suremballage

le-visage-cache-de-noel-emballage-cadeau-suremballage-gaspillage

Le visage caché de Noël

Ah le temps des fêtes, la magie de Noël ! Les soupers en famille, la dinde de Noël, la buche de Noël, la neige sur le rebord des fenêtres…

Mais, saviez-vous que Noël est la fête qui pollue le plus?

Noël pollue beaucoup, en partie à cause du suremballage lié à l’emballage des cadeaux!

Alors afin de minimiser votre impact écologique, voici quelques trucs et astuces qui peuvent vous aider, à réduire l’impact environnemental des fêtes.

Bien que le papier cadeaux soit très sympa et très joli, ce dernier n’est pas toujours recyclable. En effet, parfois le papier est ciré et par conséquent, il va alors aux ordures, et non au recyclage.
C’est pourquoi, les festivités de fin d’année représentent une catastrophe écologique que nous perpétuons dans la joie et la bonne humeur!
Devons-nous pour autant arrêter d’emballer les cadeaux pour nos proches ?
La réponse est non. Car avouons-le, les emballages cadeaux, c’est fun, et ça crée un effet de surprise bien sympa.
Et en plus, c’est plutôt joli d’avoir pleins de cadeaux de formes et de tailles différentes tous emballés sous le sapin!
Alors pour continuer à déposer de jolis cadeaux empaquetés sous le sapin, il existe différentes alternatives pour remplacer le traditionnel papier cadeau. Voici quelques idées :

Idée 1 : Une feuille de papier journal, ou une page de magazine peut rendre un emballage-cadeau attrayant, pour autant qu’on en soigne la présentation.

 le-visage-cache-de-noel-emballage-papier-cadeau-suremballage-Sparkwrapping

Alternative : il est également possible de se servir de vieilles cartes routières !

Crédit photo:  Country Living

Idée 2 : Cette année, impressionnez famille et amis en faisant appel à la méthode d’emballage japonaise d’emballage : le furoshiki.

Le Furoshiki est une technique traditionnelle japonaise.

Ce sont des emballages réalisés avec des tissus. Ils sont très populaires au Japon. On les utilises pour emballer les cadeaux, mais également pour transporter des objets dans la vie de tous les jours. Les furoshiki sont des foulards de forme carrée qui sont pliés à la manière d’un origami.

Normalement, le donneur ouvre le paquet en face du receveur puis reprend son tissu, puis le réutilise ensuite. Mais comme cette pratique est peu répandue en France, vous pouvez l’offrir avec le cadeau… Si la personne est intéressée, bien sûr.

le-visage-cache-de-noel-emballage-papier-cadeau-suremballage-furoshiki

Crédit photo: Evermine

Idée 3 : Du papier-cadeau à planter ? 

Aujourd’hui il existe du papier cadeau ensemencé.

Le papier ensemencé est une invention super cool, que j’adore dont je vous ai déjà parlé ici.

Il s’agit de papier 100% biodégradable, au sein duquel de minuscules graines ont étés incorporés. Selon l’épaisseur du papier, on peut y incorporer des graines de fleurs sauvages, des annuelles, des vivaces, ou encore des graines de fruits et de légumes.

Ce papier permet, une fois votre cadeau déballé, il suffit de recouvrir le papier d’eau et de terre, pour y voir apparaitre, quelques mois plus tard, des jolies plantations!

le-visage-cache-de-noel-emballage-papier-cadeau-suremballage-original_super-food-plantable-wrapping-paper-pack

Crédit photo:  eden’s paper

Peu importe l’emballage choisit, recyclez-le ! 

Il n’y pas que l’emballage du paquet cadeaux qui compte ! Il y a aussi l’emballage de jouet lui-même. Même si ceux-ci sont souvent en carton il ne sont pas triés de manière systématique par chacun d’entre nous. En effet, seuls 66% des parents déclarent en effet trier les emballages de jeux et jouets après les avoir déballés !

Alors un seul mot d’ordre : RECYCLEZ !

