

En tout cas, toute ma garde-robe n’est pas encore éthique, mais à chaque fois que je vois un vêtement en provenance d’Asie ça me fait toujours un petit pincement au cœur, surtout s’il est inscrit « made in Bangladesh ».

Et vous? Aimez-vous acheter d’occasion?

 

Allbirds : les sneakers confo et ecolo

Vous avez probablement déjà entendu parler d’Allbirds.

L’entreprise de baskets à la pointe de la technologie a été lancée en 2016 à la suite d’une campagne Kickstarter réussie, et après avoir conquit la Silicon Valley, Allbirds a essaimé à travers le pays, puis à travers toutes les villes mondiales comme New York, Londres, et Chicago.

Allbirds fabrique des chaussures à partir de matériaux écologiques rarement utilisés pour la fabrication de chaussures. La compagnie utilise de la laine mérinos, du Tencel et la canne à sucre.

Cette enseigne a également collecté les bouteilles en plastique pour en faire les lacets et des graines de ricin pour avoir les semelles intérieures. Cette collection de sneakers se décline en blanc, bleu, nuance de gris et ne présente aucun motif ou logo.

Allbirds est également une société certifiée B corp, ce qui signifie qu’elle a reçu une désignation de tierce partie reconnaissant un haut niveau d’engagement envers le bien commun. Sachant tout cela, et après avoir lu les témoignages de nombreux clients sur leur confort et leur respirabilité, je me suis dit qu’il était temps de vous les présenter.

Pour vous aider à faire votre choix, j’ai passé au peigne fin toute l’information disponibles sur les produits Allbirds pour déterminer les avantages et les inconvénients de chaque chaussures, afin de vous aider à prendre une décision éclairée.

Sachez que je fais cela de façon 100 % indépendante, sans sponso sans rien.

Wool Runners – mon analyse :

Allbirds lancé la chaussure Wool Runners en 2016. C’est la chaussure la plus athlétique de toutes celles proposée par Allbirds.

Elles seront parfaites pour faire de l’exercice comme du ou de la randonnée . La version en laine semble suffisamment respirante pour être portée toute l’année. De plus, parait-il elle est adaptée aux périodes plus fraîches de l’année.

Ce qu’en disent les clients :

« J’ai acheté des Wool Runners en laine Allbirds pour un mon voyage, Londres – Cotswolds. J’ai parcourru 14 milles par jour, sans aucune ampoule ni douleur au pied. Ces chaussures m’ont fait traverser de la boue, de l’herbe humide et pluvieuse. Quand nous sommes rentrés à la maison, je les ai jetés dans la machine à laver et elles en sont sortis parfaitement propres. Ces chaussures sont vraiment à la hauteur du prix ! » – Holly L.

 

Wool Loungers : mon analyse :

Idéal pour une silhouette détendue tout en ayant les pieds au chaud! Cette paire de pantoufle en laine de mérinos sera parfaite pour ceux qui ont toujours froids aux extrémités.

Conçue en laine mérinos, un matériau très fin et respirant, cette pantoufle permet de réguler la température et d’en absorber l’humidité.

Ce qu’en disent les clients :

« J’étais sceptique au début car j’ai les pieds larges, mais ils s’étirent comme un gant et s’ajustent parfaitement. J’adore les les chaussons en laine. » – Vicki H.

Tree Runners : mon analyse :

Révision estivale du Runner classique de la marque, ces baskets sont une alternative plus légère à la laine. Fabriqué à base de Tencel d’eucalyptus, cette fibre utilise 95% moins d’eau que le coton. Allbirds se fournit auprès de cultivateurs sud africains qui se contentent des précipitations pour arroser leur culture.

Ce qu’en disent les clients :

« J’aime mes Allbirds. J’ai les patins en laine depuis un moment et je les adore. Les Trees Runners sont plus légères et coupées plus bas autour de la cheville. Je pense que c’est une meilleure chaussure pour l’été. » – Karen P.

 

Tree Toppers: mon analyse :

Les Tree Toppers sont pour ceux qui aiment le look d’une chaussure de basket un peu rétro. Ils sont également disponibles en Tencel, ce qui en fait une option tendance et confortable pour l’été.

Ce qu’en disent les clients :

« J’ai acheté ces chaussures parce que j’avais besoin de chaussures neuves qui avaient l’air cool, mais qui pouvaient aussi supporter mes déplacements à pied. J’ai fini par les emmener avec moi à Coachella cette année (50 000 pas en un week-end), et ils étaient parfaits. Ils ont protégé mes pieds et ont été confortables tout le week-end. Lorsque je suis rentré chez moi, je les ai lavées et elles sont à nouveau comme neuves. Je suis très heureux de mon achat. » – Katy C.

 

Tree Loungers: mon analyse :

Cette chaussure en forme de slippers, est faite de fibre d’eucalyptus, mais elle est également doublée de la laine mérinos pour un maximum de douceur et de réduction des odeurs.

Ce qu’en disent les clients :

« J’ai acheté ces chaussures après une double opération de prothèse de hanche afin d’avoir une paire de chaussures faciles à enfiler. Je les adore. Elles s’adaptent parfaitement à mes pieds.. » – Heather B.

Tree Loungers : mon analyse :

Une chaussure qui rappelle les chaussures pour faire du bateau . Fabriqué en fibre d’eucalyptus légère et respirante la principale distinction est d’ordre stylistique. Ainsi, si vous recherchez une petite basket d’été qui pour vos activités d’extérieurs, les Tree Loungers sont un bon choix.

Ce qu’en disent les clients :

« Croyez-le. Je porterai ça tout l’été. Les Tree Loungers gardent frais et aérés. J’adore l’étirement et le fait qu’ils ne pincent ou ne frottent nulle part. La doublure en laine mérinos est douce, tout en offrant un soutien suffisant. Mieux encore, je n’ai pas besoin de chaussettes ! » – Jocelyn V.

Tree Breezers: mon analyse :

Les Tree Breezers de la marque étaient si populaires qu’ils se sont écoulés hypers rapidement. Désormais, il faut s’inscrire sur cette liste d’attente si l’on veut espérer avoir une paire. De toute évidence, la tentative d’Allbirds sa technologie écologique, respirante et hyper confortable et à une chaussure plus adaptée au travail rencontre un véritable succès auprès des clients.

Ce qu’en disent les clients :

Les critiques pour cette chaussure ne sont pas disponibles sur le site d’Allbirds, mais d’après tout ce que nous avons lu en ligne, les fans ont adoré la silhouette des Tree Breezers. Également ce modèle est disponible en demi-pointure, ce que les autres styles de la marque n’ont pas encore offert.

Parmi ces chaussures, quel est votre modèle préféré? Achèterez-vous une paire de Allbirds?

 

Avez-vous déjà pensé aux fermetures sur vos jeans ?

Le jeans sans doute l’une des principales catégories de produits que les consommateurs recherchent dans leur quête de durabilité. Mais la plupart d’entre eux ne se posent pas suffisamment de questions au sujet de l’éthique d’un vêtement. Pour trouver un vêtement éthique, il faut examiner chaque étape de votre chaîne d’approvisionnement, incluant, les boutons et les fermetures éclairs.

L’une qui passent souvent inaperçue aux yeux des consommateurs est l’importance des boutons et des fermetures à glissière ainsi que de l’impact qu’ils peuvent avoir.

Si la plupart d’entre vous ont sans doute déjà entendu parler des nouvelles technologies que les marques utilisent pour essayer de réduire leur consommation d’eau, de produits chimiques lors de la création d’un jeans. Mais sans doute que peu d’entre vous, ont déjà entendus parler de fournisseurs de boutons!

Avez-vous déjà remarqué une gravure sur l’une de vos fermeture éclair ?

La fermeture à glissière n’a beau être qu’un petit bout de métal, elle représente un gros marché. De près de 10 milliards de dollars par année! Deux sociétés se partagent le marché. Il y a la japonaise YKK ; et la chinoise SBS, l’outsider.

La société YKK (Yoshida Kogyo Kabushikikaisa) est un vrai leader du marché. Elle commercialise près de près 7 milliards de fermetures par an, soit la moitié de toutes celles fabriquées sur la planète. Récemment YKK a introduit des options durables en raison de la demande de ses clients.La société à introduit la fermeture  NATULON®. Elles sont fabriqués des bouteilles en PET, et du polyester recyclé.  Ils ont également développé la fermeture à glissière GreenRise ™. C’est la première fermeture à utiliser du plastique fabriqué à base de plantes. La société YKK est un exemple qui nous montre qu’en tant que consommateurs, nous devons exiger une transparence radicale, et un plus grand engagement de la part des marques. YKK dispose maintenant d’options d’ « accesosires métalliques » sans plomb et sans nickel.

Fujian SBS Zipper Science & Technology Co. Ltd, la société chinoise occupe également une grande part du marché. Elle travaille entre autre avec, des marques comme H&M, Decathlon, Adidas ou Target.

Enfin il y a aussi Dorlet. C’est également un autre fournisseur d’accessoires métalliques pour l’industrie du prêt à porter. Dorlet utilise un procédé de finition qui nécessite moins d’eau, moins de produits chimiques et moins d’énergie. Ils ont également introduit le bois dans une de leur collection ( la ligne Sustainable Wild).

Bref, si on veut concevoir un jeans éthique, il faut que les fermetures et les boutons soient également être choisis en conséquence.

Ce n’est pas parce qu’il peut sembler que les accessoires constitue une toute petite partie d’un jean qu’ils ont un impact moindre sur les gens qui les produisent et sur la planète.

La mode rapide — qu’est-ce que c’est ?

Le Royaume-Uni a mis sur pied un comité d’audit environnemental afin d’étudier l’impact social et environnemental de la ‘fast fashion’.

J’ai trouvé le rapport percutant, et j’ai eu envie de vous partager certains faits saillants, ainsi que certaines conclusions. Tout d’abord, commençons par le commencement, la mode rapide — qu’est-ce que c’est ?

  • un processus de fabrication rapide;
  • une production flexible qui permet aux fabricants d’augmenter rapidement la production si les articles se vendent bien;
  • des articles à coût modique.

La mode rapide ce sont des vêtements qui s’adressent aux consommateurs qui veulent changer leur garde-robe régulièrement. Elle s’adresse aux consommateurs qui sont sensibles aux tendances, mais qui sont soucieux de leur budget.

La mode rapide répond à une conjonction de facteurs tels que les prix bas, les nouvelles tendances continuelles et la rapidité de production.

Le tout donne des vêtements de faible durabilité.  

Ce point a une place centrale dans le rapport du comité d’audit environnemental intitulé « Fast fashion : clothing consumption and sustainability . Ce dernier affirme que « la façon dont nous fabriquons, utilisons et jetons nos vêtements est non durable ».

Impacts et enjeux de la mode rapide — sur l’environnement.

L’amour de la mode a entraîné une demande croissante de vêtements. Par conséquent, les détaillants se sont mis à produire de plus en plus de produits pour répondre à la demande. Cependant, ces dernières années avec l’effondrement du Rana Plazza, ainsi que quelques lanceurs d’alertes il y a eu une prise de conscience quant aux effets néfastes du consumérisme et de la culture vêtement du jetable.

Le rapport du Comité comporte de nombreux faits marquants, entre autres :

  • Le Royaume-Uni achète plus de vêtements par personne que tout autre pays d’Europe.
  • 300 000 tonnes de déchets textiles finissent chaque année dans les poubelles des ménages.
  • 99 % des matériaux utilisés pour produire des vêtements ne sont pas recyclés à la fin de leur vie utile.

