gallinacés

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Les poules débarquent en ville 

Un regain d’intérêt pour les poules :

Pour beaucoup, les poules sont associées à la campagne et leur arrivée en ville pose de vraies questions.

Une perspective de souveraineté alimentaire :

De plus en plus de citadins-es s’interrogent sur les façons d’avoir une alimentation de qualité et durable tout en vivant en ville. Ces derniers souhaitent voir advenir un changement au sein de l’industrie agroalimentaire. N’y parvenant pas, ils font le choix d’élever leurs propres gallinacés, au sein de leur jardin ou de leur cour.

L’élevage à petite échelle constitue un moyen pour eux d’acquérir une plus grande indépendance alimentaire.

Derrière ce choix, il y a aussi la volonté, d’avoir une abondance d’œufs frais et dont on connaît la provenance :

L’industrie alimentaire et la grande distribution ont quasiment remplacé l’agriculture paysanne d’autrefois. Ce changement de paradigme éloigne les consommateurs des producteurs. Cependant, les scandales sanitaires et les conditions d’élevage touchent de plus en plus la population urbaine.

Des poules pour réduire ses déchets :

En effet, une poule peut manger jusqu’à 150 kg de déchets fermentescibles par an. Il s’agit essentiellement de déchets de repas d’épluchures, de mauvaises herbes, d’herbe de tonte. Ces déchets organiques sont ainsi enlevés de la poubelle.

De nombreuses communes françaises voient dans les poules, une opportunité de réduire les déchets de la commune. C’est pourquoi elles sont nombreuses à mettre en place, de services d’adoption.

Une perspective éducative :

Le retour des poules en ville est aussi un moyen ludique, simple et pédagogique pour ouvrir le débat sur la place des animaux dans notre société et plus généralement sur ce que l’on mange.

Une motivation économique?

L’aspect économique ne semble pas prioritaire.

Car pour produire des œufs moins chers sur son balcon qu’en batterie relèveraient de l’exploit.

En général l’écologie et retour au naturel sont mis en avant parmi les motivations des éleveurs urbains.

 

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L’avenir des poules urbaines :

Nous sommes à une époque où la majorité des gens vivent dans les villes. Face à cette concentration de gens au même endroit nous devons repenser nos modes de production et nos choix alimentaires, de façon à éviter la malbouffe, et les élevages industriels.


Et si ça devenait cool d’avoir une poule ?

L’engouement est tel que ça en devient presque une tendance.

Mais accueillir un animal emblématique de la ferme, cela ne va pas de soi et cela demande du travail quotidiennement et cela 365 jours par année.

Attention une poule est un animal, qui requiert de l’attention et qui apporte aussi son lot de problèmes :

Avoir des poules dans sa cour, c’est aussi dealer avec des questions de salubrité :

En effet, deux poules produisent jusqu’à 1 kg d’excréments par semaine. Comment ces déjections seront-elles gérées ? Elles font de très bon engrais…Mais il faut avoir le terrain qui va avec !

De plus, une poule vit environ 10 à 15 ans, mais elle ne pond de façon régulière que les premières années de sa vie.

Cela pose une problématique : celle des poules abandonnées, maltraitées ou remises aux organismes de protection animale.

En effet, parallèlement au regain d’intérêt pour l’élevage de poules, on a constaté que le nombre de poules abandonnées dans les parcs et terrains publics a beaucoup augmenté ces derniers temps.

Alors il nécessaire d’aider et d’accompagner le cheminement des éleveurs urbains, afin que de telles situations ne se banalisent pas.

Enfin, certaines maladies, comme l’influenza aviaire aussi appelée la grippe aviaire, sont des maladies contagieuses qui peuvent être transmises aux autres oiseaux d’élevage et potentiellement aux humains. C’est pourquoi il faut rester vigilant, envers la santé des poules.

Une poule pondeuse, qu’est-ce que c’est?

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Les poules pondeuses sont une poule qui pond entre 150 et 200 œufs par an. La plupart des poules arrêtent de pondre à la fin de l’automne pour recommencer dès que les jours rallongent, vers mars-avril. En effet, une poule a besoin de 12 h de lumière pour pondre. Inversement, si les températures sont trop chaudes, votre poule peut également arrêter de pondre.

Mais attention, même si vos chères volailles pondent moins, elles picoreront toujours autant!

Enfin, sachez qu’au-delà de 4 ans, une poule vous donnera de moins en moins d’œufs.