Et vous, quelles sont vos petites astuces et vos trucs préférés pour ne pas avoir des poubelles plus grosses que votre sapin de Noël durant le temps de fêtes ?

agir-contre-le-suremballage-alimentaire-conferences-ted-x-laval-vanessa-grondin

Agir contre le suremballage alimentaire

Lors de l’événement TED X Laval, auquel j’ai été convié dont je parle ici, il y avait tout une série de conférenciers, dont l’ingénieure alimentaire Vanessa Grondin. Elle a donné une conférence sur les conséquences du suremballage, tout en nous invitant à agir. Vanessa Grondin est issue du monde de l’agroalimentaire, c’est pourquoi sa conférence était particulièrement axée sur l’emballage alimentaire.

Tout d’abord, Vanessa Grondin a évoqué le problème du suremballage :

Les emballages sont partout. Il n’y a qu’à regarder notre poubelle, pour s’en rendre compte. Mais ces derniers posent de nombreux problèmes, dont celui de la gestion des déchets. En effet, 30 % d’entre eux sont immédiatement jetés après achat. Car la plupart des produits que nous achetons sont vendus emballés et même souvent suremballés.

Le suremballage c’est quoi?

Le mot « suremballage » évoque, par son préfixe, une forme d’emballage supérieure aux besoins.

Comment distinguer l’emballage du suremballage:

L’emballage a pour but de garder le produit dans des conditions optimales. Il a aussi pour mission d’informer aussi le consommateur sur les ingrédients, ou la provenance, mais il doit aussi faire vendre le produit. Cette dernière fonction qui prend de plus en plus d’importance.

Ainsi, on distingue 3 type d’emballages: l’emballage primaire, le suremballage, et l’emballage secondaire.

Tout d’abord, il y a l’emballage primaire. Il est conçu pour protéger le produit jusqu’au point de vente. Il a pour unique but de contenir le produit. (exemple un tube de crème). Ensuite, le suremballage, a pour but d’attirer le regard du consommateur. (exemple on place le tube de crème dans une jolie boite). Enfin l’emballage secondaire a pour but de joindre des produits ensemble. (exemple deux tubes de crème regroupés grâce à un film plastique).

Les emballages peuvent jouer un rôle positif dans la lutte contre le gaspillage alimentaire:

Ces derniers temps, l’emballage a une mauvaise réputation. Mais c’est lui qui assure la protection et la conservation des produits.

Dernièrement, pour optimiser les emballages, le mot d’ordre c’est la réduction de la quantité d’emballages. Pour se faire, on fait des contenants avec des plus gros formats. Moins il y en a, mieux c’est; tel était le raisonnement naturel. Mais ce n’est pas tout à fait juste.

En effet, la réduction des emballages a aussi ses limites:

En effet, les gros formats peuvent entrainent une plus grosse quantité de nourriture. Et si celle-ci n’est pas consommée à temps elle sera jetée.

Alors avant d’augmenter le format des produits, il faut mesurer,  l’impact environnemental du produit, versus l’impact environnemental de l’emballage. Bien souvent, le cycle de vie du produit est plus élevé que celui de l’emballage lui-même. C’est pourquoi, les grands formats ne constituent pas la solution universelle.

De plus, le schéma type de la famille évolue. D’une part la taille des familles se réduit. Et d’autre part, il y a davantage de personnes seules.

Le suremballage entraine une sur surpollution de plastique :

Le plastique a un effet désastreux sur l’environnement. En effet, c’est une matière légère et volatile, qui s’envole facilement. Ainsi le plastique rejoint rapidement les cours d’eau, les mers, et les fonds marins. L’ampleur de la contamination du milieu marin par les déchets plastiques est immense. Des déchets flottent dans tous les océans du monde, des régions polaires jusqu’à l’équateur. Les débris de plastique sont partout. Ils s’échouent au grès des marées sur toutes les plages du globe. Aussi bien dans les régions peuplées que sur les rives d’îles désertes très lointaines.

agir-contre-le-suremballage-alimentaire-conferences-ted-x-laval-vanessa-grondin-Zak-nole

Zak-nole

Mais la pollution des océans a aussi des conséquences importantes sur les animaux, qui infestent des débris marins :

Mais le plastique a aussi un effet particulièrement néfaste sur la faune marine et les oiseaux de mer. L’ingestion de débris marins touche particulièrement les tortues marines et les oiseaux de mer, mais elle n’épargne pas les autres mammifères marins et poissons. Ces derniers avalent des débris marins, car ils les confondent avec des proies. Il s’agit presque toujours de plastique. On recense plus de 200 espèces différentes qui ont souffert d’ingestion de débris marins. Parmi lesquelles, il y a des oiseaux de mer, tortues marines, phoques, otaries, baleines et poissons.