La mode rapide engendre également des impacts sociaux et environnementaux importants :

    .
  • La mode est la 2ème industrie la plus polluante. Elle émet davantage de gaz à effet de serre que l’industrie du transport (vols internationaux et transport maritime combinés).
  • Les taux de recyclage dans l’industrie est très faible. Ce qui entraîne la mise en décharge d’énormes volumes de vêtements.
  • L’utilisation et pollution de l’eau et des terres est particulièrement évocatrice. Le coton représente 2,5 % des surfaces cultivées dans le monde. Mais c’est le 3ème consommateur d’eau d’irrigation de la planète. Selon les techniques utilisées, il faut entre 5 400 et 19 000 litres d’eau pour produire 1 kg de coton.
  • Le coton engendre également de la pollution de l’eau. À ce propos la Fondation Ellen MacArthur estime que 20 % de la pollution industrielle de l’eau est lié aux textiles. Cela est du en partie à cause des nombreux pesticides. Mais cela est aussi du aux rejets de colorants durant la fabrication. Également durant son utilisation, le vêtement continuer de polluer. En effet, actuellement la majorité des vêtements est réalisée en fibres synthétiques, or ces derniers se dégradent à chaque lavage, et rejettent des microfibres de plastique lorsqu’ils sont lavés. Une étude de l’Université de Plymouth a révélé que chaque cycle de machine à laver pouvait libérer plus de 700 000 microfibres plastiques dans l’environnement.
  • Les conditions de travail de l’industrie textile sont également difficiles. Les salaires sont si bas, qu’ils ne suffisent pas à faire vivre une famille. Ainsi afin de survivre, les enfants sont contraints de rejoindre les bancs de l’usine, et les champs de cultures. Le travail des enfants dans l’industrie textile est considéré comme endémique dans les chaînes d’approvisionnement de l’industrie.

Après des constats alarmants, le rapport du Comité formule un certain nombre de recommandations qui pourraient inspirer d’autres gouvernements.

  • Le rapport mentionne que des objectifs environnementaux pourraient entre obligatoires pour tout détaillant de mode dont le chiffre d’affaires est supérieur à 36 M£.
  • Il mentionne également que l’instauration d’un système de responsabilité élargie des producteurs (Extended Producer Responsibility (EPR) pourrait être bénéfique. Le système pourrait ainsi récompenser les entreprises qui créent des produits ayant un impact environnemental moindre et pénaliser celles dont l’impact environnemental est nocif. Il suggère également l’introduction d’une redevance de 1 centime pour chaque vêtement produit, afin de financer le contrôle de ce système de responsabilité élargie.
  • Le système fiscal pourrait également  être mis à profit pour rééquilibrer les incitations en faveur de la réutilisation, de la réparation et du recyclage : le gouvernement pourrait réduire la TVA sur les services de réparation, comme l’a fait la Suède.
  • Des cours sur la conception, la création, la réparation et la réparation de vêtements devraient être réintroduits dans les programmes scolaires.
  • Il est également recommandé de contraindre les détaillants à publier une liste des contractuels, et des fournisseurs, afin de s’assurer que l’ensemble des sous-traitant se conforme à leur déclaration sur l’esclavage moderne en vertu du Modern Slavery Act 2015 (MSA 2015). Il faut également que les entreprises déploient des politiques, des procédures afin de prévenir encore efficacement l’esclavage et la traite de personnes.
  • Également il faudrait augmenter les sanctions pour les entreprises qui ne se conforment pas au Modern Slavery Act.
  • La vérification préalable de la chaîne d’approvisionnement devrait être rendue obligatoire.
  • Également les rapports annuels devraient être renforcées pour inclure spécifiquement les questions liées à l’esclavage.

Les recommandations du Comité comportent malheureusement très peu de mesures immédiates.

Peu de recommandations pratiques peuvent être mise en œuvre par les marques pour améliorer leur impact environnemental. 

Il y a maintes demandes pour que le gouvernement légifère, entreprenne d’autres recherches ou finance la mise en place de réglementations. Mais il est peu probable que le gouvernement donne suite à toutes ces recommandations à court terme, car les intérêts financiers des gouvernements vont parfois à l’encontre du respect des normes éthiques et environnementales.

Bien qu’une législation puisse être nécessaire pour favoriser un meilleur comportement de la part des entreprises, le gouvernement du Royaume-Uni ne prendra pas le risque de désavantager des entreprises qui ne se conforment pas à leurs exigences.

L’industrie de la mode est une industrie de taille au Royaume-Uni. Elle pèse près de 32 milliards de livres sterling pour l’économie britannique en 2017. Ainsi tout changement visant à améliorer la durabilité, et les conditions des travailleurs devra donc faire en sorte que le Royaume-Uni reste un endroit désirable pour acheter et vendre des vêtements… Ce qui est à mon sens assez contradictoire.

Un défi majeur demeure. La majorité de la production se fait à l’étranger. Ainsi la production ne peut pas directement soumise à la réglementation d’un autre pays.

 

Bref, bien que les recommandations du rapport soient intéressantes et pertinentes… Il est parfois frustrant de constater des les conditions sociales et environnementales passent après les interêts financiers.

En dépit de l’action concrète des gouvernements, je vous invite à faire de votre mieux. Je vous invite aussi à partager l’article pour sensibiliser l’opinion publique!

Crédit photo : Clealala pour Fashion Revolution

Mode : 5 conseils pour s’habiller de façon plus écolo

Dans un monde où Zara et H&M dominent le monde, il est très difficile d’ignorer les vêtements pas chers. Mais nos achats vestimentaires ont évidemment des impacts sur l’environnement et sur les humains qui les confectionnent.

C’est pourquoi, si vous essayez de faire des achats plus conscients et réfléchis, voici quelques conseils pour vous !

1. Visitez les magasins de vêtements vintage et les friperies.

La façon la plus durable de magasiner, à mon avis, c’est d’acheter des articles d’occasion.

C’est la raison pour laquelle mon magasin préféré est sans doute l’armée du Salut ! Chaque fois que j’ai besoin de faire du shopping, je me rends dans mon magasin d’occasion de proximité pour voir ce qu’il y a ce dont j’ai besoin. Pour moi, chaque visite c’est un peu comme une chasse aux trésors. Et croyez-moi je trouve souvent des petites pépites!

2. Investissez dans des vêtements intemporels.

En tant que consommateurs, on nous présente constamment de nouvelles collections, de nouvelles couleurs printanières, des nouveautés, ceci, cela… Mais au lieu de cela nous devrions vraiment chercher des pièces versatiles, qui se portent facilement avec tout, sans ce prendre la tête!

3. La règle du 30Wears

Livia Firth, l’actrice qui essaie de convaincre le monde de consommer de manière plus consciente a lance une campagne intitulé #30wears.

Le but de la campagne ? Encourager les gens à n’acheter que des vêtements qu’ils porteront au moins 30 fois. Si vous pensez que vous n’allez pas porter la pièce que vous envisagez d’acheter au moins 30 fois, alors ne l’achetez pas. Mais, si vous croyez que vous porterez l’article 30 fois ou plus, le vêtement pourrait avoir une place dans votre garde-robe.

4. Choisissez toujours la qualité plutôt que la quantité.

Notre société s’est habituée à acheter des vêtements à un prix moindre que ce qu’ils valent en raison de pratiques de travail non éthiques. Un exemple que je donne toujours est, disons que vous achetez un t-shirt à 5,00 $. Comment voulez-vous que l’ouvrier, et toutes les autres personnes qui interviennent dans le processus de fabrication aient été rémunérés décemment ? Nous devons revenir à la mentalité qui consiste à économiser pour acheter un nouveau manteau de laine qui vous durera des années et même une vie entière avec de bons soins.

D’ailleurs sur le long terme, la qualité est plus économique que la quantité.

5. Tenez-vous au courant non pas des tendances, mais de l’actualité des petits créateurs.

Essayez de vous tenir informé des nouvelles fibres ou des nouvelles marques qui font bien les choses. Je trouve personnellement qu’Instagram permet d’en découvrir plein! Et de suivre de jeunes créateurs éthiques sur les réseaux, c’est déjà une façon de les encourager qui est gratuite!

Je sais qu’il est plus facile de ne pas changer ces habitudes et d’aller acheter des vêtements là où on a ces habitudes, mais être informé des nouveaux petits créateurs, est une bonne idée. Cela vous permettra peut-être d’avoir des coups de coeur pour des vêtement plus éthiques.

J’espère que ces conseils vous aideront à vous engager sur la bonne voie… À bientôt pour un prochain article!

 

10 règles d’or pour guider vos choix vestimentaires

Si vous ne pensez pas avoir le temps ou l’argent pour faire une différence dans vos choix vestimentaires, songez-y à deux fois…

L’idée de réaliser une garde-robe durable ou éthique à partir de zéro est, incontestablement, une idée décourageante. Ne pas pouvoir porter les marques auxquelles vous êtes habitués, limiter vos choix vestimentaires en termes de tendances, et devoir dépenser un peu plus que d’habitude, cette à prime abord, l’idée n’est pas très séduisante. Toutes ces considérations sont bien sûr légitimes. Mais il n’est pas aussi difficile que vous pourriez le penser de commencer à se créer une garde-robe qui plus durable. Et promis, cela en vaut vraiment la peine à long terme.

Ici, j’ai rassemblé 10 règles d’or pour se créer une garde-robe plus durable, sans trop d’efforts.

1. Le test #30wears de Livia Firth

Livia Firth, la fondatrice d’Eco Age a lancé la campagne #30Wears. Le principe est d’acheter un article seulement si nous avons vraiment l’intention de les porter de nombreuses fois. Comme le graphique ci-contre le montre, entre 2000 et 2015, la production mondiale et la valeur des ventes de vêtements ont doublé, pendant que le nombre de fois qu’un vêtement est porté a diminué de 36 %.

crédit : Fondation Ellen MacArthur

Afin d’inverser cette tendance Livia Firth a lancé la campagne #30wears.

Le but est d’encourager les consommateurs à se questionner avant d’acheter. Ainsi avant d’achetez quelque chose, faites le test! Demandez-vous :  » Est-ce que je le porterai au moins 30 fois ? ». Vous serez surpris de constater combien de fois vous répondrez non.

2. Soyez mieux informé

L’une des choses les plus difficiles pour devenir plus durable est de savoir par où commencer. Et, surtout, de trouver où faire ses achats. De nos jours, cependant, c’est beaucoup plus facile qu’avant, car il y existe un grand nombre de marques qui se dirigent vers plus de durabilité. Tome, Réforme, Aitch Aitch Aitch, Amur, Article22, Zady, Kitx, Veja, Bottletop et Lemlem en sont quelques exemples. Toutes ces entreprises sont d’ailleurs recommandées et certifiées par Eco Age.

Faites un petit travail d’investigation. Commencez par trouver quelques marques de mode plus éthique que vous appréciez vraiment. Dirigez-vous vers elles dans un premier temps, et appréciez la qualité des finitions, et des coupes. Au fur et à mesure, vous verrez que votre éventail de connaissances en matière de mode durable se développera. Puis vous découvrirez que finalement vous avez un large éventail de choix, même en matière de mode éthique!

3. Magasiner des vêtements d’occasion

Chaque nouveau vêtement fabriqué a une empreinte carbone importante liée à sa fabrication, mais la quantité d’énergie nécessaire pour obtenir des vêtements d’occasion est quasi nulle. Ainsi, les vêtements seconde-main ont un rôle énorme à jouer pour rendre la mode plus durable. Le marché de l’occasion est également en expansion et il contribue grandement à réduire ainsi les émissions de CO2.

Aujourd’hui entre Ebay, thredUP, Vestiaire Collective, Vinted, et compagnie, les options pour acheter des vêtements d’occasion ne manquent pas.

