mont royal

Un poème dans la brique

Le « Tango de Montréal », un poème gravé dans la brique

Tout les jours, des centaines de personnes attendent leur autobus à l’arrière de la station de métro Mont-Royal sans même remarquer que, dans la vaste façade de briques, de l’autre côté de l’arrêt, se célèbre un poème de la littérature québécoise.

où ? 4443, rue Rivard, Métro : Mont-Royal

 

Inaugurée en 1999, l’œuvre a été conçue dans le cadre du réaménagement du square entourant l’accès au métro, créant ainsi la place Gérald-Godin, en hommage au poète et député québécois. Le poème s’intitule « Tango  de Montréal » est issu du recueil Sarzènes publié en 1983.

En voici un bel hommage. Ça change des statues de bronzes, ou des signatures aposées

« Nous nous sommes posé la question : comment souligner la mémoire de quelqu’un ? En représentant son visage ? Pas très bouddhiste comme idée. En inscrivant son nom quelque part ? Un nom ne dit rien à quelqu’un qui ne le connaît pas. En citant un de ses poèmes ? Une citation, c’est toujours un peu le viol d’une oeuvre… Dans ma réflexion, je me suis souvenu que Gérald Godin écrivait parfois ses poèmes sur le côté de sa maison du carré Saint-Louis. C’est ce qui nous a convaincus d’intégrer un de ses poèmes dans notre oeuvre. »
Affirme Richard Purdy, (Info STM, Les artistes du métro de Montréal: Richard Purdy, Métro, 13 octobre 2004, p. 9)

Voici la transcription de ces vers:

« Sept heures et demie du matin métro de Montréal
c’est plein d’immigrants
ça se lève de bonne heure
ce monde-là

le vieux coeur de la ville
battrait-il donc encore
grâce à eux

ce vieux coeur usé de la ville
avec ses spasmes
ses embolies
ses souffles au coeur
et tous ses défauts

et toutes les raisons du monde qu’il aurait
de s’arrêter
de renoncer »

L’info qui tue ;

Cependant, suite au dévoilement de la murale, il a fallu remplacer une des briques du poème car il y avait une faute dans l’œuvre originale de Godin.

RIEN QUE POUR TES YEUX : LE BELVÉDÈRE CACHÉ DU MONT ROYAL

Accès montant : avenue des Pins et du Redpath-Crescent
Accès descendant : à gauche du chalet 

Impossible de visiter Montréal sans apercevoir le mont Royal.

Dans le cœur des habitants, il est beaucoup plus qu’une montagne, c’est un symbole, 
celui d’une ville et d’une population qui ont su se préserver du développement urbain. Pourtant, les Montréalais ou les touristes qui ont eu le temps et l’envie de découvrir le Mont-Royal dans sa totalité sont peu nombreux. 

La plupart des visiteurs se contentent d’atteindre son sommet en s‘arrêtant 
sur le stationnement de la voie Camillien-Houde avant de se rendre au belvédère connaissent le lac aux Castors, mais peu ont arpenté les multiples sentiers de cette petite montagne qui cachent parfois des surprises. 

C’est la balade que je vous propose. 
En partant du chalet du parc, un sentier étroit part vers l’est, longe la pente escarpée et, en quelques centaines de mètres, conduit à un petit belvédère naturel dont le seul aménagement consiste en une barrière de métal pour protéger du vide. 

D’ici, la vue sur la ville est quasiment la même. C’est nettement plus romantique : car vous avez la chance de l’avoir pour vous seul.

En version plus sportive, on peut également rejoindre ce petit promontoire en gravissant les 256 marches du grand escalier de bois qui part de l’avenue des Pins 

au niveau de la rue Peel.