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Agir contre le suremballage alimentaire

Lors de l’événement TED X Laval, auquel j’ai été convié dont je parle ici, il y avait tout une série de conférenciers, dont l’ingénieure alimentaire Vanessa Grondin. Elle a donné une conférence sur les conséquences du suremballage, tout en nous invitant à agir. Vanessa Grondin est issue du monde de l’agroalimentaire, c’est pourquoi sa conférence était particulièrement axée sur l’emballage alimentaire.

Tout d’abord, Vanessa Grondin a évoqué le problème du suremballage :

Les emballages sont partout. Il n’y a qu’à regarder notre poubelle, pour s’en rendre compte. Mais ces derniers posent de nombreux problèmes, dont celui de la gestion des déchets. En effet, 30 % d’entre eux sont immédiatement jetés après achat. Car la plupart des produits que nous achetons sont vendus emballés et même souvent suremballés.

Le suremballage c’est quoi?

Le mot « suremballage » évoque, par son préfixe, une forme d’emballage supérieure aux besoins.

Comment distinguer l’emballage du suremballage:

L’emballage a pour but de garder le produit dans des conditions optimales. Il a aussi pour mission d’informer aussi le consommateur sur les ingrédients, ou la provenance, mais il doit aussi faire vendre le produit. Cette dernière fonction qui prend de plus en plus d’importance.

Ainsi, on distingue 3 type d’emballages: l’emballage primaire, le suremballage, et l’emballage secondaire.

Tout d’abord, il y a l’emballage primaire. Il est conçu pour protéger le produit jusqu’au point de vente. Il a pour unique but de contenir le produit. (exemple un tube de crème). Ensuite, le suremballage, a pour but d’attirer le regard du consommateur. (exemple on place le tube de crème dans une jolie boite). Enfin l’emballage secondaire a pour but de joindre des produits ensemble. (exemple deux tubes de crème regroupés grâce à un film plastique).

Les emballages peuvent jouer un rôle positif dans la lutte contre le gaspillage alimentaire:

Ces derniers temps, l’emballage a une mauvaise réputation. Mais c’est lui qui assure la protection et la conservation des produits.

Dernièrement, pour optimiser les emballages, le mot d’ordre c’est la réduction de la quantité d’emballages. Pour se faire, on fait des contenants avec des plus gros formats. Moins il y en a, mieux c’est; tel était le raisonnement naturel. Mais ce n’est pas tout à fait juste.

En effet, la réduction des emballages a aussi ses limites:

En effet, les gros formats peuvent entrainent une plus grosse quantité de nourriture. Et si celle-ci n’est pas consommée à temps elle sera jetée.

Alors avant d’augmenter le format des produits, il faut mesurer,  l’impact environnemental du produit, versus l’impact environnemental de l’emballage. Bien souvent, le cycle de vie du produit est plus élevé que celui de l’emballage lui-même. C’est pourquoi, les grands formats ne constituent pas la solution universelle.

De plus, le schéma type de la famille évolue. D’une part la taille des familles se réduit. Et d’autre part, il y a davantage de personnes seules.

Le suremballage entraine une sur surpollution de plastique :

Le plastique a un effet désastreux sur l’environnement. En effet, c’est une matière légère et volatile, qui s’envole facilement. Ainsi le plastique rejoint rapidement les cours d’eau, les mers, et les fonds marins. L’ampleur de la contamination du milieu marin par les déchets plastiques est immense. Des déchets flottent dans tous les océans du monde, des régions polaires jusqu’à l’équateur. Les débris de plastique sont partout. Ils s’échouent au grès des marées sur toutes les plages du globe. Aussi bien dans les régions peuplées que sur les rives d’îles désertes très lointaines.

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Zak-nole

Mais la pollution des océans a aussi des conséquences importantes sur les animaux, qui infestent des débris marins :

Mais le plastique a aussi un effet particulièrement néfaste sur la faune marine et les oiseaux de mer. L’ingestion de débris marins touche particulièrement les tortues marines et les oiseaux de mer, mais elle n’épargne pas les autres mammifères marins et poissons. Ces derniers avalent des débris marins, car ils les confondent avec des proies. Il s’agit presque toujours de plastique. On recense plus de 200 espèces différentes qui ont souffert d’ingestion de débris marins. Parmi lesquelles, il y a des oiseaux de mer, tortues marines, phoques, otaries, baleines et poissons.