4. Investir dans des vêtements versatiles et multi-saisons.

Préférez les articles qui fonctionneront toute l’année. C’est plus ou moins facile selon la ville dans laquelle vous vivez. En effet si vous vivez dans une ville qui a des hivers froids comme à Montréal, je vous conseille vivement de ne dépenser beaucoup dans des pièces que vous ne porterez que pendant une saison. À moins qu’il s’agisse de basique, genre un manteau d’hiver. Ce que je veux dire par là, c’est que au lieu de dépensez votre argent un pantalon 7/8 par exemple, préférez un jeans long, ce qui vous permettra de le porter toute l’année. De même, si vous craquez pour une petite robe d’été demandez-vous s’il est possible de la portez également en hiver, avec un col roulé par exemple.

5. Donnez vos vêtements superflus.

Je dis toujours à mes amis, lorsqu’ils me demandent comment bâtir une garde-robe plus éthique que le vêtement qui pollue le plus, c’est celui qui n’est pas porté. Donc, faites don de vos vêtements superflus, ou non portés à vos amis, vos voisins ou à des organismes de charité, plutôt que de les laisser s’entasser dans votre garde-robe. Cela contribuera, à faire des votre entourage des personnes plus durables!
Une excellente façon de parvenir à ne pas garder de vêtements qui s’entassent c’est d’appliquer la politique un vêtement qui rentre, un autre qui sort. Ainsi, chaque fois que vous achèterez quelque chose, vous donnerez quelque chose d’autre dans votre garde-robe.

6. Prenez soin de vos vêtements pour qu’ils durent plus longtemps

Cela semble évident, mais c’est tellement important. Bien sûr, si vous achetez des vêtements de meilleure qualité, il est probable qu’ils dureront plus longtemps (et vous êtes aussi plus susceptible de mieux les traiter parce qu’ils étaient plus chers), mais cela vaut pour tout ce qu’il y a dans votre garde-robe. Prenez soin de vos vêtements correctement et vous aurez à les remplacer moins souvent. Qu’il s’agisse de prendre soin de votre pull cachemire ou de laver votre jean à l’envers, faites un effort supplémentaire pour vous assurer que vos vêtements restent intacts le plus longtemps possible.

Consulter également mon article : 10 conseils pour prendre soin de vos vêtements

7. Apprenez à réparer vous-même vos vêtements (ou trouvez-vous un bon couturier / cordonnier )

Quand un vêtement (ou un accessoire) se déchire  / se brise ou qu’un bouton tombe vous n’avez pas nécessairement besoin de le jeter. Apprenez comment réparer vos vêtements et accessoires – ou, encore plus facile, payez un professionnel pour le faire.  Également observer quelle est la provenance de vos vêtements qui durent le moins longtemps, pour ne pas refaire les mêmes erreurs.

8. Privilégier la qualité à la quantité

C’est une question de planification. L’achat de pièces de meilleure qualité et plus durables vous coûtera probablement plus cher que l’achat d’un produit bon marché fabriqué en Asie dans dans conditions humaines et environnementales déplorables. Voyez les choses différemment. Oui, cela coûte plus cher à l’achat, mais vous allez en acheter qu’un seul. L’exemple ultime je trouve est les jeans. Combien de jeans, H&M ou Forever 21 avez-vous déjà achetez car ils se déchirent et se déforment au fil du temps? Ou tout simplement car le modèle acheté en promo ne vous sied pas temps que ça…
L’achat de 10 articles de haute qualité par an, au lieu de 60 articles moins chers et moins écologiques, réduira considérablement votre empreinte carbone.

Economisez, investissez et achetez moins.

9. Ajustez la façon dont vous dépensez votre argent

Au lieu de dépenser vos économies sur une robe pour un mariage ou une paire de chaussures que vous ne porterez que pour des occasions spéciales, dépensez votre argent pour les choses que vous portez chaque jour. Arrêtez de penser :  » Je ne dépenserais jamais autant pour une paire de jeans « ! À la place, considérez que vous n’allez acheter qu’une seule paire de jeans cette année, ou qu’un seul article ce mois-ci- et investissez dans de la qualité. Après quelques saisons, vous commencerez à avoir une garde-robe plus éthique et plus durable avec des pièce de qualité dont vous serez être fiers de portez.

10. Changez votre point de vue

Je ne pense pas que le mot  » écologique  » doive être un mot qui évoque immédiatement des vêtements de couleur ternes ou des vêtements surdimensionnés ou dépourvus de tout style, ou de désirabilité. Avec la mode éthique, il n’y a pas de compromis à faire.  En effet, alors que de plus en plus de marques prennent conscience de l’importance de protéger l’environnement, s’habiller durablement n’est pas synonyme de compromis. Alors cessez de penser que c’est le cas.

Connaissez-vous le défi #30Wears?

Je vous ai déjà parlé du défi #30Wears dans cet article. Mais j’avais envie de revenir un peu plus en détails sur le sujet. Le défi #30Wears a été popularisé par Liva Firth au sein du documentaire The True Cost. Le principe défi #30Wears c’est de se poser la question suivante : « Est-ce que je porterai ceci minimum 30 fois » avant de faire un nouvel achat? Si la réponse est oui, vous pouvez vous faire plaisir. Si la réponse est non, vous devez alors passer votre chemin.

Le  » 30Wears Challenge » est un excellent moyen pour les néophytes de se frayer un chemin dans le monde de la mode durable.

En effet, en vous posant cette question vous n’avez pas besoin d’arrêter d’acheter des vêtements que vous aimez ou de passer vos journées à rechercher à quel point une entreprise est éthique, transparente, et respectueuse des hommes et de l’environnement. Tout ce que vous avez à faire est de répondre honnêtement à une question simple.

L’objectif du défi #30wears challenge est d’encourager les consommateurs à acheter moins de mode rapide. Grâce à ce challenge, ils achètent plus de pièces de vêtements de qualité et les portent plus fréquemment qu’à l’habitude. Souvenez-vous le vêtement qui pollue le plus, c’est celui qui trainent dans un placard et qui n’est jamais porté.

De plus, moins on achète de vêtements, moins il y en a qui finissent dans les sites d’enfouissement.

Également tranquillement pas vite ce défi nous encourage à acheter mieux! Et si nous choisissons tous de dépenser de l’argent de façon consciente, dans des pièces fabriquées de façon éthique, les grandes enseignes, n’auront qu’à suivre la tendance (ou à mourrir).

Dans la culture de la fast fashion aujourd’hui, nous sommes conditionnés à ne jamais être vus deux fois dans la même tenue.

Des études montrent que les consommateurs ne veulent pas poster une photo sur les réseaux sociaux, dans une tenue qu’ils ont déjà posté. Ce type de raisonnement mène d’une part à la surconsommation, et d’autre part à des phénomènes comme le « snap and send back » à peine croyable!
À cause des influences entre autres, les consommateurs sont à l’affût des dernières tendances.

En tout cas, si vous souhaitez vous extraire de ce schéma pour aller vers quelque chose de plus durable, j’ai une bonne nouvelle pour vous…

J’ai rassemblé 3 conseils faciles pour vous aider à appréhender une nouvelle philosophie de magasinage!

1. De combien de façon différente puis-je porter cette pièce ?

Recherchez des pièces polyvalentes qui peuvent être assorties de multiples façons. Si vous manquez un peu de créativité, sachez qu’il y a des tonnes de blogs sur les « capsule wardrobes ». Ils vous apprennent l’art du mélange et de l’assortiment, généralement environ 30 pièces, pour que vous ayez toujours l’air frais.

Caroline offre une feuille de travail et même une application pour vous aider à utiliser ce qui est déjà dans votre garde-robe et à rafraîchir votre garde-robe avec ce dont vous avez besoin pour créer votre collection de capsules.

2. Est-ce que ce vêtement / cet article vous va parfaitement ?

À chaque fois que vous donnez un vêtement, souvenez-vous de la raison pour laquelle vous vous en débarrasser. Jupe trop étroite, jeans trop serré, soutien-gorge pas confortable, blouse trop transparente, modèle qui ne met pas en faveur la silhouette.
Bref, parfois nous avons des idéaux par rapport à notre corps ou notre morphologie, et on a tendance parfois à retourner dans les même pattern.
Ainsi, prenez note de ces considérations pour vous assurer d’acheter des vêtements qui vous font sentir bien, et belles.
Également si vous hésitez à l’idée d’acheter un vêtement, c’est sans doute que ce n’est encore bon. Faites confiance à votre instinct, et suivez votre premier instinct en ce qui a trait à votre confort.

3. Allez-vous porter ce vêtement minimum 30 fois ?

Saviez-vous que 30% des vêtements achetés par les français ne sont jamais portés ? Pour préserver votre temps, votre argent et l’environnement, engagez-vous à porter vos vêtements au moins 30 fois avec le défi #30wearschallenge. Si vous pensez qu’un vêtement ne passera pas à travers 30 lavages passez votre chemin. Puis, tournez-vous vers quelque chose de meilleure qualité.
Dans cet optique, pourquoi pas se tourner vers des marques engagées? Certaines offrent des réparations gratuites ou des garanties à vie comme Patagonia.

 

PS : si vous souhaitez faire partie du mouvement, ou alors tout simplement découvrir des comptes Instagram inspirants : utilisez le hashtag : #outfitrepeater

Le hashtag « outfitrepeater » designe une personne qui porte la même tenue plus d’une fois. (Oui il y a même un hashtag pour cela, même si de prime abord cela peut semble déconcertant! )

Pourquoi devriez-vous être fier d’être un « Outfit Repeater « ?

Résistez au gaspillage inutile et aux dommages causés par la mode rapide en portant et en appréciant les vêtements que vous possédez déjà.

C’est triste d’en arriver à créer et à utiliser le hastag #OutfitRepeater pour désginer le fait de porter la même tenue (ou le Outfit ) plus d’une fois. Depuis l’avènement de la mode rapide, la qualité des vêtements a clairement beaucoup baissé. Malheureusement, même si une personne succombe au charme de son nouveau vêtement à la mode, il est peu probable qu’elle soit capable de le garder longtemps s’il provient d’une entreprise qui commercialise de la fast fashion. Car les vêtements sont si mal faits qu’ils ont tendance à se briser / à rétrécir après quelques lavages.

Aujourd’hui avec c’est deux facteurs réunis (mode rapide + mauvaise qualité), on assiste à l’apparition de la mode  » jetable « .

En effet, les vêtements si bon marché que les gens peuvent se permettre d’en acheter de nouveau en permanence. Aujourd’hui, plus de 100 milliards de vêtements sont vendus chaque année dans le monde. La production de vêtements a doublé entre 2000 et 2014. Ce faisant, notre société a développé un sentiment pervers de honte face au fait de porter plusieurs fois les mêmes vêtements sur les réseaux sociaux.

Malheureusement cela a des conséquences environnementales dévastatrices.

En effet, l’industrie textile émet 1,2 milliard de tonnes de gaz à effet de serre chaque année. L’impact de l’industrie textile sur la planète est plus important que les vols internationaux et le trafic maritime réunis.

Mais la mode rapide a également de lourdes conséquences sociales.

Aujourd’hui, de grandes chaînes internationales proposent à des prix attractifs des vêtements issus des dernières tendances. Leur fabrication comprend de nombreuses étapes et procédés qui nuisent parfois à l’environnement et aux personnes qui les fabriquent et les portent. Quand on pense aux ressources qui entrent dans la création de chacun de ces vêtements, c’est très bouleversant. Ce n’est pas parce que leur coût est relativement faible pour le consommateur que les vêtements ont une faible empreinte environnementale.

Comment en sommes-nous arrivés là? À considérer les vêtements comme un produit à usage unique? Pourquoi y a-t-il un tel stigmate à s’habiller de façon répétitive ?