 

agir-contre-le-suremballage-alimentaire-conferences-ted-x-laval-vanessa-grondin-Chris-Jordan

© Chris Jordan

agir-contre-le-suremballage-alimentaire-conferences-ted-x-laval-vanessa-grondinWWF-Trashed-Ad-Campaign

WWF-Trashed-Campaign Christian Water

Bref, les emballages coutent cher à produire, ils sont nuisibles pour l’environnement et pour la faune marine, Mais nous continuons de payer pour!

Des emballages qui nous coûtent cher :

Une production qui a un coût environnemental élevé :

De plus, la production de ces emballages requiert beaucoup de matières premières et cela participe ainsi à l’épuisement des ressources naturelles. Le plastique n’est pas une matière renouvelable, et bien que certains plastiques soient recyclables, peu sont effectivement recyclés.

Dans le secteur alimentaire, l’emballage représente, jusqu’à 20 % du coût du produit fini. On y pense pas souvent, mais ce serait intéressant de regarder la poubelle d’un ménage, et comptabiliser le coût de tous les emballages qui y sont présents.

On n’y songe pas non plus, mais on paye plusieurs fois pour ces emballages : on paye l’emballage lorsqu’on l’achète, mais aussi lorsqu’on le jette:

En effet, le traitement des déchets d’emballages coûte très cher! Et le ramassage, le recyclage, l’incinération et la mise en décharge, tout cela nous est bien sûr facturé via les impôts.

 

Le recyclage =  la solution?

Le problème c’est que certains des emballages se recyclent bien, et d’autres moins :

Le carton, le verre et les métaux se recyclent bien. C’est pourquoi il très important de les trier. Cependant, le plastique n’est recyclé qu’à hauteur de 20 %, lorsque celui peut-être recyclé. En effet, tous les films, barquettes et autres ziplocs remplissent les décharges. Cependant, ces matières pourraient être techniquement recyclées. Mais leur recyclage coûte extrêmement cher. De plus, le fait de les incinérer n’est pas considéré comme intéressant car, le bénéfice environnemental de cette incinération éventuelle est jugé faible, à cause des impacts négatifs du transport de ces matières volumineuses.

Le recyclage permet de mieux gérer le flux des déchets d’emballage, ne permet pas de le réduire.

Considérant que le déchet le plus facile à traiter est celui qui n’a pas été produit, les stratégies de réduction des emballages à la source sont préconisées.

 

 Faire la guerre au suremballage !

C’est grâce à nos actes d’achats que nous pourrons faire évoluer les choses :

Alors certes, ce n’est évident pour personne, puisqu’on est tous baignés dans ce suremballage. Mais réduire ces déchets n’est facile pour personne, on est tous dans le même bateau! Et il n’y a pas de solution magique : ce sera toujours plus facile d’aller s’acheter un lunch, sur le pouce, que de le préparer la veille, et de l’emporter avec nous le matin.

Cependant, avec quelques gestes pleins de bon sens, chacun peut participer, à la sauvegarde de la planète :

Lorsque tu fais tes courses, optes pour des emballages qui seront effectivement recyclés, verre, papier/carton, métaux, en évitant au maximum le plastique. En fait, essayes d’éviter les emballages complexes qui ne seront pas recyclés. Pour faire simple, essayes d’éviter tous les emballages qui se composent de plusieurs couches de matériaux (comme les emballages en aluminium souple de type Tetrapack) ou les emballages plastiques de type barquette, film, etc.

Le meilleur truc pour réduire ces déchets, c’est sans doute d’acheter en vrac:

D’ailleurs si tu souhaites commencer à réduire tes déchets, mais que tu ne sais pas par où commencer, je suis en train d’élaborer une carte pour te faciliter la vie : elle répertorie, les endroits ou tu peux trouver des aliments bio, locaux, en vrac… etc. C’est ici pour la consulter!