 

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© Chris Jordan

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WWF-Trashed-Campaign Christian Water

Bref, les emballages coutent cher à produire, ils sont nuisibles pour l’environnement et pour la faune marine, Mais nous continuons de payer pour!

Des emballages qui nous coûtent cher :

Une production qui a un coût environnemental élevé :

De plus, la production de ces emballages requiert beaucoup de matières premières et cela participe ainsi à l’épuisement des ressources naturelles. Le plastique n’est pas une matière renouvelable, et bien que certains plastiques soient recyclables, peu sont effectivement recyclés.

Dans le secteur alimentaire, l’emballage représente, jusqu’à 20 % du coût du produit fini. On y pense pas souvent, mais ce serait intéressant de regarder la poubelle d’un ménage, et comptabiliser le coût de tous les emballages qui y sont présents.

On n’y songe pas non plus, mais on paye plusieurs fois pour ces emballages : on paye l’emballage lorsqu’on l’achète, mais aussi lorsqu’on le jette:

En effet, le traitement des déchets d’emballages coûte très cher! Et le ramassage, le recyclage, l’incinération et la mise en décharge, tout cela nous est bien sûr facturé via les impôts.

 

Le recyclage =  la solution?

Le problème c’est que certains des emballages se recyclent bien, et d’autres moins :

Le carton, le verre et les métaux se recyclent bien. C’est pourquoi il très important de les trier. Cependant, le plastique n’est recyclé qu’à hauteur de 20 %, lorsque celui peut-être recyclé. En effet, tous les films, barquettes et autres ziplocs remplissent les décharges. Cependant, ces matières pourraient être techniquement recyclées. Mais leur recyclage coûte extrêmement cher. De plus, le fait de les incinérer n’est pas considéré comme intéressant car, le bénéfice environnemental de cette incinération éventuelle est jugé faible, à cause des impacts négatifs du transport de ces matières volumineuses.

Le recyclage permet de mieux gérer le flux des déchets d’emballage, ne permet pas de le réduire.

Considérant que le déchet le plus facile à traiter est celui qui n’a pas été produit, les stratégies de réduction des emballages à la source sont préconisées.

 

 Faire la guerre au suremballage !

C’est grâce à nos actes d’achats que nous pourrons faire évoluer les choses :

Alors certes, ce n’est évident pour personne, puisqu’on est tous baignés dans ce suremballage. Mais réduire ces déchets n’est facile pour personne, on est tous dans le même bateau! Et il n’y a pas de solution magique : ce sera toujours plus facile d’aller s’acheter un lunch, sur le pouce, que de le préparer la veille, et de l’emporter avec nous le matin.

Cependant, avec quelques gestes pleins de bon sens, chacun peut participer, à la sauvegarde de la planète :

Lorsque tu fais tes courses, optes pour des emballages qui seront effectivement recyclés, verre, papier/carton, métaux, en évitant au maximum le plastique. En fait, essayes d’éviter les emballages complexes qui ne seront pas recyclés. Pour faire simple, essayes d’éviter tous les emballages qui se composent de plusieurs couches de matériaux (comme les emballages en aluminium souple de type Tetrapack) ou les emballages plastiques de type barquette, film, etc.

Le meilleur truc pour réduire ces déchets, c’est sans doute d’acheter en vrac:

D’ailleurs si tu souhaites commencer à réduire tes déchets, mais que tu ne sais pas par où commencer, je suis en train d’élaborer une carte pour te faciliter la vie : elle répertorie, les endroits ou tu peux trouver des aliments bio, locaux, en vrac… etc. C’est ici pour la consulter!

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Des planches de skate 100% naturelles à base de chanvre !

Le chanvre pourrait-il faire son entrée dans le marché du skateboard ?

Le skateboard existe depuis environ 60 ans, mais il connait une véritable expansion depuis les 20 dernières années. Désormais aujourd’hui le skate s’affirme aujourd’hui comme une discipline sportive à part entière. Il est dorénavant médiatisé, et le business qui découle de ce sport de glisse se chiffre en centaines de millions de dollars, chaque année.