Je pense qu’avec les réseaux sociaux les gens se mettent bien trop de pression avec leur Outfit #ootd !

Mais, sincèrement vous qui lisez ces lignes, ne vous mettez pas de pression avec ça. Réfléchissez un instant : vous souvenez-vous de ce que portaient vos collègues mercredi dernier ? Je parie que tu ne peux pas me décrire la tenue de la moitié d’entre eux!

Et la bonne nouvelle c’est que c’est la même chose pour eux.  Les gens ont autre chose à faire de leur vie que de consacrer du temps et de l’énergie pour se rappeler de la tenue de quelqu’un d’autre… Alors ne te met pas de pression avec ça.

D’ailleurs sans la pression de réseaux sociaux, cette préoccupation n’a pas sa place. D’ailleurs, est-ce que tu te souviens de ce que tu portais mercredi dernier ? Probablement pas non plus !

Par contre il est vrai que certaines personnalités publiques et que certains influenceurs ne portent jamais deux fois la même chose sur les réseaux sociaux. Mais il ne faut pas se fier aux apparences. Les réseaux sociaux ne sont pas la vraie vie. Ils ont une réalité qui n’est pas la nôtre. Ils reçoivent des vêtements gratuitement. Et il ne faudrait pas envier leur situation. Acheter des vêtements ne procure pas de bonheur.

 Voilà, soyez fiers d’être des Outfit Repeater, et soyez créatifs pour porter les vêtements que vous avez déjà de différentes façons!

Pour suivre des personnalités inspirantes sur Instagram, vous pouvez utiliser le #30wearschallenge. Pour en savoir plus sur ce défi, consulter mon article Connaissez-vous le défi #30Wears?

 

10 conseils pour des soldes plus responsables

Le jour des soldes d’été arrive…

On ne va pas se mentir les soldes c’est toujours la période très attendue par beaucoup d’entre nous.

Aujourd’hui les soldes non plus grand-chose à voir avec ce qu’ils étaient historiquement. En effet, autrefois les soldes avaient été créés pour écouler les fins de stock deux fois par année. Ils concordaient avec le lancement de la nouvelle saison. C’était un genre de rituel, qui permettait de faire place neuve à la nouvelle collection.

Dans un contexte où on sort les nouvelles collections chaque semaine, les soldes n’ont plus grand-chose à voir avec le concept d’origine et les arnaques sont nombreuses.

Entre fausses réductions et baisse de la qualité des produits, les soldes ne sont pas toujours la bonne affaire.

Les soldes sont devenus un véritable enjeu marketing. Le principe faire un maximum de profit,  tout en écoulant les invendus. Mais pas que…! Une grande partie d’enseignes de la mode rapide aussi appelée Fast Fashion font fabriquer des collections spécifiques pour les soldes (bien que cela soit interdit par la loi.).

Mais quel est l’avantage de créer et de fabriquer des collections spéciales plutôt que d’écouler ses invendus durant les soldes?

C’est vrai que cela peut sembler étrange mais les enseignes de la Fast Fashion préfèrent ne pas garder et ne pas avoir à stocker les invendus durant les mois qui précède cette période. C’est pourquoi elles préfèrent les brûler et vous proposer des collections spéciales, qui sont souvent de qualité moindre durant cette période.

Alors ne soyez pas des « fashion victim’  » et choisissez plutôt d’être des « consom’acteurs » surtout durant cette période de soldes.

Alors pour éviter de vous faire berner voici quelques conseils pour des soldes plus responsables.

1. Le premier conseil serait de faire un inventaire de sa garde-robe au préalable.

Cela vous permettra d’éviter les achats en double, voir en triple.

2. Fixez-vous un budget à ne pas dépasser.

Ce sera bon pour la planète mais également pour votre portefeuille et pour votre compte en banque.

3. Si vous partez magasiner, pensez à prendre avec vous un sac réutilisable en toile style tote bag.

Cela vous permettra de ne pas récupérer des sacs de plastique, lors de votre passage en caisse.

4. Connaissez votre style et choisissez des coupes qui vous mettent en valeur.

…Si vous adorez les crop-top, mais qu’ils ne vous mettent pas en valeur, laissez-ce vêtement à quelqu’un d’autre. Combien d’habits restent dans vos placards car ils ne sont pas si bien coupés…?

5. Ne vous laissez pas attendrir pas les prix bas.

Les prix ne sont pas être une excuse pour acheter n’importe quoi. Demandez-vous toujours : si je devais payer le prix non soldé est-ce que je serais toujours autant intéressée par ce vêtement? Si la réponse est non, vous savez qu’il est sans doute préférable de laisser le vêtement sur le portant.

6. Privilégier les matières naturelles.

Souvenez-vous, les matières synthétiques polluent tout au long de leur utilisation.

7. Sélectionner des marques et des produits fabriqués dans le respect des droits de L’Homme.

Si votre vêtement vient d’un pays comme l’Inde et le Bangladesh ou la Chine… ce n’est pas très bon signe, à moins qu’il soit labellisé.

8. Préférez les produits de fabrication locale.

Préférer les habits fabriqués non loin de chez vous. Cela contribue à encourager l’économie et contribue à la réduction du taux de chômage.

9. Privilégiez également les matières labellisées par des labels indépendants.

Les matières naturelles c’est bien, mais les matières labellisées c’est mieux. La production du coton a des effets extrêmement néfastes sur la planète. C’est pourquoi pour un achat responsable privilégier le coton biologique labellisé.

10. N’achetez pas ce dont vous n’avez pas besoin.

Rappelez-vous l’achat qui pollue le plus et l’achat que l’on ne porte pas. Alors la jolie robe de soirée pour le mariage de je ne sais qui, c’est non. Privilégier les achats utiles que vous pourrez porter quotidiennement.

Et vous, quel serait votre conseil pour des soldes plus responsables?

Le travail des enfants dans l’industrie de la mode.

The Business of Fashion a récemment écrit un article sur la prééminence du travail des enfants dans la culture du coton et dans la chaîne d’approvisionnement de la mode.

Selon l’UNICEF, environ 170 millions d’enfants travaillent dans le monde et pas seulement dans l’industrie de la mode.

La complexité de la chaîne d’approvisionnement de l’industrie de la mode explique en partie pourquoi cette situation perdure dans le secteur.

L’indice de Verisk Maplecroft a été conçu pour permettre aux entreprises d’identifier les secteurs de leur chaîne d’approvisionnement où elles risquent le plus de voir leurs efforts de prévention du travail des enfants échouer. Les chercheurs de Verisk Maplecroft ont analysé 198 pays. Puis, il les ont classé en fonction de leurs lois et de l’adoption de traités internationaux, de la capacité et de la volonté de les appliquer, ainsi que de la fréquence et de la gravité des transgressions. Sur les 198 pays analysés les cinq pays les plus à risque concernant le travail d’enfants sont la Corée du Nord, la Somalie, le Sud-Soudan, l’Érythrée et la République centrafricaine.

Les chercheurs ont également mis en lumière une augmentation fulgurante du taux de risque de travail des enfants au Venezuela en raison de la crise économique et politique que traverse le pays. Le Venezuela a perdu 80 places dans l’indice depuis 2016 et se classe maintenant au septième rang.

L’indice annuel du travail des enfants élaboré par Verisk Maplecroft a révélé que la Chine, l’Inde, le Bangladesh, le Vietnam et le Cambodge n’ont enregistré aucune amélioration tangible concernant la lutte contre le travail d’enfants.

Pensez-y lorsque vous acheter du made in China, made in India, ou du made in Bangladesh, vous encourager peut-être le travail d’enfants…

L’industrie de la mode lutte contre le travail des enfants et l’esclavage moderne dans sa chaîne d’approvisionnement, mais elle reste encore très complexe et très opaque.

De nombreuses entreprises ont fait des progrès, en resserrant leurs normes en matière d’éthique et en menant des audits d’usine plus fréquents et plus rigoureux. Mais les problèmes persistent, en particulier en aval de la chaîne d’approvisionnement, où de nombreuses entreprises ont peu de visibilité.

La production de matières premières comme le coton et la soie constituent un risque particulier pour les marques. Peu de détaillants sont en mesure de retracer l’origine du matériel qu’ils utilisent jusqu’à la plantation, ce qui la production rend difficile à surveiller. Dans le même temps, l’agriculture est l’un des secteurs les plus exposés au travail des enfants.

Par exemple, l’Inde — premier producteur mondial de coton et deuxième producteur mondial de soie — est considéré comme un pays à risque extrêmement élevé en ce qui concerne le travail des enfants.

D’autres matériaux clés utilisés par l’industrie sont également considérés comme présentant un risque élevé. C’est le cas notamment du cachemire de Mongolie. Mais aussi du caoutchouc produit en Indonésie, en Malaisie et en Thaïlande. Le seul matériau naturel couramment utilisé par l’industrie qui n’a pas de liens établis et généralisés avec le travail des enfants serait la laine.

Est-ce qu’il faut pour autant davantage ce tourner vers les matières synthétiques?

Non, il faut davantage demander de la transparence! Pour en savoir plus sur la transparence dans l’insdustrie de la mode, je vous invite à consulter mon article Pour plus de transparence dans l’industrie de la mode.Dans cet article j’expose pourquoi est-ce primordial de demander davantage de transparence. Également vous pouvez aussi consulter mon article Une mode traçable et transparente, ça signifie quoi?. Dans ce second article, je vous expose tout les changements que cela implique d’être plus transparent.

 

L’Éthiopie en passe de devenir le nouveau Bangladesh?

Une étude du centre Sterne basé à New York a révélé que les travailleurs éthiopiens étaient les moins bien payés du secteur textile.

Dernièrement les multinationales ont posé leur dévolu sur le marché éthiopien.

Là-bas les travailleurs acceptent de travailler pour seulement 26 $ par mois. Avec un salaire mensuel aussi faible, l’Éthiopie est devenue le nouveau lieu de production de la mode rapide. Il y a également plusieurs facteurs qui ont favorisé l’implantation du marché là-bas. Premièrement le faible coût de la main-d’œuvre, mais aussi un accès commercial préférentiel pour distribuer les marchés américains et européens. Le tout est combiné a des incitations fiscales généreuses du gouvernement éthiopien. Enfin le tout est soutenu par un afflux d’investissements étrangers importants. Bien que le gouvernement est supervisé et mis en place des incitations pour attirer des investissements mondiaux pour le secteur textile cela ne s’est pas traduit par une prospérité pour les employés.

Les multinationales continuent dans leur quête des ouvriers les moins bien payés allant de délocalisation en délocalisation.

En raison de l’augmentation des salaires et de la progression des luttes ouvrières en Asie, un nombre croissant d’entreprises étrangères ont commencé à transférer leur production en Éthiopie.

Selon le directeur de l’usine Joseph Elisso, les conditions dans ce pays d’Afrique de l’Est sont beaucoup plus favorables. « L’Éthiopie est stable et paisible, l’électricité est bon marché et le coût de la main-d’œuvre est très bas », explique-t-il. Les salaires d’entrée des travailleurs de l’industrie textile éthiopienne varient de 26 à 40 dollars (23 à 37 euros) par mois. Ce qui est bien inférieur au salaire minimum de 68 dollars par mois du Bangladesh et de loin inférieurs au salaire moyen de 500 dollars dans le secteur textile chinois.

De plus, en Éthiopie il n’y a pas de salaire minimum.

Une particularité qui n’a pas échappé aux géants de l’industrie textile. De plus en raison du chômage élevé, les travailleurs sont souvent forcés d’accepter le salaire qui leur est offert.