Pour faire pondre une poule à un endroit souhaité, il suffit de mettre un œuf (vrai ou faux) à l’endroit précis où elles doivent pondre.

L’alimentation d’une poule pondeuse :

Comme pour tout animal de compagnie, il faut offrir de la nourriture et de l’eau fraîche à vos poules chaque jour.

 Pour être en pleine forme, le repas des poules se compose de :

  • déchets de cuisine et de jardinage

Les poules sont très friandes de déchets de cuisine et de jardinage.

Cela ne veut pas dire qu’elles mangent tout ce qu’on leur donne. Tenez compte des règles suivantes : Épluchures de fruits et légumes Restes de salades

Pain mouillé Charcuterie.

Croûtes de fromage Coquilles d’œufs et d’huîtres broyées

Restes de plats préparés : légumes cuits, viandes et pois — sons, pommes de terre cuites, riz, pâtes et autres féculents, restes de soupe et sauces

  • ration de céréales

Il faut ajouter une ration de céréales composée de blé ou de maïs concassés. Il est également conseillé de donner aux poules du gravier ou des grains de sable. Aussi étrange que cela puisse paraître, cela les aide à broyer leur nourriture.

  • eau

La poule doit avoir de l’eau propre en permanence, il est conseillé de la changer tous les jours.

Prévoyez également un bon nettoyage du poulailler chaque semaine pour éviter toute odeur.

  

Quelle réglementation ?

Les poules urbaines ont la cote! Avec l’engouement pour l’agriculture urbaine nombreux sont les citadins qui désirent posséder leurs propres poules dans leur cour arrière ou sur leur balcon.

Toutefois, la plupart des villes possèdent une règlementation en défaveur de l’élevage de poules en milieu urbain.

Cette première contrainte n’est toutefois pas anodine. Au Québec, les poules, les abeilles et les lapins sont souvent considérés comme des animaux d’élevage. La règlementation est alors stricte: les animaux d’élevage ne sont permis que dans les zones agroforestières.

L’élevage de poules est donc interdit dans les zones urbaines de Montréal, Québec, Laval, Longueuil, Sherbrooke et Gatineau. Mais il est permis depuis longtemps à New York, Seattle et Chicago. Cependant des citoyens comme Louise Arbour se battent pour faire évoluer la réglementation. Elle a d’ailleurs produit un guide à l’usage des municipalités, qui a déjà convaincu les villes de Boisbriand, Drummondville et de Terrebonne.

Mais malgré ces belles initiatives citoyennes, avant de parvenir à faire évoluer les lois, c’est parfois long…

Où en est la situation à Montréal ?

Malgré la réglementation défavorable envers l’élevage des poules, beaucoup de citoyens montréalais possèdent un poulailler clandestin. Cependant, les réglementations s’assouplissent, grâce au CRAPAUD (le collectif de recherche sur l’aménagement paysager et l’agriculture urbaine durable) qui a lancé en 2010 une première pétition pour lever l’interdiction de l’élevage citadin.

Depuis cette pétition, la règlementation a évolué au sein de l’arrondissement de Rosemont – La Petite‐Patrie. Elle a tout d’abord permis en 2011 l’implantation d’un poulailler dans le cadre d’un projet éducatif, sur le terrain d’un organisme communautaire.

Désormais, l’arrondissement de Rosemont-La Petite-Patrie désire permettre à une cinquantaine de résidents d’abriter un poulailler dans leur cour dès l’été 2017 dans le cadre d’un projet pilote. Le projet est mené en collaboration avec l’organisme « Laboratoire sur l’agriculture urbaine » (Au/Lab). Il a pour but d’étudier l’implantation de poulaillers dans un contexte résidentiel.

 

Pour se faire, ils ont fait appel au studio de design industriel Aubry/Levesque pour concevoir un petit poulailler urbain.

Il a été conçu pour être discret, mais aussi esthétique pour s’insérer à un petit jardin ou une petite cour.

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Baptisé POC, pour Production Observation Connexion, ce label propose un kit de démarrage.

Les intéressés deviendront propriétaires de deux poulettes pondeuses, d’un joli poulailler urbain, de la nourriture et de la litière pour une saison complète, d’un manuel d’information et d’une formation ainsi qu’un accompagnement personnalisé.

 

 

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POC, propose aussi une garantie de retour au cas ou les éleveurs en herbes changeraient d’avis. Une façon d’inciter les urbains frileux à se lancer.