Cependant, l’innovation dans le marché du skate, s’attache plus souvent à la forme qu’aux composants. En effet, les skateboards ont, de façon conventionnelle, toujours été construits à partir de bois.

Mais compte tenu le nombre de pratiquants, qui ne cesse d’augmenter, v les La fondateur de start-up slovène Rolkaz ont commencé à trouver que cette passion engendre la destruction de beaucoup d’arbres. Ils se sont alors mis à chercher une alternative aux planches de bois. Et de fil en aiguille ils se sont intéressées au chanvre.

 

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Et s’il était possible d’éliminer le besoin de couper des arbres pour profiter de nos activités ?

C’était la question de départ de Nick et David. Après ils ont tenter d’y répondre en remplaçant le bois, par un matériaux durable. Après trois années de prototypes et de développement, ils trouvèrent leur solution auprès du chanvre.
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Et s’il était possible d’arrêter de couper des arbres pour la fabrication de planche de skate?

C’était le postulat de départ de Nick et David. Après ils ont tenté d’y parvenir en remplaçant le bois, par un matériau plus durable. Après trois années de prototypes et de développement, ils trouvèrent leur solution auprès du chanvre.

Pourquoi privilégier le chanvre plutôt que le bois ? 

Malgré que le chanvre soit souvent associé au canabis, il a bien d’autres utilités, celle d’être fumée. En effet, il est comestible, ses graines et son huile peuvent s’ajouter à des salades. ses fibres servent à la fabrication de papier, de vêtements, et de matériaux de construction. Ses utilisations sont multiples, c’est pourquoi le chanvre fut l’une des premières cultures cultivées par l’humanité. Il a joué un rôle important dans la croissance sociale et économique. Enfin le retour à des champs de chanvre pourrait avoir un effet bénéfique pour la planète, car il est dépolluant.

De plus, si on compare la culture d’un arbre, à la culture du chanvre, celle du chanvre présente de nombreux avantages. Tout d’abord, la culture du chanvre est plus rapide. En effet, alors qu’il faut environ 60 ans pour qu’un arbre arrive à maturité,  la culture du chanvre ne prend que 12 à 14 semaines.

Ensuite, le chanvre a un faible impact environnemental. En effet,  sa culture ne requiert aucun pesticide et peu d’eau.

Un défi technique pour fabriquer des planches de skate à base de chanvre!

Les planches Rolkaz sont une innovation en termes de processus et de matériaux. L’équipe à du travailler fort pour pouvoir remplacer les matériaux traditionnels de planche à roulettes par leurs alternatives durables.

Afin de concevoir des planches solides, l’équipe de Rolkaz ont ajouté des fibres de lin, afin d’ augmenter les propriétés d’amortissement des chocs. Les fibres de lin ont une rigidité plus élevée que la plupart des fibres naturelles. .

Tous les matériaux utilisés pour la fabrication des planches sont produit localement et transformés en Europe.

L’équipe de Rolkaz sont avant tous des skateurs, alors avec leur équipe ils ont débriefer ensemble afin de définir les qualités qu’ils souhaitent voir dans leur planches. Ne pratiquant pas le skate je ne peux pas vraiment vous dire si les shapes promettent de bonnes rides. En tout cas, je pense que l’équipe a du avoir bien du fun, à tester les différentes planches lors de l’élaboration des prototypes.

 

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Quand ces skates seront-ils disponibles à la vente ?

La première livraison de ces skates écolos est annoncée pour avril 2018 . Alors ça vous laisse un peu de temps pour économiser, car ces boards couteront entre 120 et 100 $ la planche.

 

Si vous le projet vous séduit, vous pouvez l’encourager sur la plateforme Kickstarter.

Voici le lien vers la plateforme de Crowdfunding.

 

 

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Évidemment, ces planches de skate (prévues pour le printemps 2018) ne vont pas changer les mœurs du skate du jour au lendemain, mais cette initiative peut permettre de sensibiliser le public à ces problématiques.

De plus, si on est capable de fabriquer une planche de skate en chanvre, pourquoi pas d’autres produits?

Connaissez-vous d’autres belles initiatives en chanvre? Connaissez-vous d’autre des skates méga cool et innovante ?

Bref, n’hésitez pas à me laisser en commentaire, vos petites découvertes, ou alors, ce que vous pensez ce skate si vous êtes skateur!