Les bas salaires attirent les entreprises textiles internationales en Éthiopie.

Les bas salaires, le pouvoir bon marché et une situation politique stable ont incité des entreprises textiles étrangères à s’approvisionner en Éthiopie. C’est le cas entre autres de Guess, Tommy Hilfiger, Calvin Klein, H & M et Lévis.

Des multinationales aux larges profits, mais dont les employés sont les moins bien payés du secteur textile!

Cependant ces salaires de misère ne suffisent pas pour vivre décemment.

Mais, dans de nombreux cas, les travailleurs eux-mêmes ont du mal à joindre les deux bouts.

En effet, ces derniers ont du mal à épargner, à faire vivre leur famille, ou à se procurer des biens de première nécessité comme un logement ou de la nourriture. En effet les salaires sont si bas que les travailleuses ne parviennent même pas à en vivre.

Une femme éthiopienne coud dans une entreprise textile chinoise

Crédit Photo : Jeroen van Loon

Les machines à coudre cliquettent dans l’immense usine GG Super Garment à Debre Zeyit, à 45 kilomètres au sud-est d’Addis Abeba, la capitale éthiopienne. Des centaines de femmes et quelques hommes cousent des chemises et des T-shirts, destinés à la société suédoise H & M.

Bien que les travailleurs éthiopiens soient en général satisfaits de voir que l’augmentation des investissements étrangers crée des emplois, ils sont en revanche nombreux à ne pas parvenir à joindre les deux bouts.

« Je ne reçois que 850 birrs éthiopiens (environ 38 euros) par mois et j’ai du mal à couvrir toutes mes dépenses », dit Tigist Teshome. L’ouvrier de 23 ans, vit chez des amis pour partager les frais. « J’aimerais vivre seul, mais le loyer est déjà de 600 birrs. Comment vais-je faire pour payer la nourriture et les vêtements? demande-t-elle.

Crédit Photo : Jeroen van Loon

Les chaussures de Guess et Toms sont fabriqués par les quelque 4 000 ouvriers de l’usine de Huajian en Éthiopie.

À Duken, à environ une demi-heure de route de l’usine de vêtements Debre Zeyit, se trouve une grande usine de chaussures de la société chinoise Huajian. Environ 3 800 Éthiopiens et Éthiopiennes s’affairent à marteler des semelles de chaussures, à coudre des morceaux de cuir ensemble, à faire fonctionner des machines et à vérifier les produits finis. “L’ancien Premier ministre éthiopien Meles Zenawi nous a invités à installer une usine en Éthiopie parce que le taux d’emploi est très bas et parce qu’ils ont donc besoin d’une industrie qui répond à la pénurie de travail”, dit Song Yiping, directeur chez Huajian.

La société prévoit de produire 2 millions de paires de chaussures cette année, principalement pour des clients américains et européens comme Guess, Naturalizer et Toms. L’Éthiopie possède l’un des plus grands troupeaux de bovins d’Afrique et le cuir est largement disponible dans le pays. L’entreprise prévoit d’accroître sa production, afin d’augmenter le nombre d’employés du secteur.

Bien que Huajian ait créé de nombreux emplois dans le secteur, les employés de l’entreprise se plaignent que leurs salaires sont trop bas.

“Mon salaire de base n’est que de 600 birrs (26 euros) et seulement quand je travaille 10 heures au lieu de 8 heures par jour, je touche 750 birrs (32 euros) par mois, ce qui ne suffit toujours pas. Mon loyer à lui seul est déjà de 400 birrs”, dit Abu Ibrahim, un coupeur de cuir de 24 ans. “De plus, nos patrons chinois nous crient dessus en chinois tout le temps et parfois nous ne sommes même pas autorisés à aller aux toilettes”, ajoute-t-il.

Un t-shirt H&M made in Ethiopia

Crédit Photo : Jeroen van Loon

Le géant de l’habillement H & M est l’une des entreprises qui produit ses vêtements en Éthiopie.

Manager Song, cependant, dit que la faible rémunération reflète aussi la faible qualité du travail. “Le manque de compétences des travailleurs a eu un impact sur la qualité. Beaucoup de chaussures ont été rejetées par nos clients et nous avons dû payer 4,5 millions d’euros à titre de compensation au cours des deux premières années”, déclare Song.

Mais ce n’est pas tout! Les employés éthiopiens sont également soumis, à des exercices militaires chinois.

La société Huajian, fondée en Chine dans les années 1980 par l’ancien officier militaire Zhang Huarong, a également adopté une méthode assez inhabituelle pour motiver son personnel. Tous les jours, tous les travailleurs doivent faire la queue sur le stationnement devant l’usine pour effectuer un exercice militaire. Les ouvriers marchent, crient, et saluent leurs responsables. “Dans l’armée, ils marchent pour être disciplinés et obéir aux ordres. Nous voulons créer le même effet”, déclare Zeng Lizhuo, responsable des ressources humaines.

Tous les travailleurs n’apprécient pas les conditions de vie induites par l’emploi

“Je dois marcher de longues distances pour aller chercher de l’eau, cela me contraint à faire encore de l’exercice physique en parallèle de mon emploi déjà demandant”, dit Abebeye Makonen, un travailleur de 25 ans. Il déclare aussi détester le “chant huaient” que les ouvriers sont obligés de chanter en mandarin pendant l’exercice quotidien.

Crédit Photo : Jeroen van Loon

 

Les travailleurs ont trop peur de fonder un syndicat.

Au-delà des faibles salaires, le pays est très peu syndiqué.

Bien que la constitution éthiopienne garantisse aux travailleurs le droit de former des syndicats, la plupart des usines, y compris Huajian, ne disposent pas de syndicats.

À Huajian, les travailleurs qui ont tenté de créer un syndicat ont été licenciés, selon Abu Ibrahim. “Il y avait quelques employés qui ont essayé de fonder un syndicat, mais quand ils ont collecté de l’argent pour cela, Huajian les a licenciés. Maintenant, tout le monde a trop peur pour fonder un syndicat”, dit le tailleur de cuir.

Ainsi les employés ne peuvent pas s’organiser pour faire entendre leurs doléances. Avec de telles conditions de travail, la démotivation des employés est grande. L’absentéisme aussi. Et les arrêts de travail sont nombreux. En moyenne les employés ne restent pas plus d’un an dans la manufacture.

La façon dont les travailleurs sont traités à l’usine de Huajian n’est pas inhabituelle.

Environ 75 pour cent de toutes les entreprises éthiopiennes refusent toujours d’autoriser les syndicats, selon Angesom Yohannes, de la Fédération industrielle des syndicats éthiopiens du textile. “La plupart des propriétaires, en particulier les Chinois, ne veulent pas d’un syndicat parce qu’ils savent que la prochaine étape sera la négociation collective et que certains avantages seront retirés au propriétaire ou à l’usine”, ajoute Yohannes.

Angesom Yohannes et ses collègues de la Fédération industrielle des syndicats éthiopiens du textile négocient néanmoins avec les usines dans le but d’obtenir de meilleurs salaires pour les travailleurs et les travailleuses. Parfois, grâce à leur pugnacité ils arrivent à améliorer les conditions des travailleurs. En effet, après trois ans de négociations, ils ont obtenu une augmentation de salaire de 25 % dans le cadre d’une convention collective avec l’usine turque Ayka, qui emploie 7.000 Éthiopiens.

Plus de pression de l’extérieur pour faire bouger les choses.

Cependant, le syndicat Fédération industrielle des syndicats éthiopiens du textile ne compte que cinq employés à temps plein. Ainsi ils n’ont pas la main-d’œuvre et le poids politique nécessaire pour faire pression sur les entreprises. Mais Angesom Yohannes affirme que les pressions exercées par les clients à l’étranger sont efficaces. Ce fut le cas pour Tchibo, par exemple. Il espère que H&M feront également pression sur GG Super Garment pour augmenter les salaires des travailleurs.

Dereje Feyissa Dori, professeur de recherche à l’International Law and Policy Institute d’Addis-Abeba, estime que l’Éthiopie ne deviendra pas un deuxième Bangladesh, avec des conditions de travail dangereuses.

Les usines ne sont pas installées dans des immeubles délabrés comme en Asie, mais dans de grands halls de production. Dereje Feyissa Dori pense que l’attitude laxiste de l’Éthiopie à l’égard des investisseurs étrangers ne durera pas. “Le gouvernement cherche désespérément à attirer les investissements étrangers. Il ne veut pas effrayer ou chasser les investisseurs en imposant trop de conditions. Il se montre indulgent mais il deviendra plus stricte dans quelques années” , dit Dereje Feyissa Dori.

En revanche les travailleurs d’usines éthiopiennes ne sont pas aussi optimistes que Dereje Feyissa Dori quant à l’avenir.

Selon eux les conditions de travail à Huajian se détériorent. “Au début, on nous accordait deux pauses par jour. Maintenant nous avons seulement une seule pause. Alors que nous devons travailler 10 heures par jour”, dit Abu Ibrahim le tailleur de cuir. Selon lui “les politiciens sont satisfaits de tous les investissements. C’est pourquoi pour stimuler la croissance, ils choisiront toujours de se ranger du côté des entreprises étrangères.”

Alors l’Éthiopie serait-elle en train de devenir le nouveau Bangladesh?

 

Source : https://www.dw.com/en/low-wages-draw-international-textile-companies-to-ethiopia/a-18877027

 

Une mode traçable et transparente, ça signifie quoi?

La transparence signifie une divulgation publique de données et d’informations crédibles, complètes sur les marques et leurs chaînes d’approvisionnement. Cela signifie avoir des information détaillées sur les pratiques commerciales ainsi que sur les impacts de ces pratiques sur les travailleurs, les communautés environnantes et l’environnement. Une plus grande transparence dans l’industrie de la mode signifie divulguer et rendre publique des relations avec les fournisseurs. Cela signifie aussi dévoiler les politiques et procédures sociale et environnementale des entreprises, de leurs buts et objectives, de leurs performances et de leurs progrès.

La transparence ne consiste pas seulement à partager les bonnes histoires.

La transparence n’est pas synonyme de storytelling ou de marketing. Le but n’est pas divulguer que les fournisseurs conformes et performants. Il s’agit de présenter un tableau complet de la chaîne d’approvisionnement. L’idée de c’est de présenter la situation telle que est actuellement. Avec des forces et des faiblesses. Rendre public cette information, peut permettre de faire un examen plus approfondi et d’aider à accélérer les processus d’amélioration.

Ce type de transparence exige que les marques et les détaillants sachent exactement qui fabrique les produits qu’ils vendent.

Ce n’est pas toujours le cas dans l’industrie de la mode. Parfois certaines marques ignorent quelles sont les entreprises qui fabriquent les vêtements qu’elles commercialisent. (J’en parle d’ailleurs dans cet article : Pour plus de transparence dans l’industrie de la mode).

Ainsi pour être capable d’être transparent, il faut être capable d’affirmer qui a cousu ce vêtement, jusqu’à celui qui a teint le tissu en passant par celui qui a cultivé le coton.

Et, ce qui est crucial, c’est que les marques soient en mesure de retracer le parcours de leurs produits, de la commercialisation, jusqu’au stade de la matière première.

Il est important que cette information puisse être accessible publiquement. L’accès à l’information constitue également   un petit  pas vers une plus grande transparence et une plus grande responsabilisation.

La transparence n’est pas une divulgation sélective à des tiers.

Certaines enseigne choisissent de divulguer des informations sur la chaîne d’approvisionnement à des personnes ou des groupes de personnes. Elle divulguent les informations à des ONG ou des syndicats sélectionnés. Mais tous les consommateurs devraient pouvoir accès à cette information. De la même façon que dans l’industrie agroalimentaire, on peut savoir si notre tomate vient du Québec, ou du Mexique. On devrait savoir par quel pays notre t-shirt à transité. L’information communiquée sur l’étiquette est très partielle. Ainsi elle ne reflète pas vraiment le parcours du vêtement. À défaut de pouvoir tout inscrire et tout lire sur l’étiquette, l’information doit être disponible et accessible par tous.

D’ailleurs je vous parle un peu plus en détails de la problématique de l’étiquetage lacunaire des vêtements dans cet article : Des produits toxiques dans nos vêtements?

Des incidents liés à la santé et à la sécurité, et même des décès continuent de se produire dans l’industrie.

Ainsi, la transparence n’est pas une fin en soi.

La transparence est seulement un outil. Elle ne suffit pas à elle seule à résoudre les problèmes de l’industrie. Mais la transparence est une première étape nécessaire vers un changement systémique plus large.

L’industrie de la mode dans son ensemble a besoin d’un changement de paradigme radical.

Il faut changer la façon dont la plupart des vêtements sont fabriqués. Mais il faut également la façon dont les vêtements sont consommés. Et cela passe entre autre par davantage de transparence.

 

Que penser de la collection H&M Conscious exclusive?

Alors que Le Monde vient de réveler qu’en Éthiopie, les petites mains de H&M gagnent 23 euros par mois. (Soit 35 $ canadien), H&M vient de lancer sa nouvelle ligne de mode dite durable.

Chaque année, la marque scandinave dévoile sa collection Conscious Exclusive.

La collection Conscious Exclusive est un concept qui a été lancé en 2010 afin de promouvoir des designs élégants avec un impact environnemental moins important. Cette fois-ci, H&M a fait un pas de plus avec une gamme qui, pour la première fois, utilise de nouveaux matériaux non conventionnels afin de réduire l’empreinte carbone de ses vêtements.

H&M fabrique des vêtements à partir d’algues, d’orange et de feuilles d’ananas mises au rebut.

L’industrie mondiale de la mode est une source majeure d’émissions de gaz à effet de serre et d’autres formes de pollution. Les Nations Unies appellent les entreprises à mettre en place des chaînes d’approvisionnement circulaires d’ici 2030.

C’est donc dans cette idée que le géant suédois  H&M a développée des vêtements faits de feuilles d’ananas, d’écorces d’orange et d’algues!!

Bien qu’il s’agisse de fibres d’origine naturelle, pas de risque pour autant, les vêtements ne pourriront pas sur votre corps!! Pour sa neuvième ligne Conscious Exclusive, la marque  H&M s’associe à trois entreprises qui fabriquent des vêtements à partir de matières organiques qui, autrement, seraient mises au rebut.

La première fibre utilisée au sein de cette nouvelle collection est le Piñatex.

Réalisé à partir de fibres de feuilles d’ananas, le Piñatex est un matériau écoresponsable et vegan.

Le Piñatex® est une matière innovante élaborée à partir de fibres de feuilles d’ananas issues d’une production agricole préexistante. Cette matière non-tissée peut servir d’alternative au cuir. Je vous ai déjà parlé du Pinatex à plusieurs reprises sur le blog : ici ou  .

La seconde fibre mise de l’avant dans la collection Conscious Exclusive est l’Orange Fiber.

Le textile Orange Fiber est fabriqué à partir des déchets d’agrumes.

L’Orange Fiber ® est une matière élaborée à partir de peaux d’agrumes issues de la production de jus de fruits. Les peaux sont transformées en textile durable de haute qualité, ce qui permet de préserver les ressources naturelles et de réduire les déchets. Extrêmement doux au toucher, l’Orange Fiber ressemble à de la soie. Pour obtenir un textile extrêmement doux, il n’est pas nécessaire d’ébouillanter de petits vers innocents. Ainsi  l’Orange Fiber pourrait constituer une alternative végane à la soie.

Enfin la dernière fibre innovante utilisée dans cette collection Conscious est fabriquée à base d’algue par BLOOM Foam.

Bloom, est un équipementier capable de créer des semelles à base d’algues marines. Adieu la pétrochimie, vive le végétal!

La mousse BLOOM™ est partiellement élaborée à partir de la biomasse algale. Cette matière très performante a servi à fabriquer la semelle de ces chaussons. Grâce à un processus de production innovant, cette matière contribue au nettoyage et à la restauration de l’environnement. Le type d’algues sélectionné permet également de maîtriser la prolifération des micros algues. En effet parfois les micros algues sont nuisibles pour les animaux et pour les hommes. À cause du réchauffement climatique et des produits chimiques comme les phosphores et les nitrates des engrais versés dans l’eau, les micros algues envahissement et prolifèrent dans certaines rivières.

Bref, la collection comprend non seulement des nouveaux innovants, mais également des matériaux plus conventionnels.

On retrouve entre autres des robes longues en soie bio, des jupes vaporeuses en lyocell Tencel. Mais également des sacs ou des bottes en polyester recyclé.  On encore, du lin ou du coton bio.

La collection Conscious Exclusive comprend également de jolis bijoux.

Ils ont été confectionnés à partir de plastique recyclé provenant de bouteilles, de sacs en plastique et flacons de shampoing. Les bagues en argent ont été fabriquées à partir d’argent recyclé. Il provient d’anciens chandeliers, de couverts en argent massif, de pièces et de bijoux en vrac.

Les matériaux d’origine végétale sont-ils l’avenir de la mode rapide?

Tout d’abord il faut toujours investiguer un peu plus la question.

Toutes les fibres d’origine végétale ne sont pas nécessairement bonne pour l’environnement.

En effet, parfois le processus de transformation de la fibre est hautement toxique. C’est le cas par exemple de la fibre de rayonne. La rayonne est une fibre artificielle réalisée à partir de cellulose (pâte de bois). Elle est connue sous le nom de viscose, Bemberg, Modal, Tencel, et Lyocell. Son processus de transformation utilise parfois des procédés chimiques, vraiment toxique comme de la soude. D’autres fois le processus de transformation est fait en toute sécurité. La fibre est d’abord broyée. Puis, à l’aide d’enzymes naturelles et de procédés d’ébullition elle est transformée en pulpe. La fibre est peignée, puis filée.  Parfois la pâte de bois provient de forêts tropicales en voie de disparition, d’autre fois de forêts gérées durablement et certifiés FSC. Dans les cas mentionnés ci-haut qui utilisent des déchets plutôt que des d’arbres, on pourrait se dire génial! Bingo… À condition bien sur que cela reste le cas. En effet, si on remplacerait la production de polyester par celle d’Orange Fiber ou de Pinatex, il n’y aurait sans doute pas assez de déchets d’agrumes ou d’ananas pour assurer la production.

C’est pourquoi, bien que ces fibres innovantes soient une bonne nouvelle pour l’industrie, elle ne représente pas à elle seule la solution miracle. Pour une industrie de la mode plus durable, il faut la transformer radicalement!

En ce moment, l’industrie de la mode fonctionne sur un système complètement linéaire.

On cultive des fibres pour créer des textiles et pour fabriquer des vêtements. Ces derniers finissent ensuite prématurément dans des sites d’enfouissement. Le schéma est simple. On extrait des ressources que nous consommons et que nous jetons ensuite.

Afin d’apporter un peu plus de circularité H&M a mis en place un programme de recyclage.

L’enseigne encourage ses clients à apporter des vêtements usagés en magasin. En échange de leur geste, H&M leur remet un bon de réduction de -15% valable sur un article de leur choix (hors promotions et soldes). Les vêtements collectés sont ensuite transformés en nouveaux produits ou éliminés d’une manière responsable.

Cet effort s’inscrit dans un mouvement plus large visant à créer des chaînes d’approvisionnement circulaires, ou boucles fermées, dans lesquelles aucun déchet n’est réellement produit et tous les matériaux peuvent être réutilisés et recyclés de manière durable.

Cette tendance doit s’intensifier pour rendre l’industrie de la mode plus durable dans son ensemble.

Premièrement, les systèmes de recyclage doivent devenir plus sophistiqués afin de pouvoir mieux trier et réutiliser les fibres. Cela implique une transformation fondamentale dans la façon dont les vêtements sont conçus, achetés et vendus.

Le modèle de mode rapide actuel est devenu insoutenable.

Entre les années 2000 et 2014, le consommateur moyen a acheté 60 % de vêtements en plus et a conservé chaque article deux fois moins longtemps, selon le World Resources Institute. Les consommateurs et les entreprises doivent s’habituer à acheter/à vendre moins de vêtements et de meilleure qualité. Il faut que les entreprises privilégient les matériaux éthiques et durables. Il faut que les consommateurs se tournent davantage vers des entreprises de location de vêtements pour les occasions spéciales. Et il faut que les gens s’habituent à donner et à échanger leurs vêtements afin de faire évoluer l’industrie de la mode dans le bon sens.

En incorporant des feuilles de bananier et des écorces d’orange dans ses vêtements, H&M montre qu’elle est prête à faire preuve de créativité mais il en faut faire davantage.

D’après moi, H&M  devraient davantage se préoccuper des conditions de vie et de travail de leurs employés…

Bien que ce type d’initiative soit super, j’ai la sensation au vu du prix des items et compte tenu qu’il s’agit d’une collection très limitée, qu’il s’agit plus d’un coup de communication, qu’un véritable engagement. C’est parfois complexe en tant que consommateur d’interroger les initiatives des entreprises de fast fashion et de déceler lesquelles sont sincèrement engagées et celles qui font du greenwashing.

Ça vous intéresserait un article : comment déceler le greenwashing d’un véritable changement vertueux?

Pour plus de transparence dans l’industrie de la mode

Pourquoi une plus grande transparence est importante pour l’industrie de la mode?

Lorsque le bâtiment du Rana Plaza s’est effondré il y a 6 ans au Bangladesh, tuant et blessant des milliers de travailleurs de l’habillement, les gens ont dû creuser dans les décombres. Les décombres ont été fouillés tout d’abord pour tenter de secourir les victimes ensevelies. Mais également pour prouver la responsabilité de certaines entreprises. En effet, c’est grâce à la présence d’étiquettes de vêtements sur les lieux, que certaines marques ont découvert qu’elles étaient liées à la catastrophe. Dans certains cas, il a fallu des semaines aux marques et aux détaillants pour déterminer pourquoi leurs étiquettes se trouvaient parmi les ruines et quels types d’accords d’achat ils avaient avec ces fournisseurs. Certaines de marques de vêtements ignoraient que leurs produits y étaient fabriqués dans les usines de Rana Plaza .

La grande majorité des marques de mode et des détaillants d’aujourd’hui ne sont pas propriétaires de leurs installations de fabrication.

Ainsi cela rend difficile la surveillance ou le contrôle des conditions de travail dans la chaîne d’approvisionnement hautement mondialisée.

Cela peut également  parfois servir d’excuse aux marques.

En effet, le fait que ce ne soit pas leur nom, leur permet en partie de se soustraire à leur responsabilité. Cela s’avère utile en cas d’accidents, ou des pratiques inopportunes.

Les marques et les détaillants peuvent travailler avec des centaines, voire des milliers d’usines à tout moment. Pendant le processus de fabrication, nos vêtements sont touchés par de nombreuses paires de mains avant même qu’ils n’arrivent en boutique ou, de plus en plus, sur les sites de vente en ligne.

Une marque peut passer une commande auprès d’un seul fournisseur, qui séparer la commande et sous-traite le travail à d’autres usines.

Cela se produit régulièrement dans l’ensemble de l’industrie. C’est pourquoi il est extrêmement difficile de surveiller les pratiques des géants de l’industrie textile.

La sous-traitance est parfois non autorisée. Ainsi cela rend les travailleurs invisibles dans la chaîne d’approvisionnement. Dans ce cas là les risques de violation des droits de l’homme sont souvent plus élevé. Le manque de transparence a coûté des vies.

Après la catastrophe du Rana Plaza, il est devenu évident que l’industrie de la mode avait besoin de changement.

Depuis l’effondrement du Rana Plaza certaines choses ont changées.

De nombreuses usines ont été modernisées surtout au Bangladesh.

Cependant, il n’y a pas eu assez de changements dans les chaînes d’approvisionnement mondiales de la mode. Et les pratiques commerciales de l’ensemble de l’industrie sont encore très secrètes. En effet il est encore extrêmement difficile, d’obtenir des réponses sur la provenance de nos vêtements. Il est quasi impossible, pour un consommateur de savoir où ses vêtements sont fabriqués, par qui et dans quelles conditions. Ainsi cela signifie qu’il est extrêmement difficile de connaître les impacts réels, tant positifs que négatifs, de nos achats de vêtements sur la vie des gens et sur l’environnement.

Jamais plus une tragédie comme celle de Rana Plaza ne devrait se produire…

Pourtant les incendies d’usine, les accidents de sécurité et les bâtiments défectueux… font partie de la vie quotidienne des ouvriers textiles. Les personnes qui fabriquent nos vêtements subissent la pollution et les déchets créés par l’industrie.

Et le fait de demander davantage de transparence constitue le premier pas vers le changement.

Rana Plaza et après?

La violence de cette catastrophe n’a pas été passée sous silence. Un immeuble qui s’effondre et qui tue 1135 travailleurs du textile et en blesse 2000. Ça fait un peu tache dans le secteur de la mode.

Un meurtre pour assurer des profits au maximum aux plus grandes marques de textile. Un meurtre à cause du mépris le plus total des règles élémentaires de sécurité et le refus d’appliquer les conventions de I’OlT.

Suite à cette catastrophe, les médias ont amplement relayé cet accident. Mais nous, consommateurs nous nous sommes brièvement émus.

Cependant, rien ne semble avoir changer dans notre façon de consommer la mode.

Les grandes enseignes continuent leurs manèges et continuent à faire du profit sur le dos de la santé des travailleurs et de planète.

Alors pour commémorer le triste anniversaire de l’effondrement du Rana Plaza dans la capitale du Bangladesh, j’aimerais rappeler que cet événement est le fruit de la  volonté des entreprises :

— de faire dans l’urgence des collections, sans tenir compte de la capacité de production;

— de l’indifférence d’assurer  conditions de travail décentes à ceux qui contribuent à leur succès;

—de faire fabriquer à des coûts salariaux dérisoires;

—de gagner la course au profit en achetant des produits le moins cher possible et en les revendant à de faibles prix et malgré tout avec une marge confortable.

Cette volonté de profit, toujours plus grand, conduit à la surconsommation et à la surpollution.

Mais si les mille victimes du Rana Plaza ont hélas eu les faveurs de l’actualité, il n’en va pas de même de celles qui meurent quotidiennement et à petit feu dans l’indifférence générale. Les employés de l’industrie textile travaillent chaque jour au péril de leur santé et de leur vie. Pour la confection de nos vêtements, ils utilisent de produits extrêmement dangereux qui ruinent leur santé.

Combien de travailleurs d’Asie meurent à petit feu parce qu’ils sont exposés à des produits nocifs et interdits?

Alors oui l’Asie c’est loin. En effet, ça ne se passe pas devant notre porte. Alors on ferme les yeux. Pourtant il s’agit des habits qui peuplent nos garde-robes. On continue d’acheter comme si nous étions insensibles au travail forcé d’enfant mineur.  On continue de se procurer des habits comme si nous étions  impassibles face à l’anéantissement de la santé des travailleurs. Les bas prix est-ce vraiment la seule chose à laquelle on souhaite porter de l’intérêt?

On dirait bien que oui. On préfère faire l’autruche, et faire semblant de ne pas voir, de ne jamais avoir entendu parler de toutes ces polémiques et histoires dérangeantes…

Cependant l’industrie textile est encore est là… Et trop peu de choses ont réellement changé.

Alors certes la mort au compte goutte des travailleurs de l’industrie textile, c’est moins spectaculaire que l’effondrement du Rana Plaza.

Mais qu’attendons-nous pour prendre des décisions à la hauteur de nos convictions?

 

5 façons de créer une garde-robe plus éthique (peu importe votre budget)

Voici un commentaire qui revient souvent quand je parle de mode équitable sur le blogue : « J’aimerais bien créer une garde-robe plus éthique, mais je ne peux pas me permettre d’acheter des marques éthiques! ». Et je peux tout à fait comprendre. Dans un monde idéal, mon garde-robe ne comprendrait que des robes Reformation, des pantalons Elizabeth Suzann et des camisoles de soie Cuyana, mais en réalité, je n’ai tout simplement pas les moyens d’acheter exclusivement des marques durables et encore moins de remplacer toute ma garde-robe existante par des alternatives éthiques. Et je ne pense pas que beaucoup de personnes décident du jour au lendemain de changer leur garde-robe et de remplacer chacun des items.

Mais la bonne nouvelle c’est que pour avoir une garde-robe plus éthique il n’est pas nécessaire d’envoyer tout valser et de repartir de zéro.

En effet, acheter des vêtements de marques éthiques n’est pas la seule façon de « écologiser » votre garde-robe. En fait, il existe même bien d’autres façons de diminuer l’impact environnemental de notre garde-robe. Et soutenir des marques éthiques n’est que la pointe de l’iceberg d’un ensemble de stratégies que vous pouvez mettre en place.

Chacune de ces stratégies contribuent à réduire l’impact environnemental de votre garde-robe et contribuent à diminuer votre contribution à l’impact négatif de l’industrie de la mode rapide sur les travailleurs et l’environnement.

Et chacune de ces options est plus souhaitable que de se procurer une pièce de vêtement à faible coût, qui passera une partie de sa vie dans le fond de votre armoire avec tous les items que vous ne portez pas, et qui passera le reste de ces jours en décharge.

Examinons donc de plus près chacune des cinq façons de créer un dressing plus éthique :

 

  1. Valoriser et prendre soin des vêtements que vous possédez déjà.

Prendre soin des vêtements que vous possédez (quelle que soit leur marque) est la meilleure et la plus simple chose que vous pouvez faire pour bâtir une garde-robe plus éthique. Réparez ce qui est cassé, lavez à la main ce qui doit être lavé à la main, pliez les pulls lourds au lieu de les suspendre, etc.

Les vêtements bien entretenus durent plus longtemps.

Cela signifie que les vêtements que vous possédez devront être remplacés moins souvent et que vous aurez moins besoin d’acheter de vêtements. Ainsi vous réduirez votre consommation de vêtements, et donc votre empreinte environnementale.

  1. Achetez moins, choisissez mieux : n’achetez que des pièces que vous aimez à 100 %.

L’industrie de la mode rapide doit son nom à la rapidité avec laquelle les défilés et les collections sont livrés aux consommateurs.

Mais on l’appelle « fast fashion » également par rapport au fait que nous les consommateurs, nous la consommons presque comme du fast food. Et pour cause, aujourd’hui un t-shirt parfois vendu au même prix qu’un hamburger. Ainsi, avec ces petits prix la fast fashion, nous incite à consommer.

Mais la fast fashion  décrit aussi la façon dont nous faisons nos achats aujourd’hui. Nous achetons, en ligne, à la va-vite, sans trop y penser et parfois même sans essayer.

Ainsi, nous nous ramassons avec de nouvelles pièces sans même avoir conscience de ces achats. La fast fashion est tellement bon marché, que l’on se dit parfois « que l’on peut se le permettre ». Le résultat : nous sommes nombreux et nombreuses à avoir des garde-robe plein à craquer avec la sensation de ne rien avoir à se mettre. Cette sensation de vide, nous pousse à magasiner… Bref c’est un cycle sans fin.

Alors comment pouvez-vous briser ce cycle? Commencez à mieux choisir!

N’achetez pas simplement la première paire de jeans qui vous va bien. Tentez de trouver celle que vous aimez réellement. Celle qui vous fait sentir belle. Celle que vous porterez pendant des années. Bref, cessez d’acheter pour une saison seulement, ou pour une photo Instagram.

Apprenez à être plus sélectif quand il s’agit d’acheter de nouveaux vêtements.

Pour cela, moi je me pose souvent une série de question. Combien de fois vais-je porter ce vêtement? Est-ce que si ce vêtement était 10 fois plus cher, est-ce que je l’achèterais également?

N’achetez pas sur le coup de l’émotion, ou d’une journée pourrie. Vous risquerez d’acheter des choses qui ne sont pas idéales et que vous voudrez remplacer bientôt. Au lieu de cinq chandails médiocres et bon marché, continuez à chercher jusqu’à ce que vous trouviez celui que vous aimez à 100 %.

En apprenant à attendre, vous parviendrez à acheter moins.

À la fois sur le court terme, mais aussi à long terme. En effet, en réfléchissant davantage, vous obtiendrez un dressing beaucoup plus satisfaisant et de meilleure qualité.

  1. Optez pour des vêtements de qualité et durables.

 

Peu importe la marque, l’achat de vêtements bien coupés, bien confectionnés, et composés de matériaux de haute qualité est plus écologique que l’achat de vêtements de qualité médiocre.

Acheter des vêtements dans des tissus durables, avec des coutures solides, permet de les faire durer plus longtemps et de les remplacer moins souvent. Favoriser l’achat de vêtements de qualité permet également d’avoir moins de besoins de remplacer ces vêtements.

 

  1. Acheter vintage ou occasion

Une autre excellente alternative économique à l’achat de marques éthiques est d’acheter des vêtements usagés afin d’éviter qu’ils ne se retrouvent dans des sites d’enfouissement. Aujourd’hui entre les multiples applications de vide-dressing et les friperies, il y a vraiment énormément de choix sur le marché de l’occasion. Cependant, parfois si on cherche une pièce bien précise, il fois parfois prendre son mal en patience. En effet, pour trouver ce que vous recherchez dans un magasin de seconde main, il faut parfois s’y rendre plusieurs fois, avant de trouver la pièce convoitée… En revanche, d’un point de vue environnemental comme d’un point de vue économique, le jeu en vaut la chandelle!

 

  1. Soutenir les marques éthiques

Si vous voulez soutenir des marques éthiques, vous avez le choix entre de nombreuses options. Pour découvrir des marques éthiques, je vous invite à consulter mes articles sur l’initiative Go for Good ou sur l’application Good On You.

Adidas présente Futurecraft loop une paire de baskets 100% recyclable

La nouvelle paire de chaussures Futurecraft loop d’Adidas pourrait changer la façon de concevoir des baskets.

La nouvelle basket fait partie de la stratégie d’Adidas de s’attaquer à la menace environnementale que représente le plastique. Le plastique encombre de plus en plus les décharges et contamine les océans. Adidas souhaite que ses futures chaussures ne soient plus jetées à la poubelle. La marque allemande souhaite que les chaussures puissent participer à l’économie circulaire. Ainsi, elle a conçu une paire de chaussure qu’elle présente comme recyclable à 100 %.

Une grande nouveauté donc, puisque jusqu’à présent les chaussures de course en fin de vie,  finissent dans des sites d’enfouissement et des incinérateurs. En effet les chaussures de sport sont fabriquée avec des mélanges de matériaux complexes. Ainsi elles ne peuvent pas être séparées et recyclées.

  

Baptisée Futurecraft loop, la chaussure est 100% recyclable.

Une fois les chaussures de running Futurecraft.Loop usagées, il vous suffit de les retourner auprès des équipes adidas. Ensuite, elles sont alors lavées puis réduites en granules. Puis, elles seront refondues pour créer le matériau de base d’une nouvelle paire. Aucune perte, aucun déchet. Une vision circulaire et éco-responsable.

Mais le processus Futurecraft loop n’est pas encore 100 % optimal.

Une vieille chaussure ne crée pas littéralement une nouvelle chaussure. Bien que 100 % de chaque chaussure Futurecraft loop puisse être recyclée, ce matériau recyclé ne peut constituer que 10 % de la prochaine génération de chaussures. En effet, afin que les chaussures puissent conserver leur niveau de performance, il est à ce stade-ci nécessaire d’ajouter des matériaux neuf.

Ainsi, ce n’est pas exactement ce que tout le monde pourrait avoir à l’esprit lorsqu’il voit l’étiquette « 100% recyclable » figurant sur les lacets des Loops de première génération.

Mais Adidas espère améliorer ce ratio au cours des prochaines années. En effet, d’ici la commercialisation il est possible d’augmenter ce ratio pour finalement de parvenir à faire des baskets un produit qui puisse être plus circulaire.

C’est une révolution en terme de conception.

Cette paire de chaussure a été imaginée et conçue pour être recyclée en de nouvelles chaussures. La Futurecraft Loop est composée d’un seul et unique matériau, assemblé sans utilisation de colle. La Futurecraft Loop a été conçue en n’utilisant qu’une seule matière: du polyurethane thermoplastique (TPU). Il peut être travaillé de différentes façons. Il peut être aussi bien tissé, moulé que transformé en mousse. Ce polymère possède de nombreuses propriétés, notamment l’élasticité, la transparence et la résistance à l’huile, à la graisse et à l’abrasion. C’est donc cette matière plastique qui recouvre la totalité de ce nouveau modèle de basket. Tout est en polyurethane thermoplastique y compris la languette, les lacets, et la tige.

Le fait d’utiliser une seule matière facilite donc grandement le processus de recyclage.

En effet, pour être recyclable, pour être réellement recyclée une chaussure doit être conçue davantage comme une bouteille en plastique ou une boîte en carton ondulé. Il faut qu’elle ne comporte qu’un seul matériau. Ainsi elle peut être facilement être broyée et fondue. Puis réutilisé en boucle fermé.

Ça à l’air simple, dit comme cela, mais il a fallu près de 10 années de recherche pour parvenir à développer le projet Futurecraft.Loop.

Une autre avantage de la chaussure Futurecraft Loop?

L’utilisation d’un seul matériau a ouvert la voie à de nouvelles méthodes d’assemblage de la chaussure. Au lieu de coller et de coudre, Adidas s’est rendu compte qu’il pouvait fusionner les composants de la chaussure. Il est possible de fusionner les différentes parties soit par la chaleur, soit par la pression. C’est 2 techniques pourraient présenter des avantages aussi pour l’utilisateur. En effet, le fait que la chaussure soit scéllée la rendrait plus résistante que des méthodes classiques de confection des chaussures.

Le lancement commercial de la basket Futurecraft Loop est prévu pour le printemps 2021.

D’ici 2021, Adidas va également mettre faire tester 200 paires de chaussures afin de l’améliorer … Ils seront alors les premiers à tester les baskets Futurecraft Loop. Les testeurs devront porter la chaussure pendant environ six mois. Ensuite, ils devront retourner la paire afin qu’elle puisse être déchiquetée, traitée et éventuellement transformée en une toute nouvelle paire.

Il y a un certain nombre de défis importants qu’Adidas devra relever avant d’atteindre les objectifs de recyclage. Mais dans l’ensemble, cela semble être un pas dans la bonne direction.

Afin d’atteindre ces objectifs de recyclage, Adidas veut également inciter les propriétaires à participer au processus. Adidas travaille encore sur le concept marketing pour booster le recyclage de baskets. Adidas a évoqué la possibilité de vendre les paires de cette ligne Loop dans des boîtes spéciales avec un coupon de retour. Une fois la chaussure usagée, elle pourra être retournée gratuitement. Également Adidas envisage également d’offrir une récompense en argent. Il prévoit de rembourser entre 10 $ et 20 $, aux propriétaires qui déposeraient leurs chaussures dans un magasin à proximité ou qui les renvoient pour être recyclées.

Un système d’abonnement pourrait même être envisagé. Le concept de Loop prendrait ainsi véritablement tout son sens avec ce système.

Mais Adidas n’en est pas à son coup d’essai en matière de conception de chaussures visant à réduit son impact environnemental.

En effet, il y a deux ans, en collaboration avec l’ONG Parley for the Oceans, Adidas avait lancé une première paire de chaussures de sport fabriqué avec du polyester recyclé. De cette collaboration était née une chaussure fabriquée en majeure partie avec des filets de pêche illégaux confisqués par l’ONG Sea Shepherd,

Par ailleurs Adidas s’est également engagé à n’utiliser que du polyester recyclé dans chaque produit en 2024.

C’est toujours cool, que de constater que la marque allemande aux trois bandes, s’engage et innove pour produire des produits à l’impact environnemental moindre. En effet, lorsqu’une entreprise qui vend plus de 400 millions de paires de baskets chaque année, fait un geste de plus en faveur de l’environnement ça peut avoir de grandes répercussions.

Mode : l’heure de la révolution textile a sonné

C’est la semaine de la Fashion Révolution !!

Si tu n’a jamais entendu parler de cet évènement, saches que j’y ai déjà consacré plusieurs articles sur le blog. Vous pouvez les consulter ici.

Cet évènement a été créé pour honorer les 1138 personnes qui ont péri en 2013 dans l’effondrement de l’usine textile Rana Plaza au Bangladesh.

Cette semaine appelée la Fashion Revolution Week a pour but d’interpeller les marques et d’exiger plus de transparence sur les conditions de fabrication et de travail des personnes qui fabriquent nos vêtements.

Cette semaine est également consacrée à des discussions, des échanges, des ateliers, des défilés éthiques… afin de soulever le débat autour d’un mode plus responsable.

Fashion Revolution Week a pour but d’inciter à consommer la mode autrement. Elle a pour objectif  d’interroger sur ceux qui la fabriquent ainsi qu’à réfléchir aux atteintes portées à l’homme et à l’environnement. Car rappelons-le la mode est la deuxième industrie la plus polluante au monde.

Comment exiger plus de transparence?

Interpeller les marques que vous portez!

Nous vous rappelons le principe de la démarche de la Fashion Revolution :

Chacun est invité à interpeller les marques sur la provenance de ses vêtements. Pour cela, il suffit de choisir une pièce dans son dressing, de la porter à l’envers, étiquettes apparentes, de prendre un selfie et de le publier avec le hashtag : #WhoMadeMyClothes sur vos réseaux sociaux.

Vous pouvez aussi leur faire parvenir une demande par courriel.

L’avantage du courriel, c’est que ça sort du contexte des réseaux sociaux et que celui-ci est facilement transférable. Même si les employés vont sans doute se renvoyer la balle pour y répondre et que parfois vous n’en obtiendrais peut-être pas, le fait d’envoyer la demande par courriel peut être contribuer à donner plus de visibilité à votre requête. En tout cas, c’est mon point de vue!

De plus, interpellez les marques de vêtement que vous portez par courriel peut également avoir un autre point positif : celui de ne pas faire de publicité à des enseignes un peu opaques à ce sujet là…

Interpeller les enseignes par courriel, c’est très facile!

Chaque jour de semaine, regardez les étiquettes des vêtements que vous portez, et adressez-leur un courriel. L’an passé pour interpeller les entreprises j’ai tout simplement pioché dans mon linge sale de la semaine pour bâtir ma liste d’envoi. C’est aussi simple que cela !

Voici un exemple de courriel que vous pouvez copier/coller et envoyer aux marques.

Celui-ci est inspiré du courriel proposé par le collectif Fashion Revolution. En effet, le collectif fournit même des modèles de courrier électronique que vous pouvez envoyer à vos marques de mode préférées, afin de vous faciliter le plus possible l’approche des grandes enseignes.

Lorsqu’on achète un vêtement aujourd’hui on ne pense pas au chemin que celui-ci a parcouru avant d’arriver dans les boutiques et dans nos placards.

Cependant lorsqu’on y pense à deux fois nos vêtements sont de véritables puzzles industriels dont l’étiquette ne reflète pas tout le chemin parcouru. En effet, nos vêtements font parfois le tour du monde avant de se retrouver en boutique. Un simple T-shirt en coton parcourt de multiples pays et des centaines de kilomètres avant de se retrouver dans nos placards. En effet le coton est souvent cultivé en Inde.  Puis filé au Pakistan, teint en Chine et confectionné en Chine, au Pakistan, au Sri Lanka en Turquie ou encore en le Cambodge et le Bangladesh.
Et si le vêtement en question comporte des boutons, des glissières ou encore des fermetures éclair, il se peut qu’elles proviennent encore d’un endroit différent! Bref, tout ça pour dire que peut importe ce qui est mentionné sur l’étiquette est grandement insuffisant pour avoir des informations nécessaires.

C’est ce que Lucy Siegle souligne dans son livre « To Die for: Is Fashion Wearing Out the World? »

Les entreprises de fast fashion mentent souvent par omission. Quand on les interroge au sujet de leur marge et des prix bas qu’ils parviennent à appliquer, la réponse se fait attendre.

Une des raisons de ces mensonges, c’est que chaque vêtement est issu d’une chaîne complexe :

La chaîne est compliquée à retracer. Les multinationales de la fast fashion sont rarement propriétaires des usines dans lesquelles leurs vêtements sont fabriqués. Il est d’ailleurs très fréquent qu’elles ignorent dans quelles usines leurs vêtements sont cousus.

Les entreprises de fast fashion préfèrent faire appel à des sous-traiteurs.

Cela leur permet en cas de problème de se déresponsabiliser en cas de problème ou de catastrophe, le cas échéant. Ainsi, les multinationales du textile préfèrent faire appel à une multitude de fournisseurs et de sous-traitants différents, qui eux-mêmes font appel à une multitude de fournisseurs et de sous-traitants différents, qui eux-mêmes… Bref. Cette chaîne à rallonge ne facilite pas la transparence. Ni une très grande éthique à l’égard des travailleurs et de l’environnement.

Afin de tenter de comprendre le cheminement que parcourent nos vêtements le collectif Fashion Revolution a suggéré d’interpeller les marques.

Aller aux évènements organisés dans votre commune

Découvrez les événements près de chez vous sur le site de Fashion Revolution!

Le cas échéants, renseignez-vous pour en organiser !

Soutenez les marques qui répondent avec #IMADEYOURCLOTHES.

Voici les bonnes nouvelles, les marques répondent!

Beaucoup de marques de mode éthiques et durables sont en mesure de vous montrer exactement qui a fait leurs vêtements et où ils sont faits. Elles peuvent prouver que leurs travailleurs reçoivent des salaires équitables et travaillent dans des conditions sûres.

Trouvez, suivez et soutenez ces marques!

Réinventer l’industrie textile !

La fast fashion est basé sur un monde consumériste et destructeur.

Je crois que nous sommes la génération du changement. Nous sommes la génération qui se soucie, qui pose des questions, qui demande plus qu’un joli produit. Nous demandons aussi un produit juste.

Si vous voulez participer à la génération du changement, passez le mot!

Sarahlazarovic

Partagez cet article ! Publiez- le sur les réseaux sociaux. Et achetez de vêtements dans des enseignes adéquates, et en seconde main… Que si vous en avez vraiment besoin !

Enfin, souvenez-vous acheter, c’est voter. Ainsi, nous avons le pouvoir de faire bouger les choses !

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